Par Régis
Nous le savons tous, le nounours n’a pas peur du noir !
La lune incomplète et les quelques étoiles ne purent illuminer que de frêles lueurs l’aire de jeu dédiée aux intrépides du rugby. Les éclairages du stade, si efficaces pour diriger nos castors entre les hautes tours de Saige, n’étaient qu’un simple leurre pour nous faire pénétrer dans l’antre des fameux Nounours.
La pénombre, le noir, les ombres mouvantes sont, je le répète, pour le nounours un environnement naturel. L’enfant enfoui en chacun de nous pourrait d’ailleurs nous rappeler qu’il était en effet rassurant à la tombée de la nuit de se blottir dans quelque chose de doux, velu, parfois ronfleur, pour trouver un sommeil apaisé. Je ne sais par quel stratagème subtil, seule la gente féminine dans l’âge mûr, s’attache à cette quête de réassurance éphémère, même si le débat de notre société dite moderne permet d’autres perspectives qui s’éloignent à grand pas du noble combat qui s’est offert jeudi soir sous nos yeux.
La lune incomplète et les quelques étoiles ne purent illuminer que de frêles lueurs l’aire de jeu dédiée aux intrépides du rugby. Les éclairages du stade, si efficaces pour diriger nos castors entre les hautes tours de Saige, n’étaient qu’un simple leurre pour nous faire pénétrer dans l’antre des fameux Nounours.
La pénombre, le noir, les ombres mouvantes sont, je le répète, pour le nounours un environnement naturel. L’enfant enfoui en chacun de nous pourrait d’ailleurs nous rappeler qu’il était en effet rassurant à la tombée de la nuit de se blottir dans quelque chose de doux, velu, parfois ronfleur, pour trouver un sommeil apaisé. Je ne sais par quel stratagème subtil, seule la gente féminine dans l’âge mûr, s’attache à cette quête de réassurance éphémère, même si le débat de notre société dite moderne permet d’autres perspectives qui s’éloignent à grand pas du noble combat qui s’est offert jeudi soir sous nos yeux.
Revenons donc à nos nounours, Perdigue clôtura le défilé de nos volontaires pour se préparer enfin à la rencontre. Le Perdigue en retard n’en est pas moins concerné… Ayant raté la remise des maillots, il crut bon de choisir la taille triple XXXL pour faire croire peut être que le castor doit être grand pour impressionner… Serait-ce la peur du nounours ? Nul ne le saura jamais. Cependant cette hésitation fut brève et le maillot taille « Perdigue » fut sont dernier mot… Dans son regard pouvait se lire la motivation du gladiateur face à son destin, de quoi emprunter à Churchill une expression plus moderne qu’une locution latine : « L' Histoire me sera indulgente, car j'ai l'intention de l'écrire. » Il quitta des vestiaires, les chaussettes dépareillées…
Ses compagnons se chauffaient et se préparaient à la rencontre. La vieille garde menée par Pascal rassura le groupe sur l’expérience des trois quarts et l’intérêt d’envoyer la balle à l’aile. Pour parler de Pascal et de cette promotion redoutée, le latin est de rigueur pour graver dans l’histoire le temps des hommes sur lequel s’articule les Archi… Tempora mutantur et nos mutamur in illis*
Les gros devant, les rapides derrières, l’équipe est faite. Tout tempora mutantur qui tienne, cette règle ne bouge pas… Mélange de castors membrés et des soutiens indispensables qui s’appliquèrent comme il se doit à l’esprit Archi. Trois remplaçants ne sont pas de trop surtout quand il n’y a pas d’eau…
Tous réunis au centre du terrain, les nounours s’associèrent à notre pensée pour Jean-Jacques ou « Bunny », membre cher de notre club en honorant une minute soutenue de silence. Le Castor reste une étoile, Jean Jacques fait maintenant partie de la constellation de l’esprit des Castors.
