26 avril 2019

Toucher - Bordeaux Métropole vs Archiball

Par Bardibulle



Qu’est ce qui se passe dans la tête de Dudu ?
REPONSE A : « J’ai les deux mains sur le ballon, mon regard néglige les gros ! Ils vont tous croire que le jeu est à gauche, je pars à droite ! »
REPONSE B : « Putain Joss, c’est sur le petit côté le jeu ! »
REPONSE C : « Je n’ai pas mes lunettes, le gros des troupes est à l’arrêt pour la photo du coup ils sont flous, bref je les emmerde mes pieds vont à droite et ils peuvent toujours rêver pour que je fasse une sautée »
REPONSE D : « Ne m’appelez plus jamais Sexe ! »




Qu’est-ce qui se passe dans la tête de Bardibulle ?
RÉPONSE A : « Pourquoi Jacquouille m’a dit qu’il cuisine des tricandilles ? le salaud comment veut-il que je me concentre maintenant ! »
RÉPONSE B : « Personne à droite, personne à gauche … ça m’arrange je ne sais pas faire de passe autant prendre le trou qui s’ouvre à moi-même si je sais que c’est un faux… »
RÉPONSE C : « Y-a-t-il un copain dans le coin, où ils sont déjà au trou pour la bouffe ? Allo y a quelqu’un ? »
RÉPONSE D : « On dirait Gwen en défense, la ligne n’est pas droite ses courbes non plus lol »




Que se passe-t-il dans la tête à Max ?
REPONSE A : « Pour une fois que j’ai le ballon, je vais faire une passe AH, AH, AH… »
REPONSE B : « Putain que je suis drôle avec ma réponse A, je crois que j’ai un fou rire AH, AH, AH… »
REPONSE C : « Au fait on joue à toucher ou à plaquer, je ne sais jamais ! »
REPONSE D :  « Les gens de Niort ont dans leur yeux, le bleu … »




Quel est l’air d’une chanson qui vous vient à l’esprit en regardant cette photo ?
REPONSE A : « Nous somme deux sœurs jumelles nées sous le signe des Gémeaux… »
REPONSE B : « Moi, je pense à la cavalerie »
REPONSE C : « Est-ce que tu viens pour les vacances, je n’ai pas changé d’adresse… »
REPONSE D : « Je mets le maillot devant, je mets le maillot derrière, je mets le maillot dedans… »




Sergio Leone l’a immortalisé dans :
REPONSE A : « Il était une fois le retour intérieur… »
REPONSE B : « Il était une fois une tombola… »
REPONSE C : « Il était une fois dans le Sud-Ouest… »
REPONSE D : « Mon nom est castor. »



La passe est pour :
REPONSE A : Perdigue qui joue en face avec le maillot retourné, on ne change pas une équipe qui gagne !
REPONSE B : Sergio qui une fois encore ne s’est pas entendu sur l’annonce de Dudu
REPONSE C : Titi qui joue en défense adverse, on ne change pas une équipe qui gagne !
REPONSE D : Doc et le Tarbais qui se demandent s’ils n’auraient pas dû suivre l’action !




A quoi pensez-vous sur cette photo ?
REPONSE A : Jeff non tu n’es pas tout seul !
REPONSE B : Jeff connait bien le photographe.
REPONSE C : Peter connait bien Jeff
REPONSE D : On ne pourra plus dire que Jeff ne sait pas courir sans ballon




La famille castor a trois enfants :
REPONSE A : Pim, Pam et Poulpe
REPONSE B : Hamilmon, Hamilton, Hamilson
REPONSE C : Pinpin, Tintin, Zinzin
REPONSE D : Hamilton, Poulpo, Toto




Terminez les paroles je te tiens tu me tiens par :
REPONSE A : la barbichette
REPONSE B : La zigounette
REPONSE C : La tartiflette
REPONSE D : Les castagnettes




Sur cette action bardibulle :
REPONSE A : Est en avance sur son temps du coup en retard pour la passe
REPONSE B : N’a pas senti qu’il avait pris le trou et fait une passe en arrière pour assurer un toucher adverse
REPONSE C : Joue à la Gwen et oublie de se tourner du bon côté
REPONSE D : Bordeaux-Métropole a retrouvé la ligne à son grand désespoir





Sur cette phase de jeu entourez les évidences :
REPONSE A : Piou Piou va se claquer sur l’accélération
REPONSE B : La flèche en bleu indique le castor à prendre
REPONSE C : Qui a dit que Peyo ne savait pas prendre de la profondeur ?
REPONSE D : Les angles d’attaque entre ligne jaune, ligne blanche et ligne rouge sont alternes internes donc bien dans l’aplati


A quoi reconnait-on le jeune castor du castor d’expérience?
REPONSE A : Au nombre de ses dents ?
REPONSE B : Le vieux castor caresse ses attributs toujours aux chauds, les mains dans les poches pour faire allusion…
REPONSE C : Le jeune peut se faire un selfie sans se luxer l’épaule
REPONSE D : Au fait, le jeune le jeu il s’en branle !





