22 octobre 2019

50 ans de Bouffe : Thom Thom Thom Thom Thom Thom … (sur l’air de « La Chevauchée des Walkyries »)

Par Le Barde et Bardibulle


Sur le pré comme de loin. Nous étions peu à taquiner le chagrin. La pluie en synthétique fait son automne. Nous n’interrogeâmes pas l’idée de renverser la largeur en longueur. Un puissance 4 fera largement l’affaire. Un quatre contre quatre, ce n’est si pas mal. Le jeu compensa le nombre. Le manque n’était pas dans la qualité mais bien dans le nombre. Du Sergio en magicien, d’un Croucrou en aplati il n’y a qu’une passe qui fait le lien. En face le Tarbais et le Doc ne purent rivaliser que par un jeu en jambes. La vista était d’un côté de l’autre les cannes. La marée se fit par vagues. Déluge dans un sens puis dans l’autre. La qualité se complète par le physique et inversement. 

Une douche de plus, plus froide… C’est Musard qui arrose ! Et direction le trou

Thom était de retour, de retour du pays du soleil levant. Rien pourtant dans son repas ne traduisit ce séjour. Il respecta la cuisine de son histoire. Une forme d’hommage en somme. 

Nous fûmes bien peu à le recevoir. Au Japon, on est redevable auprès de celui que l’on accueille. Le trou était trop peu garni pour mériter un tel hommage. Tant pis pour les absents. Ils n’eurent pas droit aux bienfaits d’un vieux huit qui porte bien son âge.

En guise d’entrée, une garbure. Avec sa coine et sans miettes de porc. Douce et suave. Une offrande. Sergio apprécia. Le Tarbais itou. Tous deux de se retrouver dans cette tradition qui donne le la. Amelie aussi appréciait mais se disait que ses poules n’en profiteraient pas. Le la des poules n’est pas celui des hommes. Il leur faut un peu plus d’épaisseur ; le liquide n’est pas leur fort. La poule aime le dur, c’est entendu. Et pendant ce temps-là, Tom décrivait son futur et long périple à la voile. Notre homme est marin. De la garbure à la mer ou aux océans, il n’y a qu’un pas ; le hasard n’existe pas.


Puis Thom se fit transalpin. Avec, des lasagnes. Mais aussi épinard et confit de canard. Un clin d’œil métissé aux fondamentaux du pays de Dante. Il faut savoir mêler les cultures. « L’unisson est la qualité du tout ennuyeux » écrivait Montaigne. Il va bien à Thom l’homme des essais qui narra aussi son périple sur la botte. 

Les poules d’Amélie auront leur part du met. Faute de combattants, il en restait pour ces demoiselles. Les portions furent pourtant généreuses. Mais la générosité de Thom va aussi aux volatiles d’Amélie. Croucrou allait ses bons mots à foison. Il est en forme notre Croucrou. Il donne chair aux mots.

Le Grand Thom a un physique. Et tout physique tient sa condition. La sienne il la partage en quantité. La table s’est faite timide pour le coup. Mais au fur et à mesure du diner, les convives pesaient double. Allez savoir tout tient dans le mental. Ce n’est pas le nombre pour le gros qui fait la force, c’est la ligne de conduite. La ligne du quatrième ne tient pas de la guêpe mais bien d’un sumotori. Le roquefort fera satiété. La hauteur des quatrièmes lignes ratissent large. Le vieux 4 pleure et en oublie le pouvoir de la patate. « Putain c’est succulent et tout ça sans patate. ». Un quatrième ligne qui n’a pas mis une patate n’est pas un quatrième ligne. Le grand Thom une exception dans la règle de la décalque d’une mâchoire et plaisirs des sens. Le coude est une affaire de gout !

Le lancer digne de son perchoir. Un hymne aux balancés en touche. Qui a dit qu’il y avait un ballon ?

C’était la deuxième mousse de la saison, la deuxième mousse au chocolat après celle d’Isa. Parfaite, différente, mais parfaite. Toujours cette affaire d’unisson chère à Montaigne. Les estomacs étaient pourtant repus. Ils allèrent, cependant, au bout d’eux-mêmes. Surtout Peter. 

Une belote se dressa. Je crois que Thom en fut pour ses frais. Les cartes ne sont guère reconnaissantes. Jacouille s’en tira bien, comme d’ordinaire. Titi aussi. Pas de coups d’éclats, une petite belote en somme, sympathique et sans extras. 

La pluie s’était retirée. Une nuit frisquette nous attendait, une nuit d’automne. Nous nous dispersâmes l’âme gaie, le corps un tantinet lourdaud. Thom pensait à ses mers futures et Jacouille souriait aux très rares étoiles. Tout un art.

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