Le coup de sifflet rompit le silence et fit place à notre « haka » mené par notre Prez. Tradition et respect de l’esprit oblige.
Deux mi-temps de 25 minutes, en nocturne sur la moitié du terrain et des illuminés sur l’autre. Les règles expliquées et le coup d’envoi est lancé. Le jeu fut dynamique. Nos Archis profitent des fautes de mains des adversaires pour propulser nos ailiers derrière la ligne. Le jeu est limpide et l’esprit est respecté par les deux équipes. De beaux plaquages et des circulations de balles sans trop de faute de main du côté castor. Thomas nous fit profiter de nombreuses percées dont lui seul a le secret. Le fameux « trou se crée » car entre l’accélération et le soutien le temps est long. La course est belle, rapide, le ballon bien tenu mais il manque encore le soutien. 75 mètres de course seul, la diagonale est donc de rigueur devant la défense pour retrouver ce fameux soutien, mais bon, Thomas hésita à tourner un rond par rapport au trou créé et l’absence toujours marquante de soutien… Ah le voilà, le soutien, le décalage est fait mais trop rapide, trop d’énergie en jeu, le ballon ne peut se coordonner devant toute cette accélération déployée, le geste de la passe expulse le ballon qui du coup est comme son lanceur : inattrappable. Saint Thomas d’Aquin poussait non pas la gonfle mais la réflexion avec cette pensée à méditer : « La grâce ne fait pas disparaître la nature mais l'achève. » … Nous aussi, nous avons notre Saint Thomas Taquin…
Nos Archis devant se sont battus dans les limites qui leur étaient accordées, même si certains se reconnaitront sur leurs théories individuelles du jeu au sol et de ruck qui nécessita un rappel arbitral avant la mi-temps. Gwen prit les choses en main chantonnant « we will ruck you » pour rappeler à l’ordre ses compagnons égarés. Ce chant fédérateur fut efficace et la règle appliquée. Le score est de trois essais à zéro pour les castors à la mi-temps.
La reprise se fait avec une belle action des nounours qui, dans une phase de jeu dynamique et rapide, prit à froid notre défense. Bel essai collectif… Les castors reprirent leurs esprits et leur jeu. Ils rajoutent deux essais.
Le score final est de zéro blessé, à deux doigts près : un esprit de jeu partagé dans les passes, le respect des phases de jeu arrêté, une belle circulation de balle et une ambiance qui a put garantir une bonne soirée de rugby. Le score en lui-même est une victoire des Archis de 5 essais à 1 (si Walid sait aplatir la gonfle…). La règle implique un mouvement de haut en bas et surtout la possession du ballon.
La bonne nouvelle de la bonne Duvel dans les vestiaires permit de nous retrouver dans les festivités de l’après match et surtout de prouver que notre Prez n’est pas Prez pour rien. Lui seul avait en sa possession le saint graal du décapsuleur pour garantir l’ivresse de nos vaillants castors. Les castors ont prouvé qu’ils n’avaient plus peur du noir et certains continuèrent leur périple en accompagnant nos hôtes dans leur repère. Le ciel maintenant dégagé, les constellations du castor et de la grande nounours peuvent maintenant briller de tout leur feu sur le crépuscule de ce mois de Janvier. Les castors sont maintenant sur leur 31 pour d’autres horizons nocturnes.
*« Les temps changent et nous aussi changeons avec eux. »
1 commentaire:
Les Archiball ont gagné (malgré l'essai que j'ai brillamment chié à 10 cm de la ligne). Nous avons gagné grâce à la présence "ordinaire" de quelques castors et, surtout, grâce à la présence "extraordinaire" de quelques mercenaires venus prêter main forte, sans qui, l'équipe était loin d'être complète. Je ne connais pas les noms des quatre jeunes lapins (y a un Boris), qu'ils soient quand même remerciés. Je voudrais remercier aussi les deux vieux briscards cubzaguais, Pascal et Patrice, qu'on aimerait revoir parmi nous.
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