Par Le Barde
(Bien vu ! La photo est vieille, mais La Piballe est toujours aussi jeune!)
Mardi après mardi, le pré retrouve les siens. Ainsi, Walid était de retour. Comme Guitou et le toulousain toujours pas remis du Bayonne-Toulouse de vendredi et des aveuglements de M.Minery. M. Minery est une pipe et les pipes sont aveugles, c'est bien connu. Hervé Delage nous avait aussi rejoint, le temps d'un dernier jour de septembre. La jambe est toujours aussi vive.
Guitou choisit les plus lestes. Walid se glissa sur son aile et Jean-Phi trépignait en dessinant des arabesques sur la page verte.
La partie fut équilibrée. Force est cependant d'admettre que les vieux furent particulièrement à leur aise. J'en veux pour preuve le splendide essai de Walid après un je t'aime moi non plus avec Hamilton, un côté je vais et je viens qui fit mouche. Les jeunots en furent pour leur frais.
En face, il y avait Thomas qui, entre deux odes à M.Minery, prenait la poudre d'escampette.Titi distillait des passes millimétrées. Régis filait l'intervalle comme Donatien les métaphores. Dudu décidait de la vanité ou non des passes sautées d'Hamilton. « Vanitas vanitatum omnia vanitas. » Quant au tarbais, il tentait, sans relâche, des cadrages débordements sur Dominique qui ne se laissait pas prendre.
Du bon rugby en somme, certes entaché encore de quelques chamailleries.
Dans l'antre, La Piballe était de service. En tenue BCBG, très alerte, il mitonnait. L'antre était bien garni. Trois compères de Victor Louis étaient parmi nous. Dont un Jérôme. 30 septembre oblige puisque c'est la fête du patron des traducteurs. Et celle du douanier. Le général était là. Toujours aussi sémillant. Et Juan Carlos, ou si vous préférez Gilbert. Quelle classe !
Tous de déguster les tomates de la Piballe avec leur mozzarella et leur basilic en feuilles. Rien que de très estival et de bienvenu. Puis un poulet au citron et aux olives avec sa semoule. On reste dans le méditerranéen. La Piballe a l'âme septentrionale. On pourra toujours chipoter sur sa semoule. N'importe, la sauce désassemblait son grain trop compact. Walid était aux anges et en redemanda.
La Piballe se joua de la tradition et proposa un brie onctueux et odorant, ainsi que de l'époisse, sans passer par la case assiette. Puis, il exécuta un lancer d'assiettes de très haute tenue. Il a la main experte et juste la Piballe. Des mains bénies des dieux. La grâce efficace en quelque sorte. Ou l'adaptation par un rite de la position théologique défendue par saint Augustin, et dont les Jansénistes se sont servis dans leur polémique contre les Jésuites. "Les hommes n'accèdent au salut et ne peuvent gagner le Paradis que si Dieu leur a accordé la grâce. Seule cette grâce divine peut les soutenir dans la foi. Ce dogme, développé à l'origine par Augustin d'Hippone dans son débat des thèses du moine britannique Pélage, s'oppose à la thèse des Jésuites qui attribuaient au libre-arbitre et aux œuvres la prérogative du salut." Ainsi parla notre Jacouille pour expliquer les prédispositions de notre lanceur d'un soir. Jacouille qui avait un petit air à la Georges Clooney. Les grâces vénitiennes l'inspirent.
Le dessert fut une bénédiction. Une mousse au chocolat à damner tous les saints. Exit la méditerranée et retour aux fondamentaux de la nation.
Une belote de comptoir s'improvisa. Walid, le cigare à la bouche, dominait son petit monde. Lolo bluffait et le préside tentait d'improbables paris.
Peu à peu, le trou se vida. Et les étoiles au ciel faisaient un doux froufrou.
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