16 juin 2017

Les cuistots de bouffe : Mariés et 2 castors avec Peter et Al Bandy…

Par Le Barde, Bardibulle et Bardatruc

A notre arrivée, il y avait un gars ressemblant à Bud Spencer. Sur la photo, on le voit téléphoner. Probablement à son acolyte Terence Hill. Jouer avec l'icône de ce cinéma si particulier, le film de baffes, pourrait être enrichissant se disait-on secrètement.


Il y avait aussi le vieux quatre. Il nous attendait sur le pré. Oui, le vieux quatre était de pré. Rien à voir avec Terence Hill puisque son nom ne saurait être personne. Il s'étirait un peu, gambadait doucement, attendant ses convives. Ils vinrent. Petit a petit. Sans se presser. Le vieux quatre s'amusait avec la balle, la passant d'une main à l'autre, la faisant tournoyer autour de son index. Qui dira que les mules sont manchotes ? Pas Alban qui était de bouffe. Pas davantage Gwen qui était de pré mais sans cannes.

La partie commença. Deux équipes se formèrent. La bande à Serge prit un léger dessus. Dudu râlotait lors que Croucrou ne disait mots. La balle virevoltait comme elle peut. L'été n'est pas propice à la passe. Dieu qu'elles étaient molles. Nombre de ballons jonchèrent le synthétique.

La guerre des baffes eut bien lieu. Spencer oblige. L'hirsute barbu de la photo gifla systématiquement toutes les balles à portée de ses paluches frénétiques. Bim, bam, gauche droite, droite gauche. Le gaillard s'en donnait à cœur joie. Son numéro d'acteur studio contamina certains et le barde dépité s'emporta : "Putain, vous êtes vraiment casse-couilles à faire ça !". Ce à quoi Dudu répondit imperturbablement : "Il n'avait qu'à donner la balle avant". Le barde prit la mouche, et en bon barbu, balança une putain de taloche à la passe de Dudu. Et hein !

Si Dudu veille au respect des règles d'antan, c'est, parfois, au mépris de l'esprit des lois. L'homme de la Brède n'appartient pas à son panthéon. Il a tort. Le Prez ne se mêla pas à nos joutes digitales et orales. Il se refaisait la cerise, en prenant la distance requise. Rien de tel que le bord du terrain pour occuper cette position pleine de sagesse.
Des gouttes de sueur perlaient sur nos corps superbes. Le Poulpe s'admirait. Jeff aussi. Par moments. Lors que Serge s'efforçait de donner du sens au jeu qui nous rassemble. Parfois, il y parvenait. Un exercice périlleux. Jean-Phi lézardait le synthétique de ses courses latérales, Titi s'escrimaient comme un beau diable.

Il était 21:41 lorsque nous regagnâmes les vestiaires. Pas de lumière dans les dits vestiaires. Le père Trump eût gueulé s'il avait été improbablement des nôtres et dénoncé la convention climat nouée entre Nicols Bulot et la mairie de Bègles. Pourtant, un simple petit coup de pédale eut suffi à réchauffer les douches et à y glisser de la lumière… enfin presque !

Au trou, les stagiaires étaient promis à la bouffe. Ils étaient deux : Peter et Alban : Alban, le tordeur de barre fer par la pensée et Peter le jongleur comique.

JB était là. Souverain comme à l'ordinaire. Hamilton aussi. Privé de pré mais fidèle au trou. Coco aussi était là. Fringant comme un jeune homme. Le vieux quatre arborait un pins En marche pour coller à la mode sans que le Bardatruc n'en prenne ombrage. "Écoute, je suis l'ombre d'une ombre qui s'est enlisée" lui susurra le vieux quatre. Il sait son Michaux sur le bout des doigts.

