16 décembre 2010

Pau : Mais où est passée la 7ème compagnie ?

Par Le Toulousain

11 décembre 2010
Trente jours après la longue et difficile campagne des Argentines, l’hiver précoce et déjà très neigeux semble avoir porté l’estocade au bataillon Archiball Bordeaux.
Une partie des troupes affaiblie ou mise en quarantaine par crainte de virus ramenés des Amériques se fait porter pâle. Le Libanais a chopé le scorbut, c’est confirmé par Lafourche qui a dû rester à son chevet, Lapiballe le paludisme de la hanche, Klos celui du tendon d’Achille et Miguel une tuberculose qui a dû bien inquiéter ses proches. Quant aux cadres et gradés, c’est pas mieux. On en aurait retrouvé une grosse partie, planqués à faire les autruches au fond d’un bunker au golf de Pessac, complètement paumés et dans un état psychologique délabré. Ils ont oublié le sens de leur devoir au sein des troupes !!! Le plus inquiétant, restant l’éradication totale du clan des plâtriers. Nouvelle mutinerie ou simple désertion en masse?
Il en est ainsi pour les hommes faut faire avec, mais quand la logistique, en plus, nous vient en défaut, ça fini d’être la déroute.
Les problèmes récurrents avec les moyens de transmissions, comme le brouillage GPS et 4G+ dont sont victimes, Gwen et Miguel déjà depuis Mondragon et Yann et quelques autres plus récemment, finissent de rendre difficile le rassemblement des effectifs.
Le matériel de transport inadapté aux conditions climatiques terribles de ce début d’hiver, finira de limiter le nombre de combattants. Seul deux 4X4 et un SUV venant du nord ont réussi à rejoindre la plaine de Pau, ainsi que Peyo avec son vaisseau spatial.
Dominique avait même prévu les skis de Rando et le kit de survie, au cas où et Arnaud un polo manche longue supplémentaire qui lui sera bien utile. On ne s’imagine pas ce qu’est la liaison Bordeaux / Pau en cette saison. Ils ouvrent la nouvelle autoroute une semaine trop tard… Paniquez pas ! Elle va être très chère, environ 44 euros A/R, vous aurez encore une excuse l’année prochaine…
Pour moi venant du sud c’était plus simple pas de congères ni virus belliqueux et de longs tronçons autoroutiers gratuits. Aucun prétexte.

Bilan : Une fois de plus c’est un commando de bras cassés qui se pointe à Pau.
Armstrong je ne suis pas là. Quel manque de Pau ! Alléluia… Hop ! Pardon je m’emporte.

Heureusement que quelques stagiaires ont encore des choses à prouver. Faudra penser à leur filer un blazer. Ils le méritent et ça fera plus fourni sur les photos. Quant aux autres « stagiaires » ou «prétendants » je leur rappelle que participer à ce genre de rencontre est le meilleur moyen de faire ses preuves si l’on aspire au statut d’Archiball. Arnaud s’il reste encore une place dans ton nouveau bureau je veux bien prendre en charge la commission de discipline.

12h30. Soleil radieux. En fond, les Pyrénées scintillantes, bleutées de neiges glacées Au premier plan, ambiance rugby assurée par les Archi Béarn en bérets et pulls estampillés du blason officiel, ils nous accueillent avec vin chaud, Ricard, cacahuètes, bières musique et sourires. Ces derniers tombant les premiers à la vue de notre micro-équipe. Raphaël et Dominique un brin inquiet demandent ; « À quelle heure arrivent les autres ? ». Long silence puis, heureusement pour Arnaud et moi, passe un TGV, non pas rempli d’Archiball, mais dont le bruit couvrira notre réponse. Heureusement pour vous.
De toute façon les absents ont toujours tort.

13h00. Un repas léger à base de pâté, cassoulet (Revelois, pour les spécialistes), fromage de brebis et tarte aux pommes nous rassure quant aux conditions de ravitaillement de la région. Six archi et deux stagiaires à table. Le plus chiant ne sera pas de finir le cassoulet prévu pour 15 à 20 joueurs, tout le monde en a repris deux fois pour faire l’illusion, mais se confondre en excuses pour notre quasi-défection. Je ne suis pas convaincu de l’image que nous pouvons laisser chez nos amis avec un tel comportement. J’attends de voir nos tronches quand ils viendront à huit pour le tournoi de Lacanau.

