06 décembre 2006

Passe d’architecte, bris d’assiette


Lorsque tu vins hier dîner au trou à rats
Tu pensais, cher Loulou, passer un bon moment
Parmi tous tes amis, dans la joie simplement,
La convivialité, sans craindre un attentat.

C’était mon jour de bouffe, les ventres étaient contents,
Nous passions tous à table un moment formidable,
Quand tu fus la victime de ce triste accident.
J’en suis le responsable, je suis inconsolable.

De ce fiasco je suis le malheureux auteur.
A l’instant fatidique du lancer des gamelles
C’est à toi Président que revenait l’honneur
De recevoir de moi la première d’entre elles.

Sur ma première passe tu fus irréprochable,
Des deux mains sans faillir l’objet tu attrapas.
Mon deuxième lancer hélas fut lamentable,
Et sur ton front auguste l’assiette se brisa.

Lolo pour plaisanter dit que t’avais tes règles,
Mais moi je voyais bien que ce n’était pas cela.
Le sang qui sur ton front gouttait comme des perles
Coulait d’une blessure causée par un éclat.

Le général médecin exercé au combat,
Sur les chants de bataille habitué aux obus,
Sut te sauver la vie sans en faire tout un plat
En recouvrant ta plaie d’un morceau de PQ.

J’implore ton pardon, Président bien-aimé.
Quoi qu’en disent certains très mal intentionnés,
Jamais je n’ai voulu, je le jure, te descendre.
Devant toi humblement je me couvre de cendres.

Joël

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