La pignole du Barde
Jacques est un poulet, tout le monde le sait. En sorte qu’un lycanthrope de mon espèce n’a pas à déployer des trésors d’imagination pour lui trouver un pair dans la gent animale. Sauf que je déteste me plier au bon vouloir des habitudes. Ce n’est pas parce que Poulet est un poulet qu’il doit demeurer poulet. La fatalité du gallinacé ne doit pas nous aveugler. D’autant qu’elle n’est pas, a priori, des plus flatteuses. J’en conviens, on compte parmi les gallinacés la bartavelle, le ganga, la gelinotte, le hocco, le lagopède ou le tipamou. Jacques, pour les mauvaises langues pourrait relever du hocco dont la partie arrière du ventre est blanche et les petites plumes au sommet du crâne bouclées. Mais c’est sans doute le cri du hocco qui alimente la comparaison puisque notre oiseau galliforme pousse un long cri strident suivi d’une strophe série de cinq ronflements à basse fréquence, cadencés et se répétant. Par contre, lorsqu’il mange au sol, il est familier de borborygmes particulièrement bruyants. Là, rien à voir avec notre Jacques. Exit le hocco. Et les vrais dindons (n’est-ce pas Perdigue) ne sont pas ceux que l’on croit.
Pour moi, Jacques, c’est un caribou. Il tire son nom du substantif « xalibu » qui était utilisé par les indiens Micmacs. Son nom latin est Rangifer Tarandus. Les Inuits le nomment Tuktuk. Grâce soit rendue aux Inuits ; ce n’est que trop évident : Jacques, c’est un tuktuk. Si le tuktuk, quand on l’examine, peut sembler très volumineux, en réalité son corps ne l’est pas. Ce sont ses poils qui grossissent la silhouette. Il n’y a plus l’ombre d’un doute. Sachez, en outre, que le tuktuk est doté d’une ouïe très fine et d’un odorat très développé. Et que même dans un territoire ouvert, la myopie du tuktuk ne le dispense pas de détecter aisément le moindre mouvement lointain. Il n’y a que les boulettes de pain qui échappent à la règle.
Une chose est certaine, il faut toujours avoir un tuktuk chez soi. Car la gentillesse de notre algonquin est légendaire. La gentillesse, est, peut-être, la plus belle des qualités. Il n’y a que les sots pour utiliser ce terme de manière péjorative. Et puisque de la gentillesse à la bonté, il n’y a qu’un pas, je le franchis avec ce bon vieux Joubert : « L’extrême bonté est un véritable génie. » C’est tout notre Jacques of course.
29 juin 2008
La fouine à damiers
La pignole du Barde
A l’indicible nul n’est tenu. Quelle gageure, pourtant, que de dépeindre l’avocat. En proie aux vindictes de l’inspiration, je m’en suis remis, comme d’ordinaire, à Salem le grand. Et tout devint limpide. Ainsi, lorsque je lui demandais dans quelle catégorie de mon bestiaire je devais ranger l’avocat, il me rétorqua, presque hautain et ironique, « à la fouine espèce de pipe ». Ebahi par tant de pertinence, j’en restais coi avant de me mettre à l’ouvrage, le cœur en paix.
Attention, ce mustélidé (la fouine) ne doit pas être confondu avec la martre commune. En effet, si à l’observation, la confusion est possible, nos deux mammifères ne sont pas interféconds. Pour ne pas se tromper, l’observation du pelage est de rigueur. La couleur du pelage située sous la gorge, sur le poitrail et le haut des pattes rend un verdict sûr. Patrick appartient à une race particulière de fouine : la fouine à damiers. Ce privilège ne le dispense pas des caractéristiques propres à cet animal. Ainsi, l’activité de la fouine est essentiellement nocturne. Elle n’aime rien tant que de dévaster un poulailler où, excitée par la panique, créée chez les poulets, elle tue tout ce qui bouge. (Elle aime aussi s’attaquer aux circuits électriques des voitures et l’isolation des maisons.) Souvent considérée comme nuisible, elle joue encore aujourd’hui un rôle de police sanitaire. Comment s’étonner dès lors que Patrick ait choisi la robe plutôt que de se mettre du côté des forces de l’ordre. Mais rétif à l’idée d’utiliser la violence, il a choisi le verbe pour défendre les victimes de ses proies favorites.
Les expressions populaires sont, d’ordinaire, pleines de bon sens. Rusé comme une fouine va donc comme un gant à notre champion de France (junior). Et qui dit fouine dit chafouin. Un peu de littérature en guise de conclusion. Et pour cela, faisons appel à ce bon Roger Martin du Gard lorsqu’il écrit : « Son visage chafouin qui s’amincissait en triangle sous le menton. » On ne saurait être plus proche de la réalité.
A l’indicible nul n’est tenu. Quelle gageure, pourtant, que de dépeindre l’avocat. En proie aux vindictes de l’inspiration, je m’en suis remis, comme d’ordinaire, à Salem le grand. Et tout devint limpide. Ainsi, lorsque je lui demandais dans quelle catégorie de mon bestiaire je devais ranger l’avocat, il me rétorqua, presque hautain et ironique, « à la fouine espèce de pipe ». Ebahi par tant de pertinence, j’en restais coi avant de me mettre à l’ouvrage, le cœur en paix.
Attention, ce mustélidé (la fouine) ne doit pas être confondu avec la martre commune. En effet, si à l’observation, la confusion est possible, nos deux mammifères ne sont pas interféconds. Pour ne pas se tromper, l’observation du pelage est de rigueur. La couleur du pelage située sous la gorge, sur le poitrail et le haut des pattes rend un verdict sûr. Patrick appartient à une race particulière de fouine : la fouine à damiers. Ce privilège ne le dispense pas des caractéristiques propres à cet animal. Ainsi, l’activité de la fouine est essentiellement nocturne. Elle n’aime rien tant que de dévaster un poulailler où, excitée par la panique, créée chez les poulets, elle tue tout ce qui bouge. (Elle aime aussi s’attaquer aux circuits électriques des voitures et l’isolation des maisons.) Souvent considérée comme nuisible, elle joue encore aujourd’hui un rôle de police sanitaire. Comment s’étonner dès lors que Patrick ait choisi la robe plutôt que de se mettre du côté des forces de l’ordre. Mais rétif à l’idée d’utiliser la violence, il a choisi le verbe pour défendre les victimes de ses proies favorites.
Les expressions populaires sont, d’ordinaire, pleines de bon sens. Rusé comme une fouine va donc comme un gant à notre champion de France (junior). Et qui dit fouine dit chafouin. Un peu de littérature en guise de conclusion. Et pour cela, faisons appel à ce bon Roger Martin du Gard lorsqu’il écrit : « Son visage chafouin qui s’amincissait en triangle sous le menton. » On ne saurait être plus proche de la réalité.
25 juin 2008
Le cuistot de la semaine : On l’a cru, il l’a cuit.
Par Perdigue (photo : Miguel)
Quelques Castors battaient le pavé devant les grilles de Musard. Pas de ballon, pas de douche, pas de motivation.
Le mail du Président sur l’organisation des 40 ans en a perturbé plus d’un.
La preuve, arrivés au trou, c’est une horde de Castors qui attend l’instant suprême de pendre aux lèvres du dit Président.
Pour ceux qui sont nuls en anatomie animale, malgré les cours dispensés par notre Barde Ô, sachez qu’en effet, le panda, animal placide s’il en est, a de grosses lèvres.
Je sais bien que vous vous en tapez la queue plate à deux mains, mais les faits sont là.
Lolo en Gorille pour que le panda puisse être audible, le petit panda en panda comme son papa, le Prof en Prof expliquant de façon compliquée qu’il faut trouver plein de sous pour notre anniversaire à tous, sous peine de tous choir dans le gorgonzola, et le Barde au lino !!!!
D’écouter, ça donne soif. Alors nous donnons allègrement notre foie aux excédents picratés.
«In Verito Vinas » me souffle alors le Prince Malko, en tombant la troisième quille de ce doux breuvage rappelant la merguez.
Enfin, petites et grosses commissions sont dispatchées aux quelques volontaires bénévoles, moyennant finance (Ah ! c’est un rude, ce trésorier !!!), mais tout le monde devra se trouver une place, ne serait-ce que pour couper les citrons et prévoir de l’eau.
C’est qu’il va en falloir des petites mains et des grosses paluches….
En attendant les 12, 13 et 14 juin prochain, il va être temps d’endiguer cette crue qui atteint les dents du fond. Et là, tel Pamela dans alerte au trou, c’est le Chapon qui s’y colle. Notre Poulet salvateur, celui que l’abnégation même pousserait à nous offrir son corps si la disette nous acculait au trou.
Mais, restons sérieux.
C’est donc avec un gros saucisson cuit farci à la pistache que le Poulet ouvre les hostilités. Alors que Thom se fait houspiller parce qu’il demande de la moutarde, on apprend de la bouche de notre Chapon Fin que ce met succulent se consomme habituellement avec des patates et du beurre.
Putain, on l’a échappé belle !
Puis, notre gallinacé préféré n’a pas hésité une seule seconde à mettre en péril la survie de sa race, en nous servant une farandole de membres inférieurs… Cuisses et hauts de cuisses, infâmes Castors lubriques !!!!
Le fumet de cette sauce tourne encore autour de moi, et il me suffit de fermer les yeux pour voir arriver tout le gratin du Dauphiné telle une offrande à nos bouches béantes.
Une gabegie !
N’ayant peur de rien, l’homme à la crête plate (signe de chef chez les Piocs) nous distilla un fromage frais en faisselle qui, phénomène bizarre autant qu’étrange, fut englouti sans avoir eu le temps d’apprendre à voler. J’en ai frôlé la dépression.
Entre la poire et le dessert nous eûmes l’immense privilège, de voir descendre Micmog, tel une meneuse de revue venue nous enseigner la tâche quarantenaire qui nous attend, et nous rappeler les paroles de « Ma mère m’a donné 100 sous ».
