Par Miguel
* cf. pour paraphraser Eric Des Garet (chapitre J. Chardonne, page 54) de l'excellent Petit Dictionnaire Mauriac qui devrait être dans toutes les tables de nuit.
C'est Bon Guillaume. Soirée réussie sur toute la ligne. Affluence moyenne, mais ceux qui ont manqué cette soirée peuvent regretter. Gwen aurait pu emmener Madame, avant qu'elle ne reparte pour Minsk. Mais c'était Venise qui était sur toutes les lèvres. Malko consulte, si vous voulez des détails, il y est 4 fois par an. Il y a été 24 fois en tout.
C'est bien emballé, du début à la fin : on est surpris par l'originalité de l'approche, par la présentation innovante, par les choix larges de produits cuisinés et par la justesse des arbitrages cuisine traditionnelle (agneau Pascal) / modernité à la Adria (Gaspacho en morceaux, parfaitement épicé), par le menu édité à l'avance, par les mets traditionnels et exotiques à la fois (coriandre etc.), par les vins absolument exceptionnels.
Merci pour tout Guillaume. Tu as même trouvé quelqu'un qui accepte de parler avec Pépé pendant toute la soirée, sans bouger, sans se lasser, sans sourciller, en le prenant au sérieux du début à la fin. Et en plus de cela c'est ton patron ! Là, tu as vraiment pris tous les risques ! Vers minuit, j'ai retrouvé le boss, qui ne savait plus très bien où il allait, entrain de chercher l'entrée du parking : Pépé l'avait visiblement usé...
Petit Dictionnaire Pépé* en 3 heures chrono (21h-24h), y plus qu’à l'écrire... Eric !?
Voilà pour l'appréciation globale.
Pour le particulier, on remarquera le soin lié à l'édition du menu, affiché à l'entrée du trou à rat. De loin, j'ai cru que c'était un avis de recherche de la voisine qui avait perdu sa chatte. Pas du tout, c'est Guillaume qui marquait son territoire, d'entrée ! Un mouvement apparemment anodin, mais magistral quand on découvre la suite : on descend dans le trou à rat, et on trouve posé sur la table une IMPERIALE et un JEROBOAM sur la table. Du jamais vu pour les formats, mais des qualité exceptionnelles !
- Le JERO du Médoc, c'était très bon pour les fines gueules qui aiment les vins à l'Anglaise, over the hill, c'est à dire au moment où ils ont passé leur sommet fruité, pour redescendre doucement sur les arômes tertiaires, qui nous font reconnaître les grands terroirs. L'agneau des prés salés de Pauillac était plus exotique car Néo-Zélandais. Il s'en accommoda parfaitement : le mariage heureux des arômes animaux avec l’animal Pascal. 15/20 pour château Tourcot 1999, A.O.C. Médoc.
- L'IMPERIALE de Bandol, c'était très grand, et chez les grands, tout est grand. Magnifique cadeau de Guillaume. Une telle bouteille, on peut la garder pour son mariage, si on veut impressionner la belle-famille, les potes et les autres. Cru Classé de Provence, le leader de l'appellation Bandol A.O.C., château Pibarnon, en grand millésime : 1999 pour vous servir ! Cépage Mourvèdre archi-majoritaire. On dit qu'il n'est jamais aussi bon qu'à Château Pibarnon : 300 mètres au dessus de la mer, un cirque protégé des vents, des argiles bleus au sol comme à Petrus et Château D’Yquem, du calcaire en sous-sol et le soleil de Saint-Tropez pour la chlorophylle des feuilles qui produit ensuite le sucre des raisins. La messe est dite. Le vin était phénoménal hier soir. Guillaume a bien essayé d'en garder un peu pour le fromage, mais rien n'y fit. Ceux qui avaient commencé par cela y sont revenus très vite, cherchant la bouteille de façon frénétique et la confisquant pour eux-mêmes, derrière le bar... Les grands vins c'est cela : le paradoxe entre la puissance de la richesse des tannins et des arômes, d'un côté, et cette douceur, cette finesse, de l'autre. On est dans la surprise et le sensuel, la jouissance et l'extase. Un tel équilibre dans le vin, c'est rarissime. Et c'était un accord parfait avec le gaspacho épicé par le coriandre et les piment. C’était aussi un enchantement tout seul, et la richesse des arômes pouvait le marier avec l’agneau tout aussi bien. 20/20 pour Château Pibarnon 1999 A.O.C. Bandol.
Pour faire la soudure avec la fin du repas, on passa sur un vin bio, dont la certification par label arrivera l'an prochain sur l’étiquette (label Ecovert). Remarquable propriété de la famille Despagne, située sur l'ancienne voie Romaine. Magnifiques croupes argileuses. Cépage Merlot majoritaire, pour un vin tout en rondeur et fruits rouges. 14/20 Les Piliers de Maison-Blanche 2005 A.O.C. Montagne Saint-Emilion .
Après on peut s'attarder sur des détails pour critiquer, et qui ont rendu le jury un tantinet ronchon : gaspacho peu liquide et peu abondant, voire inexistant pour les derniers arrivés ; pommes de terre au four trop sèches et trop croustillantes, etc. Perdigue, Cambo, Guitou, Campese, Jérôme et Zeille lâchent difficilement un 14.
Peut importe ! On est déjà sur une autre dimension. Les vins et les efforts d'alliances ont sublimé la soirée. On ne pourra plus dire « Guillaume est de bouffe », mais « Guillaume nous régale ». Guillaume s’améliore avec l’âge, il colle à son produit : les grands vins en vieux millésimes. La bouffe vient après, ce n’est qu’un prétexte.
30 avril 2008
23 avril 2008
Le cuistot de la semaine, olympique !
Par le Blogger
Vous avez tous suivi le parcours de la flamme olympique à Paris, et ailleurs, avec tout le boxon qu'il y a eu sur son parcours. L'actualité en est aux excuses les plus plates et aux invitations les plus chaleureuses pour effacer ce dérapage qui ébranle encore la France si bien installée au pays de la zénitude.
