Par le Barde ...sans son Bardibule
Cette mise en jambes avant le traditionnel crunch avec les Old Lions fut fringante à souhait. Même si Dudu nous promit le pire. Il est bipolaire Dudu, partagé entre ses deux amours. Il a un côté Old et un côté Castor. En fait, il a un petit air de Joséphine. Louons-le. D'autant qu'il est toujours aussi alerte et juste balle en mains. Les mains, par la grâce d'une passe, sont altérité et ouvrent à la vie, la vraie.
Le Bardibule n'était pas sur le pré puisque le Bardibule était aux fourneaux. On ne peut-être l'un et l'autre. Nos règles calendaires nous dictent d'être, de temps en temps, enfant des mets et non de la balle. JB était là. Et lorsque JB est là, le monde est meilleur. Comme de bien entendu, la triplette Pépé, le Tcho et Jacouille nous gratifiait de son inestimable présence.
On connaît le goût de Regis pour l'interculturel. Il sait qu'un honnête homme est un homme mêlé, en bon disciple de l'auteur des Essais. Délaissant les miasmes d'une actualité arbitraire, il rendit hommage à la finesse du Maghreb. et pour introduire les débats, il nous gratifia d'une harira avec son inappréciable coriandre qui, soit dit en passant, est du genre féminin. Quant à l'harira, (en arabe حريرة, ḥ'rira), également appelée « bufertuna» à Rabat, c'est une soupe traditionnelle d'Algérie et du Maroc, d'origine andalouse. Elle est constituée de tomates, de légumes secs, de viande et d'oignons. Et de poids chiche. C'est peu dire qu'elle contenta nos palais. Et tout particulièrement, celui de Cary Grant. Alain-Charles et Titi ne furent pas en reste. Quant à Perdigue, il roucoulait. Une tourterelle.
En guise de plat, un tajine au poulet, avec une pointe de citron et quelques olives, accompagné, cela va de soi, d'un parfait couscous. Et pour contenter nos glottes, du Boulaouane. Exit le Sabit. Interculturalité oblige. Le tajine était d'une simplicité désarmante. La perfection n'est que simplicité. Le tajine était donc parfait. L'interculturalité n'est donc pas si complexe qu'on veut bien l'affirmer. Il suffit de s'abandonner à ses évidences. L'évidence, c'est ce qui est. Sans tambours ni trompettes. Certains retrouvèrent les charmes de la lenteur. Comme Stéphane ou Perdigue. Il n'est de plus bel hommage à un tajine que la lenteur. Régis, satisfait, couvait la tablée de son regard, sous l'œil attendri de Pépé.
Il conforta sa culture du rugby d'antan. Il n'est de bon bec que Pépé dit le Tcho admirable.
Pour exhausser l'interculturalité dont il est le chantre, il revint aux vertus occidentales du fromage. Un brebis à damner tous les seins, un brebis entier fut donc promis à nos gueules. Régis le découpa comme il découpe les mots. Titi en reprit (du brebis). Il tendait sa patte gauche avec vivacité. Et hop. La Piballe n'était pas en reste. Etc,.
Pour couronner ses travaux, le Bardibule conclut par un Pastis de Chalosse, onctueux, savoureux. Pour votre gouverne, Pastís est un mot gascon. Il signifie gâteau ». Etymologiquement, le mot dérive du latin pasticium. Par parenthèse, c'est le même mot qui est à l'origine du nom de la boisson appréciée au pays de Pagnol et ailleurs.
Une belote de comptoir se mit en branle. Ce qui sous entend que Perdigue en fut. Avec Serge, Amélie, Titi, Stephane et moi m'aime. Serge compensa ses déboires du pré et sortit le premier. Amélie la dernière.
La Piballe conversait avec JB et Alain-Charles. Le Bardibule était heureux.
Les nuages se dissipaient. La rue n'était pas très animée. La Piballe chantonnait. Il y a de la cigale dans la Piballe et ce n'est pas qu'une affaire de rimes. Non, la Piballe stridule vraiment quand il chantonne. Donc la Piballe stridulait du Verdi. Un ange passe dit un gardien de la paix. Il ne croyait pas si bien dire. La Piballe s'envola.
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