20 février 2023

Cuistot de bouffe : Marco dans « Pièges en Hautes Marennes »

 Par Bardibulle


Il faisait bon ce mercredi soir à Musard. Son synthétique est éclairé et son vert luisant. Les castors en revanche sont comme les bronzés. Ils font du ski. Dudu du coup se lamente : « Oh rage, oh désespoir, oh tristesse ennemie. N’ai-je donc tant vécu pour que nous nous retrouvions qu’à 10. ». Sa titine est rouge luisant, pourtant le joueur est bien au vert. Pour le contrarier ou bien pour lui donner raison, nous serons 11. Le ballon lui restera ovale sans tire-fesses. Christophe est là, chaussette rose luisant lui aussi il est constant, Cédric en tenue s’échauffe . Il se prépare pour notre future rencontre contre les nounours. L’art de la transforme n’attend pas. Patrice s’appuiera sur un binome pour la partie du soir. Titi un peu zinzin comme Julien, Jean Phi et sa relève, le poulpe et Bardibule en fermeture. Le compte y est nous serons assez pour enfiler les crampons et courir sur le pré. Dudu brillera même si ce soir il ne franchira pas la ligne pour l’aplati. Le poulpe choisira son camp pour mieux le quitter après chaque essai. Son jeu semble libéré, pour ne pas dire vacciné. Le score se fera en équilibre. Il en est ainsi quand l’impaire est au rendez-vous. Il pleuvra des essais. En technique et en physique. Ce sont les privilèges de la jeunesse et de l’âge. La victoire se départagera sur le dernier essai, le fameux « celui qui marque a gagné ». Freud s’intéressant toujours aux origines, suppose qu’il existe bien une logique pour terminer la partie sur un essai. Que son nom oblige ne peut que laisser place à une autre tentative. Les principes analytiques sont stricts sur la question, la scansion est un savoir-faire. S’arrêter quand ça compte devient un comble. Si ce même principe tenait dès le début de la rencontre, le jeu serait peut-être un peu plus rude, l’esprit plus léger et les parties plus courtes. Con se le dise…

Pour la bouffe, c’est Marco qui régale. Marco pour les intimes est un gros. On l’aime bien devant. Il a ce petit côté Steven Segall, sans besoin d’arts martiaux côté décalque, mais son «je cuisine aussi ! » prête au colosse une douceur insoupçonnable. J’annonce le 10 sur un plateau n’est pas une recette mais bien une mise à plat pour l’ouverture. Pour l’entrée le cuistot revient de Marennes, par chance sa besace est pleine d’huîtres, récoltées la veille. Elles sont douces à souhait. Pour sûr que la taille 4 compte pour huîtres. Le subtil est dans le mélange des citrons des plateaux avec et des plateaux sans. Point de logique sur la question, nous rappelons que Marco est un gros. Il aime parfois avec le citron et parfois sans. Ce qui n’est pas en manque c’est bien le pâté Lou gascoun. Si là, le castor ne renoue pas avec son Sud-Ouest. Le mélange mérite son pain. L’esprit des castors est ainsi dans le nouveau trou, les huitres ne font pas long feu. A peine le temps de compter jusqu’à huitres qu’elles ont disparu. Le Poulpe sur le sujet consent, et ne parle pas la bouche pleine.

Piou prie pour le faux pas. Il reste en sacré challenger pour la cuillère de bois. Marco en bout de table ne l’entend pas, se lève et annonce son Jambalaya. Les castors chantent en retour. Piou est en sueur. Jambalaya ou jumbalaya est une spécialité emblématique de Louisiane, à base de riz. L’étymologie du plat prête le palais au voyage. Le créole, le provençal, l’Acadie, le séminole donne à ce plat une rondeur infinie. La mer et la terre unis par le riz, épices c’est tout ! Il y a de la fête et surtout du riz. Gambas, poulets et saucisses côté protéines. Le cuistot en saveur et en proportion ne fait pas dans la dentelle. Ils nous font bien rire les castors avec leur tartiflette de saison. Ce soir au trou, c’est descente en piste noire sur les saveurs de Louisiane. Guitou aime et en redemande. Jambon à l'aya!!!

