Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc
D'abord, il y eut les pigeons. Le terrain annexe, sur son ouest, rassemblait une belle bande de ramiers. Pour quelles raisons ? Le castor n'aimant rien tant que l'herbe à pigeon délaissa une fois de plus le synthétique. Il tient à la tradition. La nostalgie ne s'exprime qu'avec parcimonie sur le synthétique.
Ce fut un bon toucher. Le ciel était clément, la température douce. Il y avait beaucoup de petits nouveaux. Ils se rangèrent tous dans le même camp, près d'Alban. De jeunes pousses pour la plupart. En face, c'était plus âgé mais un tantinet plus rugby. En sorte que la différence vint de l'expérience. Même sans Dudu et Hamilton. L'écart fut mince pourtant. Non pas que Perdigue renversa à lui seul la situation. Il vint sur le tard rejoindre les impétrants, évita une fois de plus de saisir la gaule et le brin d'herbe à la bouche récitait les Bucoliques. Serge, lui, tenait les siens, les mûrs, les cougors de l'ovale. Avec les trois B : le Barde, le Bardibule et le Bardatruc. Fayou avait quitté les siens depuis belle lurette. Pioupiou itou.
Poulpo resta en bord de terrain les yeux éblouis par tant de virtuosité. Son proctologue arrivant, il … rentra dans le jeu prenant soin de ne pas tourner le dos au praticien qui enfilait déjà ses gants inquisiteurs ! Sa rentrée fut fracassante, il marqua un splendide essai faisant ainsi la nique à ses 50 ans.
Perdigue arriva la barbe rafraichie et courte préférant prévenir plutôt que de guérir dans une France ou une dizaine de millions de citoyens préfère céder aux bas instincts.
Amélie gagnait le trou. Amélie, il se fout des cartes. C'est un artisan et, d'une main précise, il glissa sa clé dans la serrure. Un clin d'œil moqueur au moderne. Une manière d'être, une philosophie.
Le Tarbais officiait. Le Préfou était de comptoir. Le Préfou est une façon de précéder la folie. C'est ce que dit le bardibule. En ajoutant qu'il n'est pas étonnant que le Préfou soit vendéen. Pourtant, Cadoudal n'était pas fou. Mais c'est une autre histoire.
Le vieux quatre, Pépé, Guitou, Hamilton, la Jacouille, le Prof attendaient que ceux de l'annexe vinrent. Une belote préliminaire à l'appui. Pépé revenait des îles. Réunion et Maurice. La Jacouille arborait un maillot collector.
La Bigorre apprécie ses sommets. La montagne est solide. Bien fous ceux qui l’ignorent. La réception se fera donc en hauteur. Le Tarbais sans son stado est doué. Sa feinte est si proche de celle de Lourdes. Les deux taquinent le trou à volo. Le trou est un intervalle. L’espace entre deux défenseurs qui cherchent un porteur de balle. La Bigorre a la culture du rugby et du savoir vivre. L’histoire est bien ancrée dans cette terre de montagne et de l’ovalie, gateau à la broche en appui. Le jambon sera d’ailleurs du pays. Rillettes et chorizo qui nous rappellent que derrière la montagne sommeille l’Espagne. Tarbes sort son arsenal. Batterie de cochons en avant. La rillette crée la risette ! Tout est bon même le cornichon.
Les castors se complaisent dans la rigole. Le piège est connu, reconnu mais toujours efficace. Elle me fait penser à la feinte de Walid, une roulade inversée de la course d’une aiguille d’une montre, feinte de passe dans la déclenche, dissimulation de la balle derrière le ventre, vas-y que je t’embrouille et hop accélération le long de la ligne. Et bien ce n’est pas parce que tu la connais que tu ne te fais pas avoir. La rigole c’est pareil, sans la découpe ça mouille. Guitou itou eut le cul mouillé. L’homme est un saint. Point de sacré sans baptême. Les castors dans la montagne engagent leur marine. Les castors sont heureux. La table est remplie, Guitou au centre propose l’ouverture. L’entrée appelle la suite. Point de Tarbais sans son Haricot. Le « H » de haricot sent bon l’ovale. La terre est ovale, c’est un Tarbais qui me l’a dit ! Certains crurent à de la garbure. D’autres au retour de la potée. Nous eûmes des haricots à foison. Le Tarbais dans la resserve répétait son art du plaisir de vivre. « Tu te souviendras des haricots à foison ». Certains auraient brisé un vase pour l’occasion d’autres un magnum pour suppléer la panne de Sabite. L’absence crée l’objet. Freud touche le Sabite transitionnel pour ne pas citer Winnicott. Nous goûtâmes du bon et du moins bon. Point de vin qui se compare à notre fontaine. Le Sabite a son palais. Le haricot sans Sabite trouva sa chair dans le jambon à la diable. L’emprise est délicieuse, la tentation envoutante, le duo divin. « Dit Sabite » n’est pas divin. Le diable l’emporte. Le jambon est bon. Tarbes nous embroche dans ses saveurs. Et Jean Ferrat chante que La montagne est belle.