Sur cette photo il y a :
REPONSE A : Un cambo en défense
REPONSE B : un ballon en vole
REPONSE C : Toucher avant la passe ?

REPONSE D : Une sautée comme les aime Dudu




Qu’est ce qui surprend sur cette phase de jeu ?
REPONSE A : Gwen est dans l’alignement et en profondeur
REPONSE B : Gwen joue dans son propre camp
REPONSE C : Gwen est lancé sur l’action
REPONSE D : Maxime s’attend à recevoir le ballon !




Peyo toujours imbattable pour trouver les œufs de Pâques ?

Vrai ou Faux




Sur ce mouvement de jeu adverse qui se sent concerné :
REPONSE A : Joss « tu penses que le ballon va revenir de ce côté »
REPONSE B : Romain « t’inquiète ils ont titi… »
REPONSE C : Titi (il lève toujours une jambe pour appeler le ballon)
REPONSE D : Doc « chouette j’ai titi en face ! »




Bilan de la soirée :

REPONSE A : UN EXCELLENT CUISTOT DE RECEPTION MERCI A NOTRE JACQUOUILLE D’AMOUR QUI SE DECARCASSE
REPONSE B : MERCI A NOTRE JOURNALISTE REPORTER D’IMAGE
REPONSE C : TOUJOURS UN PLAISIR DE RENCONTRER BORDEAUX METROPOLE POUR UN TOUCHER A SUZON OU AU TROU !
REPONSE D : LA REPONSE D

25 avril 2019

50 ans de bouffes : Zeille au fourneau sans aide ni z

Par Le Barde


Non Crouseilles ne s’écrit pas Crouzeilles. Cette manie de mettre un z à la place d’un s provoque chez notre Croucrou un courroux légitime. D’où vient ce nom Crouseilles ? A-t-il un lien avec groseille ? Je l’ignore. N’importe, pour la rime, c’est un nom béni des dieux : oseille, merveille, gueille, veille, orteil... En somme, Zeille, c’est un poème.

Zeille n’était donc pas sur le pré puisqu’il était de bouffe. Bouffe, ça rime avec étouffe, plouf, touffe, gnouf, pouf... En fait si vous voulez commencé un sonnet sur Zeille, il suffit d’embrasser des rimes en eille et en ouf :
Ce soir je suis de trou, et mes tendres orteils
Ne se poseront pas sur le pré tout en touffes
Me voilà consigné, je suis commis de bouffe
Il me revient ce soir de rendre la pareille.

Sur le pré sans Zeille, sur le pré orphelin, nous fîmes contre mauvaise fortune bon cœur. Le cœur y était ; la fortune un peu moins. Il pleuvait ; Musard pleurait Croucrou ; le ciel a ses langueurs. Nous étions une petite douzaine, ou, si l’on préfère, une grosse dizaine. Et Régis tomba. Son coude y laissa quelques plumes. Il n’est pas bardibule pour rien. Le pré était deux fois orphelin.

Nous continuâmes, sans dame fortune et sans cœur. La pluie redoublait. Croucrou nous attendait.

La vieille garde était là. Le Tcho avait déserté son pays basque. Et notre Coco, bon pied, bon œil, musardait déjà au comptoir. Le chef ceint de son béret, un tantinet avant les dix heures réglementaires, Pépé nous somma de rejoindre la table.



Une salade fraîche, sise dans de longs plats, une salade mêlée où l’on retrouvait de petites moules, de menues crevettes, des lames d’avocats, des pincées de crabe, d’adorables et replètes tomates jaunes et d’autres rouges, en tranches, nous combla. Il n’en resta pas une miette. Croucrou, par sa salade composée, affirmait sa philosophie du mélange. Et nous ne pouvons que le suivre dans cet art qui consiste à assembler harmonieusement ce que d’aucuns affirment séparés. Toute salade est pensée. 