Le lancer majestueux, si on ne compte pas les assiettes en mal de réception. Marco prend des risques. La répétition ne fait pas de mal, c’est un marqueur identitaire comme un Marco qui joue avec les gros. Il y a du risque et du panache chez le lanceur. La distance fait fracas. On n’est pas gros pour rien. Les assiettes sur le coup sont solides. Le cuistot mérite son chant. Gloire à Marco.

Le fromage fera béé. Le meuh n’avait qu’à bien se tenir.

Le dessert, en offrande individuelle, tartelette citron sous son coulis de fraise, et pointe chantilly. Piou a changé de dieu et se prête à quelques genou flexions vers le mec. La douceur est dans le dur de la faim. Bravo Marco.

Une belote de comptoir pour laisser au hasard des cartes le cours de la nuit.

14 février 2023

Le cuistot de bouffe : Ohohooooo Chouuuuulouuuuuse

Par Le Barde


La pintade aux choux, ça c’est une trouvaille. On attendait la saucisse, on eut des Galliformes. Le tarlousain nous prit au dépourvu. N’importe, l’offrande fut belle et bonne. Quant aux choux, ils étaient de Bruxelles. Une géographie culinaire du meilleur goût.

L’enceinte répandait du Nougaro à gogo. Toulouse, Cécile, etc,. On restait côté Garonne, avec des bulles de jazz. Bordeaux est plus sage ; pas d’alter ego à Nougaro. Mais elle a son Montaigne. « Mon métier et mon art, c’est vivre. » 

Guitou pinçait de petits bouts de chair avec ses doigts et les portait à ses lèvres avec dévotion. Jacouille s’en voulait de ne pas être plus pintade et regrettait sa direction pour le porc. « Le volatile a du charme » se dit-il. Poulet émit quelques réserves en bon bressan qu’il est. Alex savourait ; Christophe itou, et Fayouze exprimait son contentement.

Les assiettes ne furent qu’une formalité pour le tarlousain. On connaît la rengaine : jeux de mains, jeux de tarlousains. Rien à redire sur les tartes aux pommes à la pâte légère et croustillante. De la belle ouvrage. La soirée s’éternisait un peu. L’enceinte rythmait nos échanges. Le tarlousain y alla de sa playlist. Il est métal mais avec un soupçon de bon vieux rock et une pincée de Supertramp. La nuit était fraîche. Le ciel superbe.

Le trou se dégarnit lentement. Flo enfourcha son cycle et fendit l’air. Perdigue chantonnait l’allée des brouillards. Une nuit d’hiver paisible et sereine, comme on les aime.

Le cuistot de bouffe : Objectif Piouillère de bois !

Par Bardibulle

Le blog a du mal à suivre la musique. Le pré a trouvé sa cadence et il s’accélère. Il est bon de se retrouver sur des règles qui se prêtent à demain. Du Jean Phi en voilà toujours présent, son équilibre et avec sa relève. Le Tarbais toujours au sommet. Christophe a sorti des chaussettes de compétitions. Elles promettent le beau jeu à défaut de nœud-papillon rose. Dudu l’éternel ne ratera pas son essai du soir. L’expérience observe, s’imprègne et lâche toute sa magie quand le trou s’y prête. Une attente inattendue, une habitude exceptionnelle, bref ce n’est pas pour rien qu’on ne l’appellera plus jamais France… Sa constance n’a d’ennemi qu’une passe sautée. Guitou aurait surement choisi son camp. Allez savoir pourquoi … Le rugby aime quand Dudu marque et inversement !

Poulpo est arrivé entier, il repartira à moitié. La faute à une passe sus dite sautée et en cloche. Un cauchemar pour Dudu une réalité qui a couté une vertèbre à notre invertébré préféré. Le tribunal pour rétablir justice et de mettre en lumière, qui et avec quelle arme, le poulpe a perdu son sens du toucher. Repassons la scène au ralenti. La parole est donnée pour commencer à la victime. Poulpo la vertèbre est à vous.

