06 octobre 2007

Les syllogismes de l’andouillette

La pignole du Barde

L’andouillette est une petite andouille qui se mange chaude. Par déduction, cela signifie que l’andouille est grande et se mange froide. Ainsi, ce qui est grand n’est pas chaud et ce qui est petit ne saurait être froid. En sorte que la taille serait la condition même de la chaleur. Seuls les philosophes à la petite semaine digresseront sur un tel postulat. Il n’empêche, celui qui prend parti pour l’andouillette au détriment de l’andouille choisit clairement son camp. Pour Jérôme, une petite taille est, sans ambages, synonyme de chaleur. En quoi, il renverse bien des certitudes. De Jérôme à Socrate, il n’y a qu’un pas : toutes les andouillettes sont petites, or je suis une andouillette, donc je suis petit. Jérôme affiche, avec superbe, une humilité qui le grandit. Encore que. En se refusant d’être du côté des andouilles, Jérôme n’entend pas qu’on le tienne pour un imbécile. Dès lors, il n’est pas le moins du monde l’être humble que sa dilection pour l’andouillette laissait supposer. Son message est clair en somme : Je ne suis pas une andouille mais je suis petit et chaud. Moralité : il vaut mieux être petit et chaud que grand et con.

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