30 juin 2017

Le cuistot de Bouffe: Nouvelle Devise pour l'Amiral "Un porto et tous pour un"

Par Le Barde et Bardibulle

(Photo d'archive... Nos plumes ont du talent mais il leur reste à perfectionner l'art de la photo)

Les pigeons grappillaient des graines sur le terrain annexe. Terrain interdit était-il écrit. Les pigeons se moquent des interdits humains. Ils sont loin de la caricature que l'on en dresse. Ils vont où ils l'entendent au mépris des lois humaines. Normal me dira-t-on pour un ramier. Mais c'est une autre histoire.

Nous, les humains, nous étions de vestiaire à Musard et à Bergonié pour la dernière. Si vous préférez, nous étions derrière. Nous, c'est-à-dire onze ultimes impétrants.

Les nuages s'étaient dissipés et la moyenne d'âge tirait vers la quarantaine. Pas de vent. Ou à peine. Un léger frémissement s'échappait des peupliers, une sonate d'été. Et nous songions à Patrick Espagnet.

Le ballon tomba quelquefois. La partie fut alerte. Serge trônait. Alban aussi. Pas de Dudu. Mais Croucrou. Quelques accrocs, à peine. L'équilibre était de mise. Chacune des equipes d'y aller de son essai. Il y eut quelques éclairs, quelques gestes de classe pour saluer la saison finissante. Notre pinson voletait, orphelin de son Bardatruc parti au pays de Mandela voir le coq se faire trousser par le bock.

Le Prez en observe. Il se refait une santé. Il travaille la saison prochaine. La préparation est de mise avant tout kourou à venir.
Rappel pour nos lecteurs : « Lustrez vos queues plates, limez vos incisives , brossez poils et à vos doodles, les Archis débutent la saison en fusée !». Les boules de la fée n’auront qu’à bien se tenir. Le Prez siège sur le pré et cajole sa cuisse par Jupiter. L’élite est là ! Le Prez aussi ! La dernière est une première dans son infini. La danse du castor est ainsi. Il y a du saint et du doc en lui, d’ailleurs il court pieds nus. Sa manière à lui de marcher sur l’eau je suppose. Bref dans la beauté du genre nous conclûmes nos courses sur un essai. Nous ne jouons plus aux chronos mais bien à la marque. C’est le poids de l’âge qui accepte que le présent soit en passe. Chronos est une base de tout divin. Un brin taquin, un brin carnassier, c’est bien la seule chose qui ne s’arrête jamais et nous met l’alarme à l’œil. Autant le taquiner en terminant par un essai. Piou piou pragmatique « un essai sans suite ça n’existe pas ». Le rêve du castor qui se joue des cycles comme des saisons. C’est le Barde qui s’y colla. Il en faut de la légèreté de l’âme pour conclure en beauté. Le barde est barde. Il effleure la vie comme tous ses essais de Lumières. Il travaille dans le fond et garde le sens du trou qui reste un intervalle éphémère. La glisse toujours en réserve, l’étau se referme mais point de contact tellement la course est belle. L’expérience est dans le coup de rein et les cheveux aux vents. Un brin je t’enrhume. L’homme reste humble malgré tout. Son « l’engage » rugbystique est une manne inépuisable de l’encyclopédie universalis des castors trotteurs. Gloire au Barde !

La dernière douche d’été sur le pré. Et nous voilà direction le trou.

C'est Roro qui concluait la saison, ceint d'un tablier bordeaux, piqueté d'armoiries. JB, le Prof, le vieux quatre, et, cela va de soi, Pépé étaient là. Amélie aussi. Et la bonne surprise fut la présence de notre général. Le trou était très correctement garni. Chacun de tremper un petit bout de pain dans de l'huile d'olive en guise d'amuse-gueule. Bien sûr, l'amiral nous la joua lusitanien. Ah ! ces piments dorés que nous attrapions par le bout de la queue. Un régal. Un air de fado trottait dans nos têtes.

Dorémi fado lasido, la gamme en prend un coup et sonne pourtant juste ! Le cœur au ventre y est ! Le Portugal ne naît pas à table mais bien au bar. Les castors sont heureux. Ils hésitent à s’asseoir Roro en membre honoraire ne compte pas ses heures pour le plaisir de ses pairs. La découverte est dans le nouveau. Le marin se pose à chaque port toujours un petit peu plus riche qu’avant. Un partage toujours une aventure en soi. Quel plaisir de découvrir ses nouveaux mets du Sud. Le nom nous échappe car il ne faut pas avaler la peau. L’art sème lupins. Le jeu de mot est tiré par les cheveux mais ce soir c’est l’amirauté qui réceptionne. Dans sa valise il y a de quoi. Les lupins, l’huile d’olive, le sel pour nous rappeler que l’amer est salé. Et voilà l’assoiffé qui réclame son pastais 51. Pépé sonne les cloches. Le Portugal remplit le trou. Guitou itou. La grâce est en lui. Le castor est beau entre Stéphane et le vieux4. Guitou rêveur s’imagine au talon. Mais bon la grâce n’a pas de poste. A croire qu’il peut jouer partout. Ainsi vont les castors… Salade de pois chiches. Piou Piou sort sa calculette. « Chiche et chiche… douche ». La mouille est de mise pour tout invité. Gwen est bon. Il aime le trou et c’est faire profiter la compagnie. Tiens rigole…

La suite se fera en salade rien de tel qu’un peu de salade pour accompagner la brandade. Pour le décrire en mot pour les castors récalcitrants. La brandade de l’Amiral propulse les 3 mémés de la gamme Tipiak à la renverse sur un plaquage cathédrale en désappui. « Pirates, mes couilles, ça c’est de la Brandade maison ! »… Roro en Portugais se dit Roche tellement il est solide sur sa quille. Roche vous avez dit Roche. C’est le moment de sortir Sabite. Hauchat, et rosé s’associent à la lusitanie.

Quel lancer. Le sourire aux lèvres, la main sûre, l'Amiral faisait montre d'une rare adresse. Un vieux loup de mer, au toucher irréprochable. Certes, il y eut des mains peu amènes ; l'amiral n'y était pour rien. Et continuait sa distribution sans broncher, suivant un rythme précis. Comme une petite musique de nuit.

