21 mai 2012

Les Vielles branches de Courbevoie, les sahoutous de Gujan et 3 tondus Archiball Bis repetita placent



Par Le Toulousain

Donc, à 16h00 au stade du Baganais à Lacanau, il y avait les vieilles branches de Courbevoie et les Sahoutous sur le pré, déjà, s’affrontant et, 3 Archis… Peyo, Flo et votre rapporteur arrivant de Toulouse. Vers 16h30, on espérait être quinze. A 16h45, l’arrivée du tandem Lapébie/Roumegou et de Dominique nous porte à 7, mais renforcés par 3 fringants amis de Peyo et Flo. Ainsi, entre les promesses du blog et la réalité du pré, il y avait un petit écart. Attention au syndrome du sénateur !
Ça sonne comme du déjà lu non? Exact, j’ai toujours du mal à lancer mes blogs alors, pour le coup, je me suis dit, le barde à vécu la même solitude contre le 15 de la Grappe, je n’ai qu’à paraphraser. Facile à faire mais pas facile à vivre. 
Donc, comme sa Grâce nous le rappelait il y a peu, attention, au syndrome du sénateur et encore plus à celui du ministre absent (Voir Éric besson), si je puis me permettre. J’entends bien les préoccupations familiales de chacun, les naissances, les anniversaires, la 3 ème prothèse de hanche de maman et j’ai une sincère pensée solidaire pour Piou-Piou qui a pété son camion et qui n’a pas pu venir comme il s’y était engagé. La douleur dut être double, connaissant son sens de l’honneur. J’ai aussi une pensée pour Gwen qui était mal assis à Musard et qui à encore mal au dos… 70 adhérents Archiball et, pas un ancien en supporter, pas 15 joueurs, pas un photographe et pas un membre du bureau qui traine par là. Des maillots sales, pas de ballon, pas de cadeau pour nos hôtes et deux supportrices. C’t’équipe de bras cassés. On dirait un meeting du Modem. 


