08 mars 2012

Le cuistot de la semaine, à la pêche aux moules, moules, moules...

Par Le Blogueur


Comme la semaine dernière, cette semaine le repas était signé Jérôme/Gwen. C'est donc Gwen qui aide Jérôme puisque c'est Jérôme qui a aidé Gwen mardi dernier. Donc pour la version Jérôme/Gwen, c'est moule/frite. Ce qui ne veut pas dire forcément que Jérôme fait la moule et Gwen fait la frite. Ce qui mérite d'être dit, c'est l'introduction de la frite dans le trou. Une première qui éclipse les 40 kilos de moules déversés dans la cuisine. Avec nos deux marinières, le trou a pris des allures d'un Léon.

Ça a l'air facile comme ça, mais se taper le blog le lendemain d'une soirée moules/frites, ce n'est pas si simple qu'on le croit. Je me suis dit d'abord : Allez, ça va faire du bien de fournir le blog, surtout que le sujet est facile et prête à tellement de métaphores lourdingues qu'il sera aussi simple qu'un bonjour de faire rire la compagnie !
Mais non. Je me suis rendu compte de mon erreur dans les cinq minutes qui ont suivi. C'est finalement compliqué tellement le sujet est évident et je vais surement passer à côté de grosses vannes dont pas mal de castors se sont fait les spécialistes.
Certes, on a couru et jouer à la baballe dans de magnifiques maillots moulants et chaussés de crampons moulés pour un terrain sec et froid, mais parler de la soirée moules/frites reste un gros challenge. Alors, je me suis vite débiné et j'ai commencé à chercher désespérément quelqu'un pour me remplacer.

Je me tourne d'abord vers Le Barde qui, quelques minutes plus tôt me disait : « Tu rigoles ! j'ai fait la plupart des billets depuis que le blog existe, j'ai du faire au moins 150 articles ». La vérité est que le blog en a 480 en tout. Mais pour les moules, on fait comment ? Le barde me répond : « J'emprunterai à Malraux son discours au Panthéon sur Jean Moulin : Monsieur le président de la République, Voilà donc plus de vingt ans que Jean Moulin, j'en moule deux, j'en moule trois... et ainsi de suite. »

Je me tourne à ma droite et espère une meilleure idée chez le nouveau et tout frais Tarbais qui me répond : « Mais moi, les moules/frites, je croyais que c'était des blondes assises sur une plancha ! » On dirait pas, mais il est très plancha Seb. Je ne vais pas vendre la mèche mais vous saurez bientôt pourquoi. Des fruits de mer, par contre, Seb aime les bulots mais pas les bigorneaux. Les bigorneaux c'est trop de boulot. Pas les bulots. Il aime surtout les fruits de mer cuits, pas crus. Il préfère une moule à une huître, par exemple, et pourtant entre les deux, il n'y a qu'une vingtaine d'année et deux ou trois gosses.

C'est là que Pioupiou me cherche des yeux. Je me suis dit : chouette, Pioupiou va bien avoir une idée (Oui, je sais, je ne sais pas ce qui m'a pris !). Et comme toujours, Pioupiou dit les choses en chantant : « Halal pêche aux moules, moules, moules, je ne veux plus y aller maman. » Pioupiou c'est notre Brigitte Bardot avec un bouc. Tout comme BB pour sa dure lutte contre l'abattage halal, le charcutier HEC lutte aussi. C'est l'émissaire de la cause. Signe distinctif de ralliement : le bouc. Le bouc émissaire : une bête à cornes. Un jour, rentrant de la pêche aux moules, il dit à sa femme : « Je suis allé à la pêche aux moules, je n'en peux plus, je suis moulu. » Elle lui suggère d'aller le lendemain à la pêche aux coques ! Et depuis, le bouc, origine France.

Vous n'allez pas me croire, Titi était moulu aussi. Mais Titi, il ne va pas à la pêche aux moules. Titi était moulu dans son pull taille S que Perdigue mettrait bien. J'ai dit à Kiki de dire à Titi qu'il doit bien faire XL maintenant, mais Kiki avait des moules plein la bouche. Dominique relève le détail à sa manière et rappelle à Kiki combien il était content de le voir manger des moules. Kiki était servi en dernier et déjà en retard sur le deuxième service. Mais Kiki, toujours curieux de tout, demande avec son innocence légendaire : « Combien d'années vit une moule ? ». Cambo, qui sentait la marée basse et qui devait être bouchot dans une autre vie, lui répond : « Une douzaine d'années. » « Pas plus ? » dit Kiki, toujours étonné de tout. « Non, au bout de douze ans, ça devient une chatte. »

Mais ce n'est pas parce que Kiki pose toujours des questions qu'il ne sait rien. Il déclare scientifiquement que les hommes se marient de moins en moins parce qu'il n'est pas rentable d'investir dans une poissonnerie pour 20 g de moule. Il oublie, cependant, que les femmes se marient de moins en moins aussi parce qu'elles ont compris que pour 200 g de saucisse, c'est pas la peine d'acheter le porc tout entier. Elles sont pas bêtes les femmes, c'est pour ça qu'on leur a donné toute une journée, le 8 mars. Oh merde ! C'est aujourd'hui...

« Chérie, fais pas la vaisselle. C'est la journée de la femme... Tu la feras demain. »

(Nous tenons à rassurer la gente féminine, qui figure parmi les visiteurs de ce blog, que les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite. La fiction, relatée grassement et juteusement, n'est que liberté d’expression et droit à la caricature que le droit français encadre précisément avec la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881. « Parce qu’il est admis qu’en caricature, le trait est volontairement grossier, les tribunaux autorisent que certaines limites soient repoussées, déclare le Barreau de Paris. En plus, c'est un barreau qui le dit !).

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