Alain Charles, de sa douce voix, rappela aux Castors manifestement Juniors, quelques consignes concernant le déplacement à Mondragon. Je n'en retiendrai ici qu'une seule afin de ne pas foutre le bazar. Le patcharan coulant à flot et sans bourse déliée dans ce village basque, il serait bien que chaque Castor vienne avec une bouteille de vin rouge comme l'on fait Amstrong et Aldrin sur la Lune. Sans succès il est vrai.
Le lancer d'assiette version 1 :
Le lancer d'écuelles fut assez mitigé. Le Tarbais avait le geste juste. Mais les mains qui se tendaient étaient parfois si maladroites. Il y avait loin de l'apocalypse d'Amélie. Ce qui n'empêcha pas nombre d'assiettes de choir, brisées, sur la nappe maculée de vins de circonstance, faute de Sabite. Le Tarbais n'en avait cure.
Le lancer d'assiette version 2 :
Le lancer d'assiette fût de nouveau catastrophique. Cette fois-ci l'agilité du lanceur ne pouvait être remise en question bien que certains lancers furent optimistes. Notre Jacouille national prouva une nouvelle fois que l'homme augmenté n'est pas pour demain. Sa main bionique foira de nouveau et envoya valser l'assiette due dans le verre de vin non bu dont le contenu finalement chut sur la belle chemise de notre Barbu. Spéciale dédicace au Barde !
Le fromage vint sans son antienne. Du Pyrénées bien entendu et un Brie. Une manière de mêler les origines. Le Tarbais est un être ouvert. Le repli lui est étranger. "Ce qui se mêle est bon" dit-il souvent ; on ne lui donnera pas tort. Toute frontière n'est qu'une ligne imaginaire ; la vie se tient hors les murs. Elle tend ses bras à ceux qui s'en moquent (des lignes). En ryg, la ligne ne vaut que si elle est dépassée.
Une mousse au chocolat conclut le dîner. Onctueuse, lisse. Il n'en resta que quelques traînées éparses. Guitou savourait. Comme un enfant. Le Tarbais goûte tout ce qui nous ramène à l'enfance. La mousse au chocolat est enfance. L'assemblée était paisible, calme. Le vieux quatre en remit une couche sur la virée à Mandragon, de sa voix sirupeuse. Stéphane prépara le café. Le tapis vert attendait ses récipiendaires. Pas de Jeff. La belote fut ordinaire.
Dehors, la nuit nous attendait. Une nuit à deux doigts d'être estivale, douce et accueillante. Il n'y avait pas grand monde dans la rue. Les castors arpentaient le bitume, le pas vif et alerte. Puis, peu à peu, se mirent à danser. Le Bardatruc se prit pour Fred Astaire et fredonna dancing in the dark. Perdigue, lui, cherchait des coquelicots imaginaires. Et récitait son Virgile.
Ce fut un bon toucher. Le ciel était clément, la température douce. Il y avait beaucoup de petits nouveaux. Ils se rangèrent tous dans le même camp, près d'Alban. De jeunes pousses pour la plupart. En face, c'était plus âgé mais un tantinet plus rugby. En sorte que la différence vint de l'expérience. Même sans Dudu et Hamilton. L'écart fut mince pourtant. Non pas que Perdigue renversa à lui seul la situation. Il vint sur le tard rejoindre les impétrants, évita une fois de plus de saisir la gaule et le brin d'herbe à la bouche récitait les Bucoliques. Serge, lui, tenait les siens, les mûrs, les cougors de l'ovale. Avec les trois B : le Barde, le Bardibule et le Bardatruc. Fayou avait quitté les siens depuis belle lurette. Pioupiou itou.
Poulpo resta en bord de terrain les yeux éblouis par tant de virtuosité. Son proctologue arrivant, il … rentra dans le jeu prenant soin de ne pas tourner le dos au praticien qui enfilait déjà ses gants inquisiteurs ! Sa rentrée fut fracassante, il marqua un splendide essai faisant ainsi la nique à ses 50 ans.
Perdigue arriva la barbe rafraichie et courte préférant prévenir plutôt que de guérir dans une France ou une dizaine de millions de citoyens préfère céder aux bas instincts.
Amélie gagnait le trou. Amélie, il se fout des cartes. C'est un artisan et, d'une main précise, il glissa sa clé dans la serrure. Un clin d'œil moqueur au moderne. Une manière d'être, une philosophie.
Le Tarbais officiait. Le Préfou était de comptoir. Le Préfou est une façon de précéder la folie. C'est ce que dit le bardibule. En ajoutant qu'il n'est pas étonnant que le Préfou soit vendéen. Pourtant, Cadoudal n'était pas fou. Mais c'est une autre histoire.
Le vieux quatre, Pépé, Guitou, Hamilton, la Jacouille, le Prof attendaient que ceux de l'annexe vinrent. Une belote préliminaire à l'appui. Pépé revenait des îles. Réunion et Maurice. La Jacouille arborait un maillot collector.
