C’était bien sympa, ce tournoi à cinq sur la plaine des sports du lac. Il y avait huit équipes. Nous avons terminé cinquième. La faute à un début raté contre l’équipe des trolls. Il y avait même une équipe d’italiennes. Nous jouâmes contre elles et elles furent à deux doigts de nous battre. Mais après tout finir cinquième, à un tournoi à cinq, c’est une manière comme une autre de coller à l’événement.
Sergio, Peyo, Gwen, Toto, Joss, le barde et le bardibule, renforcés par des proches, constituèrent l’armature de notre équipe. Les faits du jour seront multiples, la sortie du castor sur les bons hospices des demis fait toujours de belles histoires. Nous eûmes du grand Sergio, toujours en train de malmener l’équipe adverse avec des déhanchés qui pousse la soca dance et la lambada dans une loge spéciale au musée Grévin. « L’immobile est un mouvement écarté du temps » me susurre Le Barde. Le castor fixe le sien ainsi que son gars d’en face. C’était sans compter d’un Bardibule bien en farce plus qu’en force pour l’occasion. Quand tout le travail est fait, le castor se fige et tourne le dos pour éviter le ballon. Seul le grand Lolo attrape les assiettes dans son dos. L’imiter n’est pas adopter. Nous perdîmes la balle au plus grand bonheur des autres. La chauffe au Patxaran de Peyo a un effet « Qui se coule ! » qui vire le jeu d’entrée de l’orange au rouge. Silence on tourne !
Gwen dans ses entre faits, annonça aussi une défense dépassée. Son « j’ai pas », qui relie la demande d’aide à un retard imprévisible mérite un arrêt sur image. Le castor dans l’élan, ne néglige en rien l’importance de communiquer à sa gauche et à sa droite. Son « j’ai pas » concernait toute sa ligne, la touche, le stade Matmut y compris ! Je crois que son annonce était synchrone avec l’aplati de l’équipe adverse dans notre en-but ! … Pourquoi annoncer le visuel quand il est dépassé à 15 mètres près… et réciproquement? Il faut se parler dans le jeu, c’est clair ! Du coup nous changeâmes la ligne. Principe de base le « j’ai pas » témoigne d’une pression à gérer ou d’un patxaran à gouter. Bref, l’éponge n’est pas magique mais la potion de ravitaille bien stimulante! Une amnésie pour Proust, madeleine itou.
Peyo s’était déplacé sur un cycle orange, très tendance, vêtu d’un polo orange.
Le prez nous drivait. Encore tout à son concert de Phil Collins. Gwen était venu avec son petit qui partagea nos gestes lors du match de classement. Maxou vint sur le tard, et ne put jouer. Il arborait des lunettes de plongée. Allez savoir pourquoi. La plonge est proche de l’épluche d’oignon et compagnie. L’idée s’est faite dans l’instant. L’oignon fait pleurer, l’astuce est de laisser la découpe à une âme sans larme, un esprit desséché en somme, un éplucheur sans cœur. Bien trop éloigné de notre Max qui ne supporte l’écorché végétal. Du coup les lunettes de ski feront office de sèche larme et le suivront pour les demis.
Le manque d’habitude du cinq joua sans doute dans nos contre-performances. N’importe, seul le jeu, c’est-à-dire le plaisir comptait. Il y eut de belles choses. Au loin la rumeur de la demi-finale grondait. Le temps était lourd. Une bonne mise en bouche pour samedi prochain.
Le ballon d’or reviendra pour notre Barde, auteur d’une percée offrant un décalage irrattrapable le tout avec un balancement du bassin, un coup de crinière au vent et une course à l’honneur de nos ¾ d’antan qui visent le graal dans l’unique prise d’intervalle. La grâce est dévastatrice et redonne au jeu des castors son panache. Peyo bu un godet de patxaran pour l’essai et décida pour tous que nous rentrâmes sur ce. Le goût du beau jeu ne se détache du bien boire. Gwen acquiesça et se rapprocha des tonnelles.
Puis nous nous dispersâmes. Certains restèrent pour assister à la victoire logique du stade toulousain. Et pour tout dire morale puisque tout simplement, ils jouent un beau rugby.
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