14h30. Un poil repus, double dose de cassoulet oblige, 16° sous le soleil, la pelouse est superbe nous un peu moins. L’équipe ressemble à un scrabble avec des jetons blancs partout. Devant, La Roquette et GruGru, arrivés sur le tard mais arrivés, Florian et Terminator en la personne de Jean Louis C. Le retour du héros aux os mille fois brisés, celui qui fut de tous les combats. Réparé et pétassé de partout il est tout aussi indestructible que l’autre. En revanche c’est une catastrophe écologique. Trois kilomètres d’élastoplast, non étiré, pour préparer la bête au combat.
Donc 4 avants, au grand dam de Florian qui était vraiment prêt à jouer à l’aile et qui fut très déçu. Une autre fois Flo, quand nous serons plus nombreux. (Rêve, petit ! on est jamais plus de dix) À l’arrière Terminator bis, dit Dudu, presque autant d’élasto et tout autant de médailles, Arnaud, Peyo, Thomas, Donatien et moi. En face ; Archi Pau, 25 joueurs, Saragosse, 25 joueurs, Les Gasparians, équipe corpo de Total, 25 joueurs tous très fringants. En voyant çà ; il ne nous restait plus qu’à aller faire le plein chez Total et les courses en Espagne. Ce que nous fîmes.
Premier match, renforcé par quelques bons éléments du pétrolier, nous faisons un match gagnant contre les Espagnols. Second match fut plus compliqué contre Archiball Béarn. Les renforts espagnols avaient un indice d’octane en moins. Surtout que nous avions laissé Arnaud à l’infirmerie et Jean-Louis sous la douche, heureux comme un pape d’avoir repris du service mais pas tout à fait disposé à reprendre le championnat d’un coup. D’autant que s’il veut être à l’heure pour l’apéro, faut pas qu’il traîne pour décoller les cinq mètres carrés de chatterton qui couvrent sont épiderme. Il sera élu castor d’or. Le dernier match contre les Gasparian nous fera découvrir ce qu’ont pu ressentir les bleus face aux Australiens. Ça se voit qu’ils ne payent pas l’essence !

18h00. Apéritif au stade, toujours aussi sympa de jouer chez eux, mais le soleil se couche et la fraîcheur tombe vite. Petit passage à l’hôtel pour passer la tenue de gala. Merde j’ai oublié la cravate. Je vais bien moi, à critiquer ceux qui ne viennent pas aux matches et j’ai pas ma cravate ! Quel Con !

20h00. La Tippia nous accueille dans son antre de chêne et de galets des Gaves. On a l’habitude, en déplacement, il y en a toujours deux ou trois qui par obligation familiale doivent rentrer un peu plus tôt, c’est compréhensible et je respecte surtout quand ils ont fait les matches. Mais là on est quand même parti très léger. On est plus que six castors à table. (Au moins personne n’aura vu que j’avais pas la cravate) Allez courage les ptits loups, on se resservira trois fois et ils n’y verront que du feu. Les Espagnols ont prévu du vin « Teta de la vaca » (non ce n’est pas la tête) une caisse par équipe. Enfin un avantage à n’être que six. Les Béarnais remettent le trophée pour sceller l’amitié dans l’inox et Arnaud qui ne regrette pas d’avoir pris un polo Argentine au cas où…

01h00. La soirée s’épuise, les Espagnols doivent rentrer et les archi Pau un peu dépités préfèrent en rester « las », nous donnant rendez-vous pour le lendemain midi à l’hôtel. La fameuse tournée des chais ! Ça vous dit quelque chose ? Chais pas…
Donatien et Dominique ont encore la pêche et décident de prolonger la soirée en boite. De la part de Dominique rien d’étonnant mais Donatien ? Tu me surprendras toujours. Renseignements pris nous allons au Barrio. Cerado ! En plein chantier et fermé pour un mois. Rien de déconcertant pour Dominique, qui propose le plan B : Le 64 ! Rien que le nom ça inspire le respect. Super-créatif dis donc. En chantier, aussi, mais ouvert. Donatien très Clubbeur me fait remarquer que, le cas échéant, les tôles ondulées disposées de ci et de là ne sont pas des palissades de chantier mais un effet décoratif soutenant le thème « New Garage chic » de la discothèque. Chic, me précise Donatien, parce que les tôles sont en inox. C’est fou ce qu’il cache bien son jeu ce garçon. Ils auraient, aussi, pu appliquer le concept aux filles parce qu’elles étaient toutes assez rouillées ou pas très « chic », comme vous voulez.

02h00. Retour en taxi à l’hôtel. Laissant Don et Dom au garage au milieu des bombonnes. Je ne regrette pas d’être venu avec Cécile…

12 décembre 2010
10h30. Petit déj. Je découvre que je suis seul et dernier archi pour la tournée des chais. Ils ont tous filé comme un pet sur de la toile cirée.
Je ne vais jamais pouvoir en reprendre 15 fois à midi… et les dégustations ? Il faudra boire pour 15 aussi. Non, là je peux compter sur Cécile, mais quand même. J’appelle Raphaël qui devait être notre guide. Les propos embarrassés je lui annonce la terrible nouvelle ;
« On a perdu la 7ème compagnie ! Vous n’aviez rien prévu d’exceptionnel j’espère ? »

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