01 novembre 2006

Le cuistot de la semaine et le chant des sirènes


De ceux qui ont une opinion précise sur les repas de mardi, l'Amiral a toujours été fidèle à ses idées : un bon repas, une idée originale et le tout fait maison. Son tour venu, l'Amiral a mis ceci en pratique en ce mardi post-soirée Golf – pour laquelle on attend un compte rendu et quelques photos. Et pour un homme venu de la mer, quoi de plus normal qu'un repas venu de la mer (et un tablier venu de la mer !). Les Archiballs, pourtant nombreux sur la pelouse, étaient moins nombreux pour le repas. Ceux qui ont eu la bonne idée de rester ont pu se régaler avec étonnement grâce à un menu d'une originalité indiscutable. Une terrine de fruits de mer pour commencer à taquiner le Txacouli et la choucroute qu'aucun chant de sirènes n'ose défier : la choucroute de la mer. C'était une première pour beaucoup : le fameux chou alsacien accompagné de langoustines, coquilles saint-jacques, queues de lottes et darnes de saumons. Pour être complet, signalons le bon fromage, le dessert qu'on n'a pas eu le temps de voir passer et le cap est joué.
Les moussaillons, Bernard P., Thomas V., Jérôme B., Eric C., Alain-Charles V. et Pascal R. ont gratifié leur Amiral par un 15.
Et pour le jour des morts, le vent de l'Amiral rend hommage.


Ce que le barde en dit : Ode à l’Amiral

Je dois à l’Amiral mes plus plates excuses
Pour n’avoir pas commis la semaine dernière
Les vers de mirliton que mon âme guerrière
Trousse au petit bonheur de sa muse éphémère

A quoi bon m’attarder sur ces technologies
Qui sans le moindre égard chasse le dur labeur
Du pauvre écrivaillon ayant passé des heures
A rimer une choucroute qui fut d’anthologie

Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage
Ecrivait Despréaux ; cédant de bonne grâce
Aux conseils d’un maître, je poétise, j’embrasse,
Et confie à ce blog des vers de passage

Elles sont bien sages pourtant ces trouvailles matinales
Et ne retrouvent jamais la splendeur animale
Que les castors célestes réunis dans un trou
Célèbrent le mardi tous sens dessus dessous

Il faut toujours au fait en venir à propos
Et ne jamais tricher ni se mettre à dos
Les ardeurs culinaires du marin magnifique
Qui puisa dans la mer son menu prolifique

Que gloire soit rendue à celui qui osa
Au chou mêler les queues de lottes langoureuses
Accrochant ça et là fraîches et voluptueuses
D’impatientes langoustines s’obligeant à nos doigts

Tout l’Amiral tenait dans ce pari sublime
Qui loin de nous plonger dans la perplexité
Aviva en nos seins des désirs légitimes
Flattés par les parfums d’une chair magnifiée

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