Notre cuistot a décidé à sa manière d'apporter sa pierre à l'édifice de la réconciliation en passant du poisson d'avril à l'année du rat. Le trou à rat est bien l'endroit idéal pour fêter la nouvelle année chinoise. Une manière de rendre hommage à ce trou qui en voit passer quelques uns à l'occasion (des rats) et de se faire pardonner le lapin posé il y a quelques semaines à ses amis castors, en mettant à l'honneur une cuisine asiatique qui compte dans ses ingrédients aussi bien le chien que le requin (ce qui n'était pas le cas ce soir là, précision de taille). Poisson, rat, lapin, castor, chien et requin, toutes ces bêtes en une seule phrase, c'est plus un blog, c'est l'arche de Noé !
Depuis le mardi dernier, Jean-louis avait déjà son idée en tête, un repas asiatique... ou plus exactement exotique. Il avait même assuré qu'il y aurait l'ambiance qui va avec. Mais bien sûr, personne ne se doutait que Jean-Louis était un sinophile, un amoureux de l'Empire du milieu et de sa Cité interdite. Je vous vois frétiller : Empire du milieu et sa Cité interdite devrait bien cacher quelques obscénités. Rien de tout ça, l'Empire du milieu se croyait vraiment au milieu. Au milieu de quoi, je ne sais pas, mais au milieu comme étant un centre, le centre du monde. Les chinois se croyaient seuls au monde, aussi nombreux qu'ils étaient. Jusqu'à ce qu'ils voient débarquer un hurluberlu appelé Marco Polo pour leur dire que non ! il y a du monde à côté et même qu'on s'y amuse. Et il est ensuite reparti, et, du coup, les chinois ont tous voulu aller chez Marco ! Une tradition toujours appréciée aujourd'hui, même chez les pékins moyens...
Bon, on en était où ? Ah oui, Jean-Louis... On était donc prévenu, Jean-Louis, pour se faire pardonner, allait marquer le coup, histoire de faire oublier les pizzas de l'autre jour. Et pour le coup, il a prévu exotique... Alors va pour le chinois.
Dans des effluves d'encens, nous étions accueillis par Jean-Louis, en maître du trou. On était rassuré, il est là et bien là, éclairé par un lampion chinois. Pas de quoi prendre ses vessies pour des lanternes.
- Bonsoir ! ce soir on mange chinois
- Chez toi !!??
- Non pas chez moi, chinois, tu aimes ?
- Oh, c'est nippon ni mauvais hahaha !
L'assemblée était marquée par les vacances, un petit comité dans une ambiance cosy. La table était dressée à la couleur rouge. Pour le reste, on allait être mené à la baguette.
On commence par les nems, on aime ou pas, il y en avait pour tout le monde. Viendront ensuite les samoussas, on aime ça, de Pepe jusqu'au Prof, tous en ont mangé.
Dans le désordre, le bœuf sauce saté et le porc caramel, le riz cantonais et le riz pas cantonais. On tricote son repas avec les baguettes et on reprend deux ou trois fois, pas le temps de dire et moi, et moi, et moi.
Le lancer d'assiette, notre discipline olympique, se déroule sans fautes. Le fromage tape l'incruste dans le menu asiatique. Le nougat aux graines de sésame, la salade de fruits... exotiques vont clôturer le menu. Le saké finira par débrider l'ambiance. On se sent zen, on se sent bien.
Le jury, olympique avec Dudu, Christian I, Lapiballe, le Tcho, Loulou et le douanier, s'enflamme pour le 15. Décidément, il mérite une médaille ce Jean-Louis. Son repas valait bien une cérémonie d'ouverture.
Vous avez tous suivi le parcours de la flamme olympique à Paris, et ailleurs, avec tout le boxon qu'il y a eu sur son parcours. L'actualité en est aux excuses les plus plates et aux invitations les plus chaleureuses pour effacer ce dérapage qui ébranle encore la France si bien installée au pays de la zénitude.
Notre cuistot a décidé à sa manière d'apporter sa pierre à l'édifice de la réconciliation en passant du poisson d'avril à l'année du rat. Le trou à rat est bien l'endroit idéal pour fêter la nouvelle année chinoise. Une manière de rendre hommage à ce trou qui en voit passer quelques uns à l'occasion (des rats) et de se faire pardonner le lapin posé il y a quelques semaines à ses amis castors, en mettant à l'honneur une cuisine asiatique qui compte dans ses ingrédients aussi bien le chien que le requin (ce qui n'était pas le cas ce soir là, précision de taille). Poisson, rat, lapin, castor, chien et requin, toutes ces bêtes en une seule phrase, c'est plus un blog, c'est l'arche de Noé !
Depuis le mardi dernier, Jean-louis avait déjà son idée en tête, un repas asiatique... ou plus exactement exotique. Il avait même assuré qu'il y aurait l'ambiance qui va avec. Mais bien sûr, personne ne se doutait que Jean-Louis était un sinophile, un amoureux de l'Empire du milieu et de sa Cité interdite. Je vous vois frétiller : Empire du milieu et sa Cité interdite devrait bien cacher quelques obscénités. Rien de tout ça, l'Empire du milieu se croyait vraiment au milieu. Au milieu de quoi, je ne sais pas, mais au milieu comme étant un centre, le centre du monde. Les chinois se croyaient seuls au monde, aussi nombreux qu'ils étaient. Jusqu'à ce qu'ils voient débarquer un hurluberlu appelé Marco Polo pour leur dire que non ! il y a du monde à côté et même qu'on s'y amuse. Et il est ensuite reparti, et, du coup, les chinois ont tous voulu aller chez Marco ! Une tradition toujours appréciée aujourd'hui, même chez les pékins moyens...
Bon, on en était où ? Ah oui, Jean-Louis... On était donc prévenu, Jean-Louis, pour se faire pardonner, allait marquer le coup, histoire de faire oublier les pizzas de l'autre jour. Et pour le coup, il a prévu exotique... Alors va pour le chinois.
Dans des effluves d'encens, nous étions accueillis par Jean-Louis, en maître du trou. On était rassuré, il est là et bien là, éclairé par un lampion chinois. Pas de quoi prendre ses vessies pour des lanternes.
