23 octobre 2013

Le cuistot de la semaine avec vue sur la mer

Par Le Blogueur


Comme le disait Sabite, qui n'était pas venu hier soir : Le déroulement du mardi est un cheminement. Il faut une bonne partie sur le pré et un bon repas après.

C'est exactement ce qui s'est passé hier.

Les meilleurs étaient là. Du coup on a couru comme des chefs. Un jeu de qualité. Des courses dans le timing. Des passes au cordeau. Pas un seul en-avant, pas de hors-jeu et surtout pas un râleur. Une ambiance comme on aimerait en vivre tous les mardis. Le rugby par définition. La tolérance, l'humilité, le sens du sacrifice et l'esprit sportif. C'est tout simplement ce qu'on a vécu hier, du pur rugby.

Tu regrettes de ne pas être venu. Mais c'est peut-être parce que tu n'es pas venu que ça s'est passé si bien...

Mais il est malin comme un singe le Sabite. Il ne m'a pas cru et il a raison. Car, après une consultation démocratique, l'entrainement a été annulé. Tout le monde a été averti par un mail... sauf un. Eh ben celui-là était au stade et il a vu la porte fermé et les lumières éteintes. Et c'était qui ? Hein ? Qui n'a pas eu le mail à temps "parce qu'avant c'était mieux" ? Eh ben si tu penses avoir la réponse, mets la dans un message plus bas et on te trouvera un cadeau.

C'est donc à une heure inhabituelle que nous nous sommes retrouvés au trou. On était venu prêter main forte pour décaniller du bivalve. L'ambiance était déjà à la cool. Sur le comptoir des bouteilles de blancs taquinaient les tranches de saucisson et le pâté. Un apéro, un vrai. Les vieux trempaient leurs lèvres dans le muscadet et se boulotaient la charcuterie avec le patron du soir. Kiki remplissait les verres, détendu. Zéro pression, tout est fait. Les huîtres étaient ouvertes comme des bouches et attendaient nos langues avides. On n'a pas succombé aux chants des sirènes, pas encore, une belote d'abord histoire de faire quelques échauffements des doigts.

Les parties s'enchainent, faisant des heureux et des malheureux. Les verres se vident faisant que des heureux. La charcuterie est applaudie par nos experts, père et fils. A 22 h, le castorama était maigre. Une vingtaine de castors et la table à peine remplie. Je te l'avais dit, me dit Hamilton, un match le lundi, c'est pas dans l'esprit. C'est pas le moment de casser l'ambiance, un grand repas nous attend. Top départ.

Trois douzaines d'huîtres chacun. C'est Noël ! Seb avoue son aversion instinctive à l'égard du mollusque. Ce qui, évidement, surprit tout le monde. Un coming out d'une violence inouïe. Qui aurait pu s'en douter ? Il s'est remis quelques tranches de saucisson en guise d'entrée. Les trois plateaux d'huîtres garnis ont tenu 20 minutes avant que la suite arrive. Et quelle suite ? Noël toujours, avec vue sur la mer !

Du saumon. Alors forcément dit comme ça, ça ne le fait pas. Alors on va le décrire. Deux plats avec deux saumons entiers. Dans une reconstitution du poisson, les filets étaient levés et redisposés sur une gelée avec, entre les deux, des légumes en julienne. Le tout se mange froid avec de la mayonnaise. Un must. On n'a pas tout mangé et c'est bien là le drame.

Le lancer d'assiette est un art chez Kiki. Et comme tout art ancestrale, il a ses codes. La bonne distance, le bon angle et chaque assiette est lancée à sa propre vitesse. Si une assiette tombe, c'est qu'à la réception, le gars, il a pas de bras. A vingt, on a fait un raffut comme si on était quarante.

Vint ensuite le fromage des Pyrénées et sa confiture : chèvre et brebis. Un peu de salade verte et deux desserts : tarte aux pommes et tarte myrtilles. On est pas lâcheurs, on en a mangé. Même Guitou a calé. Et qu'est ce qui fait que le repas de Kiki soit le repas de Kiki ? Et bien la touche finale : le cigare avec le café.

Retour au comptoir pour une dernière partie de belote arrosée de Jet. J'aurai pas du, j'ai perdu.

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