Par Jeff
Que c'est bon le mardi, quand on sait qu'après une bonne journée de travail on va retrouver les copains sur le pré et partager le repas au Trou
Nous étions 13, le temps semblait frais, ce qui dû freiner quelques queues plates, mais vite idéal quand les organismes s'activent.
Pas de Regis, ni de Barde et la motivation exacerbée du poulpe m'ont poussé à me proposer pour ce compte rendu, ceux qui me connaissent savent que je ne sais pas dire non au déraisonnable...
Une équipe a vite pris le dessus sur l'autre mais le plaisir de jouer l'a emporté sur les balles tombées, les mauvais choix et les quelques "en avant" concédés ou non reconnus. L'implacabilité de la règle prenait le dessus sur les interprétations de chacun.
La phrase du jour restera celle du tarbais, qui en partant seul comme un frelon sur une remise en jeu arrêtée lança : "Dudu à hauteur!"
Le fou rire pris certains castors nonobstant la Vista de notre aîné qui faisait briller ses partenaires et parvint par 2 fois en terre promise.
Zeille nous laissa terminer en nombre pair, certains diront qu'il ne compris pas que l'on siffle un en avant à Perdigue qui lâcha le ballon en aplatissant, au nom du beau jeu.... il y en avait eu tellement non sifflés, il avait peut-être raison...
Cela ne l'empêcha pas de nous attendre au trou ou d'autres nous attendaient déjà.
Luc Boneau était de bouffe, mais il traita sans entracte avec notre traiteur intraitable sachant traiter sans traîner cette tirade de traînards tiraillés entre l'attrait de la tireuse, qu'ils traitent d'un trait, et l'entrée qui trônait à travers le Trou.
(Petite allitération comme une dédicace à notre Barde à qui une figure de style manquerait).
Pépé et le Tcho cernaient notre cuistot et les 18 convives purent goûter un velouté de cucurbitacé avec une noix de crème et de la ciboulette... un régal
Puis arrivèrent des patates (en chanson biensûr), puis du jarret et lard, puis du chou, puis de la Saucisse de Morteau, puis de la saucisse de Toulouse.... il en arrivait de partout... tous les chemins mènent à l'homme (comme disait une amie) pour se retrouver en une belle choucroute servie généreusement comme il se doit, voire plus....
Tous repus et ayant du mal à en finir avec la profusion venant de l'est, c'est l'ouest qui revint à la charge avec du camembert fondu, c'est léger avec des endives..... Le dessert passa tel un éclair et beaucoup conclurent que le Get27 aide à la digestion, de toute façon nos panses étaient aussi chargées que nos pensées en sortant d'un trou...
Que c'est bon le mardi soir....
(Petite allitération comme une dédicace à notre Barde à qui une figure de style manquerait).
Pépé et le Tcho cernaient notre cuistot et les 18 convives purent goûter un velouté de cucurbitacé avec une noix de crème et de la ciboulette... un régal
Puis arrivèrent des patates (en chanson biensûr), puis du jarret et lard, puis du chou, puis de la Saucisse de Morteau, puis de la saucisse de Toulouse.... il en arrivait de partout... tous les chemins mènent à l'homme (comme disait une amie) pour se retrouver en une belle choucroute servie généreusement comme il se doit, voire plus....
Tous repus et ayant du mal à en finir avec la profusion venant de l'est, c'est l'ouest qui revint à la charge avec du camembert fondu, c'est léger avec des endives..... Le dessert passa tel un éclair et beaucoup conclurent que le Get27 aide à la digestion, de toute façon nos panses étaient aussi chargées que nos pensées en sortant d'un trou...
Que c'est bon le mardi soir....
Par Le Barde (absent ce soir là...mais toujours présent !!)
Une petite pluie fine s'était invitée sur
le pré. La gonfle était humide. Nos pauvres mains se tendaient et se
retrouvaient gros Jean comme devant ou grosses Jeanne.s si vous
préférez. D'aucuns ne s'en laissaient pas compter et, faisant fi de la
bruine, saisissaient l'offrande sans l'ombre difficulté aucune. Au cul écrirait Perdigue dont on sait l'âme callipyge.
Pas un barde, pas une lyre, pas une plume
sur le pré. Personne pour filer la métaphore du pré devenu page. En
sorte qu'il me revient à moi, Jacouille, de chanter ce qui fut. Par
chance, j'avais rechaussé les crampons. Un charcutier vaut bien un
scribe. Métiers à mains, métiers de coquins. Et de m'en donner à cœur
joie, mesurant la beauté de mes restes. Je fus sublime, transperçant
sans relâche des digues imaginaires. Une feinte de passe, un cadrage
débordement ; tout y passa. Les offenses du temps sont une vue de
l'esprit. Je dansais, virevoltais sous l'œil émerveillé de ma
progéniture. Oui, le pré est un miroir où je me mire.
Car, à quoi bon parler d'autrui lorsque l'on est autrui à soi seul. Oui, je suis un monde, moi la Jacouille.
Je regagnais le trou, repu de mes
exploits. La pluie avait cessé. Sitôt franchie la porte, j'entendis la
voix de mes vieux bien aimés. Luc était de service. Converti à l'œuvre
de Bashô, il nous offrir un repas d'ermite. Et pour chacun et scanda le
temps du trou par des haïkus.
Haïku de l'entrée
Quand le cul te pelle
rentre au trou, ouvre la porte,
tu connaîtras la lumière
Il y avait force sushis. Comme un hommage
bariolé à l'empire des signes. Le Vieux quatre s'empiffrait. Tous d'y
aller avec délicatesse et baguettes. Les arômes du saké parfumait nos
narines. Des touffes de thon cru, des miettes de dorade, de très fines
lamelles de légumes étaient ceintes par le riz. Et je songeais à Sylvia
Mangano.
Haïku du plat principal
Après le cru, le cuit,
le fruit de ses chasses
ennoblit le cueilleur
L'okonomiyaki suivait. Luc avait disposé,
sur une plaque chauffante située au centre de la table, une sorte
d’omelette. Okonomiyaki veut dire « ce que l’on aime » et « grillé ».
Griller ce que l'on aime pour épouser les plaisirs de la vie, voilà une
philosophie qui se tient. Les castors avaient la baguette alerte. Il ne
resta rien. Luc contemplait ses bienfaits. Il était heureux. Il nous
conta quelques histoires qui sont maintenant du passé. Des anecdotes. La
tablée les dégustait avec autant d'avidité que l'okonomiyaki.
Haïku du lancer
Assiette, lune de porcelaine
tu vas ta course chaotique
dans l'incertitude de nos mains
Il n'y eut pas de fromages. Par contre,
Luc nous offrit des desserts du soleil levant. Maki, nijiri et tutti
quanti. C'était bon. Jusqu'au merveilleux sushi aux fruits rouges. Un
interminable rot salua le repas.
Puis, comme de bien entendu, nous jouâmes au gomoku, du nom japonais gomoku narabe (Kanji : 五目並べ, littéralement, « alignement des cinq pions ») est le nom japonais d'un jeu de plateau chinois, nommé Wǔzi qí (五子棋), qui consiste à aligner 5 pions sur les intersections d'un plateau de wéiqí, 围棋). En France, on l'appelle le Darpion. Et c'est Amélie qui l'emporta.
Je regagnais la nuit. Je me sentais si proche de mes semblables, mes frères. Me vinrent ces vers de Kikaku :
Nuit d'hiver - sans motif
j'écoute mon voisin
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