- Bonsoir ! ce soir on mange chinois
- Chez toi !!??
- Non pas chez moi, chinois, tu aimes ?
- Oh, c'est nippon ni mauvais hahaha !
L'assemblée était marquée par les vacances, un petit comité dans une ambiance cosy. La table était dressée à la couleur rouge. Pour le reste, on allait être mené à la baguette.
On commence par les nems, on aime ou pas, il y en avait pour tout le monde. Viendront ensuite les samoussas, on aime ça, de Pepe jusqu'au Prof, tous en ont mangé.
Dans le désordre, le bœuf sauce saté et le porc caramel, le riz cantonais et le riz pas cantonais. On tricote son repas avec les baguettes et on reprend deux ou trois fois, pas le temps de dire et moi, et moi, et moi.
Le lancer d'assiette, notre discipline olympique, se déroule sans fautes. Le fromage tape l'incruste dans le menu asiatique. Le nougat aux graines de sésame, la salade de fruits... exotiques vont clôturer le menu. Le saké finira par débrider l'ambiance. On se sent zen, on se sent bien.
Le jury, olympique avec Dudu, Christian I, Lapiballe, le Tcho, Loulou et le douanier, s'enflamme pour le 15. Décidément, il mérite une médaille ce Jean-Louis. Son repas valait bien une cérémonie d'ouverture.
17 avril 2008
Le taureau Parker
La pignole du Barde
L’affaire ne souffre pas l’once d’une contestation : Jean-Bernard, c’est un taureau. Pas une grenouille taureau ! Non, un taureau. En effet, la grenouille taureau est une espèce invasive dont la comparaison avec le taureau doit avant tout à sa taille hors du commun. Jean-Bernard n’est pas un invasif, il coule de source, comme sa passe, et ses traits sont aux antipodes de ceux de du « batracien anoure aux pattes postérieures longues et palmées à peau lisse, nageur et sauteur », fut-il taureau. En plus, Jean-Bernard est plutôt un aérien qu’un aquatique. On sait son goût pour les nuages et la fréquentation des cieux. De là à en faire un oiseau…
Un taureau malgré tout Jean-Bernard et qui n’hésite pas à aller à la corne. Ses débordements sont parfois redoutables. Notre homme au regard si malicieux, qui porte sa gentillesse en bandoulière, est capable de ruades redoutables à l’encontre des emmerdeurs. Je connais un nez qui en porte les stigmates. On ne les gonfle pas à Jean-Bernard. Non pas, pour en revenir à la grenouille, qu’il veuille se faire plus gros que le boeuf. D’abord parce qu’il est difficile à un bœuf d’avoir les boules, ensuite parce que Jean-Bernard est tout sauf un prétentieux.
Ce qui me gêne dans la comparaison, c’est son issue fatale. Qu’un enculé de torero puisse avoir raison d’un taureau Saubusse, est inconcevable. On peut toujours imaginer un dénouement heureux. Mais ces combats-là sont, par nature, trop injustes. A armes égales, et sans tout ce décorum, le combat est joué d’avance et le matador est condamné.
Si je pouvais trouver dans la mythologie un animal qui allie la grâce de l’oiseau au tempérament du taureau, je n’hésiterai pas. Las, nos ancêtres grecs n’ont pas eu l’imagination féconde.
J’entends déjà monter du fond du trou le chant à la gestuelle à nulle autre pareille : mener la vache au taureau, mener la vache au taureau…C’est là aussi se tromper d’adresse. Jean-Bernard est un être tout en finesse qui n’épuise pas ses charmes comme un vague reproducteur. Au chant vulgaire, Jean-Bernard préfère le son du saxophone. Un taureau artiste, de la race des Coltrane, Getz… Un taureau Parker en somme, de ceux que l’on ne parque pas en vue de les livrer à la vindicte des foules. A nous de créer nos propres mythes. Jean-Bernard est un mythe vivant. Heureux les Archiballs d’avoir parmi eux un être béni des dieux. Amen.
L’affaire ne souffre pas l’once d’une contestation : Jean-Bernard, c’est un taureau. Pas une grenouille taureau ! Non, un taureau. En effet, la grenouille taureau est une espèce invasive dont la comparaison avec le taureau doit avant tout à sa taille hors du commun. Jean-Bernard n’est pas un invasif, il coule de source, comme sa passe, et ses traits sont aux antipodes de ceux de du « batracien anoure aux pattes postérieures longues et palmées à peau lisse, nageur et sauteur », fut-il taureau. En plus, Jean-Bernard est plutôt un aérien qu’un aquatique. On sait son goût pour les nuages et la fréquentation des cieux. De là à en faire un oiseau…
Un taureau malgré tout Jean-Bernard et qui n’hésite pas à aller à la corne. Ses débordements sont parfois redoutables. Notre homme au regard si malicieux, qui porte sa gentillesse en bandoulière, est capable de ruades redoutables à l’encontre des emmerdeurs. Je connais un nez qui en porte les stigmates. On ne les gonfle pas à Jean-Bernard. Non pas, pour en revenir à la grenouille, qu’il veuille se faire plus gros que le boeuf. D’abord parce qu’il est difficile à un bœuf d’avoir les boules, ensuite parce que Jean-Bernard est tout sauf un prétentieux.
Ce qui me gêne dans la comparaison, c’est son issue fatale. Qu’un enculé de torero puisse avoir raison d’un taureau Saubusse, est inconcevable. On peut toujours imaginer un dénouement heureux. Mais ces combats-là sont, par nature, trop injustes. A armes égales, et sans tout ce décorum, le combat est joué d’avance et le matador est condamné.
Si je pouvais trouver dans la mythologie un animal qui allie la grâce de l’oiseau au tempérament du taureau, je n’hésiterai pas. Las, nos ancêtres grecs n’ont pas eu l’imagination féconde.