Vint ensuite un rôti de bœuf, nanti d’une purée délicate, mitonnée à l’huile d’olive. Enfin, ce n’était pas tout à fait de la purée. Croucrou avait brassé les pommes de terre dans jamais les laissait fondre en une pâte lisse et onctueuse. Quelle saveur. La grâce est simple, elle répugne aux chichis. Pour une raison qui nous échappa, le Tcho eut cette pensée définitive : « Les bruits du corps sont innocents «Puis de nous conter ses aventures militaires. Notre homme fut un chauffeur hors-pair. Jean-Phi buvait ses paroles. Et Pépé ajoutait ses commentaires. Les commentaires de Pépé sont de l’or en mots.

Le lancer d’assiettes alterna le meilleur et le pire. Mais le pire fut rare. D’ailleurs Coco ne broncha pas. Trois fromages dans l’assiette, comme un clin d’œil aux trois petits cochons. Croucrou est de l’enfance. Sergio savourait le saint-Nectaire, Fayou le bleu et le Tarbais tartinait. Entre la poire et le fromage, notre Jacouille s’en prit aux cheveux disparates ponctuant le crâne du Tcho. Il les étirait à l’envi. Comme si ce geste lui manquait, qu’il lui fallait recouvrer ce contact capillaire qui lui manquait tant. Le Tcho se laissait faire sous l’œil circonspect de son aîné.

Fidèle à l’éclair, Croucrou alterna café et chocolat. Il aime cet aphorisme de René Char : « L’éclair me dure ». Cette constance dans l’éclair a quelque chose d’admirable. Le bardibule, lui, il préfère le mille-feuilles, hélas il ne pût même pas évoquer ses préférences. Le pré est ingrat. Fayou croqua son éclair la larme à l’œil.

Pas de bardibule, pas de belote. Comme le dit l’autre : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. » L’autre, c’est le poète préféré du vieux Quatre qui nous avait fait faux bond. La chose est rare. Le trou ne résonnait pas comme d’ordinaire. Nous n’entendîmes pas son timbre mélodieux. Pas plus que celui de Pioupiou. Pourtant il était là. Il y a des soirs sans. L’absence du bardibule peut-être ? 
Il pleuvait. Hamilton laissa son cycle rouge au trou. Pépé, le Tcho et Coco covoituraient. Et c’est Pépé qui était au volant. Sans doute poursuivaient-t-ils leur souvenirs militaires. Pensant à son bardibule, le barde verlainisait : « Il pleut sur mon cœur comme il pleut sur la ville. »

24 avril 2019

Toucher - Bordeaux Métropole vs Archiball Match Aller

Par Bardibulle


L’hiver touche à son terme. Mars en mois de combat vocifère de nouvelles rencontres. Fayou a l’idée de mener ses troupes jusqu’au 50ème des rugissants et leur prépare un programme sportif alternant toucher, plaquer, et festivités. Pour cette sortie, nous retrouvons le stade Suzon. Talence en son antre. L’organisation est sans faille grâce à Faye. Il y a eu des présents tant sur le doodle que sur le pré. Même Poussou était là. Le castor surprend il a enfin compris le clic qui fait clac. Heureux de le retrouver sur le pré. La masse des castors et celles de Bordeaux Métropole a permis de mettre en place 4 équipes. Deux équipes pour le prix d’une. Le rêve. Les règles en revanche sont celles du domicile. Toucher à deux mains (en un seul mot pour Gwen). 5 touchers pour rendre la balle à l’adversaire et sur demi-terrain. 

Le jeu est dynamique est implique un jeu en mouvement. Le travail se fait dans le fond. Tous les ballons se jouent. Easy Gwen sur le sujet a marqué ses ambitions dès le départ en s’imposant un magnifique short rouge. Celui que l’on réserve pour notre arrière garde pour le jeu à plaquer. Le castor garantit un repère stable pour ses compagnons d’infortune. Le jeu gravite autour de lui et l’homme imperturbable est hors-jeu tant en défense qu’en attaque. Le rocher de la Vierge ne bouge pas face au va et vient des marées. Gwen c’est pareil. L’idée est dans le physique. Dudu pleura et pria le revenir au simple du plaquer. Il connait les qualités de l’esthète en relief mais ne supporte le statique. Richard et Romain deux nouvelles recrues ne connaissent encore les choix que Guitou aurait fait pour choisir ses compagnons dans le champ. Les aléas ne se suffisent pas au hasard et mérite de l’expérience. Gwen confia entre deux pressions qu’il pensait que le rendez-vous était à plaquer. Son jeu est de tenir le pack et d’empêcher de perdre le ballon. Du coup plus rien à voir avec le rocher de la Vierge. Le reste n’est que mouvement. L’architecte jouit du solide. Le léger c’est pour les ailes. 

