Par Bardibulle
Le blog a du mal à suivre la musique. Le pré a trouvé sa
cadence et il s’accélère. Il est bon de se retrouver sur des règles qui se
prêtent à demain. Du Jean Phi en voilà toujours présent, son équilibre et avec sa
relève. Le Tarbais toujours au sommet. Christophe a sorti des chaussettes de
compétitions. Elles promettent le beau jeu à défaut de nœud-papillon rose. Dudu
l’éternel ne ratera pas son essai du soir. L’expérience observe, s’imprègne et
lâche toute sa magie quand le trou s’y prête. Une attente inattendue, une
habitude exceptionnelle, bref ce n’est pas pour rien qu’on ne l’appellera plus
jamais France… Sa constance n’a d’ennemi qu’une passe sautée. Guitou aurait
surement choisi son camp. Allez savoir pourquoi … Le rugby aime quand Dudu
marque et inversement !
Poulpo est arrivé entier, il repartira à moitié. La faute à
une passe sus dite sautée et en cloche. Un cauchemar pour Dudu une réalité qui
a couté une vertèbre à notre invertébré préféré. Le tribunal pour rétablir
justice et de mettre en lumière, qui et avec quelle arme, le poulpe a perdu son
sens du toucher. Repassons la scène au ralenti. La parole est donnée pour commencer
à la victime. Poulpo la vertèbre est à vous.
« Je n’ai rien vu arriver, tout est allé si vite. Mon
regard était fixé sur ce ballon qui mettait un temps fou à m’arriver. Le temps
était au ralenti ou la passe, je ne sais plus. Mon doc m’a parlé d’un état de
déréalisation mais mes camarades de jeu m’ont confirmé que la passe était
sautée. Ce que je sais c’est que pour la réception, j’ai eu le temps de
m’accroupir, faire mes lacets en posant en genou à terre. Puis de tendre mes
bras vers le ballon. Tel un chevalier servant, prêt à faire une passe. Côté
défense, j’étais confiant, Maxime compte le toucher à demains… »
La défense : « Votre honneur, je tiens à rappeler
que dans une telle position il était impossible de pouvoir lancer un jeu
d’attaque, et votre client devenait une cible facile, incontournable,
vulnérable à toute défense en attaque… »
Le juge : « Poulpo veuillez poursuivre »
Poulpo : « Merci votre honneur, dès la réception
du ballon. J’ai senti une fulgurance électrique emprunt d’une masse non isolée
mais bien lancée. Une douleur connue qui m’a fait sentir et penser au
doigt. La pensée sensation et la sensation pensée, c’était insensé. J’ai
senti le doigt mais aucunement deux mains.»
La défense : « Objection votre honneur, le doigt
chez les castors est thérapeutique et non symptomatique. Mon client s’interroge
si un genou ne compte pas pour un toucher deux mains. »
Poulpo : « En retrouvant mes esprits dorsaux, je me suis rendu compte votre honneur de l’auteur de ce fort fait. Pas de doute votre honneur c’est bien le colonel moutarde, sur le pré avec un chandelier qui m’a percuté sans que je ne puisse dire marque, chifoumi ou pas là ! J’en ai des cartes pour preuve ! »
Le poulpe nous guida pour la direction du trou. Juste assez sonné comme une salade qui se respecte. Au trou c’est le Piou qui est de bouffe.
Le demi Piou Piou ou Piou pour les intimes a des ambitions. Celle de
remporter la cuillère de bois. Celle qui s’est fait oublier pour cause pandémie
et dieu sait qu’elles autres raisons. La peau-pote est notre lien. La cuillère
est un graal pour le castor de bouffe. La gonfle et la bouffe, quoi de mieux
pour faire son castor. Poulpo en vice
Prez pour se maintenir est souple. Comme notre entrée qui se fera sans elle. La
soupe est annoncée. « Moi Trésorier, je ferai en entrée une soupe. ».
Le bureau est une colonne vertébrale. Fayouze ne dit rien et contemple. Le
prezze de de son côté jubile, la relève assure. La soupe est somptueuse. Le
traiteur a annoncé « ce soir la cuillère sera mienne ». Un sacrum
pour le Vice Prez, un sacre pour le Trez, une casquette pour le secrétaire. La
suite se fera sur les fondations du gratton de Lormont. Le tempo était bon. Le
Piou en alerte. Carbonnade Flammande et florilège désiré de nouilles de saison.
Le désiré était de trop. Des pâtes italiennes pour accompagner un délice
flammand. Une cuisson bordelaise avec un soupçon de nuit de chine, il n’en
fallait pas plus pour que les 9 minutes de cuisson deviennent les 25 minutes
les plus longues du trou. Le Piou exerça son talent pour faire patienter les
affamés. Mais en vin, il manquait toujours une demi-heure sur les 9 minutes de
bouillons. Nous eûmes des râles, des appels, il faisait vraiment faim. Une
erreur de débutant pour la bouffe comme d’annoncer un fromage sans salade. Le
parfum de la carbonnade flammande et son soupçon de brune bière et de mijote
faisait son œuvre. Un délice en bouche mais une cuillère en touche. Le lancer
fut somptueux. Zéro casse. Piou assure au lancer. Même Lolo ne put la faire
tomber. Sa technique du rattrapage les yeux fermés et les mains dans le dos
n’ont rien pu faire devant la maitrise hors cuisson de notre hote. La voie
lactée suppléa à la cuisson des pasta luego.
En dessert un baba. Piou en cuisine Assure. Le Tcho garda
son oiseau en réserve, Pépé son béret. Le trou a eu chaud, ce soir la cuillère
pleure les nouilles, Piou se mord les c…
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