10 janvier 2007
Le cuistot de la semaine, Henri IV et les rois Mages
Faute de temps pour aller à la chasse ou faute de chevreuils, Guigui est descendu au poulailler avec sa Winchester .243 équipée de lunette à visée nocturne et il a décanillé quelques poules pour le premier repas de l'année 2007.
Excellente idée ! Amis Archiball, attention les méninges ! La poule au pot concoctée par Guigui est l'occasion pour nous de répondre définitivement à une des plus anciennes questions qui taraudent l'humanité : qui de la poule et de l'œuf est arrivé en premier ?
Si l'on considère le problème au sens cartésien, on arrive rapidement aux deux conclusions suivantes : premièrement on va laisser ces pauvres poules pondre en paix et deuxièmement on va continuer de manger des œufs sans se poser de question…
Allons donc plus loin dans l'analyse de la question. On trouve alors deux protagonistes ; un œuf pondu et une poule pondeuse ; et une relation un peu compliquée qui dit qu'une poule pondeuse pond des œufs qui une fois pondus donneront à leur tour des poules pondeuses. Et vice versa et inversement et réciproquement. Bref là aussi c'est compliqué.
Faisons plus simple et prenons seulement la poule. On oublie l'œuf, on oublie qu'il y a un pondant et un pondu qui devient pondant. Donc cette poule, tout comme la plupart des animaux, a évolué au fil des âges. On sait aujourd'hui que les gallinacés descendent des dinosaures, on sait aussi que les dinosaures pondaient des œufs. Nous avons donc enfin la réponse : l'œuf est, par rapport à la poule, arrivé en premier…
Certains esprits chagrins vont maintenant demander qui du dinosaure ou de l'œuf est arrivé donc en premier ? Nous les invitons sans attendre à étudier la façon Tao de considérer l'œuf (et la poule). Ils découvriront non sans intérêt que derrière cette association se cache un rituel que l'on nomme l'entraînement du Lotus Rouge. (Esprit chagrin, clique ici après avoir fait cuire un œuf dur, couché les enfants et proposé à ta femme de cacher ta fève dans la caverne de Jade ! Et de la poule, jaillira le bon bouillon…)
On récapitule : Guillaume a attrapé une dizaine de poules, les a mises au pot rempli d'eau, y a fourré quelques carottes et a laissé cuire un moment, un bon moment : pour une poule, il faut ce qu'il faut. Le soir venu, Guigui nous sert le bouillon suivi de sa poule carottée et accompagnée de riz qui ne colle pas. Le fromage fait son apparition à l'heure du fromage, ça tombe bien et enfin, nous eûmes le plaisir de partager la galette des rois, tous excités à l'idée de suçotter la fève. Heureux furent les rois au juste nombre de trois : Jacques le boucher, le Général et Pardigon Jr.
Le jury fait de Pardigon Sr., Jean-Phi S., Lafée, Yann L., Yves M. et Lolo accordent le 12 pour ce passage en revue royal allant de Henri IV en passant par les Mages. A ce sujet, la poule-au-pot c'est Henri IV, mais le riz, c'est vrai que c'est Henri du Riz ?
Pardigon Jr. tenant sa fève qu'il ne faut pas confondre avec Dudu derrière…
Le Général, qui a hésité un moment à avaler sa fève pour ne pas avoir à porter cette couronne ridicule.
Les nouveaux taverniers à qui nous souhaitons que l'affaire soit plate, car la plate bande et à leur âge, ils en ont besoin (merci Pepe, je t'avais promis de la placer).
Ce que le barde (à 49 ans pile poil et plume) en dit :
Les arômes
de ta poule
ô Guillaume
nous saoulent
Tu la fis
hier tantôt
à l’envie
et au pot.
Au trou
la poule
s’ébroue
et roucoule,
mais au pot,
sans plumes,
son écot
est posthume
Le sot-l’y-
Laisse, suave,
justifie
cet outrage,
et le riz,
le navet
par guigui
mitonnés
à la poule
fort marie
ourle leurs
broderies.
Ồ gendarme,
le poulet
va à dame
et refait
par la grâce
d’icelle
qu’enlace
la ficelle
il pleure
son croupion
son p’tit bonheur
de fion.
Faire la nique
au poulet
quelle éthique
brigadier !
Le pot au
trou, voilà,
le plus beau
des holà.
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