28 novembre 2007

Le cuistot de la semaine à la croisée des chemins

Par Guigui


Hier soir, sachant que mon cher filleul était de service, j’avoue avoir eu du mal à me souvenir de ses dernières œuvres culinaires. C’est donc d’un pas assuré mais curieux que je me dirigeais vers notre trou.
Première surprise, une cuisine d’une propreté rarement constatée en ces lieux de déviation culinaires, houblonniques et viniques.
Vous imaginez sans peine la surprise, la crainte, l’angoisse qui soudainement étreint le castor à la vue de ce lieu habituellement sous une pluie de gouttelettes venant du plafond, d’épluchures au sol, d’une poubelle pleine, le tout créant ce réflexe amenant la salive tel le chien de Pavlov, tant est conditionné le castor !
Et bien là, que nenni !
Seuls quelques plats de museau peuplant la table ! Museau, il est vrai, délicatement recouvert d’oignons marinés et d’herbes aromatiques, laissent présager du devenir du dîner. ( Jacques était d’ailleurs content, il en repris deux fois, c’est dire !)
A la longue, un fumet délicat sort de la grosse gamelle immaculée trônant crânement sur un gaz qui l’est autant, rassurant par là même les angoisses des quelques castors présents.
La foule arrive, festival de bises célébrant les retrouvailles (c’est long une semaine) de vieux copains, installation autour de la table, un peu hâtive au dire du Tcho mais oh combien efficace. Les plats de museau en parlent encore…
Enfin, sortant de la cuisine les bras chargés d’un plat oblong, arrivent… des patates, patates qui, si elles sauvèrent nos frères irlandais de la famine, font une apparition presque traditionnelle saluée par la non moins traditionnelle complainte… sur les patates du lundi au dimanche, le tout sous la direction du président et de sa voix délicate…
Le plat tant attendu fit alors une apparition au centre des débats, gênant considérablement les deux vis-à-vis du dit plat, qui, vu le volume naturel qu’ils occupaient (encore que l’un d’entre a, parait il, maigri) se retrouvèrent sevré de place pour la boustifaille. Il fallut donc qu’ils agissent de concert, l’un servant l’autre beuglant.
Oh DAUBE ! Marinée, cuite et re-cuite, absorbant en ta sauce les fines particules de ce qui fut à l’origine une pièce de viande, t’accoquinant avec le petit champignon et la douce carotte sur ton lit de patate… Le tout pour le plus grand plaisir des papilles enfin soulagées de leur longue attente.
Le traditionnel camembert à la poussière de porcelaine effectua son service et tout le monde se laissait bercer par les premiers signes d’une digestion méritée QUAND... NON ?
C’EST PAS VRAI !
IL A OSE !
DES CREPES ! La Bretagne vient à nous ! le Nutella italien nous rencontre !
AAAAh ! Merci à la famille d’Hervé, merci d ‘avoir osé cette première !
Le jury, composé de Grognard, de Gilbert, du Barreau et de Toto décerna un 14 amplement mérité. J’étais fier de mon filleul !

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