09 septembre 2006

Les mardis sans le trou

Pour ceux qui ne le savent pas encore (et qui vivent sur Mars), le trou à rats est impratiquable depuis un certain temps. Lors de son attendue prise de parole publique, le Président en a dressé un constat morose et amer. Il a appelé les bonnes volontés (les membres actifs dans notre jargon) à se mettre en quête de nouveaux locaux. Le trou semble difficile à remettre en état, ce qui nous emmène à prévoir une nouvelle page de l'histoire des Archiballs, non sans regrets.
Dans l'immédiat, ceci nous prive évidemment de nos habituelles retrouvailles en grande intimité. Aucun de nos prestigieux cuisiniers ne s'exprime désormais au piano en sous sol et nous nous remettons désespérément aux cartes et menus des chefs de métier. Jusqu'à nouvel ordre, nous allons donc nous retrouver au Damier, dans l'enceinte du stade Moga, mettant de côté nos plus chers rituels et parmi eux le lancer d'assiettes. On notera que ce mardi, les choses se sont beaucoup arrangées depuis notre repas au Café Pop, le mardi d'avant, puisque de deux resquilleurs nous sommes passés à un seul. Les statistiques nous laissent espérer un sans faute mardi prochain pour le paiement de la note.
Après de bonnes passes de balles, nous avons inauguré cette nouvelle adresse où la bière coulait naturellement et continuellement en bonne et due forme. Nous en avons pratiquement oublié la gestion aléatoire des stocks liquides de notre cher club house et nous nous sommes laissés aller à ce nouveau luxe sans rechigner. Ca tombait bien, c'était l'anniversaire du barman de la rue de Bègles, et pour l'occasion Yannick nous a rappeler combien il était doué pour soufler ses bougies avec son cul. Faute de vous rapporter le menu et la note de son repas initialement prévu, voici une consolation pour les amateurs des films et des femmes d'action... et des gros calibres. Eloignez vos enfants pour que ça ne leurs donne des idées, appelez votre femme pour qu'elle en prenne des idées et appuyer sur la flèche...



Ce que le barde en dit :

Après le café pop nous eûmes droit au Damier
pour palier notre trou victime des déjections
se répandant funestes comme la Récamier
sur un François-René en proie à l'érection

c'est sur Yannick seul que je veux versifier
après une première strophe toute de circonstance
ô toi si redoutable, si fier et si altier
notre Appolon des près qui met les cœurs en transe

Yannick fêtait mardi l'année supplémentaire
qui imprime un peu plus à son corps de braise
les empreintes du temps, ô chairs surnuméraires
s'invitant, sales garces, à nos anniversaires

Ah Yannick le manieur des corps en perdition
l'observateur lucide et toujours impassible
des tailles hallucinantes que donne en caution
une mûre clientèle aux charmes irrépressibles

comme nous étions hier accoudés au comptoir
il me confiait le bougre qu'en guettant l'étiquette
un 110 E s'offrait à ses yeux pleins d'espoir
et qu'il n'en pouvait mais, soufflant comme une bête

ô Yannick j'imagine le désir que suscite
l'approche de tes mains sur les femmes alanguies
comment résistent-elles à tes ardeurs contrites
aux faveurs promises du mâle qui rugit

que ne connaissent-elles tes courses sur le pré
l'inlassable chasseur des trois quarts en guoguette
le délié inouï de tes gestes sans apprêts
qui minent l'adversaire et lui prennent la tête

que tes quarante-deux ans ô toi le magnifique
ne t'épargnent jamais les vertus de la trique
culbutent encore de grâce les foutriquets d'en face
et ne rechigne pas à ton membre qui s'agace

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