J’entends déjà monter du fond du trou le chant à la gestuelle à nulle autre pareille : mener la vache au taureau, mener la vache au taureau…C’est là aussi se tromper d’adresse. Jean-Bernard est un être tout en finesse qui n’épuise pas ses charmes comme un vague reproducteur. Au chant vulgaire, Jean-Bernard préfère le son du saxophone. Un taureau artiste, de la race des Coltrane, Getz… Un taureau Parker en somme, de ceux que l’on ne parque pas en vue de les livrer à la vindicte des foules. A nous de créer nos propres mythes. Jean-Bernard est un mythe vivant. Heureux les Archiballs d’avoir parmi eux un être béni des dieux. Amen.
16 avril 2008
Le cuistot de la semaine, So What ? So Busse.
Par le contrôleur d'Airbus Toulouse
Après la plume lisse et veloutée comme un plâtre vénitien de la semaine dernière, c’est à moi que revient, cette semaine, l’honneur, de rapporter les frasques culinaires de nos joyeux Castors. Il va tomber des briques rouges pensez-vous. Que neni, je ne me fâche que contre les tricheurs, resquilleurs et autres paltoquets et quand bien même sans rancune. Comment être désagréable avec ce fin landais et son sourire enjôleur ?
Il suffit que Jean-Bernard passe en cuisine pour que, soudain, au comptoir, les langues se délient. Du JBS par ci, du JBS par là. Jean Louis, sans doute soucieux de se refaire une image, nous relatera pendant tout le repas les exploits rugbystiques et les qualités de cœur de notre cuistot de la semaine. Et quel palmarès ?
À savoir son engagement et sa dévotion dans tous les combats nous ne pouvions être qu’aux anges entre ses mains. Pour l’occasion, notre chevalier du ciel a poussé les ailes de son Cessna 172 un peu plus au sud de ses terres pour nous concocter un repas So Basque.
Un décollage tout en douceur, léger sur le manche. Sur des plateaux d’inox, plus brillants que des enjoliveurs de Cadillac, redressés au tas et lustrés au Polish miror, une escadrille de cochonnailles se pose devant nos bouches goinfres. Jambon cru, chorizos, boudins épicés et terrines de porc, viennent apaiser nos ventres gargouillants. Alors que nous prenons de l’altitude, c’est au tour des piquillos finement farcis de nous emmener encore plus cap au Sud-ouest. On sent bien qu’il va se passer quelque chose, ça monte, ça ronfle, ça chauffe. Le moteur de son biplan poussé à bloc, notre JBS exécute un magnifique 360° aérien et nous dévoile un Axoa de toute beauté, accompagné de ces petites pommes de terre.
– Dis Jean-Bernard, c’est quelle partie du veau que tu as si finement moulinée avec l’hélice de ton Pylatus ?
Mais JB est au pilotage et ne peut répondre à de telles futilités. La viande pardi ! La voltige continue, sur une vrille à plat, totalement maîtrisée, les assiettes sont distribuées sans aucun crash et le fromage et sa petite confiture de Griottes viennent nous bercer de saveurs aigre-douces.
– Dis Pépé pourquoi il n’y a plus de pain ?
– Ques ça peut t’ foutre !
Le vol se termine sur le délicat moelleux d’un gâteau basque, les plus curieux demandant à quelle période on récolte les amandes pour que la pâte soit si fine. Quand elles sont à maturité té !
En élégant capitaine, notre Saint-Ex du fourneau nous invite à fêter notre baptême de l’air au bar de l’aérodrome. Patxaran et Manzana pour être certain d’avoir atterri en terres basques et aucun contretemps, c’est pas de la low-coast à deux balles ça monsieur. Notons l’excellente attitude de Guitou notre Chef de cabine, qui a encore fait preuve d’un appétit remarquable. Fais quand même attention de ne pas prendre trop de poids, Air-France annonce des contrôles de surcharge en cabine.
Réuni dans la tour de contrôle, le jury constitué de Lolo, Loulou, Guitou, Arnaud , Lafourche et le Président Libanais de Cadillac, accorde une note de 15. C’est bon JB, tu peux postuler pour une place de chef d’escadrille à la Tambouille de France.
Après la plume lisse et veloutée comme un plâtre vénitien de la semaine dernière, c’est à moi que revient, cette semaine, l’honneur, de rapporter les frasques culinaires de nos joyeux Castors. Il va tomber des briques rouges pensez-vous. Que neni, je ne me fâche que contre les tricheurs, resquilleurs et autres paltoquets et quand bien même sans rancune. Comment être désagréable avec ce fin landais et son sourire enjôleur ?
Il suffit que Jean-Bernard passe en cuisine pour que, soudain, au comptoir, les langues se délient. Du JBS par ci, du JBS par là. Jean Louis, sans doute soucieux de se refaire une image, nous relatera pendant tout le repas les exploits rugbystiques et les qualités de cœur de notre cuistot de la semaine. Et quel palmarès ?
À savoir son engagement et sa dévotion dans tous les combats nous ne pouvions être qu’aux anges entre ses mains. Pour l’occasion, notre chevalier du ciel a poussé les ailes de son Cessna 172 un peu plus au sud de ses terres pour nous concocter un repas So Basque.
Un décollage tout en douceur, léger sur le manche. Sur des plateaux d’inox, plus brillants que des enjoliveurs de Cadillac, redressés au tas et lustrés au Polish miror, une escadrille de cochonnailles se pose devant nos bouches goinfres. Jambon cru, chorizos, boudins épicés et terrines de porc, viennent apaiser nos ventres gargouillants. Alors que nous prenons de l’altitude, c’est au tour des piquillos finement farcis de nous emmener encore plus cap au Sud-ouest. On sent bien qu’il va se passer quelque chose, ça monte, ça ronfle, ça chauffe. Le moteur de son biplan poussé à bloc, notre JBS exécute un magnifique 360° aérien et nous dévoile un Axoa de toute beauté, accompagné de ces petites pommes de terre.
– Dis Jean-Bernard, c’est quelle partie du veau que tu as si finement moulinée avec l’hélice de ton Pylatus ?
Mais JB est au pilotage et ne peut répondre à de telles futilités. La viande pardi ! La voltige continue, sur une vrille à plat, totalement maîtrisée, les assiettes sont distribuées sans aucun crash et le fromage et sa petite confiture de Griottes viennent nous bercer de saveurs aigre-douces.
