Quel déplacement mes amis !
En effet, il faut appeler un chat un chat. Cette dénomination de Pessac Romainville est une grossière erreur de cadastre. L'endroit où nous avons joué devrait s'appeler Pessac océan ! Est-il réellement sérieux de dire que l'on est dans la Métropole alors qu'en plongeant dans l'en-but, il y a une chance sur deux de terminer sur la plage du Porge... Preuve supplémentaire s'il en faut, sur la longue, très longue route, qui mène à ce stade, on croise plus de mouettes que de pigeons.
Bref, là où je veux en venir, c'est que commencer la saison par un déplacement après 1 entraînement seulement n'est pas chose aisée. Et pourtant les Archiball l'ont fait !
Vêtus du maillot de la tournée argentine, nos RacingMen en imposaient dès leur arrivée malgré un effectif de départ limite (15) du fait de trois retardataires peu habitués d'aller à la mer mais également de désistements variés : 3ème décès de la grand-mère, crise d'asthme du caniche, anniversaire oublié du petit ...
Heureusement que chez les gros l'on avait fait appel à de la main-d’œuvre délocalisée car sinon nous étions dans un embarras certain. Heureusement également que nous avons eut le plaisir de revoir sur le terrain PiouPiou et Fayou. Désormais, affutés comme des danseuses folkloriques tsiganes, ils cavalèrent pendant tout le match à savoir 3 fois 20 minutes tout de même.
Les conditions étaient parfaites : température, humidité, terrain.
Faisant partie des retardataires et du fait que les vestiaires étaient à côté de la cabane des sauveteurs dans la zone de baignade surveillée, je n'ai pas trop vu le début du premier tiers temps. Par contre ce que j'ai vu à la fin de ce dernier m'a beaucoup plu. Je relève une action particulière. Sur un ballon envoyé vers l'aile, RBW alias Régis Bill Williams attaque la ligne, passe un bras, offload de folie pour Peyo qui met les watts et se retrouve cul nu sur la plage à la Jenny !
En face, les ursidés offraient du jeu et leur jeune 9 survolté donna du fil à retordre à Toto. Les dix voire quinze ans d'écart n’empêchèrent notre véloce bayonnais d'aller l’arrêter de justesse entre les poteaux. Quelles cannes !
Titi, en courageux survivant d'une génération dorée, orientait des trois quarts parfois/souvent maladroits.
Le deuxième tiers temps fut marqué par une augmentation de l'intensité dans les ruck bien gérée par un arbitre compétent. Nos avants avaient décidés de prendre le match à leurs comptes et réalisèrent de beaux groupés pénétrants. Sur l'un d'eux, Alban sortit au 5 m avec la volonté d'un prof de math souhaitant démontrer à ses élèves que le plus court chemin entre deux points c'est la ligne droite et peu importe que sur cette ligne il y ait trois gaillards ! Il fut copié, en fin de partie par notre soutien baraqué d'un soir Eric, invité par Marc, qui fit la même chose mais sans élan.
Au final, nous perdons 7 à 4 dans un match équilibré, vaillant mais où quelques imprécisions et manque de repères communs nous ont empêchés d'aller chercher le bonus match nul.
Le talon d'or est décerné unanimement à Peyo. C'était vraiment une bonne idée de demander à sa femme de lui imposer de débarrasser la table car si les premiers mois le budget assiettes fut conséquent (client gold chez Guy Degrenne), force est de constater que plus aucun ballon ne lui échappe des mains. Le talon d'argile est quant à lui malheureusement décerné à notre Coach qui se blessa au ... talon
Les nounours savent recevoir. La bière de tradition pour essuyer notre soif. C’est une spécialité pessacaise, les nounours se sèchent à la bière. Les castors en bon amateurs apprécient cette coutume. Nous observons les techniques de décapsulage. Le castor dénudé n’en est pas moins démuni face au dilemme de l’ouverture. Jacquot éternel supporter vient toujours avec sa bite et son couteau mais cette fois-ci il n’avait pas son couteau. La lame à l’œil il proposa son second pour satisfaire la soif des hommes à poils. Le castor qui est un animal à poil laineux. « A poil les nœuds ! » ne tient rigueur d’un tel oubli car il connaît le sens du sacrifice de l’ancien. Piou Piou salvateur joue local et se sert d’une patère car il le valet bien. Peyo ne sort jamais sans son décapsuleur de poche et Ben philosophe le talon insensible termina le travail du match en proposant son Achille à la décapsule. La réception aurait pu trainer dans les vestiaires mais le rendez-vous était pris au chiquet. Trois tables de rang, les castors en tenue d’été. Le blason à queue plate se cachait dans la masse. Chacun à son imagination le castor estival a oublié le dress code sur table et l’adresse code sur le gazon. Pour ne pas rester sur une veste question terrain nous la portons à la réception. C’est la reprise les castors doivent retrouver leurs marques. A ce propos la boutique réfléchit pour des chaussettes tailles XXXL pour Ben, il le valet bien lui aussi. Depuis qu’il a pris la gouverne des troupes il a la cheville qui enfle…
Les castors occupent une table entière, les nounours en réception les deux autres. L’ambiance est chaleureuse et tout est bon. Certains nounours ont abandonné leur tenue de jeu pour se couvrir d’un tablier pour notre plus grand bonheur et un vrai régal pour nos palais et nos estomacs éprouvés. Les gros cultivent leur ligne et s’inscrivent dans la resserve d’entrecôte à volonté. Ils gardent la frite.
La réception réussie, les castors hésitent à lever le camp. Les deux équipes, nounours et castors hibernent, cela crée des liens. Le rugby comme la bonne bouffe est tout simplement une question de savoir vivre. L’été s’éclipse pour faire place à l’automne. Les deux papifères (mammifères au masculin…), se font des réserves en bons moments rugbystiques et en bonne bouffe. Que du plaisir en somme. L’hiver peut venir, nous sommes prêts à les revoir. C’est une question de cycle dans le monde du rugby. Les ritournelles font bien le printemps…
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