La Bigorre apprécie ses sommets. La montagne est solide. Bien fous ceux qui l’ignorent. La réception se fera donc en hauteur. Le Tarbais sans son stado est doué. Sa feinte est si proche de celle de Lourdes. Les deux taquinent le trou à volo. Le trou est un intervalle. L’espace entre deux défenseurs qui cherchent un porteur de balle. La Bigorre a la culture du rugby et du savoir vivre. L’histoire est bien ancrée dans cette terre de montagne et de l’ovalie, gateau à la broche en appui. Le jambon sera d’ailleurs du pays. Rillettes et chorizo qui nous rappellent que derrière la montagne sommeille l’Espagne. Tarbes sort son arsenal. Batterie de cochons en avant. La rillette crée la risette ! Tout est bon même le cornichon.
Les castors se complaisent dans la rigole. Le piège est connu, reconnu mais toujours efficace. Elle me fait penser à la feinte de Walid, une roulade inversée de la course d’une aiguille d’une montre, feinte de passe dans la déclenche, dissimulation de la balle derrière le ventre, vas-y que je t’embrouille et hop accélération le long de la ligne. Et bien ce n’est pas parce que tu la connais que tu ne te fais pas avoir. La rigole c’est pareil, sans la découpe ça mouille. Guitou itou eut le cul mouillé. L’homme est un saint. Point de sacré sans baptême. Les castors dans la montagne engagent leur marine. Les castors sont heureux. La table est remplie, Guitou au centre propose l’ouverture. L’entrée appelle la suite. Point de Tarbais sans son Haricot. Le « H » de haricot sent bon l’ovale. La terre est ovale, c’est un Tarbais qui me l’a dit ! Certains crurent à de la garbure. D’autres au retour de la potée. Nous eûmes des haricots à foison. Le Tarbais dans la resserve répétait son art du plaisir de vivre. « Tu te souviendras des haricots à foison ». Certains auraient brisé un vase pour l’occasion d’autres un magnum pour suppléer la panne de Sabite. L’absence crée l’objet. Freud touche le Sabite transitionnel pour ne pas citer Winnicott. Nous goûtâmes du bon et du moins bon. Point de vin qui se compare à notre fontaine. Le Sabite a son palais. Le haricot sans Sabite trouva sa chair dans le jambon à la diable. L’emprise est délicieuse, la tentation envoutante, le duo divin. « Dit Sabite » n’est pas divin. Le diable l’emporte. Le jambon est bon. Tarbes nous embroche dans ses saveurs. Et Jean Ferrat chante que La montagne est belle.
Alain Charles, de sa douce voix, rappela aux Castors manifestement Juniors, quelques consignes concernant le déplacement à Mondragon. Je n'en retiendrai ici qu'une seule afin de ne pas foutre le bazar. Le patcharan coulant à flot et sans bourse déliée dans ce village basque, il serait bien que chaque Castor vienne avec une bouteille de vin rouge comme l'on fait Amstrong et Aldrin sur la Lune. Sans succès il est vrai.
Le lancer d'assiette version 1 :
Le lancer d'écuelles fut assez mitigé. Le Tarbais avait le geste juste. Mais les mains qui se tendaient étaient parfois si maladroites. Il y avait loin de l'apocalypse d'Amélie. Ce qui n'empêcha pas nombre d'assiettes de choir, brisées, sur la nappe maculée de vins de circonstance, faute de Sabite. Le Tarbais n'en avait cure.
Le lancer d'assiette version 2 :
Le lancer d'assiette fût de nouveau catastrophique. Cette fois-ci l'agilité du lanceur ne pouvait être remise en question bien que certains lancers furent optimistes. Notre Jacouille national prouva une nouvelle fois que l'homme augmenté n'est pas pour demain. Sa main bionique foira de nouveau et envoya valser l'assiette due dans le verre de vin non bu dont le contenu finalement chut sur la belle chemise de notre Barbu. Spéciale dédicace au Barde !
Le fromage vint sans son antienne. Du Pyrénées bien entendu et un Brie. Une manière de mêler les origines. Le Tarbais est un être ouvert. Le repli lui est étranger. "Ce qui se mêle est bon" dit-il souvent ; on ne lui donnera pas tort. Toute frontière n'est qu'une ligne imaginaire ; la vie se tient hors les murs. Elle tend ses bras à ceux qui s'en moquent (des lignes). En ryg, la ligne ne vaut que si elle est dépassée.
Une mousse au chocolat conclut le dîner. Onctueuse, lisse. Il n'en resta que quelques traînées éparses. Guitou savourait. Comme un enfant. Le Tarbais goûte tout ce qui nous ramène à l'enfance. La mousse au chocolat est enfance. L'assemblée était paisible, calme. Le vieux quatre en remit une couche sur la virée à Mandragon, de sa voix sirupeuse. Stéphane prépara le café. Le tapis vert attendait ses récipiendaires. Pas de Jeff. La belote fut ordinaire.
Dehors, la nuit nous attendait. Une nuit à deux doigts d'être estivale, douce et accueillante. Il n'y avait pas grand monde dans la rue. Les castors arpentaient le bitume, le pas vif et alerte. Puis, peu à peu, se mirent à danser. Le Bardatruc se prit pour Fred Astaire et fredonna dancing in the dark. Perdigue, lui, cherchait des coquelicots imaginaires. Et récitait son Virgile.
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