06 juin 2022

Le cuistot de bouffe : Peyo...qui veut du Yu ?

Par Le Barde et Bardibulle

Le temps se prête à la relève. La relève en mêlée est un sublime des contraintes. Les poussées dont l’équilibre des forces ne suffit plus à maintenir un combat devenu trop à plat. La rupture est instantanée, immédiate, spontanée point de place à une psychologie rugbystique. Le moment est dans le brut d’un physique en masse. Le principe d’une tectonique qui plaque ! Néanmoins la rupture crée une avancée. Un topique dynamique propose Piou Piou entre deux divans. Elle se fera au gré pour un côté mais mènera le groupe bien sur un second souffle. Tout est affaire de temps ! Putain que c’est bon ce second souffle. Le nombre lève les masques. Les gros calent sur le premier et s’étonne de cette légèreté qui apparemment sourit uniquement aux cannes légères ! La relève côté castor, se fait dans les mini-pousses. Les mini Prez, mini Trez, mini Doc, mini Bardibulle, mini Lolo accompagnant les suce dits en force. La vitesse les poursuit tandis que le poids de l’expérience préserve la constance d’un art qui reste en passe. Le groupe fait masse et la balle navigue entre intervalles et générations. Nous retrouvons en chacun des postures paternelles. La machine aussi infernale soit-elle, pose son Œdipe dans un n’y comprend rien. La transmission tient-telle donc dans une génétique frénétique. Le sphinx dans son énigme garde son silence et observe. La chimère est pépère et la balle bien allèle ! Le Tarbais en animal mythique de ses montagnes s’évertue avec son voisin de Lourdes à transmettre des offrandes qui tiennent bien d’un miracle. L’immaculée n'est-elle pas dans la conception… euh… la transmission. Les jeunes y voient de la magie d’autres l’émergence d’une croyance. L’impie une simple feinte dont le chromosome des forces. L’ovale est un art qui se porte et qui se transmet. Gloire aux castors en herbe.

Les essais se prêteront aux anciens comme à la jeunesse. Le score compté est en équilibre. Hamilton gardien du temple, contemple et tient les comptes.

 

Qui l’eut cru, le radis noir fit son entrée au trou. Avec un soupçon d’huile d’olive et quelques grains de sel. Peyo innovait. Avec sobriété. Et le Prez sauça de petits bouts de bain dans la dive huile. Sergio, lui, croquait. Quant à Pépé, il laissait échapper un bof de dépit. Hors la soupe, point de salut ; le radis noir n’échappe pas à la règle. N’empêche, quelle belle idée ! Peyo, il est comme ça : il se glisse avec délicatesse dans l’étoffe commune. Il ne faut pas de bruit, mais il est là. Il a fait sienne la devise de la Comédie française : Être ensemble et soi-même. Tout un art. Quel rapport avec le radis noir ? Mais c’est une évidence, il est croquant, a du goût et supporte merveilleusement bien l’huile d’olive.


A quoi bon se compliquer la vie. Un rôti de porc, des frites, de la salade, et le tour est joué. Le Prez sauça encore. Dans le jus de la viande cette fois-ci. Il est comme ça le Prez. Le Poulpe aussi  sauça. Il rendait ses tentacules dans le plat et se convulsait d’aise. Titi lâchait de tendres trilles lors que grondait, au bout de la table, la voix de Pioupiou.

Une belle variété de fromages en hommage à Poulet : Saint-Nectaire, Morbier et brie. Sur son bout de pain, le Prez déposait le précieux aliment puis le portait à sa bouche et déposait un râle de bonheur. Le doc l’admirait. Cette manière d’être le comblait.

Peyo accomplit un parfait lancer d’assiettes. Sa main était vive. Pas un seul échec. La grande classe. Vint un biscuit nappé et fourré au Nugella. Le Tarbais était aux anges. Il n’aime rien tant que l’enfance qui se prolonge.

La belote vit, bien sûr, la victoire de Jacouille et, ce qui est plus rare,  celle du bardibulle. Les deux allaient l’amble. Hamilton était légèrement moins en mains, et Poulet pas du tout. Il y a des soirs comme ça.

La nuit était fraîche. Une nuit de mai. Peyo murmura à l’oreille des étoiles quelques vers de Musset :


 « Éveillons au hasard les échos de ta vie,
Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie,
Et que ce soit un rêve, et le premier venu.
Inventons quelque part des lieux où l'on oublie ».

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