La tarte fine aux pommes nous permis de tout garder bien calé et ce diable de cuistot encocoricoté nous humilia à la belote.
Lui faisant une basse cour afin qu’il ne nous oblige pas à tout finir, les mousquetaires de la grippe aviaire, Gwen, Malko, Loulou et ma Pomme lâchent un 15,5 pour l’ensemble de son œuvre au Castor à ergot, parrain et ami.
Quelques Castors battaient le pavé devant les grilles de Musard. Pas de ballon, pas de douche, pas de motivation.
Le mail du Président sur l’organisation des 40 ans en a perturbé plus d’un.
La preuve, arrivés au trou, c’est une horde de Castors qui attend l’instant suprême de pendre aux lèvres du dit Président.
Pour ceux qui sont nuls en anatomie animale, malgré les cours dispensés par notre Barde Ô, sachez qu’en effet, le panda, animal placide s’il en est, a de grosses lèvres.
Je sais bien que vous vous en tapez la queue plate à deux mains, mais les faits sont là.
Lolo en Gorille pour que le panda puisse être audible, le petit panda en panda comme son papa, le Prof en Prof expliquant de façon compliquée qu’il faut trouver plein de sous pour notre anniversaire à tous, sous peine de tous choir dans le gorgonzola, et le Barde au lino !!!!
D’écouter, ça donne soif. Alors nous donnons allègrement notre foie aux excédents picratés.
«In Verito Vinas » me souffle alors le Prince Malko, en tombant la troisième quille de ce doux breuvage rappelant la merguez.
Enfin, petites et grosses commissions sont dispatchées aux quelques volontaires bénévoles, moyennant finance (Ah ! c’est un rude, ce trésorier !!!), mais tout le monde devra se trouver une place, ne serait-ce que pour couper les citrons et prévoir de l’eau.
C’est qu’il va en falloir des petites mains et des grosses paluches….
En attendant les 12, 13 et 14 juin prochain, il va être temps d’endiguer cette crue qui atteint les dents du fond. Et là, tel Pamela dans alerte au trou, c’est le Chapon qui s’y colle. Notre Poulet salvateur, celui que l’abnégation même pousserait à nous offrir son corps si la disette nous acculait au trou.
Mais, restons sérieux.
C’est donc avec un gros saucisson cuit farci à la pistache que le Poulet ouvre les hostilités. Alors que Thom se fait houspiller parce qu’il demande de la moutarde, on apprend de la bouche de notre Chapon Fin que ce met succulent se consomme habituellement avec des patates et du beurre.
Putain, on l’a échappé belle !
Puis, notre gallinacé préféré n’a pas hésité une seule seconde à mettre en péril la survie de sa race, en nous servant une farandole de membres inférieurs… Cuisses et hauts de cuisses, infâmes Castors lubriques !!!!
Le fumet de cette sauce tourne encore autour de moi, et il me suffit de fermer les yeux pour voir arriver tout le gratin du Dauphiné telle une offrande à nos bouches béantes.
Une gabegie !
N’ayant peur de rien, l’homme à la crête plate (signe de chef chez les Piocs) nous distilla un fromage frais en faisselle qui, phénomène bizarre autant qu’étrange, fut englouti sans avoir eu le temps d’apprendre à voler. J’en ai frôlé la dépression.
Entre la poire et le dessert nous eûmes l’immense privilège, de voir descendre Micmog, tel une meneuse de revue venue nous enseigner la tâche quarantenaire qui nous attend, et nous rappeler les paroles de « Ma mère m’a donné 100 sous ».
La tarte fine aux pommes nous permis de tout garder bien calé et ce diable de cuistot encocoricoté nous humilia à la belote.
Lui faisant une basse cour afin qu’il ne nous oblige pas à tout finir, les mousquetaires de la grippe aviaire, Gwen, Malko, Loulou et ma Pomme lâchent un 15,5 pour l’ensemble de son œuvre au Castor à ergot, parrain et ami.
18 juin 2008
Le cuistot de la semaine ou la comédie à l'italienne
Par Hamilton : Leçon pour éviter de confondre éclectique et électrique.
Le film à sketches doit beaucoup au cinéma italien. Hier, 17 juin, on jouait Les Monstres ; sacrés pour les uns, de prétention pour les autres, d’incompétence propose un dernier. En fait, la pièce ressemblait plutôt à une tragédie : les 3 unités, une intrigue nouée de très longue date, et des acteurs prêts à en découdre pour assouvir leur vengeance ou défendre leur honneur (ceci n’est certes qu’une affaire de point de vue, mais pour l’occasion, les premiers étaient à droite du petit écran et les seconds à gauche en première mi-temps seulement, après coup il convenait non pas de retourner sa télévision mais la proposition précédente).
« Et le désir s’accroît quand l’effet se recule » donc au terme d’un match stressant, nos héros fatigués nous offrent 2 ans de frustration supplémentaires. Cela n’éclaire toujours pas notre titre !
Pour les absents du soir, un léger retour en arrière s’impose. A soirée unique, comportements divers (ce n’est pas un nouveau titre).
19 h : remise des diplômes dans une célèbre école où votre serviteur officie. Champagne, petits fours.
20 h 30 : j’enfourche mon routier rouge (peinture et gardes boues d’origine), je traverse le Jardin Public juste à temps, le gardien s’apprête à fermer les grilles. Bon présage me dis-je !
20 h 45 : je suis à l’entrée de la rue Sainte-Catherine. Emu, je me revois étudiant descendant cette même rue alors ouverte à toute circulation, slalomant entre les voitures et rebondissant sur ses pavés dont la couleur lie de vin chatouillait sous la pluie.
20 h 55 : en approche de la Victoire (on peut rêver) un clin d’œil sous forme de néons de Présence Pantchounette égaie le fronton de la porte. Est-ce cela qui électrise l’atmosphère ?
Un homme, sorti d’un bar, passe en courant et annonce haut et fort dans une langue sud-méditerranéenne quelque chose qui ressemblerait bien à un score et dont il se réjouirait.
21 h : arrivée au trou. Il y a là déjà de quoi faire une équipe au complet et pourvue poste à poste, qu’on en juge. Piliers : Bon Docteur et Jacques Le Boucher, talon : Pépé, 2ème ligne : Le Général et Poulet, 3ème ligne : Gilbert dit Violetta, Gwen dit Air-de-rien, Walid dit l’école Libanaise, et Yannick dit sec à tort mais dont on verra bientôt que Là, Gaffe lui sied aussi très bien, bref du monde en 3ème ligne, mêlée : l’impétrant, Vergès, ouvreur : l’inamovible Dudu dit S., centres : Malco et Tom, ailes : Jean-Jacques dit boit au bol, votre serviteur dit Hamilton et arrière : Tcho.
Suis-je chargé en ions négatifs ? Toujours est-il que, outre la charge émotionnelle, la charge électrique est palpable dans le club.
21 h 30 : une rumeur court et enfle. Tout le monde est là, il ne viendra plus personne, les terrains étaient fermés à Bègles donc pas d’entraînement. On peut peut-être passer à table. Petite idée, grand débat. La suggestion devient controverse, il n’est pas question de déroger aux principes séculaires, pas de passage à table avant 22 h. La tension est montée d’un cran.
21 h 50 : art du compromis oblige nous nous installons de telle sorte qu’à l’heure susdite les fourchettes entrent en action. Est-ce une histoire de décalage horaire, une montre plus suisse que la moyenne ? Toujours est-il que Poulet est en rogne pour ce départ pour lui usurpé.
Trois boulettes de pain plus tard, dont il est la cible, il attrape un melon et joue au discobole. La cucurbitacée atterrit derechef sur celle de Yannick qui, stoïque, se recoiffe. Il a échappé au vol de charcuterie, plus de peur que de mal. Trois graines de melons égarées sur sa feuille de repas font disjoncter Le Prof, qui fait une première sortie façon siège éjectable (exercice déjà vu).
22 h 10 : un flot ininterrompu de coureurs dévale l’escalier cependant que nous attaquons les tomates mozzarelle et basilic. Il y avait donc matière à courir ce soir, méfions nous des rumeurs !
22 h 40 : Maintenant la salle est comble, la musette des Français également (2-0).
Petit conseil culinaire. Lorsque vous faites votre marché si votre souhait est de vous régaler de pâtes cuites al dente, évitez cette nouvelle engeance appelée Capellini et dont le mérite serait de ne cuire qu’en trois minutes. Il n’y a aucun mérite à cela. Noyées dans la bolognaise, nous les mangeons en pensant au vermicelle chinois. N’est-ce pas éclectique ?
23 h : quelques lancers d’assiettes plus tard, arrive le fromage. Onctueux à souhait, italien d’origine, il a un succès certain et inspire au potache du soir un gag sûrement mauvais, on jugera par la suite.
Pour ceux qui connaissent Bertrand Lavier, artiste contemporain qui accapare des objets usuels tels réfrigérateur, télévisions… et leurs applique une couche épaisse de peinture monochrome afin de transgresser leur statut d’objets industriels pour les faire accéder au rang d’œuvre d’art, et bien hier soir sur le coup de 23 h 10 Yannick s’est subitement muté en artiste plasticien et a investi 2 modestes stylos de la charge survoltée d’icônes du XXIe siècle en les noyant dans un fort pelliculage de crème fermentée. Comme chacun sait quand il y a survoltage, s’en suit le disjonctage. Il fut immédiat, massif, schismatique.
Querelle des anciens et des modernes, l’humour ça commence où, ça s’arrête quand ? peut-on rire de tout ? Si on en croit Woody Allen, oui mais pas avec n’importe qui !
Bref, pour la 5000ème fois on a réinventé l’eau tiède et les connaisseurs ont apprécié à sa juste valeur le riz au lait.
Le Général amenant sa troupe composée d’Air de rien, du Barde, de Poulet et, fait du jour, d’un Perdigue (Jean-Michel qui nous était revenu du fin fond des îles pour donner un 18), attribue une note qui se stabilise à 14.