– Dis Pépé pourquoi il n’y a plus de pain ?
– Ques ça peut t’ foutre !
Le vol se termine sur le délicat moelleux d’un gâteau basque, les plus curieux demandant à quelle période on récolte les amandes pour que la pâte soit si fine. Quand elles sont à maturité té !
En élégant capitaine, notre Saint-Ex du fourneau nous invite à fêter notre baptême de l’air au bar de l’aérodrome. Patxaran et Manzana pour être certain d’avoir atterri en terres basques et aucun contretemps, c’est pas de la low-coast à deux balles ça monsieur. Notons l’excellente attitude de Guitou notre Chef de cabine, qui a encore fait preuve d’un appétit remarquable. Fais quand même attention de ne pas prendre trop de poids, Air-France annonce des contrôles de surcharge en cabine.
Réuni dans la tour de contrôle, le jury constitué de Lolo, Loulou, Guitou, Arnaud , Lafourche et le Président Libanais de Cadillac, accorde une note de 15. C’est bon JB, tu peux postuler pour une place de chef d’escadrille à la Tambouille de France.
10 avril 2008
Le cuistot de la semaine : Castor, casse couille, casse peigne et con sort.
Par Groseille
Ce n’est pas sans une certaine émotion que je vous annonce que c’est moi, Groseille, qui a la lourde charge de commenter ce que l’on ne peut raconter. Oh ! Je vous entends déjà dire « Zeille se met en avant » et là, ça ne me gêne pas. Mais zob de tout ! C’est après de lourdes insistances toulousaines que j’ai accepté le challenge : faire le Blogger, en parlant du vrai Blogger !
Walid au fourneau, il va passer sur le grill à son tour. On ne peut être juge et partie. Même aux archis.
Donc Walid est là, tee-shirt moulant avec trois loups dessinés sur le devant et slogan clairement affiché sur le derrière : Monsieur aime Cadillac, il le montre et a même fait venir 2 collègues pour qu’on le voit davantage. Comme on dit à Cadillac : Plus on est de fous...
Le repas commence par les entrées (au Liban on ne déconne pas !). Vu de loin je me dis « Putain il a servi des morceaux de chambre à air en salade ». Ca c’est le côté « démerde » des libanais.
Et avec ça un accompagnement vert, végétal, très mâche quoi. Une image me vient : ça me rappelle quand je roulais avec le vélo de mamie dans l’herbe (le vélo, pas mamie).
Mais non, c’est du calamar, du vrai, à la persillade et à l’encre de chine. On torche tout ! S’ensuit alors le plat de résistance. Irrésistible. Du poulet, d’origine OGM sûrement, vu le nombre de pattes ! C’est donc du poulet, oui mais au citron, avec des patates. De la bonne patate bien cuite à l’eau, bien écrasée, bien présente. Pas de la patate de PD ! De la patate du mec humble qui sait envoyer la purée quand il le faut ! La grosse gamelle au milieu attire une nuée d’assiettes. Mêlée au centre.
Mais tout le monde s’empiffre gaiement. C’est bien. C’est beau. C’est bon. C’est du Libanais.
Un cran de ceinture plus loin, arrive le fromage, provoquant aussitôt un chant rare et profond. La crème des chants : Voila du bon fromage, au lait. Putain, c’est beau ça aussi.
Une fois l’émotion passée le dessert vient. Walid nous sert à chacun sa verrine de concassé de fraise aux noix de mes couilles sur un lit de crème parfumée à je ne sais quoi. Tout le monde dit hum, et mmm. Et cure le fond du verre soigneusement. Que de doigts léchés…
Walid est chaleureusement remercié, et il ne rougit même pas le con. L’habitude…
Un jury de caricatures du Michelin : L’amiral, L’avocat, Pépé, Yann, Dudu et Eric Léo, décerne un 14,5 après de longues discussions (12 secondes 15 centièmes).
Quelques infos importantes pour finir :
- Guillaume nous a déniché un délicieux vin « trou du cul » dans le désordre. On n’échappe pas à son destin.
- Guytou s’est servi 8 fois des calamars (Il a dû pisser de l’encre le lendemain)
- Lafourche ne s’est resservi que trois fois de chaque plat. Ce n’est pas un dentiste c’est un dentier !
- Bruno Garatabouse a frôlé le record de recette au comptoir. Il a eu une érection presque parfaite. Trois quart demi molle quand même.
- Et notre ami national, Franck le Grozan, qui nous provoque à notre tour des palpitations. Hé Grozan, trop de cœur nuit ! N’aie crainte, il ne t’arrivera rien aux couilles. Reviens vite !
- Pour le reste, je n’ai pas tout vu ou je ne peux pas tout dire…
Ce n’est pas sans une certaine émotion que je vous annonce que c’est moi, Groseille, qui a la lourde charge de commenter ce que l’on ne peut raconter. Oh ! Je vous entends déjà dire « Zeille se met en avant » et là, ça ne me gêne pas. Mais zob de tout ! C’est après de lourdes insistances toulousaines que j’ai accepté le challenge : faire le Blogger, en parlant du vrai Blogger !
Walid au fourneau, il va passer sur le grill à son tour. On ne peut être juge et partie. Même aux archis.
Donc Walid est là, tee-shirt moulant avec trois loups dessinés sur le devant et slogan clairement affiché sur le derrière : Monsieur aime Cadillac, il le montre et a même fait venir 2 collègues pour qu’on le voit davantage. Comme on dit à Cadillac : Plus on est de fous...
Le repas commence par les entrées (au Liban on ne déconne pas !). Vu de loin je me dis « Putain il a servi des morceaux de chambre à air en salade ». Ca c’est le côté « démerde » des libanais.
Et avec ça un accompagnement vert, végétal, très mâche quoi. Une image me vient : ça me rappelle quand je roulais avec le vélo de mamie dans l’herbe (le vélo, pas mamie).