Le fromage vint. Deux variétés trônaient dans trois assiettes. D'aucuns y allaient d'un Saby rouge, d'autres d'un Saby rosé.

Puis, Roro, servit en personne le dessert. Un plat portugais je crois, un lointain cousin du puit d'amour dont le nom ne nous revient pas. Peu importe le nom quand on aime. Et l'on aima à bouches rabattues.

Une dernière belote de comptoir se dressa. Jeff fut à deux doigts de partir gros Jean comme devant. Un neuf bienvenu lui sauva la mise face à un petit nouveau de fort bonne facture. Serge, Titi, Hamilton étaient sortis et bien sortis.

La nuit était ponctuée de nuages. Une pluie fine tombait par intermittence. Le pavé était mouillé. Le Prez fit quelques pas de danse et chantonna un air de Dansons sous la pluie sans parapluie. Il se fendit d'un good morning au policier qu'il croisa. Comme il' n'entendait rien à la langue de Shakespeare, il n'y eut pas de suites. Pioupiou s'efforça de le suivre mais n'y parvint pas. De rage il entonna un père Abraham désaccordé, se retrouva seul face au gardien de l'ordre et manqua d'un rien de rejoindre un trou moins hospitalier.

Dans une semaine, pétanque ou pala. Nos deux P de l'été. La vie continue. Et c'est si bien ainsi.

26 juin 2017

Les cuistots de bouffe: Un tian vaut mieux que deux tu auras...

Par Bardibulle et Bardatruc



A notre arrivée, la chaleur caniculaire de l'après-midi avait laissé place à une chaleur caniculaire du soir.

Mais bon sang, pourquoi jouer dans ces conditions, le Castor souffrirait-il à l'instar de l'humanité de cet ethnocentrisme infaillible lui laissant croire qu'il est plus fort que la nature.
Quel Dieu cruel éprouve son adoration en lui imposant tant de souffrances ? Etait 'il judicieux d'emprunter ce chemin de croix sans nos deux guides absents pour cause de fourneaux ? Nos guides sont des artistes dégagés pour ne pas reprendre Desproges. Les deux font la paire du coup ça fait quatre. Il en est ainsi lorsque le calcul fait le compte. Quatre sur un pré ça fait beaucoup, sans compter les plumes. L’un joue sur la lumière l’autre sur les Lumières. L’esprit de Montaigne et de La Boétie auraient inventé le rugby si ils n’avaient pas été si préoccupés à découvrir la liberté. Eux aussi ils comptent pour quatre. L’invention n’est-elle pas une découverte en soi ? Le trou en est une réponse. La création nait du trou et vice et versa. La preuve est par sa constance. Si Hamilton ou le Barde ne jouent pas sur la pelouse c’est qu’ils sont de bouffe ou que leur corps (enveloppe charnelle plus ou moins enveloppée et plus ou moins pileuse) soumis à l’esprit soit blessé dans sa chair. Une vague a l'âme ! Vous l’avez compris, le Barde et Hamilton sont au pré comme Charlie et Dudu pour M6 indissociables. D’une petite chaine qui monte, à l’esprit qui s’échauffe. Il n’y a qu’un pas. Le Barde est poète et illumine ses percées à coup de pieds sans césure dans l’hémistiche. Hamilton toujours un œil averti et nostalgique d’une enfance qui court. « Des chérubins bien urbains. » Me souffle Titi amateur de réclame à ses heures !

Qu'importe le Castor aime le tragique et le beau, même si le jeu fut uniquement tragique.

A bout de souffle et éreinté de chaleur au bout de 10 minutes les lignes d'attaques étaient aussi profondes qu'un dé à coudre ou alors si désertiquement plates que personne n'était sûr que son coéquipier fusse un mirage ou une réalité. Les ballons tombés eux, étaient bien une réalité.

Evidemment, certains craquèrent physiquement et surtout moralement laissant divaguer leurs interprétations hallucinées de règles totalement fantasmées. Incapable de reprendre le dessus, certains chargèrent à l'épaule, d'autres allaient se prosterner devant un poteau, arrachaient leurs chasubles ou plus simplement allaient prendre leurs douches.

Il faut bien le reconnaitre, de nouveau : la nature vainquit et le Castor vaqua…à son occupation jouissive du mardi soir : la première gorgée de bière avec les amis.

Au trou, nos bergers avaient préparé avec leurs bienveillances naturelles un très bon repas.

En entrée, salade de tomates, feta, feuille de basilique, accompagnée de sa vinaigrette légère. Cette fraicheur fut grandement appréciée. Le plat fut dans la logique : tranche de tomates et courgettes au four accompagnée d'un petit sauté de lapin pour certains, porc laqué pour d'autres, c'était en fait du poulet. L’art est dans la poule. La création se tient en couche. Le tian en voilà une, tian prends en une autre. Et voilà la farandole de légume de saison. Le délice est dans la couche. L’art est visuel, le gout musical. Nous entendîmes les grillons. Les gambettes par cette chaleur se frottent. Qu’il est bon de flirter avec le complexe de la simplicité. Point de fioritures juste le noyau des choses en tranche fine. La lumière se veut jaune, verte, rouge. Les saveurs dignes des marchés de Provence. Dudu à défaut d’olives se régale en couleur. Il travaille d’habitude en négatif. L’été est bien là. Coco aussi. La transmission a sa plume et sa lumière. Les deux valent quatre. Il en est ainsi quand l’art compte double ses étalons qui poussent leur dada au loin. La Boétie cultive la liberté tandis que nos cuistots assaisonnent notre quotidien de castor. « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » reste en fond pour tout esprit épris de liberté et de lumière. Le castor poète ne le sait que trop et se refuse à tout autre commentaire. Ils siègent alors en César. Sans commentaires cette fois-ci ! La liberté il l’exprime en légumes. « Le tian n’est grand que parce qu’il nous met sur le cul ! ». On peut être outillé en littérature sans être câblé en anatomie. Le corps n’est qu’illusion et l’esprit que vérité.
 

