Par Perdigue (photo : Miguel)
Quelques Castors battaient le pavé devant les grilles de Musard. Pas de ballon, pas de douche, pas de motivation.
Le mail du Président sur l’organisation des 40 ans en a perturbé plus d’un.
La preuve, arrivés au trou, c’est une horde de Castors qui attend l’instant suprême de pendre aux lèvres du dit Président.
Pour ceux qui sont nuls en anatomie animale, malgré les cours dispensés par notre Barde Ô, sachez qu’en effet, le panda, animal placide s’il en est, a de grosses lèvres.
Je sais bien que vous vous en tapez la queue plate à deux mains, mais les faits sont là.
Lolo en Gorille pour que le panda puisse être audible, le petit panda en panda comme son papa, le Prof en Prof expliquant de façon compliquée qu’il faut trouver plein de sous pour notre anniversaire à tous, sous peine de tous choir dans le gorgonzola, et le Barde au lino !!!!
D’écouter, ça donne soif. Alors nous donnons allègrement notre foie aux excédents picratés.
«In Verito Vinas » me souffle alors le Prince Malko, en tombant la troisième quille de ce doux breuvage rappelant la merguez.
Enfin, petites et grosses commissions sont dispatchées aux quelques volontaires bénévoles, moyennant finance (Ah ! c’est un rude, ce trésorier !!!), mais tout le monde devra se trouver une place, ne serait-ce que pour couper les citrons et prévoir de l’eau.
C’est qu’il va en falloir des petites mains et des grosses paluches….
En attendant les 12, 13 et 14 juin prochain, il va être temps d’endiguer cette crue qui atteint les dents du fond. Et là, tel Pamela dans alerte au trou, c’est le Chapon qui s’y colle. Notre Poulet salvateur, celui que l’abnégation même pousserait à nous offrir son corps si la disette nous acculait au trou.
Mais, restons sérieux.
C’est donc avec un gros saucisson cuit farci à la pistache que le Poulet ouvre les hostilités. Alors que Thom se fait houspiller parce qu’il demande de la moutarde, on apprend de la bouche de notre Chapon Fin que ce met succulent se consomme habituellement avec des patates et du beurre.
Putain, on l’a échappé belle !
Puis, notre gallinacé préféré n’a pas hésité une seule seconde à mettre en péril la survie de sa race, en nous servant une farandole de membres inférieurs… Cuisses et hauts de cuisses, infâmes Castors lubriques !!!!
Le fumet de cette sauce tourne encore autour de moi, et il me suffit de fermer les yeux pour voir arriver tout le gratin du Dauphiné telle une offrande à nos bouches béantes.
Une gabegie !
N’ayant peur de rien, l’homme à la crête plate (signe de chef chez les Piocs) nous distilla un fromage frais en faisselle qui, phénomène bizarre autant qu’étrange, fut englouti sans avoir eu le temps d’apprendre à voler. J’en ai frôlé la dépression.
Entre la poire et le dessert nous eûmes l’immense privilège, de voir descendre Micmog, tel une meneuse de revue venue nous enseigner la tâche quarantenaire qui nous attend, et nous rappeler les paroles de « Ma mère m’a donné 100 sous ».
La tarte fine aux pommes nous permis de tout garder bien calé et ce diable de cuistot encocoricoté nous humilia à la belote.
Lui faisant une basse cour afin qu’il ne nous oblige pas à tout finir, les mousquetaires de la grippe aviaire, Gwen, Malko, Loulou et ma Pomme lâchent un 15,5 pour l’ensemble de son œuvre au Castor à ergot, parrain et ami.
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