Mais non, c’est du calamar, du vrai, à la persillade et à l’encre de chine. On torche tout ! S’ensuit alors le plat de résistance. Irrésistible. Du poulet, d’origine OGM sûrement, vu le nombre de pattes ! C’est donc du poulet, oui mais au citron, avec des patates. De la bonne patate bien cuite à l’eau, bien écrasée, bien présente. Pas de la patate de PD ! De la patate du mec humble qui sait envoyer la purée quand il le faut ! La grosse gamelle au milieu attire une nuée d’assiettes. Mêlée au centre.
Mais tout le monde s’empiffre gaiement. C’est bien. C’est beau. C’est bon. C’est du Libanais.
Un cran de ceinture plus loin, arrive le fromage, provoquant aussitôt un chant rare et profond. La crème des chants : Voila du bon fromage, au lait. Putain, c’est beau ça aussi.
Une fois l’émotion passée le dessert vient. Walid nous sert à chacun sa verrine de concassé de fraise aux noix de mes couilles sur un lit de crème parfumée à je ne sais quoi. Tout le monde dit hum, et mmm. Et cure le fond du verre soigneusement. Que de doigts léchés…
Walid est chaleureusement remercié, et il ne rougit même pas le con. L’habitude…
Un jury de caricatures du Michelin : L’amiral, L’avocat, Pépé, Yann, Dudu et Eric Léo, décerne un 14,5 après de longues discussions (12 secondes 15 centièmes).
Quelques infos importantes pour finir :
- Guillaume nous a déniché un délicieux vin « trou du cul » dans le désordre. On n’échappe pas à son destin.
- Guytou s’est servi 8 fois des calamars (Il a dû pisser de l’encre le lendemain)
- Lafourche ne s’est resservi que trois fois de chaque plat. Ce n’est pas un dentiste c’est un dentier !
- Bruno Garatabouse a frôlé le record de recette au comptoir. Il a eu une érection presque parfaite. Trois quart demi molle quand même.
- Et notre ami national, Franck le Grozan, qui nous provoque à notre tour des palpitations. Hé Grozan, trop de cœur nuit ! N’aie crainte, il ne t’arrivera rien aux couilles. Reviens vite !
- Pour le reste, je n’ai pas tout vu ou je ne peux pas tout dire…
09 avril 2008
Le loup nyctalope
La pignole du Barde
Soit une antilope dont l’étymologie rappelle que c’est un animal fabuleux. Soit une antilope libanaise, à la course folle, au courage inébranlable (anti-lope). Soit Salem dont le nom évoque malencontreusement des sorcières dont l’origine est américaine. Walid n’a rien d’une sorcière. Bien au contraire. Sauf à voir le monde à l’envers et à renverser l’ordre des choses. Ainsi le bien deviendrait le mal, l’humide le sec, la sorcière Blanche neige... Blanche neige après Panpan pourquoi pas… (Saviez-vous que le maire de Salem fut Clint Eastwood ? La ressemblance physique n’est pas évidente avec notre Libanais. Encore que. Il a un petit côté route de Madison Walid, mais mâtiné d’inspecteur Harry. Un dur au cœur tendre en somme. Qui plus est l’ami Clint est un artiste, et un grand. Comme Walou. Walou, c’est l’Eastwood des signes, des maquettes, un serial graphiste.)
Walou une antilope, c’est aller un peu vite en besogne. En effet, l’antilope, à la différence de Walid, n’est pas nyctalope (nique ta lope). De là à dire que Walid serait une chouette, un hibou… Que nenni. Non Walou, c’est un loup, et un vrai. Et c’est pour cela qu’il a pris en mains les destinées des louveteaux de l’UAC dont l’emblème est le loup. On est loin de ces putains de balbuzards chers à ce gros enfoiré de Perdigue et aux gallois des Ospreys. Un loup Walou, mais pas celui des contes à dormir debout. Un loup majestueux, superbe, flamboyant dont Robert (le petit) évoque la « queue touffue pendante ». C’est bien connu, « quand on parle du loup, on en voit la queue ». Le petit chaperon rouge en sait quelque chose. (Pour mémoire, le chaperon est une coiffure à bourrelet et à queue).
Familièrement, nul n’ignore que loup est aussi « un terme d’affection à l’égard d’un être cher ». Qui n’a eu envie en croisant Walou de lui susurrer « mon loup, mon gros loup, mon petit loup », oui qui ? Pas ces jeunes loups qui empestent les cours mais nous, les castors, proies consentantes et si peu farouches, tombant dans la gueule du loup bouches bées. Avoir un loup dans le trou, c’est une aubaine merveilleuse. Pas une saloperie de loup-garou, mais un loup, un vrai. Et c’est pour lui, le soir, loin du trou, que nous hurlons à la mort, que nous hurlons aux loups. O Walou, mon loup, ma loupiote. Et j’en connais qui, brûlante de désir et énamourée, pareille à une héroïne de Balzac lui disent au coin du bois : « Je suis toujours ta petite louloutte, vieux monstre ! »
Soit une antilope dont l’étymologie rappelle que c’est un animal fabuleux. Soit une antilope libanaise, à la course folle, au courage inébranlable (anti-lope). Soit Salem dont le nom évoque malencontreusement des sorcières dont l’origine est américaine. Walid n’a rien d’une sorcière. Bien au contraire. Sauf à voir le monde à l’envers et à renverser l’ordre des choses. Ainsi le bien deviendrait le mal, l’humide le sec, la sorcière Blanche neige... Blanche neige après Panpan pourquoi pas… (Saviez-vous que le maire de Salem fut Clint Eastwood ? La ressemblance physique n’est pas évidente avec notre Libanais. Encore que. Il a un petit côté route de Madison Walid, mais mâtiné d’inspecteur Harry. Un dur au cœur tendre en somme. Qui plus est l’ami Clint est un artiste, et un grand. Comme Walou. Walou, c’est l’Eastwood des signes, des maquettes, un serial graphiste.)