Thibaut, fils de Lolo promet dans ses courses folles. Il y a du père en lui. Sa course est un vent pour l’autre. Lolo de musclé avait de nombreuses cordes vocales à son arc. Sergio a son habitude appelait et tentait des feintes à la Lourdes. Elles tiennent de la magie quand elles passent et de la râle altitude quand l’annonce n’est pas comprise. La montagne et son culte appelle du caractère. Poussou lui se baladait pendant que Piou Piou se claquait. L’ambiance était dans le jeu. Un mercredi comme un autre mardi… Le score pencha pour Bordeaux Métropole. Même s’il n’y eut pas de marée et beaucoup d’aplatis. Sur la touche Joel prenait des notes, le staff prend forme pour notre tournoi. Il trépigne et griffonne. Ses genoux sont avatars et jouent avec nous. La réception fut annoncée comme chaleureuse et n’a pas déçu. Loin de là ! Deuxième réception de la part des troupes de Bordeaux Métropole et toujours autant de plaisirs. Un restau en table U nous rapproche des simplicités de la vie du rugby universitaires et des rencontres en troisième mi-temps. Nous chantâmes le fromage mais en vin ! Les troupes se mélangent. Et il n’y a que du bon à manger et à boire. En face les derniers pas du PSG en ligue européenne sans photo de gloire. Gwen soulagé, vise une reconversion dans l’équipe de la capitale, les bras il ne s’en sert pas. Pas de bras, pas de pénalty et le PSG poursuit sa route pour se rapprocher d’un peu plus près des champions. Simple et en plus il peut garder son short rouge !

La nuit est pluvieuse, « un sombre humide »me glisse Perdigue en connaisseur des moments qui tardent. Les lumières de la ville font lucioles tandis que la lune compte ses quartiers. 

Merci à Bordeaux Métropole. Promis, la prochaine se fera dans le trou !

QLCVP

15 avril 2019

Les 50 ans de Bouffe : Joël ou l’histoire d’un mec qui catapulte une choucroute, une trompette, et quelques assiettes!

Par Le Barde et Bardibulle


Nous étions dix-huit. Le maître était là. Mais un maître sans chaussettes. Le pinson était aussi sans chaussettes. Comme s’ils s’étaient donnés le mot. Reste que jouer au rugby en fil d’Ecosse n’est pas la panacée. Ils firent contre mauvaise fortune bon cœur. Force est de reconnaître que cela leur réussit. 

Le Tarbais était fringant. Alban itou. Jean-Phi allait ses traverses avec fougue. La jeunesse était côté Joss et Barde. Une jeunesse un peu brouillonne qui doit encore apprendre. Redresser sa course, faire une passe dans le bon tempo, c’est le sel du rugby. En face, le Poulpe régalait : trois essais. Pioupiou connut aussi la terre promise. Sa feinte de passe laissa sur le carreau son vis-à-vis. Du très grand art. 

Les en-avants fleurirent ; c’est le printemps. Et la béchigue ne trouvait pas toujours preneur. Trop courte, trop basse. Une soirée d’été à oublier, sous le regard de JB. 

Au trou, Joël opérait, ceint d’un tablier rose. Poulet, Hamilton et Pépé nous attendaient ainsi que le prof et le vieux quatre. Et c’est à l’italienne que nos agapes commencèrent. Un avant goût d’été bienvenu que ces tomates mozzarella avec leur basilic. Le doc appréciait. 

