19 octobre 2017

Le cuistot de la semaine : Jeff, le tireur d’assiettes le plus rapide de l’ouest !

Par Bardatruc


Un entraînement à effectif réduit.
Peu de joueurs pour cet entraînement malgré des conditions une fois de plus printanières pour un mois d'automne. Il semble que nos longues heures englués comme des mouches sur la rocade et désormais le réseau secondaire à produire du Co2 donnent des résultats spectaculaires ! Terriblement seuls dans nos véhicules d'une tonne, avançant en moyenne à la vitesse d’une mobylette (vérifier sur votre ordinateur de bord), nous nous saoulons d'info-divertissements afin de ne pas voir, tel des autistes, l'impasse dans laquelle nous nous enfonçons chaque jour un peu plus. Qu'il semble difficile ce chemin vers la sagesse dans cette époque déraisonnable...

Le barde étant absent, il manquait non seulement un joueur de style mais aussi un ballon. Les ballons de Dudu étant toujours aussi peu gonflés, votre serviteur tenta le voisinage ou nous avions égaré un ballon la semaine dernière lors du match. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque la porte s’ouvrit Marie Laforêt dans un déshabillé de soie couleur chaire, me caressant la joue en me disant : Alors, il a perdu sa baballe le garçon. Si le désormais regretté Jean Rochefort avait été là, il aurait dit l’œil humide : Bon dieu, que c’est beau la vie !

Ce ballon inespéré et improbable nous permit de lancer un 5 contre 5 qui ne fut pas d’anthologie il faut l’avouer. Une équipe surclassa l’autre malgré une distribution équitable des qualités et défauts de chacun. Peter à son aile et avec son oreiller récupérait des nuits difficiles de jeune papa. Régis ne rata bien évidemment pas le : Peter Flâne.

Une superbe course de Jean-Phi marqua la fin de la joute et le retour au vestiaire.

Au trou, guère plus de monde que sur le terrain à peine 15. Heureusement que Joss nous fît l’honneur de venir boire une petite citronnade et partager le repas avec nous. Tous s’interrogèrent cependant sur l’origine de cette désertion aussi subite qu’inexpliquée : l’attaque imminente des USA sur la Corée du nord, le replay de l’interview du président sur C007, la bouffe de Jeff !

Cette dernière proposition fut balayée par les faits tel une équipe de France par les All blacks. Jeff nous a en effet préparé un repas top chef. Charcutailles et tomates mozarella en entrée, suivis d’une « blanquette de poulet curry » accompagnée d’un riz cuit à la perfection.

Le lancer d’assiette fut l’un des plus rapides de tous les temps du fait du faible nombre de réceptionneurs certes mais surtout de la rapidité du tireur. C’est un fait établi, Jeff dégaine très très vite. Un peu trop apparemment car probablement satisfait de son repas, il ramena de la cuisine des gâteaux … au foutre.


Il ne restait plus qu’à sortir les cartes. Et à ce jeu-là, le Prez eut la main chaude et fut le seul à réussir sa baraque ce qui n’est pas non plus un énorme exploit pour un architecte. N’ayant pu assister à la fin de la belotte et soucieux de la continuité littéraire du blog, je m’enquis de ce qu’il chanterait en sortant du trou. Il confessa un : « Tient voilà du boudin » étrange. La nuit enveloppa alors les derniers castors repus de sa douceur bordelaise.

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