Le lancer croisé de notre binôme aurait été parfait si certains Castors mal habilles n'avaient été destinataires de l'offrande. Un petit bout de bleu et de mimolette précéda un ananas juteux et sucré. Si le divin n'est pas toujours simple, le simple est toujours divin. Dans le dit vin nous eûmes du Sabite en rosé. L’arroseur à rosé !


La belote ne fut pas très brillante comme d'hab' et si Perdigue termina premier ex-aequo, Serge s'empara avec autorité de la dernière place ! La fin de la soirée fut l'occasion d'un échange doux et chaleureux en petit comité.

Coco, en patriarche exigeant et probablement soucieux du bien vivre, s'enquit avant de partir, de l'avis d'un stagiaire sur le club des Archiball. La réponse fut simple : c'est là que je reviens tous les mardis, mossieur. Etait-il satisfait de cette réponse parmi mille possibles ?
 
 
Aucune certitude, toujours est-il qu'il peut être fier d'avoir été le créateur de ce club il y a bientôt cinquante ans si les médecins arrête de l'emmerder !

16 juin 2017

Les cuistots de bouffe : Mariés et 2 castors avec Peter et Al Bandy…

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc

A notre arrivée, il y avait un gars ressemblant à Bud Spencer. Sur la photo, on le voit téléphoner. Probablement à son acolyte Terence Hill. Jouer avec l'icône de ce cinéma si particulier, le film de baffes, pourrait être enrichissant se disait-on secrètement.


Il y avait aussi le vieux quatre. Il nous attendait sur le pré. Oui, le vieux quatre était de pré. Rien à voir avec Terence Hill puisque son nom ne saurait être personne. Il s'étirait un peu, gambadait doucement, attendant ses convives. Ils vinrent. Petit a petit. Sans se presser. Le vieux quatre s'amusait avec la balle, la passant d'une main à l'autre, la faisant tournoyer autour de son index. Qui dira que les mules sont manchotes ? Pas Alban qui était de bouffe. Pas davantage Gwen qui était de pré mais sans cannes.

La partie commença. Deux équipes se formèrent. La bande à Serge prit un léger dessus. Dudu râlotait lors que Croucrou ne disait mots. La balle virevoltait comme elle peut. L'été n'est pas propice à la passe. Dieu qu'elles étaient molles. Nombre de ballons jonchèrent le synthétique.

La guerre des baffes eut bien lieu. Spencer oblige. L'hirsute barbu de la photo gifla systématiquement toutes les balles à portée de ses paluches frénétiques. Bim, bam, gauche droite, droite gauche. Le gaillard s'en donnait à cœur joie. Son numéro d'acteur studio contamina certains et le barde dépité s'emporta : "Putain, vous êtes vraiment casse-couilles à faire ça !". Ce à quoi Dudu répondit imperturbablement : "Il n'avait qu'à donner la balle avant". Le barde prit la mouche, et en bon barbu, balança une putain de taloche à la passe de Dudu. Et hein !

Si Dudu veille au respect des règles d'antan, c'est, parfois, au mépris de l'esprit des lois. L'homme de la Brède n'appartient pas à son panthéon. Il a tort. Le Prez ne se mêla pas à nos joutes digitales et orales. Il se refaisait la cerise, en prenant la distance requise. Rien de tel que le bord du terrain pour occuper cette position pleine de sagesse.
Des gouttes de sueur perlaient sur nos corps superbes. Le Poulpe s'admirait. Jeff aussi. Par moments. Lors que Serge s'efforçait de donner du sens au jeu qui nous rassemble. Parfois, il y parvenait. Un exercice périlleux. Jean-Phi lézardait le synthétique de ses courses latérales, Titi s'escrimaient comme un beau diable.

Il était 21:41 lorsque nous regagnâmes les vestiaires. Pas de lumière dans les dits vestiaires. Le père Trump eût gueulé s'il avait été improbablement des nôtres et dénoncé la convention climat nouée entre Nicols Bulot et la mairie de Bègles. Pourtant, un simple petit coup de pédale eut suffi à réchauffer les douches et à y glisser de la lumière… enfin presque !

Au trou, les stagiaires étaient promis à la bouffe. Ils étaient deux : Peter et Alban : Alban, le tordeur de barre fer par la pensée et Peter le jongleur comique.

JB était là. Souverain comme à l'ordinaire. Hamilton aussi. Privé de pré mais fidèle au trou. Coco aussi était là. Fringant comme un jeune homme. Le vieux quatre arborait un pins En marche pour coller à la mode sans que le Bardatruc n'en prenne ombrage. "Écoute, je suis l'ombre d'une ombre qui s'est enlisée" lui susurra le vieux quatre. Il sait son Michaux sur le bout des doigts.

A table, les stagiaires du cirque Gruss nous attendaient : Alban, le tordeur de barre fer avec la pensée et Peter le jongleur comique étaient aux fourneaux. Nous eûmes droit en entrée au melon charentais du jardin de Peter. Accompagné de sa tranche de jambon pour des gens biens comme dirait Bud Spencer. Même si sur le sujet l’acteur n’y callipyge que dalle ! Et il préfère mettre des claques directement au jambon plutôt que de répondre aux questions. C’est pour défendre l’intérêt du jambon et de ses droits à profiter des bonnes choses. Bud est un philosophe qui s’ignore. Les droits de l’homme il les applique au bout de ses doigts. Comme quoi la gifle est une affaire de doigt commun ! C’est la période qui l’exige. Le stress du bac est là.
 
