Moi la mer, elle m’a
pris je m’souviens un Mardi !
Nous étions bien peu ce
mardi sur le pré des écoliers. La grille est fermée, normal puisque c’est les
vacances. Il faut en cette période de laisser aller, être à la pointe des plans
B. Pour avoir accès à la pelouse, le portail de secours est de rigueur.
L’adresse code oblige. C’est notre Tarbais, associé à sa relève qui s’occupa
d’accueillir les troupes. Le ballon de compagnie était à la sauce rochelaise.
Un brin glissant pour nos mains de bordelais mais bon, il fera l’affaire. Les
lignes sont réduites et nos deux recrues, jeunes et pleines d’énergie n’étaient
pas de trop pour lancer les débats de la balle. Surtout au début, les règles
expliquées, la ligne d’essai dévoilée et les voilà à l’image de leur père
cherchant à prendre les intervalles dont seuls les castors ont le secret. La
transmission commence ainsi. Le gros des troupes n’autorisa pas de poursuivre le
devoir parental. L’apprentissage ne se fera plus en pratique mais en live.
Dudu, Alain, Maxime, nous étions en petit nombre pour faire naître la fougue
rugbystique à nos deux jeunes spectateurs. Gwen gérait les débats en
s’interposant à sa manière entre chaque initiative de jeu. Il a sa technique
bien à lui Gwen. Il est né dedans quand il était petit, ou nous pourrions dire
qu’il est tombé dedans. Sa technique se joue dans les limites du raisonnable.
Il flirte avec les lignes adverses. Il se fond malgré son physique, qui n’est
pas gros lui non plus, mais bien imposant. L’ailier pour le déborder sait par
avance qu’il devra rallonger sa course de quelques mètres pour atteindre son
objectif. L’affronter ou le contourner
dans les deux cas ce sera dur pour le porteur de balle. C’est la technique du
Gwen en défense. En attaque son jeu est de même imposant, il ne maitrise pas la
feinte du blogger ou la prise d’intervalle de notre tarbais mais bon, il arrive
à lancer Dudu, qui n’en demandait pas tant, derrière la ligne.
Une constante du nombre
réduit est que nous courons plus. Même si la fée claqua son genou au début de
la partie pour ouvrir à sa manière une tête de pont au trou. La fée est ainsi,
il aime la balle mais il aime le trou. Les piliers ont du corps, ils tiennent
la baraque. Ils savent se courber pour que l’édifice s’érige. Mais à
l’occasion, la balle en main, le trou devant leur corps de masse les rappelle
qu’ils ne sont pas dans la ligne de ¾ pour rien. Leur maille est une tâche
ingrate. Une fois l’essai marqué, l’énergie nécessaire amène à des rappels
ligamentaires non des moindres. Les
codes de la fée sont limités à une accélération, une prise d’intervalle et un
essai. Une fois sa grille remplie, parfois dans le désordre ou en plusieurs
fois, le plaisir des efforts accomplis, le corps se relâche, les vieilles
douleurs s’expriment et l’appel du trou devient réconfort.
Les vestiaires, la
douche, la papote, les lectures des mails et c’est la direction du trou. Pour
les coureurs il est toujours rassurant de savoir que pendant que certains
tâtent la miche d’autres la pétrissent. Un calendrier du tour de bouffe
garantit une permanence culinaire mais bon apparemment le vieux 4 n’est pas au
trou mais à Tours, et Jérome sera au trou sans que cela soit son tour. Un sacré
tour de passe-passe !
Nous étions peu à la
bouffe. Les joueurs et les vieux au total ça faisait peu. La tablée était à
moitié remplie. Point d’hommes pour squatter le bar à défaut de places à table.
Nous aurions pu utiliser plusieurs assiettes tellement il y avait de la place.