A l’heure où je finis de vous écrire, on peut penser que quelques téléphones chauffent (désolé je me suis emporté, … mais non c’est moi j’aurais du aller courir, …)
A suivre…
NDLR : Mais au fait, quand il y a baston, les poulets devraient intervenir, non ?!
Le film à sketches doit beaucoup au cinéma italien. Hier, 17 juin, on jouait Les Monstres ; sacrés pour les uns, de prétention pour les autres, d’incompétence propose un dernier. En fait, la pièce ressemblait plutôt à une tragédie : les 3 unités, une intrigue nouée de très longue date, et des acteurs prêts à en découdre pour assouvir leur vengeance ou défendre leur honneur (ceci n’est certes qu’une affaire de point de vue, mais pour l’occasion, les premiers étaient à droite du petit écran et les seconds à gauche en première mi-temps seulement, après coup il convenait non pas de retourner sa télévision mais la proposition précédente).
« Et le désir s’accroît quand l’effet se recule » donc au terme d’un match stressant, nos héros fatigués nous offrent 2 ans de frustration supplémentaires. Cela n’éclaire toujours pas notre titre !
Pour les absents du soir, un léger retour en arrière s’impose. A soirée unique, comportements divers (ce n’est pas un nouveau titre).
19 h : remise des diplômes dans une célèbre école où votre serviteur officie. Champagne, petits fours.
20 h 30 : j’enfourche mon routier rouge (peinture et gardes boues d’origine), je traverse le Jardin Public juste à temps, le gardien s’apprête à fermer les grilles. Bon présage me dis-je !
20 h 45 : je suis à l’entrée de la rue Sainte-Catherine. Emu, je me revois étudiant descendant cette même rue alors ouverte à toute circulation, slalomant entre les voitures et rebondissant sur ses pavés dont la couleur lie de vin chatouillait sous la pluie.
20 h 55 : en approche de la Victoire (on peut rêver) un clin d’œil sous forme de néons de Présence Pantchounette égaie le fronton de la porte. Est-ce cela qui électrise l’atmosphère ?
Un homme, sorti d’un bar, passe en courant et annonce haut et fort dans une langue sud-méditerranéenne quelque chose qui ressemblerait bien à un score et dont il se réjouirait.
21 h : arrivée au trou. Il y a là déjà de quoi faire une équipe au complet et pourvue poste à poste, qu’on en juge. Piliers : Bon Docteur et Jacques Le Boucher, talon : Pépé, 2ème ligne : Le Général et Poulet, 3ème ligne : Gilbert dit Violetta, Gwen dit Air-de-rien, Walid dit l’école Libanaise, et Yannick dit sec à tort mais dont on verra bientôt que Là, Gaffe lui sied aussi très bien, bref du monde en 3ème ligne, mêlée : l’impétrant, Vergès, ouvreur : l’inamovible Dudu dit S., centres : Malco et Tom, ailes : Jean-Jacques dit boit au bol, votre serviteur dit Hamilton et arrière : Tcho.
Suis-je chargé en ions négatifs ? Toujours est-il que, outre la charge émotionnelle, la charge électrique est palpable dans le club.
21 h 30 : une rumeur court et enfle. Tout le monde est là, il ne viendra plus personne, les terrains étaient fermés à Bègles donc pas d’entraînement. On peut peut-être passer à table. Petite idée, grand débat. La suggestion devient controverse, il n’est pas question de déroger aux principes séculaires, pas de passage à table avant 22 h. La tension est montée d’un cran.
21 h 50 : art du compromis oblige nous nous installons de telle sorte qu’à l’heure susdite les fourchettes entrent en action. Est-ce une histoire de décalage horaire, une montre plus suisse que la moyenne ? Toujours est-il que Poulet est en rogne pour ce départ pour lui usurpé.
Trois boulettes de pain plus tard, dont il est la cible, il attrape un melon et joue au discobole. La cucurbitacée atterrit derechef sur celle de Yannick qui, stoïque, se recoiffe. Il a échappé au vol de charcuterie, plus de peur que de mal. Trois graines de melons égarées sur sa feuille de repas font disjoncter Le Prof, qui fait une première sortie façon siège éjectable (exercice déjà vu).
22 h 10 : un flot ininterrompu de coureurs dévale l’escalier cependant que nous attaquons les tomates mozzarelle et basilic. Il y avait donc matière à courir ce soir, méfions nous des rumeurs !
22 h 40 : Maintenant la salle est comble, la musette des Français également (2-0).
Petit conseil culinaire. Lorsque vous faites votre marché si votre souhait est de vous régaler de pâtes cuites al dente, évitez cette nouvelle engeance appelée Capellini et dont le mérite serait de ne cuire qu’en trois minutes. Il n’y a aucun mérite à cela. Noyées dans la bolognaise, nous les mangeons en pensant au vermicelle chinois. N’est-ce pas éclectique ?
23 h : quelques lancers d’assiettes plus tard, arrive le fromage. Onctueux à souhait, italien d’origine, il a un succès certain et inspire au potache du soir un gag sûrement mauvais, on jugera par la suite.
Pour ceux qui connaissent Bertrand Lavier, artiste contemporain qui accapare des objets usuels tels réfrigérateur, télévisions… et leurs applique une couche épaisse de peinture monochrome afin de transgresser leur statut d’objets industriels pour les faire accéder au rang d’œuvre d’art, et bien hier soir sur le coup de 23 h 10 Yannick s’est subitement muté en artiste plasticien et a investi 2 modestes stylos de la charge survoltée d’icônes du XXIe siècle en les noyant dans un fort pelliculage de crème fermentée. Comme chacun sait quand il y a survoltage, s’en suit le disjonctage. Il fut immédiat, massif, schismatique.
Querelle des anciens et des modernes, l’humour ça commence où, ça s’arrête quand ? peut-on rire de tout ? Si on en croit Woody Allen, oui mais pas avec n’importe qui !
Bref, pour la 5000ème fois on a réinventé l’eau tiède et les connaisseurs ont apprécié à sa juste valeur le riz au lait.
Le Général amenant sa troupe composée d’Air de rien, du Barde, de Poulet et, fait du jour, d’un Perdigue (Jean-Michel qui nous était revenu du fin fond des îles pour donner un 18), attribue une note qui se stabilise à 14.
A l’heure où je finis de vous écrire, on peut penser que quelques téléphones chauffent (désolé je me suis emporté, … mais non c’est moi j’aurais du aller courir, …)
A suivre…
NDLR : Mais au fait, quand il y a baston, les poulets devraient intervenir, non ?!
15 juin 2008
Old Coventrians in Bordeaux : « They Singing in the rain »
Par le Toulousain
En ce pluvieux week-end du pourri mois de mai, nous recevions nos amis de Coventry. Le printemps tarde à venir et même notre président a eu le nez suffisamment creux pour partir chercher l’astre lumineux sous d’autres latitudes. Guillaume en tête de pont assura le comité d’accueil à l’aéroport. La partie de golf annulée, la fine équipe ira s’enterrer au Connemara. Comme chez vous Guys, rien d’autre à faire que d’écluser des bières au fond d’un Pub en regardant tomber la pluie.
Vendredi soir, 20 heures, rendez-vous à Musard pour enfin passer aux choses sérieuses : Se fritter avec du rosbif. Dans l’ambiance surchauffée des vestiaires, nous constatons la force de notre paquet d’avants qui plus ça va, plus ça va pas… Pour preuve notre athlétique Perdigue qui se retrouve au poste de pilier, lui qui n’a même pas la circonférence d’un tuteur de fleuriste. Heureusement qu’il a été taillé dans un chêne noir du Périgord sinon nous n’avions plus qu’à en faire des allumettes tant il allait s’en prendre sur le râble. Bref gros paquet d’avants en tête, le match débute sous la direction de leur arbitre. Au bout de cinq minutes une passe décisive de votre toulousain dans les bras d’un Anglais provoque le premier essai sur interception. Pour ma défense, je vous dirais que, sans lunettes et vu la taille de notre Gwenino, je l’ai cru beaucoup plus près qu’il ne l’était réellement. Heureusement les Archiballs sont une équipe soudée et la réplique ne tarde pas à venir. Une belle ouverture vers l’aile droite et notre musculeux Pascal R. file en terre promise. À l’avant, le combat est farouche et vous dire qu’ils sont rudes à l’impact est un doux euphémisme. Walid, Gwen, et le grand Thom, s’en donnent à cœur joie. Quelques faiblesses dans nos plaquages, un 13 adverse insaisissable, et les grands bretons ne tardent pas à trouver par deux fois le chemin de notre en-but.
Pour les gros, devant, ça continue de papouiller gaiement sous le regard d’un arbitre un tantinet chauvin. Une mêlée dans leur 40 m et c’est Malko qui s’échappe, relayé par ma Pomme qui se propose en croisée et file aplatir sous les poteaux profitant ainsi d’honneurs pauvrement mérités. Trois à deux. Le coatching opéré par Coventry dévoile petit à petit l’équipe qui va jouer contre Cadillac le lendemain et la moyenne d’âge s’approche plus des trente ans que des quarante-cinq. Après une série de cartouches, tampons, et grattouillage de baballe au sol, nous encaissons un quatrième essai. Il faut dire que notre pauvre Guigui s’est retrouvé en dernier défenseur face à un pilier anglais de quelque 270 pounds. C’est alors que le président de Cadillac prend les choses en main et part d’une charge rageuse et solitaire aplatir entre les pieds d’un défenseur de Coventry qui, sans doute trompé par un marquage de terrain un peu délavé, l’attendait derrière la ligne d’en-but. Mi-temps Coventry 4, Archiball 3.