Walou une antilope, c’est aller un peu vite en besogne. En effet, l’antilope, à la différence de Walid, n’est pas nyctalope (nique ta lope). De là à dire que Walid serait une chouette, un hibou… Que nenni. Non Walou, c’est un loup, et un vrai. Et c’est pour cela qu’il a pris en mains les destinées des louveteaux de l’UAC dont l’emblème est le loup. On est loin de ces putains de balbuzards chers à ce gros enfoiré de Perdigue et aux gallois des Ospreys. Un loup Walou, mais pas celui des contes à dormir debout. Un loup majestueux, superbe, flamboyant dont Robert (le petit) évoque la « queue touffue pendante ». C’est bien connu, « quand on parle du loup, on en voit la queue ». Le petit chaperon rouge en sait quelque chose. (Pour mémoire, le chaperon est une coiffure à bourrelet et à queue).
Familièrement, nul n’ignore que loup est aussi « un terme d’affection à l’égard d’un être cher ». Qui n’a eu envie en croisant Walou de lui susurrer « mon loup, mon gros loup, mon petit loup », oui qui ? Pas ces jeunes loups qui empestent les cours mais nous, les castors, proies consentantes et si peu farouches, tombant dans la gueule du loup bouches bées. Avoir un loup dans le trou, c’est une aubaine merveilleuse. Pas une saloperie de loup-garou, mais un loup, un vrai. Et c’est pour lui, le soir, loin du trou, que nous hurlons à la mort, que nous hurlons aux loups. O Walou, mon loup, ma loupiote. Et j’en connais qui, brûlante de désir et énamourée, pareille à une héroïne de Balzac lui disent au coin du bois : « Je suis toujours ta petite louloutte, vieux monstre ! »
04 avril 2008
Un lapin of course
La pignole du Barde
Corsenac est un oiseau rare : il possède un talent singulier : celui de transformer un poisson d’avril en lapin. La pilule est dure à avaler pour ceux qui n’ont rien à branler ni du lapin ni du poisson et qui se retrouvent au trou gros Jean comme devant. Le propre du lapin, il est vrai, est de ne jamais être là où on l’attend. J’en connais d’ailleurs qui s’impatientent encore. Toutefois, je veux bien avoir un zest d’indulgence pour Jean-Louis et déceler, chez lui, un lecteur attentif de Lewis Caroll et de son incomparable Alice. Il n’a rien à voir, par contre, avec le délicieux Panpan de Bambi (ce qui ne l’épargne pas d’avoir sa bibiche à lui comme l’aurait grimacé Luis de Funès).
En fait, je soupçonne Jean-Louis d’avoir voulu niquer notre train train quotidien et ses pauvres chimères. Ainsi du poisson d’avril ! Avouez qu’un lapin d’avril a plus de gueule…Lapin donc, notre Corsenac. Mais lapin de garenne, lapin buissonnier ou lapin de choux ? Dans tous les cas comme l’écrit Robert (le petit), « petit mammifère rongeur à grandes oreilles, à petite queue, très prolifique, répandu sur tout le globe ». Robert exagère, de lapin, il n’y en a qu’un. Du moins chez les castors, autres rongeurs dont la queue, à défaut d’être petite, est plate. Nous, au bout du compte, on l’aime bien, notre lapin. D’abord, parce qu’il est fameux, c’est-à-dire gaillard. Ensuite parce qu’il est resquilleur et que l’on ne goûte guère ceux qui obstinément s’en tiennent à la règle : non seulement Jean-Louis pose des lapins par amour pour ses semblables mais en plus il monte en lapin comme personne. Est-il chaud pour autant ? A n’en pas douter. Mais c’est toujours après Alice qu’il en a. Il se dérobe à elle pour mieux se faire désirer. Jamais Caroll ne nous délivra la suite attendue. A toi de Jean-Louis, de la révéler enfin. Alice deviendra lapine, et Alice deviendra mère. Ainsi, la boucle sera bouclée.
A tout péché miséricorde, et nous te pardonnons. Et, à l’instar de Zola (Emile), je t’en conjure : « N’aie pas honte, mon petit lapin. » Tu sais, par contre, que toute absolution a ses limites et ne saurait être féconde. Au trou donc, et dare-dare, pour un lapin chasseur…
Corsenac est un oiseau rare : il possède un talent singulier : celui de transformer un poisson d’avril en lapin. La pilule est dure à avaler pour ceux qui n’ont rien à branler ni du lapin ni du poisson et qui se retrouvent au trou gros Jean comme devant. Le propre du lapin, il est vrai, est de ne jamais être là où on l’attend. J’en connais d’ailleurs qui s’impatientent encore. Toutefois, je veux bien avoir un zest d’indulgence pour Jean-Louis et déceler, chez lui, un lecteur attentif de Lewis Caroll et de son incomparable Alice. Il n’a rien à voir, par contre, avec le délicieux Panpan de Bambi (ce qui ne l’épargne pas d’avoir sa bibiche à lui comme l’aurait grimacé Luis de Funès).
En fait, je soupçonne Jean-Louis d’avoir voulu niquer notre train train quotidien et ses pauvres chimères. Ainsi du poisson d’avril ! Avouez qu’un lapin d’avril a plus de gueule…Lapin donc, notre Corsenac. Mais lapin de garenne, lapin buissonnier ou lapin de choux ? Dans tous les cas comme l’écrit Robert (le petit), « petit mammifère rongeur à grandes oreilles, à petite queue, très prolifique, répandu sur tout le globe ». Robert exagère, de lapin, il n’y en a qu’un. Du moins chez les castors, autres rongeurs dont la queue, à défaut d’être petite, est plate. Nous, au bout du compte, on l’aime bien, notre lapin. D’abord, parce qu’il est fameux, c’est-à-dire gaillard. Ensuite parce qu’il est resquilleur et que l’on ne goûte guère ceux qui obstinément s’en tiennent à la règle : non seulement Jean-Louis pose des lapins par amour pour ses semblables mais en plus il monte en lapin comme personne. Est-il chaud pour autant ? A n’en pas douter. Mais c’est toujours après Alice qu’il en a. Il se dérobe à elle pour mieux se faire désirer. Jamais Caroll ne nous délivra la suite attendue. A toi de Jean-Louis, de la révéler enfin. Alice deviendra lapine, et Alice deviendra mère. Ainsi, la boucle sera bouclée.
