14 mai 2013

Le cuistot de la semaine, un mardi de mai avec Malko

Par Le Blogueur


Encore un mardi. C'est fou comme ces petites bêtes se reproduisent vite. À peine le temps de se retourner qu'un nouveau mardi arrive. Il faut remettre ses affaires bien propres dans le sac, les crampons bien cirés aussi. Il faut reprendre le chemin de Musard, se garer, rentrer dans les vestiaires, claquer la bise à ceux qui ont fait comme toi, se mettre en short et crampons, faire quelques tours de chauffe et attaquer le grand rendez-vous du toucher entre hommes. Et là, ça fuse. Il y en a qui tentent quelques passes pour pas cher. D'autres entreprennent des courses qu'ils feraient mieux de faire au supermarché du coin. Sans oublier les arbitres, entraîneurs et techniciens du rugby, pour ne pas dire les râleurs, radoteurs et enculeurs de mouches, qui font du direct live comme s'ils étaient sur Sud Radio. Enfin, je dis ça, mais je n'y étais pas. Ça se trouve que tout s'est bien passé, très bien même, parce que je n'y étais pas !

Encore un mardi. Il ne faut pas rater l'heure. Il faut vite trouver une bonne place sous la douche, choisir le jet le plus fort, commenter les actions, se payer la tête de celui qui a fait le max d'en-avants, se trouver une giclée de shampooing pour ceux qui n'ont pas de shampooing comme s'ils n'avaient pas de cheveux. Ça se trouve que tout le monde avait son shampooing, parce que je n'y étais pas et moi je n'ai jamais de shampooing et pourtant j'ai encore des cheveux, nan mais allô quoi !

Encore un mardi où un de nous va faire à manger pour tous et ce mardi c'était Malko. Malko n'avait pas oublié que c'était son tour et mon sms de rappel était d'une horrible incongruité (je suis content d'avoir réussi à placer ce mot que j'ai rarement l'occasion d'utiliser et pourtant les occasions ne manquent pas). Il fallait juste lui trouver une carte pour ouvrir la porte du trou, lui dire que la lumière s'allume en bas si on a pas éteint en haut (je sais, c'est compliqué, mais c'est un architecte qui a fait ça). Mais, il ne fallait pas lui expliquer comme fonctionne le four et les feux à induction parce que Malko ne l'a pas demandé, c'est qu'il y est arrivé tout seul. Ça se trouve qu'il a galéré un peu et que le repas a été servi froid, parce que je n'y étais pas !

Encore un mardi où tout s'est bien passé. Parce que Malko n'a pas servi le repas froid. C'est que même si je n'y étais pas, les technologies de la communication font que j'y étais un peu. Vers 21h, Malko me balance deux photos pour me rassurer :
1- Une table tout en couleur dressée avec trois plats de « Tomate basilic moza huile d'olive truffée ».
2- Deux plats de « Parmentier de canard » entrain de se dorer la pilule au four.
Me voilà en effet rassuré.
La technologie pousse le bouchon si loin qu'on m'a même appelé pour monter ouvrir la porte à 22h15. Je ne l'ai pas fait parce que je n'y étais pas !

Encore un mardi où, le lendemain, un petit mot sur le blog écrit par quelqu'un qui y était fait que ceux qui n'y étaient pas se sentent un peu comme s'ils y avaient été. Mais personne n'a eu la fibre littéraire le lendemain et celui qui fait le mot est finalement quelqu'un qui n'y était pas. Mais comme c'est Malko, on ne se fait pas de soucis.
Et même, après tout, on est en mai et en mai on mate ce qui nous plaît : la preuve en image – et aussi pour vous rappeler qu'on joue les Olds à Musard ce soir. Quel est le rapport !? La demoiselle du mois de mai joue avec les Lionnes et que sa photo est dans le calendrier du Stade Bordelaise. Merci demoiselle !



(Vous aussi vous trouvez bizarre la tête de Gwen juste en dessous !?)

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