31 mai 2006

13 mai 2006 : Archiball vs Selkirk

On ne pouvait espérer mieux pour cette deuxième rencontre internationale : ciel dégagé, soleil clément, 23 degrés et la grosse cerise pour un si gros gâteau, le terrain d’honneur à Bègles-Musard avec sa pelouse moquette où il est bon de plaquer et se faire plaquer et, en la matière, la rencontre s’annonçait richissime. Merci qui ? merci Montaigne !
A l’heure H, l’équipe des Archiballs paraissait bien maigre devant le groupe écossais qui comptait pas loin de trente joueurs, déjà en tenue de combat et en manœuvre d’entraînement. L’équipe locale a pu se mettre en condition dans les vestiaires de l’équipe première de Bègles, grand confort, suffisamment à l’aise pour que le fumet de chaque chaussette n’agresse les capteurs olfactifs du voisin. Rien que ça, pour Montaigne, hip, hip, hip… hourra !
L’équipe qui va débuter le match est composée de : 1-Garabos, 2-Lafourche, 3-Loulou, 4-Thom, 5-Lolo, 6-Henri V., 7-Zeilles, 8-Gwen, 9-Guigui, 10-Jean-Pierre D., 11-Pascal R., 12-Lapibale, 13-Toto, 14-Jérôme B., 15-Le barde.
Les remplaçants étaient nombreux : Yannick (n’étant pas à l’heure), Denis G., Alain F., Jérôme de C., Jérôme C., Pascal A., Jean-Pierre C., Bernard P., Stéphane D., Jean-Bernard S., Walid était en panne de genou depuis les péripéties irlandaises. L’arbitre est fait maison et dans son maillot damier bleu et blanc, on pouvait reconnaître le Cambot-couette.
De la veille, Guigui nous a appris que les Ecossais, à peine débarqués sur les terres bordelaises, trouvaient refuge au Connemara pour pomper quelques Guiness. Sans doute levés tôt pour être à l’aéroport de Mérignac à 10 h, il était urgent qu’ils se désaltèrent. La première pause était réussie puisqu’ils en sont sortis vers 16 h pour prendre la route de château Chevalier où les attendait une dégustation suivie d’un repas non moins arrosé. Nos envoyés spéciaux, Jean-Bernard et Eric Léo, nous ont rapporté le témoignage d’une soirée avinée menée sur un air de cornemuse et une ronde de kilts.
Bref, revenons à ce 13 mai, où 7 ans plutôt Gene Sarazen disparaissait à l’âge de 97 ans, grand golfeur Américain (hommage aux golfeurs de chez nous), l'un des quatre seuls golfeurs de l'histoire à avoir remporté les quatre tournois du Grand Chelem (tiens, grand chelem encore !), l’entrée des Ecossais sur le terrain s'est faite à la cornemuse.

L’intermède musical terminé, le coup d’envoi est donné. Réception correcte, maul improvisé et sortie du ballon pour les Archiballs qui ont vite compris que le jeu n’était de mise devant. La balle va jusqu’à l’aile, petit raté dans le regroupement et les avants écossais s’en mêlent et récupèrent un ballon. Il part du 9 au 10 au coup de pied qui ne sort pas de l’aire du jeu. Un rebond, deux rebonds, trois rebonds… Jérôme se couche et protège la balle pour une ouverture à gauche. La balle se laisse passer comme une patate chaude. Les Ecossais auraient plaquer un platane s’il le fallait. Mais Toto était loin de s’enraciner sur son poste de deuxième centre, il récupère la patate et prend le temps de la peler dans sa course jusqu’aux poteaux. Il donne aux castors leurs cinq premiers points. Les écossais se consolent dans leur en-but en attendant la transformation ! Hein, une transformation ! Késako ? T’inquiète. Tu tape du pied en visant tant bien que mal le ballon. Tu la mets à côté et tu vas te replacer. 5 à 0.


Contrairement à ce qu'on peut imaginer, Toto est entrain de marquer un essai et non pas pisser derrière le poteau !