« Je n’ai rien vu arriver, tout est allé si vite. Mon regard était fixé sur ce ballon qui mettait un temps fou à m’arriver. Le temps était au ralenti ou la passe, je ne sais plus. Mon doc m’a parlé d’un état de déréalisation mais mes camarades de jeu m’ont confirmé que la passe était sautée. Ce que je sais c’est que pour la réception, j’ai eu le temps de m’accroupir, faire mes lacets en posant en genou à terre. Puis de tendre mes bras vers le ballon. Tel un chevalier servant, prêt à faire une passe. Côté défense, j’étais confiant, Maxime compte le toucher à demains… »

La défense : « Votre honneur, je tiens à rappeler que dans une telle position il était impossible de pouvoir lancer un jeu d’attaque, et votre client devenait une cible facile, incontournable, vulnérable à toute défense en attaque… »

Le juge : « Poulpo veuillez poursuivre »

Poulpo : « Merci votre honneur, dès la réception du ballon. J’ai senti une fulgurance électrique emprunt d’une masse non isolée mais bien lancée. Une douleur connue qui m’a fait sentir et penser au doigt. La pensée sensation et la sensation pensée, c’était insensé. J’ai senti le doigt mais aucunement deux mains.»

La défense : « Objection votre honneur, le doigt chez les castors est thérapeutique et non symptomatique. Mon client s’interroge si un genou ne compte pas pour un toucher deux mains. »

Poulpo : « En retrouvant mes esprits dorsaux, je me suis rendu compte votre honneur de l’auteur de ce fort fait. Pas de doute votre honneur c’est bien le colonel moutarde, sur le pré avec un chandelier qui m’a percuté sans que je ne puisse dire marque, chifoumi ou pas là ! J’en ai des cartes pour preuve ! »


Le poulpe nous guida pour la direction du trou. Juste assez sonné comme une salade qui se respecte. Au trou c’est le Piou qui est de bouffe. 

Le demi Piou Piou ou Piou pour les intimes a des ambitions. Celle de remporter la cuillère de bois. Celle qui s’est fait oublier pour cause pandémie et dieu sait qu’elles autres raisons. La peau-pote est notre lien. La cuillère est un graal pour le castor de bouffe. La gonfle et la bouffe, quoi de mieux pour faire son castor.  Poulpo en vice Prez pour se maintenir est souple. Comme notre entrée qui se fera sans elle. La soupe est annoncée. « Moi Trésorier, je ferai en entrée une soupe. ». Le bureau est une colonne vertébrale. Fayouze ne dit rien et contemple. Le prezze de de son côté jubile, la relève assure. La soupe est somptueuse. Le traiteur a annoncé « ce soir la cuillère sera mienne ». Un sacrum pour le Vice Prez, un sacre pour le Trez, une casquette pour le secrétaire. La suite se fera sur les fondations du gratton de Lormont. Le tempo était bon. Le Piou en alerte. Carbonnade Flammande et florilège désiré de nouilles de saison. Le désiré était de trop. Des pâtes italiennes pour accompagner un délice flammand. Une cuisson bordelaise avec un soupçon de nuit de chine, il n’en fallait pas plus pour que les 9 minutes de cuisson deviennent les 25 minutes les plus longues du trou. Le Piou exerça son talent pour faire patienter les affamés. Mais en vin, il manquait toujours une demi-heure sur les 9 minutes de bouillons. Nous eûmes des râles, des appels, il faisait vraiment faim. Une erreur de débutant pour la bouffe comme d’annoncer un fromage sans salade. Le parfum de la carbonnade flammande et son soupçon de brune bière et de mijote faisait son œuvre. Un délice en bouche mais une cuillère en touche. Le lancer fut somptueux. Zéro casse. Piou assure au lancer. Même Lolo ne put la faire tomber. Sa technique du rattrapage les yeux fermés et les mains dans le dos n’ont rien pu faire devant la maitrise hors cuisson de notre hote. La voie lactée suppléa à la cuisson des pasta luego.

En dessert un baba. Piou en cuisine Assure. Le Tcho garda son oiseau en réserve, Pépé son béret. Le trou a eu chaud, ce soir la cuillère pleure les nouilles, Piou se mord les c…

Le cuistot de bouffe : le hurlement de Léo

Par Le Barde


Ils étaient treize sur le pré. Le froid n’enlève rien au désir de baballe. Le doc était parmi eux, fringant. Pas de Régis hélas, mais Seb, Cédric, le Prez, etc,. 