La phil’eau est une autre branche en matière pour pintxecouille qui a pris le parti de militer le cul mouillé. Point d’en marche qui ne tienne pour pintxecouille, le castor à la banderole se met désormais à la nage. Question de marée. Quitte à être mouillé autant savoir nager. C’est un crédo qui se tient et qui ne laisse pas surtout pas la rigole en grève. Il a choisi son camp entre deux gros. La défense se fait en charge et à décharge. En charge c’est les gros qui gagnent. Effet papillon ou buderfly ! Il y a des choses qui ne se comprennent qu’entre gros. Limite au neuf qui parle à leur derrière. « Si près du cul et pourtant à leur tête. » s’illumine Jef. Une fois qu’on a compris ça on a tout compris ! C’est un sujet de philosophie pour l’option bac en mêlée. Gwen réfléchit sur tout et sur la pelouse et surtout sur la pelouse. Son jeu en arrêt le prouve. Les gros sont ainsi le trop plein nécessite un arrêt et ils le vivent bien. Le trop vite, le trop nombreux, le trop court, le trop long, le trop tard, le trop est de trop. L’expression d’une claque qui se perd est pour la masse un dit l’aime voire une équation à un nez connu. La question en se pose plus. C’est un code donneur qui feint de recevoir. La pensée décalque. Le corps l’exige. L’origine est un début à tout ! Puis quand il sèche, il appelle un l’Amiral. L’esprit castor est là !
Le plat fut clivant. Clivant car la tomate farcie est un plat qui ne fait pas l'unanimité surtout quand on est jeune et vu le nombre de gamins à table hier soir : Guitou, JB, le jeune 4 et j'en passe, le risque était grand que Foottit et Chocolat se les prennent dans la tronche, leurs tomates farcies. Cependant, délicatement aïllée, la chair à saucisse était enveloppée de mie de pain et de riz afin de ne pas baigner dans le jus de la tomate, du grand art. Comment ces joueurs, si malhabiles sur le terrain, ont'ils si finement fourré la tomate ? Personne ne le saura, toujours est-il que ce fut très bon.

Deux lancers d'assiettes parallèles se dressèrent. Mais, au contraire des plus élémentaires règles de géométrie, les parallèles se rencontrèrent. Il y eut un grand fracas. L'affaire fut pourtant menée à son terme, sous le regard circonspect de Coco.

En guise de fromage : un coulommiers de caractère cuit. Nos petits avaient bien fait les choses. D'ordinaire, c'est Bernard qui cuit ses fromages. Il a de la descendance. Dommage qu'il ne fût pas là. Le vieux quatre, lui, se régalait. Le Prez aussi.

Un tarte aux prunes conclut harmonieusement ce repas. JB l'apprécia. Autant dire qu'elle était gorgée de mérites. "La tarte aux prunes, ça me plait" éructa le vieux quatre attendant un rire collectif qui ne vint pas. Il se sentit un peu seul puis repris vigueur, en jetant un regard enamouré vers la Jacouille.

La belote de comptoir fut encore une fois mitigée. Bien sûr Hamilton triompha. Suivi par Sergio. Jeff en fut pour ses frais après un ultime affrontement contre le Barde qui conclut naturellement par un dix salvateur.

Le vieux quatre étreignit la nuit, rompu. Il s'abandonna à la fraîcheur du vent. Il se tourna vers Saturne : "A toi, je ne raconterais pas de conneries". Et de chanter son Brassens en pensant à Perdigue.

12 juin 2017

Le cuistot de Bouffe : Le hachis qui ne colle jamais d’oncle Ben !

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc
 
 
 
Le ciel était mi-figue, mi-raisin. Les nuages se disputaient des pans de ciel bleu. La morue avait effacé ses traces. En sorte que l'on pouvait choisir entre l'herbe pure et l'herbe factice. Nous optâmes pour l'impur. Il est vrai qu'il était marqué. Pas le terrain annexe. Le castor a besoin de repères pour faire son nid.

Pas de vieux quatre pour brouter le pré. Il y a d'ailleurs belle lurette qu'il ne broute plus. Pas d'Hamilton non plus. Il pressentait le synthétique et il n'aime que les herbes folles. Par contre, Sergio et le Tarbais étaient bel et bien là. En sorte que le toucher fut une promesse. Il ne le fut que par intermittence. Que de ballons tombés ! N'importe, l'on trottait comme de beaux diables. Le printemps tire à sa fin ; et nous sommes encore alertes. Surtout le Bardatruc qui, par deux fois, se retrouva les quatre fers en l'air. Rien à voir avec le printemps. Non, une confrontation avec son Barde bien-aimé. Rien à voir non plus avec le spectacle de la finale du Top 14. Le castor aime l'esquive. Mais là, il y avait embouteillage.

Notre pinson, tout feu tout flamme nous rejoignit sur le tard. Il est en pattes et prolongeait ses exploits par d'exquis pépiements. Comme après cet essai rageur sur un service de Serge. Ça râlait un peu mais pas trop ; juste ce qu'il faut. Enfin presque. Pas de quoi désarmer le petit que Cambot nous avait adressé. Un bon petit que Croucrou couva comme il se doit.
 
Deux faits de jeux sont à relever. Le premier : quand Titi retient Croucrou, alors Croucrou retient Titi mais c'est bien ce dernier qui est pénalisé puisque le premier… fautif.
Le deuxième : Serge tenta et réussit avec brio une figure désormais assez régulière : la Tit'empaoutade. Inventé par ce charmant arnaqueur de Titi, l'objectif peut paraître grossier au premier abord puisqu'il s'agit tout simplement de tricher. Mais à y regarder de plus près, la technique requiert des qualités assez rares. En effet, il s'agit de créer dans l'équipe adverse une confusion collective et mentale suffisamment longue pour avoir le temps de remettre le ballon en jeux avec autorité et à son avantage bien sûr. Ainsi Serge, malgré un ongle douloureusement retourné qui l'empêchera de beurrer sa tartine avec Rénato, intervint sur une phase de jeu confuse en posant la question suivante à l'adversaire : "Tu touches ?" sans indiquer s'il s'agissait du joueur, du ballon ou d'un salaire fictif d'attaché parlementaire. Le temps que l'intéressé au cerf-volant réponde, le ballon fut remis en jeux rapidement et à 5 m de la ligne, l'essai fût facile : la Tit'empaoutade parfaite !
 
Dans les vestiaires, l'expérimentation "Le rugby plaque le réchauffement climatique" se prolonge et prouve que même dans un sport ou l'on aime bien son confort, il est possible de se doucher sans lumière ! En effet, très peu se plaignent de cette ambiance obscure intimiste et pour le moment, personne n'en a profité pour élargir le cercle de ces amis. Il est donc probable que pour 2018, les castors habitant à moins de 4km du stade viennent à vélo. On peut toujours rêver…
21h ???, putain ils font chier avec leur centre de formation, on voit plus l'horloge.
 