Pendant la pause, nous apprenons que nous n’avons pas d’arbitre à nos couleurs, pas de barde ni de Cambo en vue. Perdigue notre pilier de tutelle est à bloc et semble vouloir nous expliquer dans son jargon ponctué de verbes fleuris, que si ça continue comme ça il va ouvrir la boîte à claques. Il en a plein le fondement de se ramasser des sujets de sa gracieuse majesté, lancés à tout berzingue, sur sa modeste carcasse. Y va nous péter une durite Papa. Déjà qu’il fait des nuits courtes en ce moment.
À la reprise plus de doute, c’est contre l’équipe Première de Coventry que nous jouons, les anciens étant tous sur la touche. Devant ça se gâte un peu, sans doute le climat orageux qui échauffe les esprits. Perdigue se rend compte que les Britishs ne saisissent pas toutes les subtilités de sa prose, et préfère en venir aux gestes pour manifester courtoisement sa profonde réprobation quant aux percussions répétées et violentes de nos visiteurs sur son humble personne. Il finit sur la touche pour se calmer un peu et réviser son Anglais. Le grand Thom est aux anges, enfin du contact, pas de la touchette de tafiolles. Il est là, batifolant dans ce fatras avec l’allégresse d’un jeune castor lors de son premier bain. En clair, nous subissons un peu devant et beaucoup derrière. Le match se termine sur le score de 6 à 3 à la faveur des Old Coventrians ou plus précisément des Young Coventrians.
La soirée comme prévue se prolonge au trou, dans une ambiance détendue. Quatre fûts de bière et quelques caisses de vins se font essorer à la vitesse de l’éclair, quant au buffet, il ne ferra pas un pli. Et ça chante et ça braille et ça baragouine en Anglais. Échange de fanions et de maillots, puis discours dans un accent impeccablement landais de capitaine Thom relayé par la classe internationale de notre Coco, président honorable pour l’occasion. Soucieux de faire découvrir nos coutumes aux Anglais j’arrive à leur faire comprendre le mot Pastis, mais butte sur la traduction du mot Yaourt. Du coup je ne réussi pas à leur faire saisir toute la subtilité de l’épais breuvage anisé que nous nous appliquons à leur servir avec Dudu. Puis c’est le passage au Blarney Stone, puis à La Distillerie pour finir vers quatre heures du matin. Il faut dire que le Libanais avait donné pour consigne de les fatiguer avant le match organisé à Cadillac le lendemain. Il en fut ainsi fait.
Le Dimanche à Cadillac. L’équipe des cadres dirigeants de l’UAC, menée par son dynamique président aussi efficace qu’un Mourad Boudjellal au RCT, a préparé une Garden Rugby Party sur les berges du fleuve Garonne. À 15 heures, après une petite ballade en terre de Graves, nos invités débarquent deux fois plus nombreux que la veille au Trou, sans doute appâtés par l’affiche du jour présentant deux matches de finale de coupe d’Europe.
16 h : Cadillac/Coventry sur le légendaire terrain de Cadillac, son château en arrière plan et son coucher de soleil entre les pins maritimes qui se découpent en ombres chinoises dans les reflets scintillants du fleuve Garonne. C’est beau ! Le « spot » absolu dixit le président Libanais.
18 h : Stade Toulousain/Munster dans le légendaire stade couvert de Cardiff et retransmit en direct sur grand écran à Cadillac, son château en arrière plan et son coucher de soleil entre les pins maritimes qui se découpent… Je sais, je vous l’ai déjà dit, mais c’est tellement beau.
Pour avoir assisté aux préparatifs, je peux vous dire que l’on ne plaisante pas avec les réceptions officielles à Cadillac. Une volée de bénévoles s’affaire, installant par ici une tente au cas où (La pluie les gars, la pluie tout le week-end), par là quelques brouettes de sable (celui de la baie du mont Saint-Michel, putain y’en a deux qui suivent) pour drainer les abord du Club House, un soupçon gadoueux. D’autres s’activent à préparer les tables, la garbure est déjà en train de mijoter et les 1200 huîtres du Bassin fraîchement convoyées en Audi climatisée le matin même, attendent patiemment leur destinée finale. Bref, à 16 h, tout roule sauf le grand écran. Allez va, tant pis pour le grand écran ! Mes héros toulousains seront plus petits que d’habitude, mais bon ! À la bonne franquette ! Quelques trop rares archis, Gwenino, Hamilton, Zeille et Kiki, ont fait le déplacement et prêtent main-forte pour les derniers préparatifs. L’ambiance est festive, le soleil enfin de retour. L’animation et l’effervescence qui règnent autour de la modeste cabane du Club House procure à l’ensemble des allures de film d’Emir Kusturica. Le match au sommet débute dans une ambiance de kermesse très familiale et bon enfant.
Sur le terrain, Cadillac en bleu et blanc engage la partie face à Coventry en noir et orange. Les forces sont équilibrées, et bien que le langage des gestes prenne quelques fois le dessus sur la langue de Shakespeare pour deux ou trois explications techniques dans les rucks, le match se déroule sans heurts et se termine sur le score équitable de 12 à 12. Il est vrai qu’un arbitre officiel français, saisi pour l’occasion, ça aide un peu et ce ne sont pas les joueurs du Stade Toulousain qui me contrediront.
Nous quittons les abords du terrain car c’est enfin l’heure de la finale de la Hcup. Fébrile, j’installe une chaise à 30 centimètres de l’écran 16 pouces et essuie par deux fois mes verres correcteurs. Face à moi un British porte crânement le maillot du Munster. Je décide, pour faire front, d’enfiler celui du Stade qui m’est si cher. Il n’y suffira pas et mon équipe adorée s’incline face à une équipe d’Irlandais plus habile dans le jeu de taupes. Profitez messieurs les Irlandais tant que les règles vous l’autorisent, mais sachez que vous rendez ce jeu particulièrement ennuyeux. Heureusement les gars de Cadillac sont là pour me réconforter et après le discours impeccable du président Libanais, l’ambiance joyeuse reprend le dessus. La bière et le vin coulent à flots. Dans un régal d’huîtres, de pâté, de garbure, de viande grillée à la plancha et de frites maisons, nos amis anglais reprennent vigueur et lancent chants et sketches. Ils miment une satire des tribunaux anglais particulièrement originale et ne pouvant jaillir que de leurs esprits féconds (Pépé adore que l’on dise de l’esprit Anglais qu’il les faits cons). Dehors juste après le « coucher de soleil » la pluie s’est remise à tomber, mais il est trop tard, et ce diable de mauvais temps n’aura rien pu contre la bonne humeur et les plaisirs de l’Ovalie. Comme il est doux d’être Archiball en cette fin de mois de Mai.
En ce pluvieux week-end du pourri mois de mai, nous recevions nos amis de Coventry. Le printemps tarde à venir et même notre président a eu le nez suffisamment creux pour partir chercher l’astre lumineux sous d’autres latitudes. Guillaume en tête de pont assura le comité d’accueil à l’aéroport. La partie de golf annulée, la fine équipe ira s’enterrer au Connemara. Comme chez vous Guys, rien d’autre à faire que d’écluser des bières au fond d’un Pub en regardant tomber la pluie.
Vendredi soir, 20 heures, rendez-vous à Musard pour enfin passer aux choses sérieuses : Se fritter avec du rosbif. Dans l’ambiance surchauffée des vestiaires, nous constatons la force de notre paquet d’avants qui plus ça va, plus ça va pas… Pour preuve notre athlétique Perdigue qui se retrouve au poste de pilier, lui qui n’a même pas la circonférence d’un tuteur de fleuriste. Heureusement qu’il a été taillé dans un chêne noir du Périgord sinon nous n’avions plus qu’à en faire des allumettes tant il allait s’en prendre sur le râble. Bref gros paquet d’avants en tête, le match débute sous la direction de leur arbitre. Au bout de cinq minutes une passe décisive de votre toulousain dans les bras d’un Anglais provoque le premier essai sur interception. Pour ma défense, je vous dirais que, sans lunettes et vu la taille de notre Gwenino, je l’ai cru beaucoup plus près qu’il ne l’était réellement. Heureusement les Archiballs sont une équipe soudée et la réplique ne tarde pas à venir. Une belle ouverture vers l’aile droite et notre musculeux Pascal R. file en terre promise. À l’avant, le combat est farouche et vous dire qu’ils sont rudes à l’impact est un doux euphémisme. Walid, Gwen, et le grand Thom, s’en donnent à cœur joie. Quelques faiblesses dans nos plaquages, un 13 adverse insaisissable, et les grands bretons ne tardent pas à trouver par deux fois le chemin de notre en-but.
Pour les gros, devant, ça continue de papouiller gaiement sous le regard d’un arbitre un tantinet chauvin. Une mêlée dans leur 40 m et c’est Malko qui s’échappe, relayé par ma Pomme qui se propose en croisée et file aplatir sous les poteaux profitant ainsi d’honneurs pauvrement mérités. Trois à deux. Le coatching opéré par Coventry dévoile petit à petit l’équipe qui va jouer contre Cadillac le lendemain et la moyenne d’âge s’approche plus des trente ans que des quarante-cinq. Après une série de cartouches, tampons, et grattouillage de baballe au sol, nous encaissons un quatrième essai. Il faut dire que notre pauvre Guigui s’est retrouvé en dernier défenseur face à un pilier anglais de quelque 270 pounds. C’est alors que le président de Cadillac prend les choses en main et part d’une charge rageuse et solitaire aplatir entre les pieds d’un défenseur de Coventry qui, sans doute trompé par un marquage de terrain un peu délavé, l’attendait derrière la ligne d’en-but. Mi-temps Coventry 4, Archiball 3.
Pendant la pause, nous apprenons que nous n’avons pas d’arbitre à nos couleurs, pas de barde ni de Cambo en vue. Perdigue notre pilier de tutelle est à bloc et semble vouloir nous expliquer dans son jargon ponctué de verbes fleuris, que si ça continue comme ça il va ouvrir la boîte à claques. Il en a plein le fondement de se ramasser des sujets de sa gracieuse majesté, lancés à tout berzingue, sur sa modeste carcasse. Y va nous péter une durite Papa. Déjà qu’il fait des nuits courtes en ce moment.
À la reprise plus de doute, c’est contre l’équipe Première de Coventry que nous jouons, les anciens étant tous sur la touche. Devant ça se gâte un peu, sans doute le climat orageux qui échauffe les esprits. Perdigue se rend compte que les Britishs ne saisissent pas toutes les subtilités de sa prose, et préfère en venir aux gestes pour manifester courtoisement sa profonde réprobation quant aux percussions répétées et violentes de nos visiteurs sur son humble personne. Il finit sur la touche pour se calmer un peu et réviser son Anglais. Le grand Thom est aux anges, enfin du contact, pas de la touchette de tafiolles. Il est là, batifolant dans ce fatras avec l’allégresse d’un jeune castor lors de son premier bain. En clair, nous subissons un peu devant et beaucoup derrière. Le match se termine sur le score de 6 à 3 à la faveur des Old Coventrians ou plus précisément des Young Coventrians.
La soirée comme prévue se prolonge au trou, dans une ambiance détendue. Quatre fûts de bière et quelques caisses de vins se font essorer à la vitesse de l’éclair, quant au buffet, il ne ferra pas un pli. Et ça chante et ça braille et ça baragouine en Anglais. Échange de fanions et de maillots, puis discours dans un accent impeccablement landais de capitaine Thom relayé par la classe internationale de notre Coco, président honorable pour l’occasion. Soucieux de faire découvrir nos coutumes aux Anglais j’arrive à leur faire comprendre le mot Pastis, mais butte sur la traduction du mot Yaourt. Du coup je ne réussi pas à leur faire saisir toute la subtilité de l’épais breuvage anisé que nous nous appliquons à leur servir avec Dudu. Puis c’est le passage au Blarney Stone, puis à La Distillerie pour finir vers quatre heures du matin. Il faut dire que le Libanais avait donné pour consigne de les fatiguer avant le match organisé à Cadillac le lendemain. Il en fut ainsi fait.
Le Dimanche à Cadillac. L’équipe des cadres dirigeants de l’UAC, menée par son dynamique président aussi efficace qu’un Mourad Boudjellal au RCT, a préparé une Garden Rugby Party sur les berges du fleuve Garonne. À 15 heures, après une petite ballade en terre de Graves, nos invités débarquent deux fois plus nombreux que la veille au Trou, sans doute appâtés par l’affiche du jour présentant deux matches de finale de coupe d’Europe.
16 h : Cadillac/Coventry sur le légendaire terrain de Cadillac, son château en arrière plan et son coucher de soleil entre les pins maritimes qui se découpent en ombres chinoises dans les reflets scintillants du fleuve Garonne. C’est beau ! Le « spot » absolu dixit le président Libanais.
18 h : Stade Toulousain/Munster dans le légendaire stade couvert de Cardiff et retransmit en direct sur grand écran à Cadillac, son château en arrière plan et son coucher de soleil entre les pins maritimes qui se découpent… Je sais, je vous l’ai déjà dit, mais c’est tellement beau.
Pour avoir assisté aux préparatifs, je peux vous dire que l’on ne plaisante pas avec les réceptions officielles à Cadillac. Une volée de bénévoles s’affaire, installant par ici une tente au cas où (La pluie les gars, la pluie tout le week-end), par là quelques brouettes de sable (celui de la baie du mont Saint-Michel, putain y’en a deux qui suivent) pour drainer les abord du Club House, un soupçon gadoueux. D’autres s’activent à préparer les tables, la garbure est déjà en train de mijoter et les 1200 huîtres du Bassin fraîchement convoyées en Audi climatisée le matin même, attendent patiemment leur destinée finale. Bref, à 16 h, tout roule sauf le grand écran. Allez va, tant pis pour le grand écran ! Mes héros toulousains seront plus petits que d’habitude, mais bon ! À la bonne franquette ! Quelques trop rares archis, Gwenino, Hamilton, Zeille et Kiki, ont fait le déplacement et prêtent main-forte pour les derniers préparatifs. L’ambiance est festive, le soleil enfin de retour. L’animation et l’effervescence qui règnent autour de la modeste cabane du Club House procure à l’ensemble des allures de film d’Emir Kusturica. Le match au sommet débute dans une ambiance de kermesse très familiale et bon enfant.
Sur le terrain, Cadillac en bleu et blanc engage la partie face à Coventry en noir et orange. Les forces sont équilibrées, et bien que le langage des gestes prenne quelques fois le dessus sur la langue de Shakespeare pour deux ou trois explications techniques dans les rucks, le match se déroule sans heurts et se termine sur le score équitable de 12 à 12. Il est vrai qu’un arbitre officiel français, saisi pour l’occasion, ça aide un peu et ce ne sont pas les joueurs du Stade Toulousain qui me contrediront.
Nous quittons les abords du terrain car c’est enfin l’heure de la finale de la Hcup. Fébrile, j’installe une chaise à 30 centimètres de l’écran 16 pouces et essuie par deux fois mes verres correcteurs. Face à moi un British porte crânement le maillot du Munster. Je décide, pour faire front, d’enfiler celui du Stade qui m’est si cher. Il n’y suffira pas et mon équipe adorée s’incline face à une équipe d’Irlandais plus habile dans le jeu de taupes. Profitez messieurs les Irlandais tant que les règles vous l’autorisent, mais sachez que vous rendez ce jeu particulièrement ennuyeux. Heureusement les gars de Cadillac sont là pour me réconforter et après le discours impeccable du président Libanais, l’ambiance joyeuse reprend le dessus. La bière et le vin coulent à flots. Dans un régal d’huîtres, de pâté, de garbure, de viande grillée à la plancha et de frites maisons, nos amis anglais reprennent vigueur et lancent chants et sketches. Ils miment une satire des tribunaux anglais particulièrement originale et ne pouvant jaillir que de leurs esprits féconds (Pépé adore que l’on dise de l’esprit Anglais qu’il les faits cons). Dehors juste après le « coucher de soleil » la pluie s’est remise à tomber, mais il est trop tard, et ce diable de mauvais temps n’aura rien pu contre la bonne humeur et les plaisirs de l’Ovalie. Comme il est doux d’être Archiball en cette fin de mois de Mai.
13 juin 2008
Le lion kinkajou
La pignole du Barde
O seigneur du trou, monarque de Musard, prince de Rovigo, l’angoisse, cette garce, m’étreint comme jamais. De quel nom d’oiseau puis-je bien t’affubler ? L’aigle ? Ce serait si facile, et, pour tout dire, inconvenant. Pourtant que d’Austerlitz aurons-nous vécu ensemble ! De Casablanca à Connacklity, de Courou à Paris. Et ce n’est pas Grognard, ton fidèle Grognard qui me contredira. O seigneur du trou, toi le premier des nôtres, comment oser te comparer à quiconque et, d’aventure, à un animal, fut-ce l’aigle qui ornait l’étendard de César. Mais tu es unique, et que tant de gloires aient pu choisir le même emblème réduit à néant cette odieuse tentative.
« Te casse pas les couilles, le barde, Loulou, c’est un sanglier » me souffle la Piballe. Cela saute aux yeux sur le pré ». Le gueux, le manant, le mécréant ! Qu’on lui tranche la tête ! Sans doute faisait-il allusion à tes courses furieuses qui laminent les malheureuses touffes d’herbe et les mottes étourdies qui se dressent sur ton passage. Mais diantre, quelle imagination vile, te comparer à un porc, fut-il sauvage. Pourquoi pas un lapin blanc, un Lori ou un Dodo ?
« Et le lion pauvre con » éructe Garabos. Les plâtriers, toujours, sont d’excellent conseil. Et s’ils n’y mettent la forme (Zeille excepté), ils y mettent le cœur (Zeille toujours). Donc, Loulou, c’est un lion. A quoi bon chercher, tordre le cou aux évidences, faire le fanfaron, à quoi bon. Je m’en veux, malgré tout, de céder à l’ordinaire. Fût-il royal. De guerre lasse, je m’en remets à Robert (le petit) : « Grand mammifère carnivore, grand félin, à pelage fauve, à crinière brune et fournie, à queue terminée par une grande touffe de poils… » Oui, c’est bien toi, mon suzerain magnifique, toi « mon lion superbe et généreux » loué par le père Hugo. Tout concorde, tout coïncide. Tout. Pas une expression qui ne soit conforme : avoir bouffé du lion, tourner comme un lion en cage, se défendre comme un lion, se tailler la part du lion…Et comme la vox populi a raison lorsqu’elle évoque la lionne, « femme fière, fougueuse », ô Coco. Vois comme je m’exécute, moi ton petit lionceau.
« Ta pusillanimité me les broute » s’écrie Walid, « pour moi, Loulou, c’est un panda, ce voisin du kinkajou ». Il m’interpelle le Libanais. Perfide, il instille le doute. Il me reste de couper la poire en deux. Loulou, c’est un lion kinkajou (« petit mammifère carnivore au pelage gris-roux, à longue queue prenante ». Et voilou.
O seigneur du trou, monarque de Musard, prince de Rovigo, l’angoisse, cette garce, m’étreint comme jamais. De quel nom d’oiseau puis-je bien t’affubler ? L’aigle ? Ce serait si facile, et, pour tout dire, inconvenant. Pourtant que d’Austerlitz aurons-nous vécu ensemble ! De Casablanca à Connacklity, de Courou à Paris. Et ce n’est pas Grognard, ton fidèle Grognard qui me contredira. O seigneur du trou, toi le premier des nôtres, comment oser te comparer à quiconque et, d’aventure, à un animal, fut-ce l’aigle qui ornait l’étendard de César. Mais tu es unique, et que tant de gloires aient pu choisir le même emblème réduit à néant cette odieuse tentative.
« Te casse pas les couilles, le barde, Loulou, c’est un sanglier » me souffle la Piballe. Cela saute aux yeux sur le pré ». Le gueux, le manant, le mécréant ! Qu’on lui tranche la tête ! Sans doute faisait-il allusion à tes courses furieuses qui laminent les malheureuses touffes d’herbe et les mottes étourdies qui se dressent sur ton passage. Mais diantre, quelle imagination vile, te comparer à un porc, fut-il sauvage. Pourquoi pas un lapin blanc, un Lori ou un Dodo ?
« Et le lion pauvre con » éructe Garabos. Les plâtriers, toujours, sont d’excellent conseil. Et s’ils n’y mettent la forme (Zeille excepté), ils y mettent le cœur (Zeille toujours). Donc, Loulou, c’est un lion. A quoi bon chercher, tordre le cou aux évidences, faire le fanfaron, à quoi bon. Je m’en veux, malgré tout, de céder à l’ordinaire. Fût-il royal. De guerre lasse, je m’en remets à Robert (le petit) : « Grand mammifère carnivore, grand félin, à pelage fauve, à crinière brune et fournie, à queue terminée par une grande touffe de poils… » Oui, c’est bien toi, mon suzerain magnifique, toi « mon lion superbe et généreux » loué par le père Hugo. Tout concorde, tout coïncide. Tout. Pas une expression qui ne soit conforme : avoir bouffé du lion, tourner comme un lion en cage, se défendre comme un lion, se tailler la part du lion…Et comme la vox populi a raison lorsqu’elle évoque la lionne, « femme fière, fougueuse », ô Coco. Vois comme je m’exécute, moi ton petit lionceau.
« Ta pusillanimité me les broute » s’écrie Walid, « pour moi, Loulou, c’est un panda, ce voisin du kinkajou ». Il m’interpelle le Libanais. Perfide, il instille le doute. Il me reste de couper la poire en deux. Loulou, c’est un lion kinkajou (« petit mammifère carnivore au pelage gris-roux, à longue queue prenante ». Et voilou.
11 juin 2008
Le cuistot de la semaine, el Presidente
Par le Blogger
Eh ! Il est pas beau notre président ? Hein ? Avec ce petit air canaille, relevé d'un chouya de bravoure au cas où il faut aller au charbon ? Toujours guerrier, toujours partant... encore que là, on a l'impression qu'il est sur le point de décapiter une armée maori de rugbymen, mais pas du tout, il décortique une crevette. On va y venir.
On a tendance à l'oublier, mais on n'a pas idée de l'importance d'un Président. A se laisser aller, on peut oublier à quoi ça sert ! C'est vrai, mais arrêtez de regarder la télé aussi, et cherchez plutôt dans quelle catégorie vous vous reconnaissez le plus.
Petit a - Certains se disent, un Président est certainement utile, puisqu'il y en a un (ou une) par Club ;
Petit b - Certains diront qu'un président est, dans une entreprise, celui qui encaisse les bénéfices et délègue les responsabilités ;
Petit c - D'autres expliqueront qu'un président est une personne élue parce qu'elle est en général pleine de bon sens, avec pas mal de bonne volonté mais qui n'a souvent pas compris que si dans un Club il n'y en a qu'un qui aura des ennuis, ce sera lui. Persuadé qu'il en fait trop, il est entouré de gens persuadés qu'il ne fait rien.
Ne vous triturez pas l'esprit, le petit a nous conviendrait à tous. Ya pas à tortiller, un Président c'est pas rien. Il est le moteur du Club et de ses projets, pour les mener à bout, un Président est toujours en forme, sachant que rond est une forme.
Autour du Président, il y a toujours les hommes du Président que le Président choisit comme proches collaborateurs, une notion philosophique, surtout dans l'absolu. Ce qui veut dire, rapporté à l'échelle de notre association : le secrétaire, le trésorier, le boutiquier et le sélectionneur.
Le secrétaire a en général la tâche de convoquer le bureau ou d'annoncer une réunion importante à laquelle le Président demande de confirmer sa présence auprès du secrétaire par mail, et de le prévenir ensuite par fax qu'il va recevoir un mail et d'appeler son portable pour vérifier qu'il a bien reçu le fax et en cas de messagerie vocale, laisser un message et prévenir par mail qu'il a un message sur sa messagerie.
Le trésorier est un individu ésotérique, souvent sympathique tant qu'il n'aborde pas les sujets qui fâchent. Il est généralement plein d'énergie qu'il ne dépense jamais. Il est un des seuls à connaître tout le monde par son prénom qu'il se répète tous les mardi soirs.
Le boutiquier se repère assez facilement dans l'assemblée, c'est celui qui porte des vêtements du club à sa juste taille. Il est aussi le premier à les porter puisqu'il est le premier à les avoir. Ils sont toujours neufs.
Le sélectionneur (ils sont deux) délègue à quatre autres personnes la tâche de sélectionner. Ces personnes sont les appelants et se nomment généralement "Tout le monde", "Quelqu'un", "Chacun" et "Personne". Quant il faut constituer une équipe, le sélectionneur demande à Tout le monde de le faire. Tout le monde est ensuite persuadé que Quelqu'un le ferait. Mais, comme Chacun pouvait l'avoir fait, c'est finalement Personne qui le fait.
Comme tout Président, notre Président voyage beaucoup. Il est le représentant de nos valeurs et le défenseur de nos idées. Ainsi notre Président a effectué un voyage à Cuba avec un staff réduit à Guitou, avec un aller-retour en classe affaire. Ils sont allés à la rencontre des rouleuses de cigares qu'on trouve à la pelle dans ces pays, à ne pas confondre avec les rouleuses de pelles qu'on trouve au cigare. C'est ainsi, ils se passionnent pour les cigares longuement pressés et travaillés dans des moules. Ils en ramènent plein, le repas en fut couronné.
En effet, comme nous tous (sic), le Président assure son repas annuel. Revigoré et la mine reposée, il attaque son menu par des avocats, mayonnaise, avec un trio de crevettes.
On en mange plusieurs, sans compter. On attaque le bol de mayo à coup de miche de pain. On se demande pourquoi, parce que la suite se fait attendre. Mais, oh combien il était bon attendre. Comme un cigare, plus c'est long, plus c'est bon. Ca gueule, ça braille, ça tape dans les verres et gratte les assiettes avec les couteaux. Le Président s'en branle du vacarme et rapporte enfin une daube avec pâtes fraîches qui décrochera toutes les mâchoires bêlantes. Le plat du Président plaira à tous et Lolo le répètera à qui veut l'entendre.
Le plateau de fromage fait sensation. On a à peine le temps de déguster que le duo de gâteaux au chocolat (blanc et noir) avec sa crème anglaise nous fait déjà de l'œil !
Vint enfin l'heure du cigare et du rhum cubains. Personne ne s'est fait prier, ça pompait de partout comme des malades.
Le jury est réuni illico avant la tombée du brouillard : Dudu, Thomas, Le Général, Perdigue, le Toulousain, et l'enfant prodige qui fait son retour, Alain-Charles, s'entendent pour le 14.
C'est la Buena Vista Archiball Club, un air de salsa et puis au lit.
Eh ! Il est pas beau notre président ? Hein ? Avec ce petit air canaille, relevé d'un chouya de bravoure au cas où il faut aller au charbon ? Toujours guerrier, toujours partant... encore que là, on a l'impression qu'il est sur le point de décapiter une armée maori de rugbymen, mais pas du tout, il décortique une crevette. On va y venir.
On a tendance à l'oublier, mais on n'a pas idée de l'importance d'un Président. A se laisser aller, on peut oublier à quoi ça sert ! C'est vrai, mais arrêtez de regarder la télé aussi, et cherchez plutôt dans quelle catégorie vous vous reconnaissez le plus.
Petit a - Certains se disent, un Président est certainement utile, puisqu'il y en a un (ou une) par Club ;
Petit b - Certains diront qu'un président est, dans une entreprise, celui qui encaisse les bénéfices et délègue les responsabilités ;
Petit c - D'autres expliqueront qu'un président est une personne élue parce qu'elle est en général pleine de bon sens, avec pas mal de bonne volonté mais qui n'a souvent pas compris que si dans un Club il n'y en a qu'un qui aura des ennuis, ce sera lui. Persuadé qu'il en fait trop, il est entouré de gens persuadés qu'il ne fait rien.
Ne vous triturez pas l'esprit, le petit a nous conviendrait à tous. Ya pas à tortiller, un Président c'est pas rien. Il est le moteur du Club et de ses projets, pour les mener à bout, un Président est toujours en forme, sachant que rond est une forme.
Autour du Président, il y a toujours les hommes du Président que le Président choisit comme proches collaborateurs, une notion philosophique, surtout dans l'absolu. Ce qui veut dire, rapporté à l'échelle de notre association : le secrétaire, le trésorier, le boutiquier et le sélectionneur.
Le secrétaire a en général la tâche de convoquer le bureau ou d'annoncer une réunion importante à laquelle le Président demande de confirmer sa présence auprès du secrétaire par mail, et de le prévenir ensuite par fax qu'il va recevoir un mail et d'appeler son portable pour vérifier qu'il a bien reçu le fax et en cas de messagerie vocale, laisser un message et prévenir par mail qu'il a un message sur sa messagerie.
Le trésorier est un individu ésotérique, souvent sympathique tant qu'il n'aborde pas les sujets qui fâchent. Il est généralement plein d'énergie qu'il ne dépense jamais. Il est un des seuls à connaître tout le monde par son prénom qu'il se répète tous les mardi soirs.
Le boutiquier se repère assez facilement dans l'assemblée, c'est celui qui porte des vêtements du club à sa juste taille. Il est aussi le premier à les porter puisqu'il est le premier à les avoir. Ils sont toujours neufs.
Le sélectionneur (ils sont deux) délègue à quatre autres personnes la tâche de sélectionner. Ces personnes sont les appelants et se nomment généralement "Tout le monde", "Quelqu'un", "Chacun" et "Personne". Quant il faut constituer une équipe, le sélectionneur demande à Tout le monde de le faire. Tout le monde est ensuite persuadé que Quelqu'un le ferait. Mais, comme Chacun pouvait l'avoir fait, c'est finalement Personne qui le fait.
