13 novembre 2006

Le cuistot de la semaine et le compte est bon

Le 17 octobre, Eric Léo était aux fournaux. Un événement d'une telle importance est passé inaperçu, c'est vraiment donner de la confiture aux cochons ! Notre Guigui présent sur les lieux nous ramène un précieux témoignage : Miam Miam Miam que c'est bon ce qu'il a fait !
Scéance de rattrapage.



Ce que le barde en dit :

Le remord qui m’étreint, en cette après-midi
Je le dois à l’oubli, je le dois à moi-même
Je suis un triste sire, pas l’ombre d’un poème
A l’endroit du castor qui nourrit ses petits

Je suis impardonnable, d’autant que le prénom
De celui qui fit front est en tout point semblable
A celui que je porte ; oui je suis un minable
Et j’espère la pitié et j’espère le pardon

O castor Léonard, ô mon tendre homonyme
Comme je comprends ton ire, et m’armant de courage
Je veux de ma paresse réparer les outrages
Et chanter tes louanges avec mes pauvres rimes

La chair est triste hélas écrivait Mallarmé
Que n’a-t-il goûté à celle que tu offris
A tes pairs d’un soir pour le moins esbaudis
Et qui hurlaient aux loups et qui n’en pouvaient mais

Car ce que tu proposas en ce soir d’octobre
Ma mémoire si frileuse en garde encore la trace
De quel bois es-tu fait pour donner tant de grâce
A de pauvres fayots qui méritaient l’opprobre

Pourtant le haricot n’est pas le plus digeste
Des légumineuses papilionées
Mais tu n’es pas homme à te laisser damner
Le pion par des clichés et des dires funestes

Chantas-tu en touillant des chansons de naguère
Toi dont le répertoire est un vrai dictionnaire
Et qui sait les secrets de tous ces petits airs
Qui rythment nos saisons et rendent la vie légère

Sur quel refrain coupable jetant ton dévolu
Nous as-tu mitonné ces plats de circonstance
As-tu du bon Brassens fredonné quelques stances
Préférant à tout prendre quelques vers dissolus

Sais-tu qu’un secrétaire que l’on surnomme Cruchot
Admire le répertoire que tu possèdes en maître
Je le revois versant des larmes que l’on dit traîtres
Révélant à nous tous son cœur d’artichaut

Je veux croire que mon chant dissipera ta peine
Et que tu reviendras taquiner la baballe
Toi qui mieux que quiconque sait titiller l’ovale
Et nous rend orphelins si tu n’es sur la scène.

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