Pour la suite nous eûmes une version revisitée de la choucroute. La choucroute porte bien son nom. Son origine se fond dans l’histoire des Huns et des Goths. Lelouch en aurait fait un film. Son sens de l’altruisme dépassant son égoïsme. La beauté est dans l’association. Joël dans le même art aurait traduit la cuisine moderne dans ce même symbole. Partage et copains ! « La comparaison n’est pas juste et se doit de se rapprocher du dit vin. » Me souffle Sabite. Jean Phi est un chou et ne rate pas d’occasion d’arroser ses paires. Le messie pour convaincre ses apôtres, à ses heures de disettes sortait son don de transformer l’eau en vin et multiplier les pains à foison. Pépé n’a rien inventé. Notre cuistot du soir son côté miracle il l’a exploité sur le pré surtout dans la multiplication des pains dixit JB en chef d’orchestre. « C’est fou ce que le jeu s’illumine dès qu’on allume la miche. » proposa dans l’intervalle notre Tarbais. En bon 10 qui suit son 9. Le castor est si proche de la vierge en absence de Lourdes. Joël son don est dans la transforme. Il transforme le chou en saucisses, en jarrets de porc, en appendices porcins à combler tout estomac insatiable. La preuve en est à chaque louche plongé un nouveau jarret se pêchait. Il est où le chou de la choucroute. La réponse en vain ne peut s’entendre la bouche prise en saucisses de Strasbourg et consorts. 


Le lancer d’assiettes commença de manière cataclysmique. Pareilles à des soucoupes volantes, les ustensiles arasaient tout sur leur passage. Puis, Joël recouvra la raison et tout ne fut plus que calme, luxe et volupté. 

Et c’est avec des fraises que s’acheva le dîner. Et de la Chantilly. Autant dire que la présence d’Amelie nous laissait présager le pire. Il resta sage. Peter un peu moins. Il a une conception très organique de la fraise, quasi fusionnelle. Gwen le moqua lors que le vieux quatre y allait de son timbre délicat pour accompagner la dacquoise de Joël et sa trompette. 

Pas de belote. Il y a des soirs sans. Il ne nous restait plus qu’à papoter un peu, puis à regagner la nuit. Jacouille lorgnait la lune en croissant. Dudu comptait fleurette aux étoiles en murmurant des vers de Dante. Et le vieux quatre tentait en vain de se rappeler d’un aphorisme de René Char. Sans doute était-ce celui tiré du Nu perdu : « "Donne toujours plus que tu ne peux reprendre. Et oublie. Telle est la voie sacrée." Allez savoir. 

08 avril 2019

Les castors vs Ovalie Citoyens - 17 nations au pays des castors

Par le Barde et Bardibulle


La belle idée que ce match ! Le rugby est aussi accueil. Notre époque est peu accueillante. Que le pré soit un peu de notre terre commune. Un ballon et le tour est joué. L’un est l’autre. Et c’est très bien ainsi. Notre triste époque oublie un peu trop ce qu’humain veut dire. Le monde ne vaut que si l’on reçoit et l’on donne. Le rugby est une douce métaphore.

Donc, par l’entremise du dive Cary Grant qui, pour l’occasion, se joignit à nous, se plaça sur un petit bout d’aile et recouvra tout son art, nous avons taquiné la béchigue, avec Ovale Citoyen, une jolie bande de jeunes, vive. (Pour ceux qui veulent mieux connaître cette association : voir le très bel article dans le journal La Croix en activant un moteur de recherche). Nous nous repartîmes sur deux moitiés de terrain. L’expérience contre la fougue. Et l’on se moquait bien du score. Une petite pluie s’invita.

Bien sûr, il y eut un toucher. La fougue de la jeunesse contre l’expérience. Il n’y eut pas de vainqueurs pour autant. Sinon la vie, celle qui nous mêle. Sergio, le Doc, le bardibule, et tutti quanti filaient leurs courses. En face, ça galopait, sous le sifflet des coach.

Tout s’acheva sur le grand terrain. Jusqu’à l’extinction des feux à 21:30 pétantes. Et de regagner les vestiaires sous la petite pluie printanière qui nous rafraîchissait à l’envi. Il ne nous restait plus qu’à regagner le trou où le Prez nous attendait, lors que notre tendre Jacouille avait préparé tout ce qu’il faut pour terminer la soirée avec ce qu’il faut de justes mets.

Le trou se garnit peu à peu. Le vieux quatre était là. On espérait Walid ; il ne vint pas. Mais son acolyte de Rue 89 était des nôtres. Simon faisait son retour avec sa nouvelle équipe. La bière coula. Puis nous fîmes ripaille.

