Contrairement aux idées reçues, le 1er novembre est, comme son nom l’indique, la fête de tous les saints, connus ou inconnus. Nous ne commémorons nos morts que le 2 novembre. Ainsi, ce 1er novembre, faute de trou, nous pouvons célébrer Saint Archiball et souhaiter bonne fête à tous les castors.
Saint Archiball est né en 1969. On ignore la date précise de sa venue au monde. Il n’avait pas de mère mais des pères. Il se distinguait par l’ovale prononcé de son visage. On dit qu’il fréquenta longtemps une certaine Béchigue, qu’il lui voua un culte et qu’il constitua une petite communauté de fidèles pour la célébrer.
S’il goûtait les célébrations en plein air, en l’occurrence un pré aux dimensions précises, où ses complices s’adonnaient à leur culte en respectant les tables de la loi, il se mit en quête d’une grotte vulgairement appelée trou pour s’adonner à des libations sacrées et partager le pain.
D’abord sise rue de Bègles, elle se se déporta cours de la Marne. Son autel est un comptoir où le houblon tient lieu de vin de messe. Puis les fidèles se mettent en cène (« repas du soir, souper ») pour partager, autour d’un sabite, leur saint
breuvage, des mets qui sont autant d’offrandes à leur divinité. La liturgie du repas est ponctuée de chants sacrés aux paroles immuables. Juste avant le fromage, salué par un hymne aux paroles onctueuses, ils lancent leurs assiettes à dessert comme autant d’auréoles, sous l’œil complice de l’un des leurs, dont le visage est ceint dans un cadre qui est un peu leur retable.
Saint Archiball a ses évangiles. En effet, deux de ses acolytes, rédigent chaque semaine des actes et transcrivent les faits et gestes de la cène hebdomadaire. Les deux apôtres en charge de cette tâche sont surnommés le barde et le bardibulle.
Ensuite, la nuit les accueille, repus par leur dévotion. Ils lorgnent alors vers le ciel où la constellation des castors, proche de la grande ourse, leur tient lieu d’étoile du berger.
Il n’était que justice de rendre hommage au saint des saints. Bonne fête à tous et en guise d’Amen, permettons-nous un que le cul vous pèle. Ita missa est.
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