10 janvier 2008

Raging Miguel

La pignole du Barde

Il possède un côté de Niro Miguel. Ceux qui ont vu Raging Bull comprendront. A le voir manier sa boule de mimolette dans l’échancrure du blog, l’évidence saute aux yeux à défaut de sauter au paf. Il n’a rien de Jimmy Stewart avec sa nonchalance feinte, ni même de John Wayne dont son physique le rapprocherait. Mais le Duke savait contrarier les apparences pour nous livrer des interprétations tout en finesse (ah ! Nathan Brittles disant adieu à ses hommes dans She wore a yellow ribbon !). Non, Miguel, il a tout du de Niro métamorphosé par Scorcese. Et c’est à nous qu’il doit cette métamorphose. Signalons, par parenthèses, que le 8 janvier 2008 est, à un jour près, le centenaire du plus féminin des castors : Simone de Beauvoir. Un petit tour sur la couverture du Nouvel Obs dira assez les charmes de celle qui fit battre le cœur du tonnelier de Billancourt. Rien à voir avec les vertus callipyges de Miguel dont on put apprécier les charmes au son du folklorique Ami Miguel montre nous tes fesses, ami Miguel montre nous ton cul. On peut préférer à ce chant cher au trou le Shall we gather to the river dont raffolait l’amiral Ford.
Donc Miguel a une parenté avec Jake La Motta. On sait son goût pour la motte et la mimolette. Sa manière de titiller la boule n’est pas sans nous rappeler le face à face immortel entre le rital immigré et son puching ball. Les nostalgiques de Tarzan, le vrai, celui immortalisé par Johny Weismuller, évoqueront aussi son côté Cheeta, référence faite à sa célèbre roulade de Lormont. On a la jungle qu’on peut. Miguel est une mine pour les cinéphiles.

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