26 mai 2023

Les Cuistots de bouffe ...: Fayouze et ses stagiaires

Par Le Barde


Le trou s’était garni tôt. Les stagiaires étaient de bouffe, sous l’autorité de Tayyip qui l’avait concédée à Paulinho.
Régner, c’est déléguer, ou quand l’art de gouverner se conjugue à l’art de vivre. Les stagiaires avaient fait le plein. Pépé était là, un brin d’oseille en bandoulière. Quand Pépé est là, le trou est complet, c’est-à-dire, comme le propose le Petit Robert, qu’il possède un ensemble achevé de qualités, de caractères. 

D’ailleurs le vieux quatre était parmi nous, le visage tuméfié, non par quelque combat d’arrière-garde , mais par l’intervention d’un ophtalmologue. Guitou aussi était des nôtres, sis, comme d’ordinaire au centre de la table, royal.


La touche du repas fut italienne. Un classique tomates mozzarella en entrée, ruisselant d’huile d’olive. L’été pointe le bout de son nez. Puis ce furent des spaghettis carbonara. Délicieuses. Pas de Poulpe pour murmurer à l’oreille du pinson. Pas de Perdigue pour reprendre un air de Tina Turner. Heureusement que Maxou était à la baguette. A défaut de Tina, France Gall et son éternel Résiste que Maxou reprit en le transformant en Régis. Notre Bardibulle méritait bien cet hommage.

Le lancer d’assiettes de Paulhino fut inégal. Il y eut de la casse. Au grand désespoir de Jacouille qui tendait un regard meurtri vers la photo de notre chairman.

Du brebis en fromage. Une touche pyrénéenne. On ne dit pas assez l’attrait du castor pour cette contrée. Puis des tartes variées. Rien que de très classique. Mais du bon. D’ailleurs, le classique est souvent bon. Le moderne n’est qu’un moment volatil promis au passé avec plus ou moins de succès.

Le comptoir fut actif jusque tard. Proud Mary résonna. Et Volare de Domenico Modugno. Plusieurs variétés de Jet s’offraient à nos palais. Les stagiaires tinrent un conciliabule dont le contenu fut gardé secret. Flo les couvait de son regard. Une nuit de mai très douce. La lune émergeait à peine de son écharpe de nuages, la bien-aimée lune de Leopardi. Amélie caressa ses poules avant que de se glisser dans son lit.

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