Par Le Barde
Il fait bon musarder en mai. Même si le pré sans Titi n'est pas tout à fait le pré. Un pinson ne fait pas le printemps dit-on. C'est faux, un pinson n'est pas une hirondelle me souffle fort à propos Donatien. Mais les à propos je m'en fous. Titi, il a l'âme printanière en toute saison. Pour quelqu'un qui tient la boutique, c'est une gageure. N'était qu'une âme printanière est encline au renouveau. Et Titi jamais ne cède aux habitudes.
Ce sont donc autant de bouquets qu'il nous offre chaque année lorsque l'hiver vient (cigale ou fourmis ?) ou lorsque nous fêtons un anniversaire, organisons des agapes. La boutique, on pourrait en faire un musée. Pioupiou en serait le conservateur. Titi, c'est notre Christian Lacroix. Après tout, il y a du torero dans le castor. Il suffit de l'habiller d'or. Pioupiou habillé par Christian Lacroix, cela aurait de la gueule !
Pour en revenir au pré, Éric (Léonard) s'essaya à l'arbitrage et put mesurer la difficulté de la tache. Le castor sur le pré se gausse du sifflet, commente, commente et a une fâcheuse tendance à ne pas voir midi à sa porte. Je compatis donc à la sourde mélancolie qui s'empara d'Éric (Léonard) pour l'avoir éprouvée tant de fois. Mais la perspective de retrouver Titi aux fourneaux lui mit du baume au cœur.
Titi a fait son deuil de Lou Gascoun. Il traînait bien ça et là quelques petites boîtes comme autant de miettes d'un passé révolu. Mais il y avait surtout de petites choses délicates dont on pressentait l'origine. Ah ! Isabelle. Je détaille ce trio de terrines estivales : terrine de carottes au cumin, terrine d'aubergines au parmesan et terrine de tomates mozzarellla.
Vint le gigot. Pur, sans bavures avec ses pommes de terre en bandoulière.
Puis un lancer d'assiettes impeccable. Titi, c;'est un relanceur hors pair. Mais le clou, ce furent ces fraises ruisselantes de Quinsac. Une action de grâce qui doit tant aux mains féminines d'Isabelle et de Thérèse. Titi, il était aux anges. Et ce n'était que justice.
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