L’union est dans la cène. Notre messie en bien traiteur s’incarnera en sein Jacquouille. Ses attributs sont toujours sacrés pour les bons moments du trou. Du convive au « qu’on vive », il n’y a plus qu’à descendre les marches. Une entrée en douceur pour effacer des aléas d’un moderne trop pluvieux. « J’ai tout donné au soleil, tout sauf mon ombre » s’illumina le Prez suivant les pas d’Appolinaire dans la descente. Les descentes se remontent dans de telles occasions. Le lâcher prise en lâchant la pression… Les mots ne sont-ils pas des attaches à l’autre. L’Afrique se chante. Le mouvement est dans l’union. Le doigt en réponse cela va de soit…
Le temps pour certain est triste et se doit de vivre dans l’espoir d’un monde plus clément. L’Ovale Citoyen protège ces énergies. Et trouve dans l’ovale des liens au-dessus des mots. Le pré est par essence un espace du jeu. Quel meilleur marqueur de se construire un « je » dans le « jeu ». Freud tire sur sa pipe. Il pleure de n’avoir pu être un pilier sur le pré. Loin de la réalité de certains délires. Le jeu comme le sourire est un ciment ! Il est inné et naturel dans l’enfance et doit se protéger même pour les plus grands. A croire que les grands ne le sont que lorsqu’ils n’oublient pas qu’ils ont été enfants. La boucle est là… Un liant exceptionnel et naturel pour préserver le simple du compliqué et renouer de la magie enfantine dans notre espèce bien humaine ! Une lumière au fond du trou quel espoir ! Les joies du trou dans le rugby l’autorisent en partageant les valeurs d’un jeu ou le combat se doit d’être solidaire avec ses copains. Au fond les langues se sont dispersées dans la construction mégalomaniaque de la tour de Babel. La fâcheuse manie de l’homme disperse ses fondamentaux et se perd dans des réalités trop virtuelle. Piou Piou dans la réflexion se claque un nerf… « Les gars on se prend la tête, où on boit un coup ?... » Loin de du délire de faire rebondir un caillou sur l’eau, les ricochets sont en ensemble de forces qui en mouvements dépasse l’impensable. Chaque chose à sa place pour que ça bouge. Notre trou de Babel lui, nourrit à chaque occasion le partage et abreuve ce pensant unique. Pas d’angles obtus dans un cercle. Ces moments sont hors temps et figent un improbable bienfaiteur. Le trou vise les belles rencontres. Cary Grant sur le coup s’est claqué sur la prise d’intervalle et reste rond sur le sujet et lance une pierre pour faire des ricochets. Mais Jupiter a sa cuisse, notre JP pleure son mollet. Le membre sacrifié du soir sera vite dépassé par la magie offerte. Sans parler du riz au lait de notre cuistot qui sur le coup donne une sacrée fessée à la madeleine de Proust. La saveur est un éloge à tout enfant qui sommeille en nous. Les histoires des grands qui rejoignent le monde des petits. Et les petits deviendront grands. Woody Allen a toujours parié sur l’avenir car il souhaite y passer le reste de son temps. Une philosophie comme une autre. L’espace du coup on s’en branle, c’est juste de prendre du temps et de profiter à la communauté des joueurs et des rêveurs. 

05 avril 2019

Les Navalais vs castors : 1er acte


Par Bardibulle

Ecole du Service de Santé des Armées Bordeaux.jpg


Le corps expéditionnaire des castors a été mis à rudes épreuves ce week-end. Un dilemme pour le mammifère à queue plate que nous sommes s’est imposé en ce dernier samedi de Mars. Le mois par son nom reste sur sa nature guerrière. Le printemps est un combat du vivant. Toutes ses énergies en sommeil trouvant un nouveau sens dès que le soleil prend le dessus sur la nuit et que l’orbite décline l’inclinaison. Le castor n’est pas un ongulé, ni un nyctalope, il est rugbyphile ! Le jour et la nuit du coup se respectent ! Le castor joue plein phare et garde la lune pour son croissant. Nous avons rajouté dans notre programme pré cinquantaine une rencontre à toucher (préparation médicale de surcroit !) un peu à la va vite mais bon en face l’aqua-poney a eu raison des troupes !

Le manque d’amour est un dilemme retenu, sachons-le. Les troupes se sont donc divisées en deux. « Ton des hydres font désordres. » ruminait Dudu en solitaire. Le castor était bien au rendez-vous et a choisi le plaisir du pré! Le soutien médical était en masse mais la queue des castors bien en berne sur le pré du BEC. La tête coupée, les queues plates se mouillent et le corps s’emmêle. 