Le Douanier arrivant simplement, un peu en retard, avec une petite Alpha Romeo blanc non métallisé, s’impose immédiatement en leader. Normal et rassembleur, il prend les affaires en mains.  Faisant fi du passage aux frontières et des accords de Schengen, il part recruter en terre étrangère. Notre problème c’est la grosse industrie ? Moi Président, je relancerais la grosse industrie de devant. Moi président je veux redonner de la valeur au 5 de devant, moi Président, je veux me préoccuper des braves qui ferraillent sans aucune gloire et qui nous permettent d’aller chercher, dans le tas, les munitions de notre combativité. Moi président. Déclara t’il. Et il le fit… Normal.
17 h 30 on est chaud et 15, à non ! 16. Perdigue vient d’arriver ventre à terre avec mère et fils. Le Douanier, mutin me confirme d’un clin d’œil, qu’on a le ministre des finances avec nous c’est déjà ça. 16 joueurs, dont 5 immigrés choisis soit 11. Moins 3 amis de, ça fait 8 qui font toujours  très étroit, et ça prouve que l’on peut faire dire n’importe quoi aux chiffres. Ce qui est sûr c’est que le déficit est sérieux et la croissance molle. Toujours normalement, le Douanier nous explique son programme. En face c’est du lourd et compact donc peu mobile. Nous on est plutôt du genre léger individuellement et en groupe. Il nous faut de l’initiative, de la technique et de la rigueur pour contourner ce problème. Moi président, je serais pour la recherche et l’apprentissage quitte à augmenter les déficits. Déclara t’il. Et il le fit… Séance tenante, intense séance de passes en guise d’entrainement pour tous. Normal, l’éducation avant tout. Gwen tu as déjà un cours de retard…  17 h 31 déjà sales et puants nous voilà face à nos premiers adversaires; les Vielles branches de Courbevoie, organisateurs de ce petit tournoi triangulaire ou nos dirigeants nous ont inscrits. Les grands de ce monde prennent des décisions dans des sommets de chefs d’état et c’est le petit peuple qui paie la facture. Ah  oui ! On ne vous a pas dit ? Il faudrait jouer deux matchs. Ben tiens à 7 et demi contre 30 en face ! T’en veux? Ne reculant pas devant ses obligations, Jérôme décide de négocier un peu d’assouplissement dans ces accords trop stricts, et entame  des négociations fermes faisant valoir les intérêts de ses troupes. Il faut croire que Jérôme a la chance des futurs présidents avec lui. Les deux autres équipes se sont déjà épuisées,s dans leur première joute et proposent une mi-temps contre chacune d’entre elle. Une décision normale et juste pour tous.  
Pour les vielles branches, la veille, la soirée fut visiblement très aquatique si l’on peut s’exprimer ainsi et, nombre d’entre eux n’ont pas recouvré toutes leurs facultés.  Profitant de leurs maladresses pour gratter quelques balles et envoyer quelques essais de relance nous faisons vite la différence. J’ai eu beaucoup de chance tout est parti du coté droit et j’ai pu admirer en détail chacun d’eux. Messieurs avec le Douanier c’est la relance, et ça va vite. Nous infligeons un 5 ou 6 à 1 à nos adversaires. J’ai vu du beau jeu et des cannes. Il faut dire que les potes à Florian n’ont pas  la même cantine et à 24 ans ça galope. Certes ce n’est pas très fair-play surtout qu’en face ils jouent très réglo et exactement dans l’esprit que nous affectionnons. Cependant, vu la crise, tous les moyens sont bons pour s’en sortir.
Seconde mi-temps-match contre les Sahoutous de Gujan-Mestras, un poil plus revêches,   les barbots comme on les nomme, et deux poils moins bourrés la veille. Il faudra l’arrivée de Yannick (Oui vous me lisez bien Yannick, l’Ostéopathe, le troisième latte d’anthologie) pour nous donner enfin du cœur. Toujours pas de Rolex donc, à la bourre, roulant dans une Mito blanc virginal (je te jure ! Yannick en Mito ! Je pouffe. M’est avis qu’il à garé le Dodge au large et qu’il est venu avec l’annexe pour faire simple et normal)  donc très à la bourre, mais en pleine bourre. Vous auriez dû voir son entrée sur le terrain. Les épaules larges en avant, les cheveux mi longs mouillés en arrière et la genouillère Terminator 2. Il est plus effrayant qu’un buffet basque échappé dans une cage d’escalier. Face à lui les cinquante mètres du terrain te semblent une coursive de pont, tu sens même la passerelle vibrer sous sa foulée chaloupée. Nous marquons deux essais mais ils en font autant. Ils ont toujours un gars lancé au ras et ils avancent. Nous on contourne l’obstacle mais toujours par la droite, tant et si bien qu’a la fin notre pauvre Pascal n’a plus assez de jambes pour semer ses poursuivants et moi je me fais un peu chier sans ballon. Faudrait avoir des pensées à gauche de temps en temps non ? Peyo fera bien quelques efforts mais il a suivi sa formation « passes » sans son casque et je crains que cela ne réduise un peu son champ de vision latérale quand il le porte pour jouer… Une cravate trop tôt portée réduira définitivement ses velléités. C’était involontaire je vous rassure mais somme toute assez radical. Peyo va bien et le casque aussi. Dominique, qui va leur faire le coup de la Roquette sur 50 mètres, nous permettra de l’emporter en laissant, au passage, deux ou trois cul-par-dessus-tête. Dominique, as-tu pensé à leur envoyer le power point du Photographe Argentin ou celui sur le bassin et ses dunes? Tu devrais ! Je crois qu’ils n’ont pas bien saisi toute la finesse de ton style. Au mieux ça leur soulagera le mal de crâne. 
Et voici qu’au final, c’est cet homme normal, certes douanier de formation et ayant fait l’ENA (Ecole Nationale des Archiballs), celui que personne n’attendait, qui à force de persévérance et de travail nous mène à la victoire de ce tournoi triangulaire d’ovalie. La presse les photographes et les hélicoptères avec caméra embarquée (réel et 100% vrai) sont là.  Éffacé et discret, Jérôme donne pouvoir au trésorier pour le discours, sacrifiant au passage une cravate de plus. Qui perd sa cravate ce coup ci ? Je n’ai pu voir… Peyo peut-être ? Il en a ramassée une sur le pré tout à l’heure me souffle Florian.
Juché sur une glacière, Perdigue prodigue un merveilleux discours, tout d’alexandrin vêtu et récolte un sublime fanion trop grand pour le rétroviseur de sa polo et un polo trop grand, aussi.
Il fait beau, les parisiens sont passés par Marseille avant d’arriver et n’ont pas tout bu la veille. En avant Pastaga. Soudain dans l’assemblée, un cri. Oh ! Un paresseux, là bas dans les arbres ! Effectivement on l’aperçoit ! Une silhouette aux bras et jambes démesurés se meut mollement entre les troncs. La foule est figée, stupéfaite. Un Paresseux à Lacanau !!!
Putain  c’est le grand Thom ! Il court, c’est pour ça qu’on a cru à un lémurien. Pas en retard pour deux sous le gars, détendu comme après une bonne sieste et fin prêt pour l’apéro. Vous allez voir à ce train, demain matin, on a 15 archis au petit déj.


