08 mai 2010

7 mai : Tournoi de Saint-Médard

Par Le Barde

Le castor a le toucher dans la peau. Il en fit l’éclatante démonstration le 7 mai 2010, jour qui s’inscrit désormais en lettres d’or dans sa longue histoire. C’était à Saint-Médard en Jalles, au stade Louis Monsoreau. De jeunes étudiants de l’ECE organisaient leur premier trophée. Ils avaient convié huit équipes pour un tournoi où le toucher était de rigueur. Et pas le moindre. D’abord parce qu’il fallait toucher à deux mains. Ensuite parce que chaque joueur devait déposer le ballon à terre à l’endroit précis où il avait été touché. Enfin parce que les adversaires avaient pour obligation de se tenir à cinq mètres du ballon posé. J’ajouterai que l’interception fait partie du jeu et qu’elle n’est pas sanctionnée par un retour à l’envoyeur. Des règles à méditer pour le mardi. Elles éviteraient, sans doute, bien des chamailleries. Et c’est un râleur qui l’écrit !
Il y avait deux poules de quatre. Chaque équipe était composée de sept joueurs. Les castors retrouvèrent les radis noirs (enfin) et deux autres équipes dont je ne me rappelle plus le nom ; le poids des ans pèse sur ma mémoire. Les castors présents à l’entame : Guigui, Arnaud, Perdigue, Jérôme, Donatien, Loulou et moi-m’aime. Puis vinrent Gwen, la piballe, Hamilton et Peyo. Trois jeunes étudiants vinrent nous prêter main forte (c’est logique pour un tournoi à toucher). Le tout sous l’œil de l’amiral et de Kiki.
Et bien figurez-vous que les castors terminèrent premiers de leur poule sans jamais connaître le goût amer de la défaite et firent feu de tout bois. Une pluie d’essais s’abattit sur leurs adversaires souvent bien plus jeunes. Le con qui a écrit « car aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années » est vraiment un con. Même si nos trois petits démentirent mon propos. Une avalanche d’essais disais-je. Dont un sublime d’Hamilton. Un essai d’ailier de la meilleure veine. Les radis ne résistèrent que quelques minutes à la furia archibalienne. Des radis considérablement rajeunis faute de combattants. Les mauvaises langues diront que jouer un vendredi après-midi, c’est bon pour les architectes, les fonctionnaires ou les photographes.
Les castors virevoltaient comme dans un bal de Visconti. Loulou avait un côté Alain Delon et Donatien tenait du guépard. Pénétrés par la grâce, ils déployaient des trésors de passe, défendaient comme rarement. Bien sûr, il y avait Gwen. Le toucher, c’est pas son truc. Il péta plus que de raison, se souciant comme d’une guigne de passer la béchigue. Gwen, c’est Gwen ; on ne le changera pas. Mais enfin Gwen, il était là lui. Il avait même amené sa petite famille. Il est mignon le fruit du pêcher de Gwen ; les mères, il n’y a pas à dire, elles savent faire des pieds de nez au réel. Par contre Donatien, Arnaud, Guigui et consorts furent tous au diapason. Et nos jeunes pousses estudiantines surent pallier nos déficiences passagères. Il est vrai que le coaching fut irréprochable puisque je coachais moi-m’aime. Ah ! Si Jean-Bernard avait été là, et Bernard ; le spectacle n’en eût été que plus beau.
Vint la demi-finale. Un essai partout à la seizième minute. Il y eut donc une prolongation. Le premier qui marquait l’emportait. Et ce fut nous. Oui, nous. Pour une finale que nul ne présageait. Mais fourbus, abattus de fatigue, las, nous abandonnâmes le trophée aux poudriers de Saint-Médard où opérait un clone de Campese. Quelques bouteilles, des médailles et des tee-shirts et nous reçûmes la divine mousse avec délectation. Oui, nous fîmes honneur aux castors en ce jour de mai. Et peut-être faudrait-il jouer davantage de matches à toucher. Nos vieilles artères et articulations y trouveraient leur compte. Un ou deux matches classiques par ci, par là. Mais guère plus. Le castor est tactile. Qu’on se le dise.

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