26 novembre 2006

Archiball à Sare

Proposé par notre Peter Pan, Thomas, dans le cadre d’une visite à son club de jeunesse, le déplacement des Archiballs à Sare s'annonçait plutôt bien : une région accueillante et appréciée par tous, une météo d’un interminable été indien avec température douce et dimanche ensoleillé, une équipe de jeunots de première série actuellement septième et probablement à notre portée, quelques repas à la frugalité assurée et un Saturday Night Basque Fever dans une discothèque où le berger retrouve quelques chèvres esseulées, le chasseur quelques biches perdues et le rugbyman quelques godets à tirer… dans le désordre. Sans oublier la sortie golf où la délicatesse des trous rivalise avec la sublime douceur du gazon qui l’entoure.

Étape numéro 1 : Le Keinu. Dudu, Kiki, Christian I., Loulou, La piballe, Le douanier, Arnaud, Gwen la Mogette, La saucisse de Toulouse, Hamilton, le Blogger, l’Amiral, Toto et trois de ses recrues répondaient présent au repas de midi. En effet, sans aucune crainte et sans le moindre soupçon, nous nous remîmes à l’aubergiste local pour un gavage dans la tradition qui ne réussit pas forcément à tout le monde à quelques minutes d’une partie de rugby. Normal, valeur énergétique : 3200 calories. Si on ajoute le vin et la bière : 4800. Sucres lents : 0.

Étape numéro 2 : Le Sarako Izarra. On arrive à l’heure pour France-Argentine. Nous nous sommes réjouis à l’idée de passer une heure et demie à digérer notre repas, affalés sur des chaises placées en demi-cercle et installés comme des vieux devant le poste télé d’une maison de retraite. On ne fera pas ici de commentaires sur le match pour ne pas faire de l’ombre aux déclarations de notre sélectionneur national, qui pour sa dernière laportade a cité (sans le vouloir !) Paul Morand : gagner, c’est manquer de perdre. Oh que oui ! La qualité de cette rencontre nous a donné donc l’occasion de piquer du nez à plusieurs reprises. On s’est endormi avec 18 points d’écart pour la France et on s’est réveillé pour n’en découvrir qu’un seul, pire que le permis à points !

Étape numéro 3 : Du statut de vieux dans une maison de retraite, on passe au statut de nains de jardin pour décorer la magnifique pelouse du plus beau stade de la région, délicatement posé dans le nid de verdure qui colore les pieds de la Rhune et de l'Axuria. On peut dire que là, une des plus belles communes de France mérite son stade et on aurait presque espéré que le local soit à vendre !
Il est 17h. On a donc récupéré un peu d’énergie pour affronter cette bande de jeunes. Le beau temps et le décor participent à notre motivation quand soudain, notre enthousiasme retombe comme un flan car pour nous habiller, on a prévu les anciens maillots !
Vexés, les joueurs déclareront une grève générale dont les effets se feront sentir même sur le terrain. Pas de plaquages, pas d’engagements, rien, le service minimum : la 888 (fameuse combinaison qui consiste, même si l’annonce est une 89 ou une 897, à sortir le ballon de la mêlée par le 8 – Gwen en général – qui va péter, garde le ballon, continue à péter, fait semblant de donner le ballon, mais repète encore et une fois au sol perd le ballon…).
Voici l’équipe des Archiballs : 1-Loulou, 2-Le douanier, 3-La piballe, 4-Romain, frère de Toto, 5-Philippe, 6 et 7-Walid, 8-Gwen, 9-Kiki, 10-Dudu, 11-Arnaud, 12-Un vieux mercenaire, 13 et 14-deux copains à Toto, 15-Toto. Quatorze joueurs en tout, 0 remplaçants, moyenne d’âge : 40 ans grâce à la jeunesse de Thomas et ses amis. Supporters : Hamilton, Christian I. et l’Amiral.
En face : ils étaient 17-18 ou même 20. Avec leurs maillots verts sur fond de pelouse verte, impossible de les compter. Moyenne d’âge : 20 ans. Sans oublier qu’ils étaient tous Basques et qu’ils parlaient basque entre eux.



A la nuit tombante et à la lueur de 4 spots de 500 watts, le coup d’envoi est donné par un arbitre local irréprochable. On était 14 contre 14. Dès le coup d’envoi, le match a très vite trouvé sa définition : vélocité, rapidité et jeu derrière. Autant dire que ce n’est pas nous qui l’avons défini. On a bien tenu le coup devant, mais derrière le jeu n’était pas fait pour nous. On aurait du mal à leur reprocher quoique ce soit si ce n’est leur âge ! Ils ont joué dans un très bon esprit, ils plaquaient bien et sans casse. Nous n’avons pas été mauvais en touche et nous n’avons pas commis beaucoup de fautes, la preuve, presque toutes les introductions de mêlées étaient pour nous. On les a regardé courir pendant une heure, le temps pour eux de marquer sept essais. Celui qui a réussi à marquer le nôtre, c’est un ancien de chez eux, Thomas ! Celui-là a même réussi à les empêcher de marquer un huitième essai en obligeant un joueur de chez eux à faire un en-avant dans notre en-but. Inutile alors de décrire les phases de jeu, ils ouvraient vers leurs arrières et le reste c’est leurs jambes qui ont fait la différence, pendant que nous nous demandions ce que nous sommes venus faire dans cette galère. Nous étions presque à deux doigts de marquer deux essais de plus. Le premier, après une belle percée de Philippe, il donne à La piballe qui se fait bloquer à 50 cm de la ligne malgré l’appui des avants. Le deuxième, un départ côté fermé de Walid derrière un maul qui se fait dévier son plongeon en touche à un mètre de la ligne. Vraiment, y avait rien à faire ! Surtout qu’après la sortie de Dudu sur une élongation, on a terminé à 13 contre 15…

Étape numéro 4 : On s’était alors promis de faire mieux en troisième mi-temps, mais là aussi, l’âge a fait la différence. Un apéro entamé à 7 h du soir, se termine à 10 h. On passe à table, charcuteries, axoa, fromage et gâteau basques. Le discours des présidents nous emmène à chanter l’intégral du doigt. La jeune assemblée nous scrutait des yeux se demandant pourquoi tant de singeries. Décidemment, y a des jours où on ferait mieux de rester au lit.
Moralité : qui se branle dans un moulin, sort la bite enfarinée !
Dans la foulée, beaucoup ont préféré rentrer chez eux, impatients de retrouver leurs femmes après que la "Journée contre les violences faites aux femmes" soit terminée. Le lendemain, des bleus pour certains et casque pour tout le monde...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Voila, c'est dit c'est fait ....
Il s'uffisait de donner à un "informato-béotien" comme moi, le mode d'emploi. Et les commentaires, maintenant, tout le monde pourra en faire.Pour en revenir à la relation le la sortie Saroise ou saraise ou sarose ou ... , rien à dire; bien retranscrit. Reste à méditer sur le choix et le contexte de nos futures sorties ...Ce en quoi le "gégène .." n'avait pas tout à fait tort. Mais merci à Tom' d'avoir organisé cela. Car ce n'est pas en restant le cul sur sa chaise à attendre que ça se passe que l'on va faire évoluer les archis.
Mais, mille sabords, où sont donc les 3èmes mi-temps d'antan ?
Ceci dit, avec Gwen et Loulou, on avait pris un (bon) accompte la veille et quand on s'est pieutés à bord le samedi matin, mouches et moustiques se sont fait la valise.
Allez, à +