Au trou, Benoît était d'office. Le Tcho était en perm et donc des nôtres. À la belote de comptoir préalable, Marko dressait sa svelte silhouette. Le retour de Marko est une joie. Le vieux quatre marmonnait déjà en compagnie d'Alain Fajolles. De bons fumets parcouraient le trou. Pépé sonna le rassemblement et tous de se mettre à table comme un seul homme.

Un seul homme et c’est beaucoup. Car l’homme en soi a toujours bon appétit. Notre cuistot est en bourre. Il ne doodle pas lui. Son art est dans la percute digne des troisièmes lignes qui se respectent. La percute est une philosphie. Ses penseurs sont multiples car la technique nécessite toute une méthode pour ne pas dire tout un art de vivre. Pour les aficionados, nous retrouvons un travail remarquable de sagesse guerrière, de poésie dévastatrice, de citation percutante dans l’œuvre éternelle gravée par son parrain, Easy Gwen pour ne pas le nommer. L’homme est un constructeur destructeur. Son œuvre est une bible pour tout filleul qui se respecte. « Méditation mets ta fourchette » en essai, « les plaquages de l’âme » pour triompher dans son éternel « Le discours de la non-passe ». Sur le sujet, Ben brûle un cierge et jette des cartes. L’entrée se fera du coup en piperade et saucisses en appui.
La saucisse est chipolata. La cuisson vise la plancha et la piperade l’âme du familial. La cuisine pour le cuistot rime avec oncle Ben. Il ne colle jamais. La piperade est une louange au sud. Cet art de mettre du piquant poivronné (poivre au nez), du soleil tomaté, du basque oléolé. Quel bonheur cette entrée du pays. Le plus est dans l’œuf me souffla oncle Ben pour que ça ne colle jamais. Il me rappela cette légende médié-avale qui prêtait à Tristan cette formule « On ne fait jamais d’omelette sans casser Iseult ! ». Car la douceur est dans la famille, et chez lui la piperade n’est pas faite sans la douceur féminine et l’onctuosité d’un œuf battu. Du coup les castors sont sous le charme. L’entrée appela la suite. Il en est ainsi quand le trou à faim. L’humeur est bon enfant. La discute est de mise. Les culs résistent à tout tour de mouille. Le soleil est dans le trou et l’été approche. Le Sabite nous rend toujours guillourets ! Titi se met au service et sort sa réclame.  « Il est bon mon Hachis, il est bon. ». La noria des assiettes se mit en place sans se faire attendre et c’est une affaire qui roule. Le rite est sacré. Le confit se fera en couche pour combler Parmentier. La décalque se fera en effet sans confit majeur. Le trou est un plaisir !
Le lancer commença fort mal. Benoît, d'un geste détaché, d'une pichenette, lâcha un maigre jet d'assiettes à proximité qui explosa près de Peyo. Puis, il se reprit. Sauf pour Hamilton. On lui accordera un satisfecit. Légitimement, on pouvait s'attendre au pire. Jamais Pépé ne broncha.

Un seul fromage laissé dans son cercle de bois et déjà taillé pour être mis en bouche. Un camembert ou l'un de ses voisins.

Pour dessert, un crumble aux pommes sublime. Du grand art ! Cette touche anglaise ne répugna pas à Pépé dont on sait le peu de goût pour les rosbifs. Mais notre homme sait faire passer les saveurs de son palais avant celles de Buckingham.

La belote de comptoir finale fut sans surprises. Et sans jeux. Il ne nous restait plus qu'à rentrer à demeure. La nuit était frisquette et matinée de nuages. Serge s'engouffra dans sa voiture, repu. Le Bardibule pensait au Bardatruc qui n'était pas de trou et lui adressa des pensées insoumises. Hamilton trônait sur sa bicyclette rouge, traversant la nuit, la pédale sereine et facile. Fin de partie.

05 juin 2017

Mondragon...mon Amour

Par le Vieux 4


 
 
MONDRAGON !
 
ARCHIBAL depuis vingt cinq ans, j'ai connu de nombreuses équipes étrangères avec lesquelles nous avons joué ...mais du fait de la distance, nous n'avons jamais pu développer des liens aussi intimes qu'avec nos amis basques d'Arrassate...à quoi cela tient-il..?? Nous ne manquons pas au sein de notre Club qui les a tant inspirés dans la fondation et le mode de fonctionnement de leur section "vétérans", de fins analystes pour en expliquer les causes, mais il est vrai que ces rencontres, chez eux ou chez nous, revêtent toujours un caractère particulier...Ce rendez-vous relève d'un rituel unique presque sacré, qui touche à une forme d'initiation spirituelle et relationnelle à laquelle tout nouvel ARCHIBALL doit se soumettre...
 
Nous communions lors de nos rendez-vous, dans la même joie de vivre, de faire vivre le ballon et chanter les ballons...!! Ils se fondent en nous, et nous tâchons de faire de même malgré la barrière encore réelle de la langue - seule limite que certains vivent encore - pour partager des moments forts, festifs, chaleureux et d'une humanité et amitié très fortes...
Je pense réellement que nous devons être très rares - en tant que Clubs de Rugby vétérans - à avoir la chance de partager avec nos amis basques d'ARRASATE de tels liens, un profonde amitié et un vrai sentiment de fraternité ...!!
 
Encore une fois la magie à œuvrer et cette journée commencée par un match de grande qualité -et ils ont à mon sens, beaucoup progressé dans le collectif et la continuité de leur jeu !!- a tenu toutes ses promesses...
 
La magie s'opère dès que les rendez-vous du samedi midi se préparent et l'idée de ce pique-nique à Zarautz entre parfaitement dans la montée en puissance.
 