Titi avait gagné directement le trou où il partagea une belote de comptoir avec Lolo, le barde, Poulet et Jacouille. Jacouille, coiffé d’un bonnet vert qui lui allait comme un gant avait quelque chose d’un schtroumpf. Il s’asticotait avec Lolo qui s’impatientait de ses annonces. Engoncé dans ses superbes, Jacouille prenait son temps.

Léo était de bouffe. Il nous offrit du juste et du délicat. Ces huîtres en entrée, ces Joséphine en hommage à Bashung, quel délice ! Et que dire de ces tranches de jambon cuites à souhait avec leur cortège de flageolets. Guitou était aux anges. Et nous chanta une Aline à damner tous les saints.

Éploré, le Poulpe regardait son Titi. « Tu es mon Aline » lui dit-il. Pioupiou fut à deux doigts de la rime assassine. Mais, il se retint. Les conversations allaient bon train comme il se doigt. Pas de vieux Quatre pour teinter l’atmosphère d’une langueur schubertienne. N’importe, Aline vaut bien La Nuit d’hiver. Un beau lancer d’assiettes. N’était Lolo qui s’obstine en vain à vouloir les saisir par l’arrière. Il est callipyge jusqu’au bout des doigts. Jacouille râla et nous rappela à nos devoirs. Il nous faut une conscience ; notre conscience, c’est Jacouille.

De fines lamelles de Comté, puis des desserts marocains. Avec des cornes de gazelle bien sûr. « Tu es ma gazelle » susurra Titi à son Poulpe qui frétillait. Le douanier mit un holà à ces balivernes. Et encore une belote pour achever la soirée. Le Tarbais et le barde l’emportèrent. Et le doc perdit. Lolo et le Prez furent dans l’entre-deux, entre la poire et le fromage.

De fines gouttes de pluie tombaient lorsque nous quittâmes le trou. Guitou à bicyclette. Sans Hamilton courroucé par l’hiver. Léo se prit pour Pavaroti et déclama son amour à la lune.



Le cuistot de bouffe : Ha(r)chi(s) première de Cédric

Par Le Barde


C’était un jour de neige. Elle ne fit office que quelques minutes ; c’était bien assez pour chasser la vie ordinaire et redevenir enfant. Il suffit de quelques flocons pour le réveiller. Comme il suffit d’un ballon. Mais pas de ballon en ce jour de neige, pas d’ogive. Alors tous de se retrouver plus tôt que de coutume au trou où Cédric affrontait son premier repas. Il était légèrement inquiet, comme tous les novices. 

Lolo n’aime pas le vermicelle. Ainsi le dédaigna-t-il lorsque l’on servit une soupe à la tomate. Le vermicelle, comme la neige, c’est l’enfance. Croucrou et Amélie appréciaient. Fayouze aussi. Jacouille, lui, se languissait d’oignons. Et le petit de Sapiac lapait, avec le petit chalossais à ses côtés ; lors que Titi pleurait son poulpe.


Vint le hachis. Deux plats posés sur la table. Et de la salade. Du lourd en ce temps hivernal. La pomme de terre était nature. Pas de flocons en boîte. Comme un clin d’œil à la neige naturelle. Perdigue avait apporté un magnum de La Couspaude. Il illumina les pensées de Christophe qui nous imprégna de son aïeul, l’illustre Gaston Bachelard et des effluves de sa poétique de l’espace. Bachelard aurait aimé le trou.


Pourquoi diable fallut-il que le lancer d’assiettes bute sur Jacouile et Pioupiou ? L’ustensile découpa net la bouteille de rosé entre le père et le fils. Le fils fut légèrement égratigné. Le père à peine tourmenté par ces broutilles. Il y a du moine zen dans notre Jacouille.


Pas de flocons au sortir du trou. Une nuit d’hiver fraîche à souhait. Hamilton prit son cycle et s’en retourna avec le barde. Cédric était rassuré. Il avait passé avec tact l’épreuve des mets. Et Perdigue cherchait désespérément des étoiles dans le ciel.