02 mars 2020

Miguel Mange : L’omelette sous l’escalier

Par Le Barde et Bardibulle


Le pré réserve ses couleurs de la nuit. L’éclairage de Musard offre à la fin de l’hiver un vert printanier bien espéré. La couleur est bien vive une fois les portes franchies. La barrière a trouvé plus fort et ne peut faire son office de filtres. Les castors hésitent à sortir leur masque de chirurgien de la balle. La psychose est virale et inversement. Les courageux opteront uniquement pour le port du short, chaussettes réglementaires et maillots. Le bonnet uniquement pour couvrir les fronts éclairés. Le printemps est à nos portes. Dudu et Alain ouvrirent le bal des arrivées. Hamilton a retrouvé ses jambes d’antan. Le barde nous attendra au trou à défaut de gambettes réparées. Jean phi se proposa avec sa relève. Le saby nouveau est prometteur. La rapidité du père viendra avec le temps, la fougue elle, est déjà transmise. L’adresse se moque de la célérité et du stade oedipien. L’office se joue en complicité et en rivalité. Une banalité dans la gonfle. Freud a découvert en effet de nombreux stades sans pour autant aboutir à celui de l’ovale. Du formidable au For-Dable, il n’y que le mouvement qui donne à tous ces principes le plaisir. Une réalité en jeu de passe qui ne peut se faire sans la présence de l’autre. Le choix appartient au porteur. La répétition profite de l’identique du pareil en simple appareil pour ne pas dire en short. Comme le fameux retour intérieur de notre Jeff qui ouvre à ses heures. Un déjà vu dont on ne se lasse pas. La surprise fait extase. L’Oedipe est un mythe comme les autres. Le Tarbais est bien présent et ses feintes à la rescousse confirme sans son laïus. Peu de blabla en mélodie du soir. Montagnes Pyrénées ! Le doc garde en secret les exploits de son équipe et suit le même régime dans la réussite. 

La douche fera transition pour nous mettre l’eau à la douche. Ce soir c’est miguel qui casse les œufs. 

Miguel était là, affûté, quelques grains de sel dans les cheveux en plus. Le Tcho aussi était là, égal à lui-même ; c’est pour ça qu’on l’aime. Guitou avait fait faux bond à ses beaux quartiers pour s’encanailler un peu du côté des Capus. 


Les gens du pré arrivèrent peu à peu, l’un après l’autre. La pluie n’avaient pas dissipé leurs ardeurs. Une dizaine. Pépé lança les hostilités. Et Miguel de servir une entrée des plus classiques. Un long boudin noir s’étalait sur le plat, serti de petits piments rouges ou verts. Quelques tranches de pâté tirant entre le beige et le marron accompagnaient le tout. 

Vint le temps de l’omelette. Il est loin le temps d’antan, de la première fois, de cette Bérézina originelle qui colle à la peau de Miguel. L’omelette est un art qu’il maîtrise désormais. 

Miguel s’est assagi. Le Poulpe était fébrile lorsque vint le temps des assiettes. Bien à tort. Il n’y eut pas la moindre casse. Miguel avait la main sereine, précise, juste. Le fromage pouvait aller ses tranches. Était-ce un tome de Savoie ? Découpé en fines lamelles, sec, au goût légèrement aigre, il contenta nos papilles. Le Reindent était évident.

Une forêt noire et une tarte aux pommes comme touche finale. Titi goûta des deux. Amélie se contenta de la forêt. Le doc appréciait. C’est un gourmand. La conversation allait son train. L’UBB et les Bleus. Tous de revenir sur ce beau week-end ovale. 

La belote de comptoir ne fut qu’une formalité pour Jeff, Jacouille et Hamilton. Moins pour Yan que Guitou dompta. 

La nuit s’étirait. Sur le trottoir mouillé, Hervé pensait à ses poules dont il n’était plus séparé que de quelques minutes. « Demain, je bats la campagne murmurait-il. Un rossignol ne fait pas le printemps. N’est pas pinson qui veut. »

Aucun commentaire: