19 janvier 2007

La fable du libanais et du lombric

Un jour, le barde, agacé de voir les castors finir toujours au whisky, attrape l'un d'eux, Walid, et le met devant un verre de whisky et un verre d'eau. Puis il prend un ver qui passait par là et le laisse tomber dans l'alcool. Puis il prend un autre ver, qui lui aussi passait par là, et le laisse tomber dans l'eau. Le ver dans l'eau reste vivant alors que celui dans le whisky se tord sur lui-même quelques instants et meurt.
Le barde regarde Walid et lui demande en se tournant vers l'assemblée :
- Alors Walid, quelle leçon tires-tu de ce que je viens de te montrer ?
Ce dernier répond fort justement :
- Heu, ça montre que quand on boit de l'alcool, on ne risque pas d'avoir des vers...

Ce que le barde fit dès la bouffe de mardi : Versets pour un Libanais

« Elle nous manquait sur le pré, ta foulée longue et déliée. Tu étais au four ; nous étions au moulin, bravant les moulins à vent de nos gloires passées.
Est-ce ton absence qui nous fit tomber tant de ballons ? Dieu que nos bras étaient hésitants. Pas les tiens qui nous concoctèrent des crevettes avec queues mais sans têtes. Faut-il y voir un signe, un présage ?
O toi, mon merveilleux graphiste, qui dispose les mets comme tu disposes les mots sur la page, ton saumon était l’égal d’une nature morte ; et tes brocolis, tes carottes auraient fait le bonheur d’Archimboldo. (Mais où la carotte et où le brocoli ?)
Et que dire de la foule qui se pressait au trou. Le libanais attire, le libanais rassemble. Qui sont ces peignes-culs qui craignent l’autre ; cet autre qui est nous-même ? Pas les castors qui se gaussent des frontières et des peurs mécréantes.
Nous amèneras-tu, un jour au pays du cèdre ? Longerons nous la corniche aux passantes sublimes ? Verrons-nous le rocher de Raouché ? Et loin des imbéciles qui blessent ton pays, nous promènerons-nous dans Baalbeck la divine ?
Toi le père de Mohé et des cartes inouïes, toi le père d’un blog à nul autre pareil, je chante tes louanges sans retenues aucunes. Au diable les culs pincés qui retiennent leur langue. « Le rugby est un monde » comme disait un certain, le rugby est un monde où il fait si bon vivre.
A Musard, vendredi pour taquiner la balle, à Musard vendredi pour mater le radis. »

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