Le lieu se prête aux merveilles. La montagne a toujours pied dans la mer. Comment ne pas tomber amoureux ! La mer est un coin d’océan. Son horizon est sans frontière. L’étymologie s’oppose à ces limites. La frontière est ainsi et a des horizons. L’ambiance est protégée par le soleil et les retrouvailles sont dans le partage. Chacun a son poste. Le doodle marque ses points. Les disposés au fromage ont amené du fromage. Les disposés au vin ont bien bu. Les disposés au salé se sont baignés dans l’opulence des délices. Les disposés au sucré ont fait leur pain. Les disposés à ne pas venir ne sont pas venus. Le doodle sur ce coup ne ment pas. Nous retrouvâmes notre pilier demi de mêlée. C’est bien connu un 9 au premier rôle. Ce n’est pas Mozart dans ses partitions qui me contredira. Nous eûmes notre grognard. Ce gaillard a gagné une place dans la réclame des balles neufs. Le castor en réserve alimente à ses heures les bons tuyaux. Christian a toujours de belles histoires en fermeture et des huîtres en ouverture. « Elles viennent de la mer »  pour ne pas les perdre dans l’histoire d’un voyage. Les huitres ont fini leur maturation dans le bassin. Elles sont nées Marennes et se sont échouées dans le bassin pour une déguste au pays basque. Des huitres voyageuses en somme !
 
Certifié castor, j’adore ! Les bières furent du pays. C’est Zarautz qui arrose ! La troupe a répondu  au doodle. Il ne manquait que notre vieux Zaharra coincé à la frontière de Hontarrabia. Son mépris de la langue de Shakespeare et de Webmaster or course au profit de langue basque n’y est pas pour rien. Le vieux n’est pas doodle. Un brin papier émérite et encore. Il est comme Dudu, rien ne vaut la parole et le sens du castor voyageur. La nostalgie est tributaire de son passé. Rien ne vaut les avants. Le clivage n’existe pas chez les castors. Les arrières par leur gabarit se rapprochent des gros. Piou piou c’est l’inverse ! Fayou est aux commandes. Il fait partie d’une génération dégagée. Celle pour qui est le doodle rime avec vos gueules. Comme quoi du pigeon à la mouette la communication trouve ses ailes. Salade de pâtes, pâté lou gascoun et foie gras homologué alimenteront notre salé. Le sucré tarte et cannelés à volo. Coco était là pour le café, seule la montagne le dépasse. Ce n’est pas une frontière qui limite ses horizons.
 
Nous fûmes nombreux. Un vrai signal. Une manière de rester à l’apache ! Le Prez, le Trez, et treize au total plus de 15. Marc en famille, Alban en compagnie. Les stagiaires au garde à vous. Les gars ont du rugby et ça fait du bien. Nous avions même Peter et toutes ses dents.
 
 
 
Je tenais à souligner l'importance qu'il y avait à nous déplacer en nombre...Non seulement cela s'est avéré bénéfique pour venir à bout de leurs relances incessantes mais au final plus courtes que les nôtres...Et je tiens en cela à souligner que l'apport en "jeunes" et nouveaux joueurs fut déterminant....Ils se sont montrés performants, efficaces et discrets pour intégrer avec respect cette rencontre traditionnelle et spéciale...
 
L’analyse sportive se fera en image. Le score fut à l’avantage des archis 4 essais à 5. Sans oublier un claquage présidentiel. Pas le petit claquage en solitaire, inaperçu, mais bien le claquage d’un grand. L’enjambée aurait pu se faire avec des bottes de 7 lieux. La course est en dernière ligne. La défense en violet épuisée. Plus aucun rempart basque pour embrasser la ligne. Le final est dans la dernière course. Le Prez a un ailier en réserve sur sa droite mais bon Macron est le nouveau président. Point de droite et de gauche qui ne tiennent dans la mode présidentielle. Tout est bon pour atteindre la ligne. L’accélération est de mise. Quand soudain, le corps abandonne l’esprit. Le Prez prit un clac dans la cuisse. La chute aurait mérité un ralenti. D’ailleurs nous eûmes un ralenti. Majestueux, l’homme dans la douleur pensa à l’honneur d’une dernière passe. Sans succès. La corde musculaire est plus forte que la course à la corde. Gloire au Prez ! Même quand il tombe, le castor reste grand !
De son côté le petit Thom à défaut du grand était lui bien en cannes.
 
L’arbitre en Patxi aime les rencontres et resta garant d’un jeu sans fautes. Il arbitre comme il cuisine avec un tablier. L’homme est juste, gloire à Patxi ! 3 tiers-temps avec un banc de touche bien complet en changement volant. Le coup de sifflet pour nous rapprocher de la 4ème Tiers temps. Plus arrosé mais bien dans l’esprit de l’hospitalité basque !
 
Je les remercie tous et leurs parrains avec - puissions-nous disposer d'autant de recrues fidèles pour assurer les déplacements toujours plus difficiles à satisfaire en effectifs de joueurs....! Malgré les difficultés liées à notre réception un jour de fête du quartier où toutes les salles de réception habituelles (sociedades ) nos amis se sont mis en quatre pour organiser la réception d'après-match au coeur du village d'abord - curieuse étape mi fête patronale - mi San-Ferminesque - et ensuite par cette soirée très simple et sympathique chez PATXI qui a donné de sa personne - tant à l'arbitrage - très juste et favorable au jeu- qu'au barbecue - ne profitant guère de ses amis et de la fête sans broncher...! Il m'a dit ne pas en avoir perdu une miette et évité une casquette car il sait que nombreux sont chez nous ceux qui veulent -et arrivent- à le faire chanceller- verre à la main...De ce côté là il s'est en effet bien mis à l'abri et nous avons bénéficié de ses qualités de grilladin..! Merci à toi, l'immense PATXI qui ne change pas d'un iota d'année en année - sauf à épargner désormais nos plaqueurs !!- AGUS m'avait promis une "sorpresa" pour "mi cumpleanos feliz !" !! Vous avez je pense apprécié la belle surprise qui était cette superbe prestation de l' OTXOTE TXORBELA...!!
 
Quel coffre, quelle justesse, quelle puissance controlée et quelle harmonie de ces choeurs d'hommes basques...!!! Moi qui me lance à enfin apprendre à chanter au Choeur d'Hommes de MIOS "Lous Cansouns"?????Je mesure le chemin qu'il me reste à faire....Mais ils m'ont promis de m'accueillir lors d'un de leurs prochains ateliers-stages suivi d'un concert....Et nous-avec mon collègue de Choeur Michel que vous avez croisé, nous allons les recevoir pour un échange choral dans le val de Leyre...Vous serez avertis....!! D'ailleurs il n'est pas impossible, qu'ils accompagnent nos amis rugbymen basques et que nous chantions à l'unisson à l'occasion de notre futur Cinquantenaire...!!! Ca promet !!
 