Comme tout Président, notre Président voyage beaucoup. Il est le représentant de nos valeurs et le défenseur de nos idées. Ainsi notre Président a effectué un voyage à Cuba avec un staff réduit à Guitou, avec un aller-retour en classe affaire. Ils sont allés à la rencontre des rouleuses de cigares qu'on trouve à la pelle dans ces pays, à ne pas confondre avec les rouleuses de pelles qu'on trouve au cigare. C'est ainsi, ils se passionnent pour les cigares longuement pressés et travaillés dans des moules. Ils en ramènent plein, le repas en fut couronné.
En effet, comme nous tous (sic), le Président assure son repas annuel. Revigoré et la mine reposée, il attaque son menu par des avocats, mayonnaise, avec un trio de crevettes.
On en mange plusieurs, sans compter. On attaque le bol de mayo à coup de miche de pain. On se demande pourquoi, parce que la suite se fait attendre. Mais, oh combien il était bon attendre. Comme un cigare, plus c'est long, plus c'est bon. Ca gueule, ça braille, ça tape dans les verres et gratte les assiettes avec les couteaux. Le Président s'en branle du vacarme et rapporte enfin une daube avec pâtes fraîches qui décrochera toutes les mâchoires bêlantes. Le plat du Président plaira à tous et Lolo le répètera à qui veut l'entendre.
Le plateau de fromage fait sensation. On a à peine le temps de déguster que le duo de gâteaux au chocolat (blanc et noir) avec sa crème anglaise nous fait déjà de l'œil !
Vint enfin l'heure du cigare et du rhum cubains. Personne ne s'est fait prier, ça pompait de partout comme des malades.
Le jury est réuni illico avant la tombée du brouillard : Dudu, Thomas, Le Général, Perdigue, le Toulousain, et l'enfant prodige qui fait son retour, Alain-Charles, s'entendent pour le 14.
C'est la Buena Vista Archiball Club, un air de salsa et puis au lit.
07 juin 2008
Le zèbre barnabooth
La pignole du Barde
Certains êtres sont prédestinés. On ne saurait porter un nom par hasard. Jouer au rugby et s’appeler Apercé, c’est être béni des dieux. Pour ceux qui taquinent la béchigue à Musard, l’évidence saute aux yeux. Pascal n’a de cesse de vouloir transpercer la ligne adverse. Son arme favorite : la feinte de passe. La répétition du même a ses limites et les habitués déjouent, par habitude, cette propension à l’entourloupe. N‘importe, le balancement des bras et l’ultime retenue sont pratiqués avec tant de grâce que le résultat ne compte pas. Chez Pascal, à défaut d’être efficace, la grâce est esthétique.
D’aucuns affublent notre esthète du surnom de Malko. Notre homme est un nomade, un Barnabooth des temps modernes. Il s’est promené aux quatre coins du monde qui en smoking, qui en Breitling, qui en Weston. Nul doute qu’il a versé une petite larme à l’annonce du décès d’Yves Saint-Laurent. Pascal, c’est notre ambassadeur. Et je préfère en faire le fruit de l’imagination de Valéry Larbaud que celle de Gérard de Villiers. Mais Barnabooth, n’est pas un animal ; rien qu’un être en chair et en os.
Un félin Pascal ? Pourquoi pas puisque, Malko oblige, ce serait un prince. Toutefois, le lien entre le félin et le prince est péremptoire. Je connais des princes à la félinité économe et parcimonieuse. D’aucuns tiennent même de l’hippopotame, voire du koala, du lama ou du chien. Le chien justement. Walid (Salem) me susurrait que Pascal, c’est un chien dans un jeu de quilles. Pour ceux qui l’on vu lancer l’assiette à l’approche du dessert, la chose est entendue. Mais, fut-il de haute lignée, le chien ne va guère à notre Barnabooth. Et puis, ce mammifère domestique est plutôt de nature sédentaire.
Je ne sais pas pourquoi, mais je suis tenté par le zèbre. Notre homme n’est-il pas un drôle de zèbre et ne s’acharne-t-il pas à courir comme cet équidé d’Afrique ? Je l’avoue humblement, ce soir, ma lycanthropie est lasse. N’empêche, pour moi, le zèbre possède une indéniable classe. Et peu me chaut qu’il soit la victime des félins auxquels j’entendais, de prime abord, apparenté notre castor. Un zèbre barnabooth donc. Advienne que pourra.
Certains êtres sont prédestinés. On ne saurait porter un nom par hasard. Jouer au rugby et s’appeler Apercé, c’est être béni des dieux. Pour ceux qui taquinent la béchigue à Musard, l’évidence saute aux yeux. Pascal n’a de cesse de vouloir transpercer la ligne adverse. Son arme favorite : la feinte de passe. La répétition du même a ses limites et les habitués déjouent, par habitude, cette propension à l’entourloupe. N‘importe, le balancement des bras et l’ultime retenue sont pratiqués avec tant de grâce que le résultat ne compte pas. Chez Pascal, à défaut d’être efficace, la grâce est esthétique.
D’aucuns affublent notre esthète du surnom de Malko. Notre homme est un nomade, un Barnabooth des temps modernes. Il s’est promené aux quatre coins du monde qui en smoking, qui en Breitling, qui en Weston. Nul doute qu’il a versé une petite larme à l’annonce du décès d’Yves Saint-Laurent. Pascal, c’est notre ambassadeur. Et je préfère en faire le fruit de l’imagination de Valéry Larbaud que celle de Gérard de Villiers. Mais Barnabooth, n’est pas un animal ; rien qu’un être en chair et en os.
Un félin Pascal ? Pourquoi pas puisque, Malko oblige, ce serait un prince. Toutefois, le lien entre le félin et le prince est péremptoire. Je connais des princes à la félinité économe et parcimonieuse. D’aucuns tiennent même de l’hippopotame, voire du koala, du lama ou du chien. Le chien justement. Walid (Salem) me susurrait que Pascal, c’est un chien dans un jeu de quilles. Pour ceux qui l’on vu lancer l’assiette à l’approche du dessert, la chose est entendue. Mais, fut-il de haute lignée, le chien ne va guère à notre Barnabooth. Et puis, ce mammifère domestique est plutôt de nature sédentaire.
Je ne sais pas pourquoi, mais je suis tenté par le zèbre. Notre homme n’est-il pas un drôle de zèbre et ne s’acharne-t-il pas à courir comme cet équidé d’Afrique ? Je l’avoue humblement, ce soir, ma lycanthropie est lasse. N’empêche, pour moi, le zèbre possède une indéniable classe. Et peu me chaut qu’il soit la victime des félins auxquels j’entendais, de prime abord, apparenté notre castor. Un zèbre barnabooth donc. Advienne que pourra.
(Pa)trick en bois !
La pignole du Barde
Connaissez-vous Gémini le criquet ? Et bien, c’est Dinclaux (Patrick). Je n’ai eu aucun mal à me mettre à l’ouvrage pour chanter ses louanges. La révélation fut immédiate, à l’égal de celle de Claudel (Paul) sous un pilier de Notre Dame. Par la grâce de Walt Disney et d’un écrivain italien, cet orthoptère acridien (le criquet), devient la conscience d’un petit bonhomme en bois (qui vaut beaucoup mieux que le petit bonhomme en mousse de cet enfoiré de Patrick Sébastien). Patrick, certes, n’est pas de bois, sauf en certaines circonstances, mais il est un peu notre conscience : il ne fait pas de bruit, observe et se met au service des uns ou des autres en les rappelant à leurs devoirs. Il pourrait être casse-couilles mais son sourire trahit son goût pour les plaisirs de ce monde.
Il faut dire que notre criquet – qui n’aime rien tant que striduler dans la nuit bordelaise –, a trouvé en Loulou un putain de Gepetto. C’est lui, notre père à tous qui a décidé d’en faire l’ange gardien de ses petits. Certes, les criquets ne sont pas des anges, encore qu’à bien des égards, ils soient les messagers de l’autorité divine, et, en l’occurrence, de Loulou.
Pour les ignares qui confondent sauterelle et criquet, il va de soi que ces propos ne peuvent les toucher. Il y a loin de la sauterelle (Jérôme Baudet) au criquet (Patrick Dinclaux). En bon entomologiste, j’écarte d’un revers de la main (droite) ces comparaisons ignominieuses. Même si comme l’écrivait Gide : « Les plus beaux sujets de drame nous sont proposés par… l’entomologie. » De drame je ne veux point. D’ici, que le Marien ramène sa gueule…
On a toujours besoin d’un p’tit criquet chez soi. Merci à toi Patrick.
Connaissez-vous Gémini le criquet ? Et bien, c’est Dinclaux (Patrick). Je n’ai eu aucun mal à me mettre à l’ouvrage pour chanter ses louanges. La révélation fut immédiate, à l’égal de celle de Claudel (Paul) sous un pilier de Notre Dame. Par la grâce de Walt Disney et d’un écrivain italien, cet orthoptère acridien (le criquet), devient la conscience d’un petit bonhomme en bois (qui vaut beaucoup mieux que le petit bonhomme en mousse de cet enfoiré de Patrick Sébastien). Patrick, certes, n’est pas de bois, sauf en certaines circonstances, mais il est un peu notre conscience : il ne fait pas de bruit, observe et se met au service des uns ou des autres en les rappelant à leurs devoirs. Il pourrait être casse-couilles mais son sourire trahit son goût pour les plaisirs de ce monde.
Il faut dire que notre criquet – qui n’aime rien tant que striduler dans la nuit bordelaise –, a trouvé en Loulou un putain de Gepetto. C’est lui, notre père à tous qui a décidé d’en faire l’ange gardien de ses petits. Certes, les criquets ne sont pas des anges, encore qu’à bien des égards, ils soient les messagers de l’autorité divine, et, en l’occurrence, de Loulou.
