Certains ont une kermesse en fin d'année, nous on a un poème !
Je n'ai pas eu le coeur à me mettre à l'ouvrage
les larmes coulaient sans fin sur mes joues burinées
et furent autant de freins à mes ardeurs rimées
mais bon il faut s'y mettre, je m'arme de courage
pour la dernière fois les castors festoyèrent
ils étaient innombrables, tapis dans leur tanière,
à répondre à l'appel du général en chef
qui servit un dîner si digne de leur fief
guettant face à l'écran les chimères andalouses
ils se firent manchots l'espace d'une soirée
et célèbrèrent joyeux et sans le moindre blues
la victoire du coq sur l'ibère déprimé
ô toi mon maître à jouer, mon fabuleux stratège
ne m'en veux pas ce soir si les mots sont rebelles
à traduire ces mets offerts en florilège
à tes tendres pouliches assises en ribambelles
ô mon guide suprême, mon aurore, ma source
comment peux-tu sans fin exceller de la sorte
je me traîne aujourd'hui comme une âme morte
impuissant et rétif à prolonger ma course
tout ce que tu touches, tout ce que tu concoctes
est touché par la grâce, le feu, et l'harmonie
en rugby, en cuisine, tu congédies les doctes
ô toi le Beethoven de nos folles symphonies
je n'en finirai pas de chanter tes louanges
mais il faut à chaque chose une fin, une issue
comme font les indous se baignant dans le Gange
je vais à ta lumière, comme Dior au tissu
chaque jour qui passe me rapproche de Biarritz
où nous iront sous peu rejoindre ton appel
tes troupes, impatientes,à tes mots irréels
sont en ordre de marche tels les grooms du Ritz
à bientôt, ô mon maître, mon Murat, mon Leclerc
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