D’un côté une rencontre à la piscine à vague de Pessac pour une première rencontre d’aqua-poney, de l’autre une prise de contact à toucher avec les Navalais. La tradition impose des rendez-vous. Le rite nourrit un totem. Les Navalais garde la santé des Armées et se la jouent combat le temps d’une matinée où le rugby est à l’honneur. (La mêlée le lit en un seul mot). Les médecins sont joueurs et ont marqué les tournois des grands écoles militaires en remportant quelques titres qui imposent le respect et place à la tradition ! Certains d’entre nous en castors membrés gardent leur surnom de circonstances doc ou le général pour ne pas le nommer et doc ont fait partie de ces aventures. L’amiral sur la tradition est resté sur son bateau pour jouer à pacha perché ! Point d’originalité à surnommer un doc un doc. Le doc pour nous est plus qu’une éponge et plus qu’un traitement de texte. Il relie l’homme à ses blessures et s’il peut prendre l’intervalle c’est encore mieux. Gloire aux docs qui courent pieds nus !

A défaut de tout comprendre, et de relire les pensées de Pascal, les castors sortirent leur monture sur une toute autre nature marine bien aux antipodes de la médecine armée. C’est l’aqua-poney qui l’emporte sur la gonfle. Un comble et ça gonfle pour le coup. Donc pour la première du blog nous allons suivre en duplex la première partie d’aqua-poney castor tandis que Dudu avec Bardibulle font leur visite médicale à Santé Navale.



Piscine Pessac

9h53 - Les montures sont prêtes. Perdigue, Gwen caressent les bêtes. Perdigue s’interroge si les palmes sont autorisées pour les poneys. Gwen sur le sujet joue sur le pré ou dans l’eau en statique donc répond au Trez sans monnaie « on s’en branle et tiens prend ton tuba ! ». Poussou vérifie la température de l’eau. L’homme est tatillon… 

Le pré du BEC

9h53 - Sabite textote à Bardibulle : « Désolé Réglisse, je n’ai pas trouvé mes crampons et je ne suis pas malade donc pas besoin de doc, en revanche j’ai un poney, dis à Dudu que je l’embrasse et bon match… »

9h54 - Bardibulle à Sabite : « Prends ton moule bite réglementaire, nous jouerons de notre côté en moulé sur le pré, merci de ton sms, ne t’inquiètes pas il y a du monde pour couvrir nos arrières… »

9h55 - Richard à Bardibulle : « Désolé Réglisse, mon poney doit travailler son crawl et tes entretiens l’ont libéré de ses tendances à nager en dos crawlé. Je ne te raconte pas comment je suis serein maintenant. Ras le cul de jouer en apnée. Du coup je vais à la piscine… »

9h56 - Bardibulle à Richard : « T’inquiètes j’ai fayou et Dudu en trois mousquetaires ça va le faire merci pour ton retour… »

9h57 – Fayou à Bardibulle : « Réglisse, j’ai eu Gwen au téléphone il y un souci à la piscine, je t’appelle et j’arrive dès que j’en sais plus… »

9h58 – Dudu gare son véhicule : « Belle journée pour se dégourdir les jambes, Salut Réglisse, ils sont où les autres ? »

9h59 – Bardibulle a jeté son téléphone et avalait 3 lysanxia. Il est détendu, bien heureux d’avoir la fleur du rugby, le noyau dure du trou, Sardou l’a chanté sur « le France », le Dudu, l’unique avec lui ! 

10h00 – Les Navalais sont présents en petit comité, plus nous cela fera un petit comité +2. 


Piscine de Pessac. 


10h01- L’écurie est au complet. Serge en string a réalisé des empreintes guerrières sur la poitrine de sa monture. Des mains bleues. « J’ai peur que dans l’eau cela ne se voit pas… »

10h02 - Le Tarbais : « Sergio, les traces de mains se font sur la culotte de l’animal et non devant, je n’arrête pas de te le dire… » 

Poussou est rentré dans l’eau sur son cheval mais sans son maillot, l’arbitre sort son carton. Nous réanimons l’animal, le castor en tenue d’Eve monte en Amazone. La commande est dure et la sanction inévitable.

Jeff taquine son poney pour savoir si sous l’eau les retours intérieurs sont nagés. Il a le sourire apparemment ça passe !

Le Prez a trouvé étalon à son pied. Son armure est brillante et son panaché blanc ! Gloire au Prez. 

10h15 – Fayou arrive à la piscine. Gwen l’accueille, le temps n’est pas à la parlotte, ils se dirigent dans le bassin. Le spectacle est grandiose c’est fou ce que Perdigue sait faire avec un tuba. 

