Par Perdigue
Françaises, Français.
Charlottes, charlots.
Mesdames et Messieurs les jurés,
Public chéri mon amour.
Bonjour ma colère, salut ma hargne, et mon courroux…Coucou.
Ainsi débutait le réquisitoire de Pierre Desproges à l’encontre de Pierre Troisgros en octobre 1982.
Je sais ce pense de suite l’ineffable Castor :
« Et qu’il était tout seul »
« Et qu’en plus, il n’est même pas gros »
« Et pour qui qu’y se prends »….
Ah, enfin une bonne question !
Mais qui qu’y se prends qui ? (Vous suivez là où on remonte deux lignes plus haut ?)
Votre narrateur embouteillé, ou l’homme au barreau d’acier ???
Jamais au grand jamais, je n’oserais me prendre, ne serait-ce pour une « Proges », alors que notre baveux Castorifère se verrait bien enfiler la robe du Ministère public comme une pucelle son premier cierge.
Car il est tout de même plus « Desproges » que « Régo » notre cuisto mardinical.
Je me rappelle, il y a près de 20 ans, lui relatant à son endroit le dialogue d’un journaliste frappant à la porte de Cocteau et trouvant Jean Marais à son huis, lui disant :
« C’est pour le Maître ? »,
Le journaliste répliquant :
« Non c’est pour le voir ! »
Notre Pavarotti des tribunaux me rétorquait « Celle-là, elle est éculée !! »
Bin moi, sur le coup, ça m’a troué le slip. Depuis, j’en mets plu.
Comme quoi vous voyez la vie tient à peu de chose.
Mais notre homme est un être plein d’énigmes et de chalenges. Mais pourquoi a-t-il posé du fromage râpé sur la table, alors qu’il y avait du jambon et du gaspacho ???
Ah ! Vous aussi vous trouvez ça con. N’ayant peur de rien au niveau culinaire, j’ai essayé pour vous le gaspacho avec le fromage râpé (j’avais déjà essayé avec le jambon…). Je peux vous dire que ça ne fond pas. Le gaspacho, c’est froid. Du coup avec du fromage râpé, à manger : c’est chaud ! (Y’a toujours la solution de remonter plus haut si ça va pas)
Mais la solution était dans le plat de résistance, ou plutôt le légume du plat de résistance : la PASTA. Même ointe de cette sublime sauce, la Pasta ça tient au corps, et le Castor aime ce qui lui tient au corps, tout comme ce qui lui tient au cœur.
Une fois bien délayée dans l’estomac par quelques litres de rouge, la Pasta pouvait suivre son périple gastrique sans encombre. Mais c’était sans connaître le cuistot du moment.
Point de répit pour le Castor qui pourrait voir se profiler, à l’horizon de la 6ème république, la disette frappant les professions libérales, obligé de faire la manche devant les établissements des divers ministères publics.
Voilà du lourd : du riz au lait. Mais pas du riz au lait fait par-dessus la jambe pour des donzelles calculant les calories qu’elles vont ingurgiter.
Non ! Du VRAI. Celui qui te fait bander lorsque tu prends ton couteau pour en faire des tranches à ton voisin d’à côté.
Celui qui te fait dire que t’es un homme, un vrai, parce qu’en plus t’en reprends.
Tu deviens un Dieu vivant auprès de tes semblables qui ressemblent à de vieilles carpes sorties de l’eau.
Toi, le Castor inconnu ; L’absent malgré toi ; Celui qui voudrait bien, mais qui n’peut point. Celui qui voudrait bien, mais qui n’veut pas. Vous nous manquez au même titre que ceux qui sont trop loin (Le Bosniaque, mon Frère, Pinche Couille qui est là, mais déjà parti…), vous tous ne pourrez percer le mystère des poules de Klaus.
Si elles ont vraiment bouffé comme nous, le bon Docteur sera obligé de les fister pour qu’elles puissent pondre.
Mais le congrès de spécialistes de la poule, réunis ce mardi soir (voire mercredi matin), Gwen, Tonton et Mézigue sommes arrivés aux conclusions suivantes :
- Les poules de Klaus chient des œufs durs.
- Klaus doit consulter un ophtalmo d’urgence, il est en train d’élever des autruches.
Alors ! omelette ou mayo ?
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