A tout péché miséricorde, et nous te pardonnons. Et, à l’instar de Zola (Emile), je t’en conjure : « N’aie pas honte, mon petit lapin. » Tu sais, par contre, que toute absolution a ses limites et ne saurait être féconde. Au trou donc, et dare-dare, pour un lapin chasseur…
02 avril 2008
Le cuistot de la semaine, entre lapin et poisson d'avril
Par Le Blogger
Le 1er avril, une date où tout le monde est à cran ! Alors, évidemment, quand la rumeur a couru, personne n'y croyait. Un poisson d'avril, ça ne pouvait être qu'un poisson d'avril. Quand même, il peut pas nous faire ça ? C'est du jamais vu au trou ? Mais où va-t-on ?
Loulou et Lolo – ceci paraissait déjà louche – font l'annonce que Jean-Louis ne sera pas là ce soir pour faire le repas. Non !? C'est une blague... Personne ne les prenait au sérieux. Insouciants, nous avions gambadé à Musard et couru après le ballon (enfin certains, pas vraiment tous), étant promis, comme tous les mardis soirs, à une bonne bière et un bon repas finement concocté. L'heure de la douche ne laissait rien craindre que de balayer sans hésitations la nouvelle en se disant que, quand même, c'est gros comme un poisson d'avril. Et tous, nous nous mîmes en route pour, comme d'habitude, se retrouver au comptoir, le temps d'une bière et, à table, le temps d'un repas...
Les uns après les autres, une fois dans ce cher sous-sol, nos mines se défirent. D'un grand sourire, nous passâmes à la grimace. Tous le monde était là, mais rien ne semblait familier. A l'entrée, aucune odeur de cuisine nous prenait le nez jusqu'à titiller l'appétit. Une fois l'escalier gravi, les assiettes étaient étonnement propres ! L'idée que les vieux attendaient les retardataires nous avait presque plu, mais la vérité se dessina vite pour comprendre qu'aucun cuistot était dans l'assemblée et qu'une trentaine de castors étaient jetés à leur sort.
Le scénario était incontournable : Jean-Louis nous a posé un lapin et se trouvait déjà à Paris !!!
Sur le champ, une cellule de crise était en place, menée par l'infatigable Lolo qui en avait déjà vu d'autres. Les équipes étaient définies et chacune parée d'une mission. Un tremblement de terre à côté n'y aurait rien fait. Chaque mission était à accomplir coûte que coûte, il était question de sauver des vies de la faim, les vieux d'abord.
La première équipe se chargeait du pâté, la deuxième du saucisson, la troisième des cornichons. Quand même, on allait pas se priver de cornichons ! Une quatrième équipe était partie en éclairage pour débusquer quelques pizzas, taille XXXXL, toutes compositions confondues : Reine, paysanne, pescatore, aux trois fromages, à la tartiflette... Une cinquième équipe se tapait le camembert et l'affaire était dans le sac.
Une fois les équipes de retour au QG, les missions semblaient bien réussies. La soirée pizza n'a finalement pas était si difficile à digérer. Le vin noyant le tout, le repas a eu lieu ! Hourra...
En attendant, ne quittons pas Jean-Louis des yeux, son repas est prévu dans quelques semaines. A suivre...
Le 1er avril, une date où tout le monde est à cran ! Alors, évidemment, quand la rumeur a couru, personne n'y croyait. Un poisson d'avril, ça ne pouvait être qu'un poisson d'avril. Quand même, il peut pas nous faire ça ? C'est du jamais vu au trou ? Mais où va-t-on ?
Loulou et Lolo – ceci paraissait déjà louche – font l'annonce que Jean-Louis ne sera pas là ce soir pour faire le repas. Non !? C'est une blague... Personne ne les prenait au sérieux. Insouciants, nous avions gambadé à Musard et couru après le ballon (enfin certains, pas vraiment tous), étant promis, comme tous les mardis soirs, à une bonne bière et un bon repas finement concocté. L'heure de la douche ne laissait rien craindre que de balayer sans hésitations la nouvelle en se disant que, quand même, c'est gros comme un poisson d'avril. Et tous, nous nous mîmes en route pour, comme d'habitude, se retrouver au comptoir, le temps d'une bière et, à table, le temps d'un repas...
Les uns après les autres, une fois dans ce cher sous-sol, nos mines se défirent. D'un grand sourire, nous passâmes à la grimace. Tous le monde était là, mais rien ne semblait familier. A l'entrée, aucune odeur de cuisine nous prenait le nez jusqu'à titiller l'appétit. Une fois l'escalier gravi, les assiettes étaient étonnement propres ! L'idée que les vieux attendaient les retardataires nous avait presque plu, mais la vérité se dessina vite pour comprendre qu'aucun cuistot était dans l'assemblée et qu'une trentaine de castors étaient jetés à leur sort.
Le scénario était incontournable : Jean-Louis nous a posé un lapin et se trouvait déjà à Paris !!!
Sur le champ, une cellule de crise était en place, menée par l'infatigable Lolo qui en avait déjà vu d'autres. Les équipes étaient définies et chacune parée d'une mission. Un tremblement de terre à côté n'y aurait rien fait. Chaque mission était à accomplir coûte que coûte, il était question de sauver des vies de la faim, les vieux d'abord.
La première équipe se chargeait du pâté, la deuxième du saucisson, la troisième des cornichons. Quand même, on allait pas se priver de cornichons ! Une quatrième équipe était partie en éclairage pour débusquer quelques pizzas, taille XXXXL, toutes compositions confondues : Reine, paysanne, pescatore, aux trois fromages, à la tartiflette... Une cinquième équipe se tapait le camembert et l'affaire était dans le sac.
Une fois les équipes de retour au QG, les missions semblaient bien réussies. La soirée pizza n'a finalement pas était si difficile à digérer. Le vin noyant le tout, le repas a eu lieu ! Hourra...
En attendant, ne quittons pas Jean-Louis des yeux, son repas est prévu dans quelques semaines. A suivre...
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