10h18 – Fayou propose de réanimer le poney du Trez qui avait oublié qu’il ne jouait pas tout seul. Il joue centaure et à raison !

10h35 – Le poney est vivant. Fayou décide de profiter des sirènes. « J’avais un autre rendez-vous… merde… je ne sais plus… Tiens Dory tu es ma préférée… ». En aqua-poney notre solide tourne en rond, un vrai poisson rouge…


Le pré du BEC

10h36 – Les équipes sont composées d’un côté les docs, de l’autre les docs plus bardibule et Dudu. Bleu et blanc couleur argentine, d’un côté et de l’autre en rouge. 

10h38 – mi-temps : le jeu 6 contre 6 fait courir, les docs n’ont apparemment pas suivi leur préparation sportive. Dudu papillonne à son aile.

10h45 le toucher trouve des rubans et l’organisation propose un flag. Il n’y a pas à dire mais le jeu reste volontaire dans un petit périmètre, le toucher ne permet pas de contenir l’énergie des soutiens des forces. Dudu pour lui, seul le toucher à une main et sans le jeu au pied permet de garantir un jeu de ballon.

10h48 : Bardibule arrive enfin à serrer sa ceinture et scratch ses rubans. Base du flag je le rappelle. La taille est standard, son régime en prend un coup. Il décide de gober sa dernière pilule. « Merde, elle ne fait pas maigrir, en même temps l’effet se fait sentir pourquoi se prendre la tête », il se soulage en pensant à Titi le pinson! Si Titi peut serrer la ceinture, pourquoi pas moi…

10h50 : Cela joue, les bleus et blancs, en ruban bleu contre les rouges et rubans jaunes. Vous suivez je l’espère…

Les essais vont et viennent. Les docs trouvent des seconds souffles et des automatismes qui reviennent à la charge. Mi-temps. Cela se sent que c’est un doc qui arbitre. Sans chrono, il compte les allers et retours. Dudu est en bourre et décide de faire 3 tours de plus… marche, étirements, son corps ne date pas d’hier, il le cajole et son observation toujours propice à la prise du trou.

11h00 : Les bleus et blanc prennent le dessus sur la marée navalaise et inversement. 


Piscine de Pessac : 


11h01 – Piou Piou a son bonnet dédicacé par Laure Manaudou, Alban et Peyo ne souhaitent pas monter sur un poney prétextant une allergie pubienne. Ils s’amusent à faire des bombes espérant étourdir les gros qui ne savent pas nager.

11h02 – Seul le Prez est au-dessus de l’eau. Gwen siffle la faim du match. Perdigue gagne le prix de l’apnée gation ! Score 5 poney, et un tuba à zéro. 

Nous retournons au BEC. Le match a repris sur des chapeaux de roues. Le jeu est simple en passe et en prise d’intervalle. Fin du match, chez nous aussi. Le soleil donne soif, l’esprit était de se mettre en cannes. 

La table d’examen médical envoie les pichets et les bières du réconfort. Le fameux BEC verseur est de mise ! Le coup d’envoi est lancé. Cognac G nous rendons l’antenne. Ce qui se passe au BEC reste au BEC. Le rendez-vous est noté pour l’année prochaine. 

Je crains que la section aqua-poney des Archiball coute cher en animaux de compagnie. (cf photo plongeon) Un poney a bosse devient un dromadaire. Strictement interdit par le règlement intérieur qui stipule bien que l’aqua-poney se joue uniquement avec des poneys dans une piscine. Pas de castors ni de dromadaires !



L’occasion était belle de courir sur le pré et de taquiner le ballon avec des docs en puissance. La prise de contact mérite un rassemblement au complet, rendez-vous reprogrammé l’année prochaine con se le dise ! 


00h24 – Fayou arrive au bec, le vert du pré vire à son sombre, la lumière ne peut rien contre l’ombre du temps, il fait froid et sur son poney frigorifié, le castor ne trouve confort que dans l’équin … « Mais ils sont où Dudu et Bardibulle, je leur avais bien dit que je faisais un tour à la piscine et que j’arrivais… Ah les cons, ils ne comprennent rien à l’aqua-poney… Allez viens mon beau, on retourne se baigner… »… L’animal tousse « T’inquiète je sais que Bardibulle connait de bons docteurs et Dudu te fera une radio … »... « I’m poor lonesome castor... »