14 septembre 2018

Les bougies de bouffe: une nuit rocococambolesque!

 Par Le Barde, Bardibule et Bardatruc
 

C’est la rentrée. Après la boule, la gonfle. Pas l’ombre d’un nuage. Un ciel pur. L’été traînait encore ses guêtres. Nous étions une bonne vingtaine. Avec de nouvelles têtes. Dudu et moi-m’aime incarnions le passé. Si les premières minutes furent incontestablement à l’avantage de Sergio et sa bande, le reste fut, sans conteste, l’expression de la domination adverse. Un certain équilibre en somme.

Un homme vêtu de noir faisait son grand retour : le maître. Il n’a rien perdu de sa vista. La passe est toujours aussi sûre et l’œil aussi vif. Le Tarbais virevoltait. Damien volait. Les jeunes pousses nous obligeaient à un rythme haletant dont Titi ne prenait pas ombrage. Les bardes allaient leurs courses variables.

Mystère de la nature et/ou de la technologie, il y avait plusieurs escadrons de moustiques au dessus du terrain synthétique. Ces petites bêtes dont l'utilité sociale reste à démontrer puisque bien que participant à la pollinisation, ils sont à l'origine de 750.000 décès par an faisant passer les automobilistes pour de petits enfants immatures ce qu'ils sont d'ailleurs, avaient décidé (les moustiques) de pourrir la séance d'étirements post- entraînement. Ceux qui portaient des shorts larges se firent alors sucer, sans grand plaisir toutefois.

La suce s’essouffle sur le sujet. L’art de la gonfle sur le pré comme de loin trouve sa gloire dans l’air du temps. L’insecte pique le castor. L’attaque des mosquitos efface nos mojitos estivaux. Cestui-là se morfond des mets locaux de là-bas. Vu d’ici tout nous semble maintenant bien loin sans une calypso en pointe. Et l’été porte bien son nom. Le jeu aime la brise de la bise, vent doux pour certains tornade pour d’autres. Bref le jeu suce cité en dit long sur la fin de l’été. Adios Porthos et Aramis il y a ceux qui ont leur cannes et ceux qui cherchent le second souffle. Calypso où est tu ? Il n’ y a pas que les moustiques qui ne manquent pas d’air. Le jeu fut brillant et bruyant à souhait comme un mardi que nous aimons. La première renverse de l’aire du jeu est de bonne augure pour nos 50 ans. Qu’il est bon de courir sur la longueur de retrouver les vueltas de Sergio, le jeu sans balle de notre pintxe qui s’emballe. L’avocat en diablotin… Nos viticulteurs imberbes d’un côté et barbus de l’autre prêts à vendanger. Ils s’entrainent pour la semaine prochaine. La table mérite un labeur. Bref nous eûmes des essais opportunistes et des essais de de génie… Thomas speedy des essais de génie…

Poulpo et Zeille, probablement conscients de leurs excès estivaux restèrent courir en bord de terrain. Ils savent combien cette nouvelle saison sera longue et exigeante pour leurs corps d'athlètes.

Au trou, deux anniversaires se conjuguaient. Cent cinquante années nous attendaient pour nous combler. Coco et Amélie étaient de mets, ceints d’un tablier blanc. L’expression de l’immaculée conception. Michel et Joël entouraient notre Prez.

Autour de quelques acras, de petits boudins, le ti punch caressa nos palais. Le prof ayant confondu l’eau et le rhum servis dans les pichets, posés sur la longue nappe blanche, et ayant versé le divin breuvage dans l’évier, au grand dam de Coco, de nouvelles bouteilles furent acquises auprès de l’épicier du coin par Fayou.

CocoCambo est le cri d’un temps en bouffe. Les deux sont bien nés. « L’âge on s’en fout tant que la cocotte fume. » s’exclame la masse. L’intemporel est dans le plaisir de l’instant. Le pays des extases unis vous salue. L’indépendant est signée et son siège agrandit le trou. La déclaration est faite Coco le rappelle « l’indépendance rend addict ». Lolo donne le Lala de notre hymne. Le prez dans ses prezzes mettent du mouvement dans la manœuvre. Gloire aux castors. La coiffe de chef est de rigueur. La concentration de chefs donne de la profondeur au trou. L’histoire se fait en repère. Pas de salades qui ne tiennent suite à la charcutaille en masse. Ils envoient de la tomate et mozarella. Du coup le trou fait printemps. Le tout est dans la trempouille de la vinaigrette issue de la paroisse Sabite. Les pichets d’eau se font petits et un dicton jaillit de cette tumulte hédonique « Tous les chemins du rhum mènent à l’eau… ». L’équation ne se calcule pas sans retenu. Le zeste n’est plus gloire au zeste.

La suite reste dans les idées. Rôti de veau à la Cambot en ritournelles du jardin carottes et petits pois. La patate pour le vieux 4 on s’en branle. Roro sort sa boussole, le sourire est en coin il aime quand son trou voyage.
 

Le lancer d’assiettes se fit à quatre mains. Il y eut de la casse. En aucune manière, elle n’était due aux lanceurs. Coco goûte peu le fracas de la vaisselle sur le carreau et rouspétait un peu. Pour la forme. Vint le fromage et son chant. Un camembert de haute tenue, un coulant.

Le repas se conclut par des chants. Le doigt, grand-mère, le père Abraham, tout y passa. Les confettis étaient de rigueur, Amélie agitait sa bombe serpentin, le champagne coulait à flot. Quelle belle soirée sous les auspices de nos deux natifs de septembre. Coco et Amélie font la paire. Les hasards du calendrier sont une chimère. Les vertus du signe de la vierge sont innombrables. Deux vierges valent mieux qu’une. C’est une évidence.

Une nuit de septembre étoilée nous prit sous son manteau. Hamilton serpentait sur le bitume capricieux des cours. La Jacouille chantonnait. Coco pensait avec affection à ses petits. Amélie souriait aux étoiles. La vraie vie reprend ses droits. Et c’est si bon.

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