Et pourtant notre hôte, le vieux 4 euh… pardon, Jérome a su dans l’adversité et
dans l’urgence prévoir pour tous. La quantité y était mais bon, les castors
sont en vacances. La table de réception était marine. Des pains de poissons
dans leur collier de crevettes fraîches et des bulots par milliers nous firent
rapidement oublier l’absence des copains. Tant pis pour la mise à la diète du
vieux 4, ce soir c’est gambas à volonté. La mayonnaise, l’aïoli, le petit
blanc, le rosé Sabite tout y était pour rappeler ce vieil adage « A bon appétit, pain à mer et vin aigre ». Les
absents ont toujours tort en revanche ils garderont la ligne. Les produits
sont frais, et en quantité. Une tournée, deux tournées, trois tournées, rien ne
permit de vider les plats. Titi s’est livré, il sait mettre son corps à dure
épreuve. Il me confia son secret de physique bel hellène dans un régime sain et
varié qui nécessite beaucoup de bulot. La balance est avec les vacanciers donc
absente. Point de sons de couteau pour faire venir la suite tellement les
fruits défendus étaient bons. Point de patatas tambièn car elles sont à
Tours. L’entrée est faite, une éternité
de bonnes choses pour certains une masse de culpabilité pour d’autres. Et nous
voilâmes (pas la face) au plat principal. Jérome est là ! Gwen est
là ! Jean Phi est là aussi son stagiaire aussi… Dudu est là, le Tcho est
là, Pépé est là… Ce soir c’est paëlla !
Jérôme reste dans
la mer sa paella aussi. Appelée en Castillan paella
de mariscos ou parfois paella marinera, cette paella de poisson & fruits de mer est
sûrement la plus connue après la paella mixte.
La viande de la paella valenciana a été remplacée par des produits de la mer et l’eau de cuisson par un bouillon de poisson. C’est un riz cuisiné avec des poissons ou des fruits de mer, ou les deux.
Les couleurs de la paella sont rouges et jaunes, tout nous rappelle que l’Espagne n’est pas loin. Jean-Philippe explora même des pistes de terroir espagnol pour accompagner ces plaisirs de bouche. La poêle qui pour certains étymologistes a donné la paëlla était bien remplit et malgré les assauts d’un Gwen, d’un Dudu, de la Fée bien en forme le plat résista. Rien ne put nous faire regretter l’absence des patates. Jérôme a mis les bouchées doubles pour répondre à l’appel du trou et nous malgré nos bouchées doubles nous déclarâmes forfait. Titi me confia une nouvelle fois que celui qui le battra à la paëlla n’est pas encornet. C’est un compétiteur Titi, il eut du mal à lâcher la partie. Gwen en mouilla son pantalon. Ce n’est pas tous les jours que nous sommes vaincus par une paëlla.
La viande de la paella valenciana a été remplacée par des produits de la mer et l’eau de cuisson par un bouillon de poisson. C’est un riz cuisiné avec des poissons ou des fruits de mer, ou les deux.
Les couleurs de la paella sont rouges et jaunes, tout nous rappelle que l’Espagne n’est pas loin. Jean-Philippe explora même des pistes de terroir espagnol pour accompagner ces plaisirs de bouche. La poêle qui pour certains étymologistes a donné la paëlla était bien remplit et malgré les assauts d’un Gwen, d’un Dudu, de la Fée bien en forme le plat résista. Rien ne put nous faire regretter l’absence des patates. Jérôme a mis les bouchées doubles pour répondre à l’appel du trou et nous malgré nos bouchées doubles nous déclarâmes forfait. Titi me confia une nouvelle fois que celui qui le battra à la paëlla n’est pas encornet. C’est un compétiteur Titi, il eut du mal à lâcher la partie. Gwen en mouilla son pantalon. Ce n’est pas tous les jours que nous sommes vaincus par une paëlla.
Le chant du
fromage, le vol des assiettes, les constellations d’éclats. Jérome tient bien
la baraque. Il lança une assiette pour le vieux 4 et une autre pour qu’on
l’attrape ce qui donne au final une véritable hécatombe. Nul ne saura si le
bris est à cause de l’absent ou de notre hôte. Les assiettes volantes resteront
toujours neutres.
Un dessert pour la
route, un gâteau chocolat, un gâteau au flan… Nous tentâmes de réanimer Titi
repu, il n’en fallait pas plus pour faire appel au café. Le Get est lui aussi
avec les vacanciers ou à Tours. Tout compte fait si nous comptons la présence
des castors en kilo, Jérome a su compenser l’absence en multipliant par deux le
poids de ses convives. Nous fûmes donc bien nombreux en kilo…
Le bar utilisa les
dernières cartes. Les couche-tard prirent les dés en main. La nuit garda la
direction du jour…
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