Séquence émotion, autour des discours de nos Présidents respectifs - Merci ARNAUD d'avoir fait le voyage exprès aller-retour -! et échanges de cadeaux toujours aussi fraternels et généreux....La nuit a surement été longue pour plus d'un ....Personnellement avec de très rares courageux côté iparralde, j'ai fini en compagnie d'AGUS et PATXI dans un bar un peu glauque où traînaient de vieux solteros -y soldatos de la ETA..- autour de quelques derniers verres et histoires à dormir debout- entre 4 et 5 heures en répondant autant de fois à la question d'AGUS : " Ola, ALAIIIIIN, tu es sur que tu veux faire la randonnée demain matin....??? - OUI AGUS....RV à 10 H 00 à l'hôtel...!!
Je ne crois pas qu’ils m’en aient cru capable, mais moi je savais que mes petits camarades-couchés bien plus tôt- seraient au rendez-vous eux !!!
 
Et en effet, à 10H00 pétantes, alors que je contais cet épisode à mes convives devant leur petit-déjeuner- AGUS est arrivé...très étonné du nombre de randonneurs frais et dispos...
 
Nous sommes donc partis dans quatre véhicules, une bonne vingtaine - dont le seul Stéphane PIOU PIOU encore ùeurtir de la veille -épaule en vrac- mais qui n'en sera pas moins le premier arrivé au sommet !!-pour ARANTXASU le sanctuaire, et la montée à ARDIA dans un cadre superbe...Même si je crois qu'AGUS avait un souvenir très ancien du temps réel nécessaire à arriver au sommet, nous nous sommes élancés plain d'entrain sur un beau chemin rempli de familles et de grappes de marcheurs qui y viennent pour se décrasser les jambes en famille....Nous ne pouvions donc plus nous dérober...!
Bien nous en a pris, car cette ballade -que je n'avais pas encore faite- était superbe et le but ultime- dans un vallon d'altitude où pacagent de magnifiques chevaux et poneys en liberté - est magnifique;....Et en plus, équipé d'un bar-restaurant tout ce qu'il y a de respectable - où bizarrement - aucun de nous n'eut l'idée de commander du vin ou du champan...Même pas de la bière...Preuve que l'eau seule devait nous faire défaut...
I
l était presque deux heures lorsque nous rejoignimes les handicapés à la buvette du départ de la randonnée pour redescendre dare-dare vers le Caseriode PATXI...
Il n'était guère tard en fait, juste quelques huitres à ouvrir, quelques bons gorgeons de bière puis de champagne à avaler et l'on pouvait passer à de nouvelles agapes bien plus gastronomiques car limitées à une bonne chambrée d'une quarantaine et à nouveau d'entonner avec nos amis -dont trois membres de l'OTXOTE- la révision de nos classiques de fêtes basques....
 
Belle ambiance, séquence émotion personnelle à l'évocation de notre vieille amitié et de leur gratitude envers les ARCHIBALS présents, dont COCO, toujours fringuant et chantant, et une bonne équipe d'ARCHIBALS heureux de se retrouver à pareille fête...
UN GRAN....UN TRES GRAND MOMENT...Toujours dans la simplicité ,mais surtout chaleureux et amical...
Merci, merci du fond du coeur à mes vieux et grands amis PATXI et AGUS pour cet accueil, à toute la fratrie GOROSABEL, le doux frère aîné et les deux dynamiques et enthousiastes soeurs de PATXI, coulés dans le même moule d'amabilité...et de carcasses ( la maman était présente le samedi et le dimanche..!! heureuse de nous accueillir chez elle !!) et à tous les amis d'ARRASATE, joueurs et anciens joueurs comme RAMON et CACO, venus pour nous voir ...
Et un grand merci à vous tous, mes Castors qui me donnez ce grand bonheur, de partager désormais avec moi cette "afficion de Mondragon" qui durera longtemps si nos clubs ont encore la volonté de se déplacer "loin" et si près pour avoir le plaisir de vivre des ambiances exceptionnelles dans des milieux aussi spécifiques que ceux de la vallée du fer, siège du premier groupe économique privé d' espagne , la "Coopérativa de Mondragon" !
 
Et un AUPA d'honneur à notre chairman COCO qui nous a comme toujours dignement représentés dans la joie, la sagesse, la chanson et le respect de nos gra,nds amis, toujours très impressionnés pas sa prestance, ta forme et ta présence !
 
Hasta la proxima !
AGUR YAUNAK !
et
MILESKER" "
 

02 juin 2017

Le cuistot de bouffe: Le douanier à l'amande

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc




"Au joli mois de mai, au pré vive la gonfle" chantonnait le Bardibule en foulant le synthétique. Dudu, lui, n'avait que faire de la chansonnette et s'adonnait à ses rituels. Il s'étirait, trottait, s'étirait de nouveau, s'étirait, faisait de petits pas, etc. Il pestait un peu en regardant l'état du terrain annexe et les méfaits de la morue. Fût-elle en fête.
 
Nous étions une quinzaine. À peine. Pas de Serge, de Seb, de Croucrou.
L'ambiance fut guillerette, le ciel clément et les premières passes laborieuses. Puis, le jeu se fit plus alerte, précis. Il y avait le camp des cannes et le camp des passes. Bon, ce n'était pas aussi binaire. Disons que ceux de Jean-Phi filaient droit lors que ceux d'Alban privilégiaient la transmission. Deux visions du rugby, deux visions du monde. Titi sait accorder les deux : il file droit à bon escient et sert ses partenaires quand il le faut. Le rugby est pinson. Toto était bien en cannes. Le jeu a besoin de passes et des jambes pour la finition. Il n’y a pas à dire mais la vitesse est un paramètre dévastateur dans toutes conquêtes d’espace. Einstein l’associe à la masse pour s’approcher de la lumière. Une relative éclaircie se dessine à chacune de ses multiplications. Si nous utilisons la formule mathématique et non moins universelle de notre rapport au temps, nous pouvons anticiper la perforation des défenses récalcitrantes et les prises de trou intempestives.
Qu’importe les gusses, le chiffre fait loi ! Il est bon d’avoir en premier rideau, voire en deuxième rideau, voire côté jardin un lévrier en bourre. Toto était en bourre. Au grand désespoir de tout perforateur numéroté. « La ligne est à moi, la ligne est à moi ! », avec ou sans la balle. La vitesse est plus forte que la masse.
 
