31 mars 2010

Le cuistot de la semaine, on sait pourquoi il pète

Par le Barde (sans retrait) et le Blogueur (en retrait)


La lumière ne fut pas à Musard hier soir. Mais que fait Dieu ? Deux mardis sans lumière, c'est beaucoup. La grève et la tempête sont, certes, autant de causes de l'obscur. On espérait pourtant une intervention divine. En vain. De guerre lasse, les castors firent contre mauvaise fortune bon cœur et ils jouèrent. Certes, ils n'étaient que huit. Cela ne dispense pas de taquiner la balle. Et d'exprimer sa toute puissance aux éléments contraires. Est-ce pour cela que Guitou hurla en pénétrant dans le vestiaire : « Nous sommes les maîtres de l'univers, nous sommes les maîtres de l'univers » ! En quoi Guitou se compare à Dieu même s’il fut bien en peine de rétablir la lumière.
20h45, au Trou, la télé sur France2. Les anciens cons battants aux couilles rabattues étaient à leurs postes. Pepe au pain, Jacky aux couverts, Gilbert aux assiettes, Jacquouille aux verres, Franck à rien. Il me rappelle qu'il ne faut pas dire « vieux » mais « anciens » quand je lui ai demandé qu'il serait bien qu'un vieux rappelle les jeunes à pointer pour les matchs en référence à Bergerac. Tu peux te gratter.
La Fée vient tromper sa plasma 150 pouces avec la vieille Sony 51 pouces à l'écran bombé et aux coins ronds, le pouce sur l'iphone pour commenter le premier 1-0 pour Lyon.
1 partout. L'iphone reprend du service.
Domi était de bouffe pour la première fois. Pour ceux qui s'interrogent sur son embonpoint, ils n'avaient qu'à être là. Il a bon dos l'arrêt de la clope ! Car dans le lourd, Dominique ne fait pas dans la dentelle. Charcuteries en entrée.
Même pas 10h. Pepe lance un pavé dans la mare. Le foot n'est pas un sport (tu veux dire comme le curling ?), c'est une machine à fric. Si Bordeaux a laissé Marseille gagner, c'est bien qu'ils ont touché du fric pour rendre service à Marseille qui n'a rien gagné depuis longtemps. Il te sort ça à ta quatrième bière, t'es obligé de le croire. 2-1 pour Lyon. Bordeaux joue en 0-4-2. Trop serviable Bordeaux ! Henri du Riz est au rendez-vous, revenu après avoir filé à l'anglaise !
Un putain de jambon tendre à souhait et un putain de saucisson au poivre à vous damner le pion. (Eric (Léonard) aurait dit le fion lui qui sait détourner les ritournelles de Cabrel et confond à dessein la queue et les yeux quand il s’agit d’achever le vers fameux : je l’ai puisé dans l’encre de tes yeux.) On rendra grâce à Domi pour sa délicatesse. En l’occurrence : un pétale d’endive garni de petits cornichons tendres à souhait.
Comme nous n’étions pas très nombreux (mes castors le trou est notre autel, n’oublions pas notre communion hebdomadaire sinon l’éternel nous damnera), nous absorbèrent sans compter ces déclinaisons porcines sans nous douter de la suite.
Penalty ! Non ? Si ! Putain mais non y est pas ! Au ralenti, si un peu quand même. Putain mais non, il le fait pas exprès. Oui mais si, y a peno. Le représentant du CG crie au scandale (c'est qu'ils y mettent du fric dans les Girondins, alors y a de quoi avoir les boules). A Cadillac, on jette les arbitres à la Garonne, mais à Lyon, il va gagner son poids en saucisses !
Jean-Bernard a une théorie : le foot est un sport à la con, un petit club de CFA peut te gagner un club de L1, alors que jamais, oh que jamais, un club de série pourrait battre un club de Top 14. Un petit Cadillac-Perpignan !? non ?
Dudu, pas démonté et fier de sa perruque, repasse une couche partout où y a le feu, au DG du CG : le peno y est, à Jean-Bernard : mais si le foot ceci, le foot cela. Le DG serre les dents, Jean-Bernard le poing.
On se calme les gars. Cambot va s'en charger, il lui met le feu à la perruque, pour de vrai !
Score final 3-1. Mais, c'était un vrai quart ou un quart blanc ? Ce qui ne fait pas rire Laurent.
La suite ! Un crumble au cassoulet. Oui, un crumble au cassoulet. Ou comment Domi marrie la perfide Albion avec les vertus du Sud Ouest. L’estomac un tantinet éprouvé nous ne négligeâmes pas pour autant une telle offrande. Walid suffoquait. Voilà une semaine qu’il n’engloutit que du lourd (tripes, andouillette, rognon de veau, gésiers, confit...). Perdigue n’en avait rien à foutre et engouffrait, engouffrait ce cassoulet d’Outre-Manche. Titi n’y allait pas non plus de mains mortes. Moi, je dois bien avouer que je commençais aussi à patiner. Et pendant que nos bouchées se faisaient de plus en plus lentes, Dudu causait. De tout et de rien. De la justesse du pénalty accordé à ces gros enculés de lyonnais, des monades de Leibniz et des banzaïs.
Fin du match. Le plus dur, c'est le cassoulet ! Je le dis comme je le pense : il était délicieux. Le Toulousain est averti. J'en reprendrai bien 5 autres assiettes mais il était un foie au bord de la crise de nerfs. Et puis le cassoulet, c'est pas discret, c'est la devise de Gwen : Tu prends, tu pète. Ceci explique cela, notre cuistot est un fervent péteur. Il fait reculer l'adversaire de quelques mètres quand il ne le laisse pas tout simplement sur le cul.
Vint le lancer d’assiettes. What else n’y fit pas montre de la même adresse que celle dont il nous témoigne lorsqu’il nous verse avec tant d’attention et d’affection son café hebdomadaire. Puis ce fut le temps du fromage que Walid dédaigna. Alors les éclairs furent. Au chocolat ou au café. A leur vue, Walid se leva précipitamment, courut ventre à terre, arpenta l’escalier à toutes jambes pour aller rejoindre ce lieu où l’on dit que les hommes s’éternisent. C’est un être sensible Walid.
La soirée se termina tôt. D’un pas pesant, les archis regagnèrent leurs pénates. Un vent violent soufflait qui ne parvint pas, cependant, à accélérer la marche des castors à l’estomac lourd de menaces.

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