Quelle joie mes amis un vendredi de départ au ski pour traverser la Garonne. La rocade bordelaise n’en demandait pas autant pour faire corps en bouchon. « La bouteille sans bouchon ne peut garder tous ses secrets » s’exaspère notre vendangeur. La cité est comme ses fruits et garde son embouchure en coin. Il est vrai que notre région a ses charmes que la montagne ignore. Une traversée de pont et voilà le relief qui nous rappelle que la terre n’est pas plate et que Bordeaux sans bouchons c’est comme une saison de ski sans neige, impensable !
Fayou a mijoté une préparation sportive pour les joueurs en vue des 50 ans que nous allons prendre sur la gueule. Le barde sur le sujet n’est jamais avare en bon mot et revient sur ses fondamentaux, je cite : « Victor Hugo en castor émérite enculé se serait penché sur l’écriture de la légende du demi-siècle enculé ». Le Barde quand il est amoureux se fout de la ponctuation et aime l’essentiel dans ses recoins les plus obscurs. Hommage à tous nos demi-siècles de Lumières.
La rencontre s’est organisée sur Sadirac. Pour revenir à Fayou, le castor en impose et trouve des solutions avec une communication pour l’instant plus efficace que les pigeons de Dudu. L’analyse a imposé une nouvelle architecture moins poète et plus rigoureuse. Pas de bonne équipe sans une bonne mêlée. C’est fou comme l’équilibre tient dans la masse. La troupe fut maigre mais épaisse pour l’occasion. Poussou pour ne pas le nommer coche son absence par habitude et décoche sa présence pour l’exceptionnel. Ceux qui ont coché hormis le suce cité, c’est à dire tous les gros étaient à l’appel. Le plus maigre tenait en son Joss. Tous à l’heure du rendez-vous, je vous prie. Les castors faisaient masse et n’hibernent plus sur le sujet. Il est vrai que les terres ne sont pas inconnues, elles ont flirté avec d’autres cinquante ans plus journalistiques et brésiliennes. Bises à Yannick et Walid. Pour rester dans l’actualité des Archis. La terre a été cultivée par les Escassut et nous éloigne des canuts. Elles sentent bon les œufs olé de notre cuistot de la veille. Chaleur, cuisson et savant mélange d’amour et d’œuf frais. Mea Culpa du blog, les œufs au lait ne se partagent pas elles se dévorent comme la vie et puis les plaisirs du trou, rien de mieux que d’y être pour ne pas en parler.
Le match fut en équilibre, c’est-à-dire dix d’un côté et dix de l’autre. L’arbitre canin et taquin aboiera la faute en coup de vent. Le toucher sera de Sadirac à deux mains pour l’instant sans procrastination, remise au talon et un éclairage sur quatre aux abonnés de Poussou. Une lumière éteinte, une ombre éclairante, bref le coin à gauche sera sombre. C’est le côté que notre Piou Piou garda. Rien de tel que la pénombre pour mettre un pet sur le nombre… espérait-il en silence. Le castor se fout du ballon trouvant toutes excuses pour ne pas le porter. La lumière dans les yeux, une passe dans les chaussettes, un maillot trop serré, pas de P sur son dos, pas de Q en somme. En effet nos numéros faisaient l’être. Désolé (des œufs au lait) pour l’élégance du jeu grogna le traiteur intraitable, je ne toucherai que lorsque le blog n’oubliera plus mes œufs au lait.
Le jeu fut agréable entre les deux dongs de la cloche. C’est le gardien du temps pour le changement. Un Ding c’est le foot de Sadirac, un Dong c’est le rugby. Confier la théorie de la relativité à une cloche n’est-il pas le noyau de l’esprit du clocher. Un véritable retour aux sources du rugby famille et histoires à souhaits. Le rugby aime ces détails et se fout du numérique même si pour l’occasion en essais nous prîmes le dessus. 10 essais à 8… Ce n’est pas binaire mais calendaire. Les gros aiment le jeu.
Le jeu était du côté de Sadirac à vrai dire … au début. L’adaptation aux règles je suppose et une légère pointe de vitesse que nos kilos ne pouvaient désamorcer à deux mains. Une main facile pour bloquer les légers intervalles, mais non suffisantes pour éviter la peine. Un temps de calage et nous reprîmes le dessus. Technique de base : jouer du côté de Piou Piou en nocturne. Marco, Christophe, Romain animèrent les débats sans plaquer. Le jeu fut équilibré et le ballon bien vivant. La différence se fit dans le poids des choses. Fayou jouait avec son portable, serein dans le jeu à une main, il ne souhaite pas quitter le réseau dans l’arrivée du troisième. Le scooter en marche… on ne sait jamais. La jacquouille en unique spectateur supportait le jeu de Sadirac. Nous jouons sur ses terres, on y peut rien. Sa queue plate en revanche vrillait à chacun de nos aplatis. On ne change pas le castor.
Une réception digne du véritable esprit de clocher qui nous fait aimer le vrai rugby. Pas celui des temps modernes, mais celui qui rattache un seul esprit et 15 joueurs. Un accueil chaleureux digne de l’école Escassut and co.
Merci à nos hôtes de cette virée dans les Terres du rugby de Sadirac qui sont dures à prendre car elles se rattachent à de belles histoires en réception. Rhum arrangé en prime…
« C'est à travers de larges grilles,
Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on ;
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement, ma mère
M'a défendu d’ nommer ici.
Gare au gorille !... »
Petit cadeau en licence IV😉
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