Bien, là dessus, on range tout au stade et on part boire l’apéro à l’Ucpa juste à côté où sont logés nos hôtes. On ressort les glacières, on a encore soif. Re Pastaga.
Mon devoir de réserve me conduit à finir ce texte en utilisant abusivement le « ON » son altesse bardesque m’en excuse mais « on »  était vraiment pas beaucoup pour le repas coté Archiball. Du coup, je ne sais plus si je dois conjuguer au pluriel ou au singulier. Bref dirait Pépin, ou Canal, c’est bien dommage, parce que c’était pas banal le repas. Après un bout de chemin forestier carrossable, on nous a fait garer au fond d’une clairière, déjà fort éloignée de tout axe fréquenté. On nous a fait monter dans un camion militaire et à l’arrière d’un gros pick-up Chevrolet, puis menés encore plus profond dans la forêt pour arriver à une cabane de chasse directement sortie du film Délivrance. D’une baignoire en fonte à même le sol, plantée là, s’échappe une acre fumée issue de la combustion d’un mélange douteux. Contre les moustiques me prévient Pépette, le maitre des lieux. Vous verriez la taille de la Pépette. J’espère qu’il ne va pas se fâcher, qu’il ne joue pas du banjo et qu’il se rappelle qu’on ne doit pas faire aux truies ce que l’on ne voudrait pas qu’elles nous fassent. Les vielles branches ont montré leurs culs et nous ont présenté Gillou, son string strauss khan panthère et ses piercings. À ce moment là on m’aurait dit ; Il s’appelle Marc, je partais en courant, mais pas du trou. Il a même fini très pote avec Yannick qui lui a collé une patate brulante dans le cul. Il voit grand Yannick. Élargisseur de trou du cul aux pierres chaudes. C’est issu d’une technique marocaine. Bon ! Va trouver une pierre au milieu de la forêt landaise. Alors il fait avec ce qu’il a sous la main. Et qu’est ce qu’on fait avec un trou du cul large comme çà me direz vous ? Un bon troisième latte ? 
On s’est attablé sous la bâche, on a mangé du gibier découpé à la hache, bu du vin qui tâche et chanté comme des vaches. Je vous le donne en mille ! Les deux chansons fétiches des vielles branches ? La fille du bédouin et le Père Abraham. Çà vous la coupe !!!Vodka caramel en finale c’est pas banal mais c’est pas non plus de la Manzana. Y a de la pomme certes, mais y’a pas que ça !
C’était bien et c’est un peu con que nous ne soyons pas plus nombreux dans ces moments là pour ensuite en partager le souvenir. Déjà qu’il n’est pas facile de suivre ma prose si c’est pas du vécu c’est forcément moins drôle…


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