Aïe. Les kilteux ne s’attendaient pas à une telle entame de match et donnent du mou à leurs avants pour mieux niaquer l’adversaire. Forcément, les archis ne laissaient pas la balle faisander dans les mauls, ça ouvrait de chez ça ouvrait. Une magnifique (heu... toute proportion gardée) action collective permettait à Henri V. (mais non pas le fils de Henri IV mais une nouvelle recrue) de prendre ses jambes à son cou et tout poser en terre promise comme dirait celui que même Jésus aurait du mal à (sup)porter. Cambot retrouve son soufle et sifle la mi-temps.
Ouf, 10 à 0. Pourvu que ça dure mais ça va être dur.

10 à 0 pour les Archis, ça donne les boules !

Deuxième mi-temps. Yannick, rappelé à l’ordre par le Général, rentre et c’est le cas de le dire. Une feinte de passe (en fait, il ne sait pas faire une passe), pardon, excusez-moi, laissez passer, et le voilà dans l’en-but histoire de dire qu’il n’est pas venu pour rien, la première minute pas même terminée. Une action digne d’une pub pour les perceuse Dewalt 2000 tours/minute. Justement, fin de la page de pub. Les Ecossais prennent le reste du programme à leur compte et plantent 1 et 2 et 3 zessais. Normal, bien que la défense fût héroïque devant, derrière, plus de bras, plus de chocolat. La forme physique nous rappelle que la saison est sur sa fin. Y a transformations fois deux. Bilan : 19 à 15 pour les scotichs. Trois essais de chaque côté comme un train qui sifflerait trois fois. Vous avez compris, hommage à Gary Cooper qui nous a quitté un 13 mai, mais en 1961 (rassurez-vous, c’est fini la rubrique nécro pour aujourd’hui).

Un des essais écossais


Troisième mi-temps. Les carottes ont l’air cuites et la cabane commence à tomber sur le chien puisque les mouches ont changé d’âne mais la réponse des bergers aux bergères qui tricotent la laine vierge n’a pas tardé. Le petit suisse ne se laisse pas bouffer en débordant sur son aile : Jérôme, nouvelle recrue too, remet le ballon dans le camp adverse et redonne aux archis l’avantage. En face, les arrières ne sont pas au top. Il y a du bouffe ballon, des surnombres gaspillés, des passes dans le vide. Ils ont beau essayé de renverser la vapeur qui ne tenait qu’à un point, mais non, ça ne marche pas. La suite est un combat de titans. Toutes les lignes avant et arrière des castors ont gardé le score au chaud. De Gwen, qui y a laissé un genou, à Eric DG, notre Sean Connery qui n’a de l’acteur écossais que la connerie ; de Zeilles, qui râlait comme un mardi, à Guigui, le demi demi-de-mêlée, la défense était nickel. C’est comme ça, on n'est pas là pour garder les moutons ensemble. Il faut bien un gagnant, et c’est bien quand c’est nous.
Game over. Score final : 20 à 19. Quatre essais côté local, contre trois essais et deux transfos.

Le petit suisse allant à l'essai.


Le castor d’or est attribué à l'éternel Jean-Pierre D.
Pour finir, tout le monde à la pistoche. Le Général y avait planqué Loana, du coup tout le monde y est allé mais pas de Loana, les mecs se sont amusés entre eux. Là aussi, pour Montaigne, hip, hip, hip… hourra.


Au trou à rat, on est rentré comme des sardines à l’huile. 80 personnes, c’est déjà vu ça ? Les deux fûts de bière n’ont même pas assuré une tournée. La honte ! On a même vu passer des packs de Valstar, la bière des stars ! Dégustation de whisky et là, grand moment : une trentaine de marques, il est 8 heures du soir, en une demi-heure la tête a déjà fait le tour du soleil. Re-cornemuse pour un Flower of Scorland et une Marseillaise façon archi-whisky, les cadeaux et les bisous des présidents. En route pour la Victoire.

Le cours de la Marne a vécu le quart d’heure écossais. Arrivés au Café des Sports, il allait y a voir du sport. Foie gras, magret, du vin, du vin, du vin, de la bière, de la bière... Y a des lunettes qui ont traversé l’espace et leur proprio est resté en orbite jusqu’au tard la nuit. Pour vraiment savoir comment s’est déroulée la soirée, il faut demander à des buveurs d’eau. Y a eu une quiche posée à l’aube et puis plus rien, rideau, dodo. Du grand chelemeleumeleu !

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