15 novembre 2006

Le cuistot de la semaine, on a eu du pot


Quand on sait qu'en France, le prénom de Bruno a été donné 210145 fois depuis 1946, 12740 fois en 1963, et bien quand on sait tout ça, on est bien content. Content pourquoi ? Pas forcément pour avoir de la discussion dans les dîners mondains, ni pour aller passer le bac, mais parce que nous les Archiballs, on a eu le meilleur et on a eu du pot. Encore hier, le Bruno nous l'a prouvé en s'attaquant au plat favori des Français* : le pot-au-feu.
Ce plat, l’héritier des traditions culinaires, était défini dans l’Encyclopédie Larousse de 1867 comme « la base de notre cuisine nationale... se distinguant avec lui de toutes les autres... ». Le grand mérite du pot-au-feu est de fournir tout à la fois, un potage, une viande et des légumes.
Au XIIe siècle, ce plat a hérité son nom de la marmite à « bouillir » la viande qui répondait au doux nom de « pot a fu » ou « pot a feu ».
Ce « pot » devait être impérativement suspendu à la crémaillère de la cheminée ou posé sur le fourneau. Une fois à même le sol, le pot changeait de fonction et dans ce cas, pour le tenir à l'abri des regards, valait mieux le mettre dans la chambre. A cet endroit, l'homme était gêné de faire ses besoins pour ne pas laisser cette atmosphère nauséabonde qui lui est propre. Il allait donc se soulager dans le pot de l'auberge d'à côté, ce qui donna l'expression « aller prendre un pot ».
Quant à la femme assise dessus, posture qui inspira la fameuse poule-au-pot, elle protégeait son intimité dans les plis de sa robe. L'homme, pour se rincer l'œil, cherchait désespérément le bon angle et tournait ainsi discrètement autour du pot ; une tradition séculaire toujours pratiquée de nos jours.
Thomas V., Yannick D., Lolo, Arnaud B., Gwen M. et Jean-Bernard S., forment pour l'occasion l'intraitable jury pour consacrer notre pote par un 13,5.

* Sondage 2005 : source SOFRES

Ce que le barde en dit :

Lapébie nous les brise, il a tous les talents
Qu’il touche une raquette, qu’il touche une pala
Qu’il taquine la casserole ou chante le haka
Qu’il lutine le club ou joue les indolents

Comment faire dès lors pour chanter ses louanges
On se sent si petit, on se sent si merdeux
Nos vers jamais n’auront la puissance des dieux
Qui seuls pourraient louer cet enfoiré, cet ange

Et pourtant que de fois en mon for intérieur
J’ai murmuré ce chant que vous reconnaîtrez
« Bruno, tu n’es qu’un enculé, enculé,
Tu branles rien… » ! Que de jalousie, de rancœur !

Non, Bruno, oh non, tu n’es pas un enculé
Même si tu branles rien de toute la semaine
Et revoilà la hargne et revoilà la haine
Car Bruno branle sans fin de toute éternité

Bon, pour en revenir sur le tard au dîner
Et pour reprendre le fil de mon introduction
Ce putain de Bruno nous fit sans concession
Montre de son brio, de ses vertus innées

La soupe au vermicelle, le divin pot au feu
Ne souffre ni reproches, ni tergiversation
Et jamais un repas ne fut plus de saison
Il sait tout faire, tout, même nous rendre heureux

Oui la vie est ingrate, injuste et vénéneuse
Pourquoi toujours aux mêmes accorder ces bienfaits
Je m’en vais maugréant, pestant à satiété
Oui la vie est ingrate, injuste et vénéneuse

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