Faute de trou rats, le damier nous console. Moins propice aux gloses de notre libanais et aux vers du barde, absent des près mardi, et de ses supplétifs alcoolisés, il laisse un blog désertique, étique, squelettique, rachitique. Loin de sa tanière, l'inspiration du castor se tarit.
Ô Archiballs mes frères, il ne faut pas céder à la désespérance ; préparons, sans relâche, des lendemains qui chantent, soyons forts dans l'épreuve, relevons le défi, devenons des nomades provisoires, des bohémiens de comptoirs, des poètes du transitoire. Dieu est avec nous, il mettra un terme à ce terrible coup du sort et nous rendra un trou propre à souhait, lavé de ses impuretés indignes, de ses souillures abjectes. Que jamais la merde ne nous fasse baisser les bras et qu'une aube nouvelle se dresse enfin. Ô castors mes frères, mes squatters magnifiques, mes SDF de l'ovale, soyons comme un seul homme et faisons fi de cette adversité imprévisible, inopportune, scélérate, de ce déversement sacrilège, de cette tuyauterie moribonde, pestilentielle, hors d'âge. La canalisation, voilà l'ennemie ; nous ne le savons que trop.
L'heure viendra où nous retrouverons notre Eden purifié, nos chants sublimes, nos lancers d'assiettes prodigieux, notre houblon incomparable. Ô mes frères, mes compagnons, mes pourfendeurs de la morosité, mes ravisseurs de l'ennui, mes impétueux de l'ovale, conjurons le sort et soyons souverains. Que le pré soit notre Eglise et que nos prières atteignent le très Haut afin que la résurrection de notre trou à nul autre pareil advienne dans les délais les plus brefs.
Vous l'avez reconnu ! un texte plein de Ô ne pouvait être que de Lui. Ce petit mot du barde nous (et me) réchauffe le cœur. Il est là même quand on ne le voit pas (mardi dernier par exemple). Ceci nous rappelle un autre barbu, qui est lui aussi là sans être là et qui nous a laissé le pape pour dire des conneries (qu'on le veuille ou non, c'est pas son boulot, je ferme la parenthèse).
Ce mardi, bien qu'au fond insipide, me rappelle une question que j'ai posée à notre avocat, garant sa grosse Kawa à côté de mon modeste piaggio 125/4 temps : Pourquoi donc les motards font signe des doigts entre motards et pas aux scootards ou autres deux roues (genre kitkat : deux doigts coupe-faims et qui logiquement représentent les deux roues. Equation : deux roues/deux doigts) ? Là-dessus il répond : parce que nous avons quelque chose entre les jambes ! Je suis resté perplexe en me disant, nom d'une pipe, avant d'avoir une moto ils n'avaient donc rien !?!
C'est ainsi que j'ai surpris notre président en grande discussion avec le toulousaing. Croyant qu'il s'agissait encore d'une réclamation de cotise, j'ai tendu l'oreille et saisi quelques considérations sur le peuple des deux roues. Ouf, enchanté et soulagé, je posais le regard attendri sur ces deux adeptes des doigts coupe-faims réunis en communion autour de ce qu'ils ont entre les jambes. Heureusement qu'ils ne pratiquent pas les semi-remorques, vous vous rendez compte le nombre de doigts qu'il faudrait pour se faire la politesse. Vive les trotinettes !
A table et autour de ce qui semblait être un couscous, le président nous assure que le trou serait propre pour le premier mardi du mois d'octobre. Bonne nouvelle ! Nous avons ensuite parlé de tout et de rien. Les vacances de la Fée en Tanzanie, celle de La fourche à Biarritz, Arnaud en Corse et Poulet dans le Jura. Pour l'occasion Yannick nous ramène une vidéo des vacances de Jacques le Boucher au rallye de Monte Carlo. Chounard le Jacques, va savoir ce que faisait la jacquette pendant ce temps là ? Moteur...
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