Quant à Flo, blotti sur son aile, il nous gratifia d'un essai tout en débordement. Une merveille du genre.  Flo est un calculateur doodeleur et son équation l’a rendu sur le pré dans l’en-but. Le paramètre toto n’étant pas un inconnu dans son opération. La mise au carré s’est faite pour Peyo qui se prêta au jeu du chat et de la souris pour ne pas dire la fée des dents.
 
Peter :  « Qu’il est bon ce sentiment de courir la fleur au vent et la balle sans en avant… »
Pintxecouille : « Mmmm h  mmeo mmmme mmejom memme*… »* Kolkhozes toujours tu m’intéresses ! Le toucher c’est sérieux et à ta place je porterai un protège dent !
 
Peyo comprit que le castor écrivain est en grève de mots sans son mentor pris dans d’autres polémiques jogger. Question de lune apparemment après tout le 21 juin est pour le militant une entrée dans les hospices d’été. Comme quoi l’amour en phi se muselle tout simplement avec un protège dent. Du coup le castor insoumis garde son outil de travail intact. Pas bête l’animal ! Et Peyo de traduire à sa manière le meuhmeuh aussi insoumis : « Tu vois Peter un protège dent ça ne sert pas uniquement à garder canine, ça permet aussi de ne pas dire de connerie… Reste concentré et joue le ballon putain !!! »
 
Peter :  «Tu es jaloux ma poule, attends que je t’attrape et tu m’en feras aussi tout un poème. »
 
Sur ce,  Peyo prit le trou cette fois ci avec la balle. Le changement, c’est maintenant ! Ni une ni deux Peter poussa son ode et partit en chasse. L’action cajole la ligne. Le duel fait éclat ! La course se joue à deux, l’un avec la balle, l’autre sans protège dent.  Et ce fut le drame. Peyo coupa la chansonnette par un coup de coude malencontreux. Et à ce jeu, c’est la dent qui perd.
 
Peter le sourire ventilé de houspiller :  « Qu’il est fon fe fentiment de fourir la leur au fent et la falle sans en afant… »
 
Pintxecouille libéra ses dents toujours intactes par sympathie et articula en bon révolutionnaire du beau jeu un leitmotiv digne de ses parties « A toutes causes perdues, l’espoir d’une nouvelle colle cause…». Le barde est aux anges. L’aération fait révélation à défaut de révolution.
 
Quand vient le temps du douanier, le trou est au beau.
 
Jérôme avait choisi la fin du printemps pour nous régaler. Le grand Tom était là. Lolo et Guitou itou. C'est toujours mieux quand ils sont là. Comme Jérôme est sans frontières, il ouvrit nos palais à l'Espagne, puis à l'au-delà de Gibraltar avant de revenir vers la douce France. Une invitation au monde. 
 
Le Gaspacho était froid. Les croutons en mire et l’Espagne en pointe. L’été se rapproche enfin. Pour le douanier, le dépassement des frontières fait son dada. L’Espagne est proche. La montagne est belle du coup, il nous refroidit avec une soupe. Pépé aime le moulu et partit comme nombreux sur une resserve bien appréciable. La frontière des délices n’a pas de secret pour notre garde barrière. L’homme est serein. L’ambiance est dans le rafraichissement même Piou Piou rigole. L’art de la rigole est technique. Du coup l’homme profita de tous ces mets le cul mouillé. Prof sur le sujet tape des allers retours passionnés. Les castors sont ainsi, ils aiment parler même si cela reste une affaire de cul mouillé. La soupe à peine réchauffée par la discussion fit place à du poulet.
 
Du cul mouillé à une poule mouillée, il n’y a pas de frontière qui tienne. Du coup le douanier sortit l’artillerie. Celle des saveurs orientales qui occupèrent l’Espagne. L’identité se fait dans la différence. Le poulet tient des saveurs citronnés, des olives de Médine, des épices de Casa. L’art est extrême dans l’orient. La semoule comme appui. Le plat reste une conquête réussie.
 
 
Le lancer d'assiettes fut à la hauteur de Jérôme, c'est-à-dire à la bonne hauteur. Sauf pour Hamilton inhabituellement maladroit à la réception. Et pour Pépé. Il manquait les quelques centimètres nécessaires à sa main gauche. En sorte que la vaisselle se fracassa sur la table. Sans conséquences. Pépé reprit sa conversation de plus belle. Flo et le Prof, eux, étaient engagés depuis belle lurette sur les incertitudes de la vie de couple. Flo jouait les gardiens d'un temple dont les bienfaits ne sont plus à prouver. Quant au vieux quatre, il filait la métaphore végétale sur l'art de brouter le pré. Il lui manque le pré au vieux quatre.
 
Le fromage était en trio. Avec un saint-nectaire de haute tenue. Lolo aime le saint-Nectaire. L'affaire est entendue. Il ne restait plus qu'à aborder le dessert. Des œufs au lait paraît-il. Un retour à l'enfance. Amélie était aux anges. Et le reste de la tablée aussi.
 
Il était temps de passer au comptoir pour une belote éponyme. Seuls cinq joueurs. Les trois bardes, ceints par Hamilton et Titi. Le Barde l'emporta. Une première. Le Bardatruc eut un peu moins de chance. Il y a des mardis sans et des mardis avec. Peyo et Flo bavardaient à l'autre bout du comptoir. Le trou se dégarnissait lentement.
Un léger vent du soir effleurait la ville. Le vieux quatre fixait des vertiges. "Nous avons des nuits plus belles que nos jours" soupira le Bardibule. Et de s'enfoncer dans la nuit.