24 janvier 2007

Le cuistot de la semaine et l’entente cordiale

L'histoire nous rappelle que c’est le 8 avril 1904 qu’est officiellement née l’Entente cordiale entre la France et le Royaume Uni, entente qui durera malgré quelques petites frictions. De là à faire un rapprochement avec l’ami Henri, il n’y a qu’un pas, certes assez grand, car quoi que l’on dise, la Manche est fraîche en cette saison et quand même relativement large.
Bon, Henri, inspiré par sa tendre épouse, décida de tenter un rapprochement non pas politique mais culinaire entre nos deux grandes nations. Il est vrai qu’on peut le comprendre, car profitant quotidiennement des bienfaits de la culture culinaire anglo-saxonne, il se devait de partager cette expérience.
A nous de remercier les cieux qu’il ne se soit pas marié à une écossaise qui aurait pu nous faire un Haggis qui, comme Jacques Bodoin l’avait écrit : « quand j’ai vu ce que c’était, j’ai cru que c’était de la merde, quand je l’ai goûté, j’ai regretté que ce n’en soit pas ».
Bref, il préféra s’appuyer sur la traditionnelle PIE, sommet de la culture des Pub (qui n’a jamais goûté le trop fameux steak & kidney pie qui laisse dans le palais un petit arrière goût de « n’y revient jamais »).
Ce fut là la grande surprise. Mais si ! Pour toi pauvre Castor qui brilla par ton absence, tu ratas un moment unique. C’ETAIT BON ! TRES BON MEME ! Et chose encore plus curieuse, c’était beau à voir !
Une couverture de fromage blond à souhait (son épouse est blonde ?) sur un matelas de purée recouvrant un sommier de bonne viande anglaise bien sûr. Le tout accompagné de différents Chutneys qui régalèrent nos papilles de bons franchouillards toujours critiques.
Et que dire de ces Pancakes à la marmelade d’orange qui fondaient sous la langue. Ne demandez pas à Titi de vous en parler, il a mis la sauce sur le camembert, à croire que certaines associations anglaises…
Titi, Toto, Arnaud, Alain, Jean-Bernard S. et Dudu, se sont réunis pour attribuer un 13 à notre So British Beaver. God Save Henry et The Queen !

Pendant ce temps là, Shakespeare se demandait : To be or not to be.

Demandée par Pepe et la Desperate Housewife of Fox, voici la même chose en anglais :

History recalls that it was on the 8th April 1904 that the Entente Cordiale was officially settled between France and United Kingdom. This did actually last even if the French didn’t quite behave properly all along…
It’s fairly easy to compare both our Henry and the English culture as he showed how close both countries were.
Thanks to his glamorous wife who helped him by organising a glorious diner around the difference between the fabulous English “cuisine” and the well known French “cooking”.
Unfortunately, he married an English women, because if he had done so with a pure Scottish women , we would have had the chance to taste the national dish, well known though out the world as one of the finest dish. As use to say Donald McLeod, critic, “How can a man live and not taste a haggis. What a pity if you miss such a paradise”.
Therefore, he decided to offer us a typical, glorious and so traditional PIE!
Ho Man! This reminded me of this delicious steak & kidney pie in a Pub lost somewhere in Devonshire. What about the beer though! Why do Frenchmen keep on drinking wine!
To be honest, they quite enjoyed it by not shouting out the usual lot of critics of so called "gastronomes”. And how beautiful it was! You just had to look at it and you felt like being at home with your beloved wife. And them pancakes; amazing alongside the marmalade coming from Fortnum & Mason showing the sun of an English summer.
At least there was a man of taste, Titi, who finally spread the marmalade sauce over its cheese which definitely showed the right taste.
Jury, made of Frenchmen of course (Titi, Toto, Arnaud, Alain, Jean-Bernard S. et Dudu), awarded a 13, which shows how glorious is our Kingdom. God bless England.

Ce que The Barde en dit :

Salut à toi Henri qui sut faire fi d’un temps
Où le riz mécréant, scélérat et pâteux
Incommodait nos goûts pour le moins vétilleux
Tu as tourné la page et chassé les autans

Nous étions là craintifs, attendant dans le trou
Que tu nous offres le fruit de tes métamorphoses
Et c’est peu dire, mon cher, que tu fis bien les choses
Va, nous te pardonnons, et foin de nos courroux

Désormais le refrain que nous entonnerons
N’effarouchera plus le cuisinier en herbe
Qui rumine ses peurs et perd de sa superbe
A mesure que s’approche sa pâle contribution

Hachis Henri, hachis Henri s’exclamèrent les castors
Lorsque tu leur servis, fumant, appétissant,
Le plat qu’ils dévorèrent comme autant de manants
Hirsutes, affamés, si contents de leur sort

Mais que diable venaient faire ces sordides courgettes
A-t-on jamais songé mariage plus saugrenu
Que diantre venaient faire dans ce fringant menu
La courge surnuméraire et ses vertus simplettes

Quant à la crêpe, mazette, elle n’était pas suzette
Mais qu’importe suzette à la crêpe revêche
Et crois moi mon Henri ce n’est pas vendre la mèche
Que de penser sucette lorsqu’on prend en levrette

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