Pour les ignares qui confondent sauterelle et criquet, il va de soi que ces propos ne peuvent les toucher. Il y a loin de la sauterelle (Jérôme Baudet) au criquet (Patrick Dinclaux). En bon entomologiste, j’écarte d’un revers de la main (droite) ces comparaisons ignominieuses. Même si comme l’écrivait Gide : « Les plus beaux sujets de drame nous sont proposés par… l’entomologie. » De drame je ne veux point. D’ici, que le Marien ramène sa gueule…
On a toujours besoin d’un p’tit criquet chez soi. Merci à toi Patrick.
05 juin 2008
Graine de stars
Vous allez avoir le sourire le plus attendrissant du siècle, le papa est fier de son fils. Normal, le fils est plutôt fait pour relever le niveau rugbystique du papa. Plusieurs indices : j'ai un maillot à damier, un casque bleu et un père aussi lourdeau que son camion... qui suis-je ?
04 juin 2008
Le cuistot de la semaine encore comme là-bas dit !
Par Le Blogger
Vous vous souvenez ces pubs où, pour exemple, l'une d'entre elles nous montre le gars regarder un match et la nana récupérer les piles de la zapette en cachette pour fair tourner son accessoire de plaisir solitaire ? Il y a aussi ce film de Russ Meyer qui commence comme ça ! Avec un bzzzzzzzz venant de la chambre à côté, aussi fort que le son de la télé. On disait alors : quel âne ! comment c'est possible de préférer le foot à une bonne partie sous la couette ?? Ceci nous faisait rire... et comme toujours, ce qui fait rire n'est pas toujours loin de la réalité !
Pour preuve, une étude comme on a l'habitude d'en bouffer de nos jours sur tout ce qui bouge.
Grosso modo, cette étude dit, qu'entre un match de foot et une partie avec sa copine, y a pas photo : 72% des fans espagnols, de 67% des Norvégiens, de 64% des Néerlandais, de 62% des Allemands, de 61% des Britanniques, de 54% des Suisse, 30% des Belges, 27% des Français, 25% des Italiens, et, seulement 17% des supporteurs portugais préfèrent la première option. A bon entendeur salut, c'est bientôt l'Euro 2008, et on sait déjà que certaines vont bien s'emmerder pendant que leurs coqs sportifs sont à fond devant la télé !
Et sans transition, comme ça, on va passer du coq à l'âne. En effet tout commence comme commence habituellement un mardi avec quelques tours de passe-passe sur le pré. Beau temps avec flux d'ouest faible légèrement anticyclonique qui nous a valu un Garcimore en T-shirt moulant et coiffure printanière. Vent de secteur ouest 2 à 3 se généralisant nord-ouest 3 qui permit à Yannick de mettre quelques-uns dans le vent à plusieurs reprises. Mer peu agitée avec houle de nord-ouest courte 1m devenant moyenne 1.5m qui empêcha Hamilton de faire des vagues. Visibilité supérieure à 5 milles permettant à Gwen d'emprunter le couloir de droite et faire de temps en temps une passe malgré la hausse du prix du gazoil. Ce qui nous donne un score sans appel : beaucoup d'essais d'un côté et très peu de l'autre.
De l'âne on va repasser au coq pour signaler une fin de saison difficile, avec, en vrac :
• cellule rééducation : le retour de Yann et Thomas pour quelques tours de terrain.
• cellule médicale : l'infirmerie est bien remplie depuis notre dernier match international où l'on retrouve La Pibale, Pascal l'ailier et Régis
• cellule psychologique : le Toulousain a 40 ans aujourd'hui, la crise de la quarantaine associée aux déboires du Stade n'arrange pas les choses... Happy Birthday quand même !
Repassons du coq à l'âne et l'on retrouve Malco en cuisine.
Malco faisait même le portier, pour dire combien il était détendu. Il nous annonce aussitôt qu'il venait de battre un record : la préparation de repas le plus rapide de l'histoire des Archiballs ! Huit minutes, ça promet.
Explication (la sienne) : mesclun de salade en quantité, une grosse poche de croutons, un stock de Gorgonzola et l'entrée est faite, la vinaigrette au miel faisant le reste. Elle fut appréciée et on en a redemandé.
Pour le plat, les chameaux n'avaient pas quitté le trou. Un couscous ! On précisera que celui de la semaine dernière était une interprétation de couscous, mais couscous quand même. C'est le mois du Maroc. Le premier service ravit un Président nourri à la banane cubaine verte et frite pendant une semaine. Un deuxième service fait ruisseler les gouttes de sueurs et baigner les dents du fond dans un hachis de merguez et de harissa. Les appréciations des castors rassasiés fusent en vieux français : Ecfellent le coufcouf ! Ca baigne pour tout le monde.
Le lancer d'assiettes aurait horrifié les amoureux de la porcelaine de Limoges et de la cristallerie Baccarat. Le « Ah, voilà du bon fromage » tourne court, pas de fromages. Pour la deuxième fois ! L'éternel couscous et fromage ne font pas bon ménage nous est resservi, juste avant le gâteau basque qui calmera tout le monde. Les estomacs sont lestés. Heureusement, on passe pas la nuit au bord de la station spatiale internationale.
C'est la tournée de Jérôme pour bien gonfler le couscous. On ne bouge pas, le jury est là : Cambo-les-Bains, Miguel, Yann, Christian I., Patrick D. et Jérôme qui vient de commander six bières, trinquent pour le 13.
Et comme l'été arrive et qu'un été sans tube n'est pas un été (remember Loulou super star), en voilà un, chantée par une Belge... Tiens, tiens !
Vous vous souvenez ces pubs où, pour exemple, l'une d'entre elles nous montre le gars regarder un match et la nana récupérer les piles de la zapette en cachette pour fair tourner son accessoire de plaisir solitaire ? Il y a aussi ce film de Russ Meyer qui commence comme ça ! Avec un bzzzzzzzz venant de la chambre à côté, aussi fort que le son de la télé. On disait alors : quel âne ! comment c'est possible de préférer le foot à une bonne partie sous la couette ?? Ceci nous faisait rire... et comme toujours, ce qui fait rire n'est pas toujours loin de la réalité !
Pour preuve, une étude comme on a l'habitude d'en bouffer de nos jours sur tout ce qui bouge.
Grosso modo, cette étude dit, qu'entre un match de foot et une partie avec sa copine, y a pas photo : 72% des fans espagnols, de 67% des Norvégiens, de 64% des Néerlandais, de 62% des Allemands, de 61% des Britanniques, de 54% des Suisse, 30% des Belges, 27% des Français, 25% des Italiens, et, seulement 17% des supporteurs portugais préfèrent la première option. A bon entendeur salut, c'est bientôt l'Euro 2008, et on sait déjà que certaines vont bien s'emmerder pendant que leurs coqs sportifs sont à fond devant la télé !
Et sans transition, comme ça, on va passer du coq à l'âne. En effet tout commence comme commence habituellement un mardi avec quelques tours de passe-passe sur le pré. Beau temps avec flux d'ouest faible légèrement anticyclonique qui nous a valu un Garcimore en T-shirt moulant et coiffure printanière. Vent de secteur ouest 2 à 3 se généralisant nord-ouest 3 qui permit à Yannick de mettre quelques-uns dans le vent à plusieurs reprises. Mer peu agitée avec houle de nord-ouest courte 1m devenant moyenne 1.5m qui empêcha Hamilton de faire des vagues. Visibilité supérieure à 5 milles permettant à Gwen d'emprunter le couloir de droite et faire de temps en temps une passe malgré la hausse du prix du gazoil. Ce qui nous donne un score sans appel : beaucoup d'essais d'un côté et très peu de l'autre.
De l'âne on va repasser au coq pour signaler une fin de saison difficile, avec, en vrac :
• cellule rééducation : le retour de Yann et Thomas pour quelques tours de terrain.
• cellule médicale : l'infirmerie est bien remplie depuis notre dernier match international où l'on retrouve La Pibale, Pascal l'ailier et Régis
• cellule psychologique : le Toulousain a 40 ans aujourd'hui, la crise de la quarantaine associée aux déboires du Stade n'arrange pas les choses... Happy Birthday quand même !
Repassons du coq à l'âne et l'on retrouve Malco en cuisine.
Malco faisait même le portier, pour dire combien il était détendu. Il nous annonce aussitôt qu'il venait de battre un record : la préparation de repas le plus rapide de l'histoire des Archiballs ! Huit minutes, ça promet.
Explication (la sienne) : mesclun de salade en quantité, une grosse poche de croutons, un stock de Gorgonzola et l'entrée est faite, la vinaigrette au miel faisant le reste. Elle fut appréciée et on en a redemandé.
Pour le plat, les chameaux n'avaient pas quitté le trou. Un couscous ! On précisera que celui de la semaine dernière était une interprétation de couscous, mais couscous quand même. C'est le mois du Maroc. Le premier service ravit un Président nourri à la banane cubaine verte et frite pendant une semaine. Un deuxième service fait ruisseler les gouttes de sueurs et baigner les dents du fond dans un hachis de merguez et de harissa. Les appréciations des castors rassasiés fusent en vieux français : Ecfellent le coufcouf ! Ca baigne pour tout le monde.
Le lancer d'assiettes aurait horrifié les amoureux de la porcelaine de Limoges et de la cristallerie Baccarat. Le « Ah, voilà du bon fromage » tourne court, pas de fromages. Pour la deuxième fois ! L'éternel couscous et fromage ne font pas bon ménage nous est resservi, juste avant le gâteau basque qui calmera tout le monde. Les estomacs sont lestés. Heureusement, on passe pas la nuit au bord de la station spatiale internationale.
C'est la tournée de Jérôme pour bien gonfler le couscous. On ne bouge pas, le jury est là : Cambo-les-Bains, Miguel, Yann, Christian I., Patrick D. et Jérôme qui vient de commander six bières, trinquent pour le 13.
Et comme l'été arrive et qu'un été sans tube n'est pas un été (remember Loulou super star), en voilà un, chantée par une Belge... Tiens, tiens !
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