La pignole du Barde
Soit une antilope dont l’étymologie rappelle que c’est un animal fabuleux. Soit une antilope libanaise, à la course folle, au courage inébranlable (anti-lope). Soit Salem dont le nom évoque malencontreusement des sorcières dont l’origine est américaine. Walid n’a rien d’une sorcière. Bien au contraire. Sauf à voir le monde à l’envers et à renverser l’ordre des choses. Ainsi le bien deviendrait le mal, l’humide le sec, la sorcière Blanche neige... Blanche neige après Panpan pourquoi pas… (Saviez-vous que le maire de Salem fut Clint Eastwood ? La ressemblance physique n’est pas évidente avec notre Libanais. Encore que. Il a un petit côté route de Madison Walid, mais mâtiné d’inspecteur Harry. Un dur au cœur tendre en somme. Qui plus est l’ami Clint est un artiste, et un grand. Comme Walou. Walou, c’est l’Eastwood des signes, des maquettes, un serial graphiste.)
Walou une antilope, c’est aller un peu vite en besogne. En effet, l’antilope, à la différence de Walid, n’est pas nyctalope (nique ta lope). De là à dire que Walid serait une chouette, un hibou… Que nenni. Non Walou, c’est un loup, et un vrai. Et c’est pour cela qu’il a pris en mains les destinées des louveteaux de l’UAC dont l’emblème est le loup. On est loin de ces putains de balbuzards chers à ce gros enfoiré de Perdigue et aux gallois des Ospreys. Un loup Walou, mais pas celui des contes à dormir debout. Un loup majestueux, superbe, flamboyant dont Robert (le petit) évoque la « queue touffue pendante ». C’est bien connu, « quand on parle du loup, on en voit la queue ». Le petit chaperon rouge en sait quelque chose. (Pour mémoire, le chaperon est une coiffure à bourrelet et à queue).
Familièrement, nul n’ignore que loup est aussi « un terme d’affection à l’égard d’un être cher ». Qui n’a eu envie en croisant Walou de lui susurrer « mon loup, mon gros loup, mon petit loup », oui qui ? Pas ces jeunes loups qui empestent les cours mais nous, les castors, proies consentantes et si peu farouches, tombant dans la gueule du loup bouches bées. Avoir un loup dans le trou, c’est une aubaine merveilleuse. Pas une saloperie de loup-garou, mais un loup, un vrai. Et c’est pour lui, le soir, loin du trou, que nous hurlons à la mort, que nous hurlons aux loups. O Walou, mon loup, ma loupiote. Et j’en connais qui, brûlante de désir et énamourée, pareille à une héroïne de Balzac lui disent au coin du bois : « Je suis toujours ta petite louloutte, vieux monstre ! »
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