04 mai 2009

Tournoi de Cadillac, dimanche 03/05/09

Par Stéphane (assis à gauche et qui tient la demoiselle)


9h45. Un début de matinée magnifique, un pont métallique de type Eiffel, construit entre 1875 et 1880, béni par le cardinal archevêque Donnet, une Garonne aussi vive que boueuse, un château situé plus haut, brillant exemple d'une architecture du tout début du XVIIe siècle, un terrain de rugby, une buvette, des juniors en train d’y déjeuner chocolatine-bière, des pom-pom girls maquillées comme une BMW volée, on était bien à Cadillac !
L’arrivée des Archis se fit discrètement et par petits paquets. Il ne s’agissait en aucun cas de profiter des privilèges nous étant dus en tant que coéquipier du président du club. Nous arrivâmes donc à 6, Perdigue et sa belle Anne aux yeux de biches, sans oublier le Junior, Jérôme B. et sa grande aux yeux de biches, le Douanier et sa douanière aux yeux de biches, le Toulousain et sa douce aux yeux de biches… on y ajoute Guigui et ses yeux de biches et le compte est bon.
Trente minutes plus tard, nous vîmes arriver le Président local, une paire de lunettes noires sur le nez, une barbe naissante, le pas relativement imprécis, patibulaire mais presque… Mais l’abnégation de Walid le poussa à passer son short pour nous prêter main-forte alors qu’il aurait pu finir une nuit qu’il n’avait pas commencé manifestement. Espérant tout de même l’arrivée de Gwen, il usa de son autorité incontestée de Président pour décaler de quelques minutes nos matches. Gwen arrivât donc avec quelques minutes de retard et sa tzarine aux yeux de biches, et, enfin,Titi, bien que le local de l’étape, avec sa blonde aux yeux de biche.
Toutes les biches enfin installées sur l'herbe verte et l’équipe des archiballs complète, un échauffement sérieux s’impose de facto : 3,5 pompes, 13,6 passes, 5,3 courses plus tard, nous étions chauds. En fait l’échauffement n’y était pour rien, c’est le soleil qui montait sur son orbite. Les compagnes, femmes, mamans, vinrent alors nous rejoindre avec, je crois, un certain plaisir à croire leurs jolis sourires. Et ces dames n’étaient pas seules, elles étaient accompagnées d’une ribambelle de schtroumpfs tous aussi beaux que leurs pères peuvent être mauvais au rugby, c’est vous dire les beaux gamins.


Le tournoi pouvait commencer. Les règles : 3 touchés à deux mains, en cas d’interception le ballon est remis à l’intercepté et son compteur à zéro. Certains esprits véloces firent alors remarquer qu’il valait mieux ne pas tenter l’interception… on était bien à Cadillac !
Le premier match contre les éducateurs de Cadillac fut gagné facilement. Walid marqua même le premier essai d’une feinte de passe confirmant à la foule en délire son intégrité et sa probité.
Le deuxième match nous motiva plus, l’équipe étant constituée d’un sous-ensemble de Gravelous. Décidés à marquer les esprits pour le match du mardi suivant, nous élevâmes sensiblement notre niveau de jeux, ce qui suffit à gagner facilement. Chacun d’entre nous se disait alors que le match de mardi ne serait qu’une formalité…
Puis nous perdîmes sur une faute d’inattention le troisième match : 2 essais à 1, contre les djeunz qui déjeunaient à la bière…
Le quatrième match fut assez atypique puisque la classe internationale Archiballienne fut confrontée à une équipe du cru plus qu’improbable. Celle-ci était en effet composée de deux femmes dont une hippopotame, un pirate de Cadillac, un gars qui n’avait jamais touché un ballon de rugby de sa vie, un gars qu’était pas content de l’arbitrage et qui disait que si ca continuait il allait jouer à plaquer. L’issue du match était prévisible, ce qui le fût moins, c’est le comportement de Gwen. En effet, comment qualifier la prise d’intervalle de Gwen entre le pirate et l’hippopotame pour foncer à l’essai. Ce petit plaisir égoïste n’allait-il pas ruiner la renommée et la réputation de fairplay des Archis. Ceci est d’autant plus troublant qu’il ne me semble pas avoir vu ce geste contre les Gravelous le mardi suivant. Probablement le manque d’exotisme…
Bref, trois matches gagnés sur quatre dans la poule 1, On espérait alors la demi-finale. Finalement, c’est les demis qui nous attendaient puisqu’il fallait tout gagner en poule pour jouer la finale directement (tournoi à la Cadillacaise).
Allez à la bouffe, un peu avant la remise des trophées : une culasse pour le gagnant, une boite de vitesse d’estafette pour le second, du vin pour les autres. Ouf, on est troisième sur 10 équipes, on ne regrettera pas d’avoir raté la finale.


Repas pique-nique sur la pelouse et toujours sous le soleil.
Titi et Isabelle proposèrent alors de « passer » chez eux. Moi je n’ai pas tout compris parce que je pensais qu’on allait juste prendre le café, sauf qu’une fois chez Titi vers 16h, le café s’est transformé en caisses de Crément de Quinsac à boire sans modération jusqu’à 19h. La vie s’écoulait alors à l’image de nos hôtes et de la Garonne à quelque mètres en contrebas, avec force et douceur. Force puisque Gwen ne put s’empêcher d’aider Philippe à plonger dans la piscine à 15°C. Douceur des enfants dormant dans leur poussette, des premiers pas d’Oscar le petit dernier de Perdigue, des discussions parfois drôles, parfois sérieuses. Bref un moment de sérénité partagé, il me semble.
Merci encore à Titi et Isabelle pour cette longue après-midi de printemps.
Merci Walid de nous avoir invités à ce superbe tournoi.

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