A table, les stagiaires du cirque Gruss nous attendaient : Alban, le tordeur de barre fer avec la pensée et Peter le jongleur comique étaient aux fourneaux. Nous eûmes droit en entrée au melon charentais du jardin de Peter. Accompagné de sa tranche de jambon pour des gens biens comme dirait Bud Spencer. Même si sur le sujet l’acteur n’y callipyge que dalle ! Et il préfère mettre des claques directement au jambon plutôt que de répondre aux questions. C’est pour défendre l’intérêt du jambon et de ses droits à profiter des bonnes choses. Bud est un philosophe qui s’ignore. Les droits de l’homme il les applique au bout de ses doigts. Comme quoi la gifle est une affaire de doigt commun ! C’est la période qui l’exige. Le stress du bac est là.
 
La phil’eau est une autre branche en matière pour pintxecouille qui a pris le parti de militer le cul mouillé. Point d’en marche qui ne tienne pour pintxecouille, le castor à la banderole se met désormais à la nage. Question de marée. Quitte à être mouillé autant savoir nager. C’est un crédo qui se tient et qui ne laisse pas surtout pas la rigole en grève. Il a choisi son camp entre deux gros. La défense se fait en charge et à décharge. En charge c’est les gros qui gagnent. Effet papillon ou buderfly ! Il y a des choses qui ne se comprennent qu’entre gros. Limite au neuf qui parle à leur derrière. « Si près du cul et pourtant à leur tête. » s’illumine Jef. Une fois qu’on a compris ça on a tout compris ! C’est un sujet de philosophie pour l’option bac en mêlée. Gwen réfléchit sur tout et sur la pelouse et surtout sur la pelouse. Son jeu en arrêt le prouve. Les gros sont ainsi le trop plein nécessite un arrêt et ils le vivent bien. Le trop vite, le trop nombreux, le trop court, le trop long, le trop tard, le trop est de trop. L’expression d’une claque qui se perd est pour la masse un dit l’aime voire une équation à un nez connu. La question en se pose plus. C’est un code donneur qui feint de recevoir. La pensée décalque. Le corps l’exige. L’origine est un début à tout ! Puis quand il sèche, il appelle un l’Amiral. L’esprit castor est là !
Le plat fut clivant. Clivant car la tomate farcie est un plat qui ne fait pas l'unanimité surtout quand on est jeune et vu le nombre de gamins à table hier soir : Guitou, JB, le jeune 4 et j'en passe, le risque était grand que Foottit et Chocolat se les prennent dans la tronche, leurs tomates farcies. Cependant, délicatement aïllée, la chair à saucisse était enveloppée de mie de pain et de riz afin de ne pas baigner dans le jus de la tomate, du grand art. Comment ces joueurs, si malhabiles sur le terrain, ont'ils si finement fourré la tomate ? Personne ne le saura, toujours est-il que ce fut très bon.

Deux lancers d'assiettes parallèles se dressèrent. Mais, au contraire des plus élémentaires règles de géométrie, les parallèles se rencontrèrent. Il y eut un grand fracas. L'affaire fut pourtant menée à son terme, sous le regard circonspect de Coco.

En guise de fromage : un coulommiers de caractère cuit. Nos petits avaient bien fait les choses. D'ordinaire, c'est Bernard qui cuit ses fromages. Il a de la descendance. Dommage qu'il ne fût pas là. Le vieux quatre, lui, se régalait. Le Prez aussi.

Un tarte aux prunes conclut harmonieusement ce repas. JB l'apprécia. Autant dire qu'elle était gorgée de mérites. "La tarte aux prunes, ça me plait" éructa le vieux quatre attendant un rire collectif qui ne vint pas. Il se sentit un peu seul puis repris vigueur, en jetant un regard enamouré vers la Jacouille.

La belote de comptoir fut encore une fois mitigée. Bien sûr Hamilton triompha. Suivi par Sergio. Jeff en fut pour ses frais après un ultime affrontement contre le Barde qui conclut naturellement par un dix salvateur.

Le vieux quatre étreignit la nuit, rompu. Il s'abandonna à la fraîcheur du vent. Il se tourna vers Saturne : "A toi, je ne raconterais pas de conneries". Et de chanter son Brassens en pensant à Perdigue.

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